abattage au CO

je connais pas mal de vegetariens (vegans je connais pas) qui en vieillissant y renoncent completement. peut etre une corrélation avec le fait que l'electorat de droite est toujours plus agé que celui de gauche. lol

En ce qui me concerne, j'ai toujours faim et comme je mange que du vegetal, même si j'ai arrété les aliments sucrés et fortement limité les fruits, forcément ca fait beaucoup plus de sucre que si j'étais non vegan (y a du sucre (sucre lent) partout y compris dans les legumes ,céréales) et apparemment cela ne me reussit pas : ma glycémie à jeun monte régulièrement et j'ai franchi le seuil du prediabetisme, si je corrige pas, d'ici 10 ans je peux devenir diabetique.

le diabète est la maladie du siècle et on est tous inégaux génétiquement face au diabète, donc pour certains un regime purement vegan peut poser problème...

Moi, soit je mange beaucoup moins (dur!) soit je m'accorde des coquillages (moules, palourdes, huitres) que j'adore et qui me permettent de moins manger d'aliments sucrés (apportent en plus le B12, vit D et tous les minéraux sur lesquels le Vegan doit habituellement etre vigilant).
Je n'ai pas l'impression que c'est une trahison car je suis a peu pres sur que l'addition en souffrance animale impliquée par un plat de céréale/legumes est supérieure à celle d'un plat de moule (de nombreux invertébrés et rongeurs beaucoup plus évolués que les coquillages sont exterminés pour que les produits de culture nous reviennent à nous et pas à eux ). Voilou!
 
Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit précédemment, sur le principe de "La mort éthique n'existe pas". Se battre pour une mise à mort plus éthique et pour des "conditions de vie potables" ne change rien à la mort de l'animal, c'est une excuse que les gens utilisent pour continuer à bouffer de la viande : ça s'appelle le néo-welfarisme et je ne suis pas vraiment d'accord avec cette idéologie. Il n'y a pas de mort propre, qu'elle soit au CO ou par saignée, et si les gens veulent se racheter une conscience il leur suffit d'arrêter de manger de la viande et non pas de rendre la mort des animaux plus "éthique".

Après c'est vrai qu'on peut toujours se battre pour de meilleures conditions de vie des animaux, mais en général les gens qui ne sont pas déjà végé y voient souvent une excuse pour continuer à manger de la viande, et pas une manière de commencer le combat vers l'abolitionnisme. Ils se disent "C'est bon la vache était heureuse, je peux me faire un steak car elle a eu une belle vie". Mouai.........
 
Intéressant ces stats sur le veganisme. Pour le reste, je rejoins Dasvitania.
 
henryco":3oetv296 a dit:
ce qui me semble malsain c'est votre OU exclusif alors que je supporte un ET 

On défends donc la même idée, je l'ai peut-être pas formulé assez clairement, désolé.

henryco":3oetv296 a dit:
 En attendant les 99% autres continueront à pratiquer l'industrie de la torture à grande échelle parce que vous ne voulez pas vous priver des videos qui pourraient les "sensibiliser". 

Ok ou vous citez pas la bonne personne, ou vous n'avez juste pas compris le sens de mes phrases et j'en suis désolé, mais favoriser l'horreur pour la théâtraliser aux yeux d'autrui n'est pas du tout ce que je défends, au contraire en fait. Relisez-moi.

Que vous connaissiez par coeur les cahiers anti-spécistes, tant mieux, je souhaitais simplement vous amener à vous renseigner, histoire de mieux structurer votre point de vue avant d'amener un sujet aussi délicat. Le but n'était pas d'étaler de la confiture mais de proposer un peu de consistance.

Cette histoire de diabète m'intrigue beaucoup, étant donné qu'on vente les bienfaits du végé* pour le diabète de type 2. On m'aurait menti ?? >.<
 
c'est un fait qu'il y a nettement plus de sucres dans les produits vegetaux qu'animaux.
maintenant s'il est admis que le regime vegan est correlé avec moins de diabète, il faudrait s'assurer que les études qui aboutissent à ce genre de résultat ont été capables de prendre en compte l' important biais lié au fait que les Vegans sont en général également nettement plus attentifs à une alimentation saine que le quidam moyen. Donc comparer des vegans à des individus qui non seulement s'autorisent à manger de tout mais également sont nombreux à frequenter Quick , Mac Do et autres temples de la malbouffe n'a pas beaucoup de sens!
 
Dasvitania":1hmope3k a dit:
en général les gens qui ne sont pas déjà végé y voient souvent une excuse pour continuer à manger de la viande, et pas une manière de commencer le combat vers l'abolitionnisme.
Oui mais je pense logique que se battre pour la condition immédiate des animaux soit autant important que de se battre pour l'abolition totale de leur esclavage et de la peine de mort. Tant que la machine ne s'enraye pas il faut essayer de rendre les choses moins affreuses qu'elles le sont, donc défendre des protocoles d'exploitation et d'exécution plus strictes (= avancée des droits). Moi le sujet des abattoirs me donne la gerbe, mais je vois pas pourquoi je freinerais les autres, au contraire.

Il me semble que c'est un processus qui est long et progressif, comme dans la plupart des luttes humaines contre le racisme, le sexisme et autres injustices dans l'histoire. Par exemple il a déjà fallu reconnaître une âme aux femmes, avant de les imaginer égales des hommes... c'est ul-tra ...la-bo-rieux, et dans chaque mouvement toutes les nuances ont un rôle et les petites victoires sont utiles, ça me paraît évident.
Il me semble pas que les féministes se soient satisfait.es du droit de vote pour laisser tomber le droit des femmes, comme les indiens se soient satisfait d'une proposition de diminution de la présence britannique sur leur sol au détriment de l'indépendance, ou la population afro-américaine de la tolérance des noirs dans les bus... Les gens sont pas cons.

En tout cas c'est pas parce qu'on aura inventé la mise à mort sans douleur que je me remettrais à manger de la viande.
 
henryco":2xinhr6r a dit:
un poulet élevé en liberté (pas en plein air) rentre et sort de lui même du poulailler matin et soir, ce n'est pas de la captivité puisque ce n'est pas un animal sauvage
A l'origine, si.

J'ai l'impression que tu cherches à rendre éthique le fait de reconsommer de la viande. Je comprends que ce ne soit pas simple de gérer des soucis de glycémie, cependant, c'est possible y compris dans un régime végétalien.

Je te trouve de mauvaise foi quand tu écris
la vous avez quasiment peur que les conditions de vie dans les élevages et les conditions d'abattage s'améliorent parce que ca nous priverait de pouvoir faire des videos horribles

je suis a peu pres sur que l'addition en souffrance animale impliquée par un plat de céréale/legumes est supérieure à celle d'un plat de moule (de nombreux invertébrés et rongeurs beaucoup plus évolués que les coquillages sont exterminés pour que les produits de culture nous reviennent à nous et pas à eux )
Je pense que les rongeurs (comme la plupart des animaux) sont capables de réguler leur population en fonction de la nourriture disponible et que simplement, les rongeurs à qui on "prend" les céréales, ne sont pas nés (céréales qui ne sont pas arrivées seules dans la nature, d'ailleurs).
 
Ampellouna":1ynn9n63 a dit:
Je répond en spoiler car je pense que tout le monde ne voudra pas lire ça :

L'abattage des animaux se fait toujours par la saignée car il faut que le coeur batte toujours pour que le sang s'écoule (pour des questions d'hygiène), un abattage au CO n'est donc pas possible. Mais peut être parlais-tu d'anesthésie avant abattage?

Pour avoir travaillé dans un abattoir, je peux te dire qu'il est impossible d'avoir un abattage éthique (j'ai vu énormément d'horreurs, des choses que la plupart des gens n'imaginent pas, même les végés et vegans). On se focalise souvent sur l'abattage car c'est impressionnant, on essait donc de le rendre le plus éthique possible mais il ne faut pas oublié tout ce qu'il y a avant l'abattage (transport, attente dans les crèches) qui est aussi horrible que l'abattage en lui même.

Je pense que les gens qui espèrent toujours pouvoir consommer de la viande grâce à des nouvelles normes, des nouvelles techniques soit-disant plus respectueuses se mentent à eux-mêmes : la mort éthique ça n'existe pas.

on peut imaginer un robinet en plein air qui lorsqu'on l'ouvre dégage une odeur de nourriture attrayante, sauf que l'agriculteur peut régler un certain % de CO et la bête tombe inconsciente au bout de quelques inspirations...ensuite masque à CO pendant quelques minutes pour qu'il n'y ait aucun doute sur l'issue
voilà , l'animal n'aurait jamais quité son pré. même pas besoin de transports d'animaux vivants, d'attente dans des conditions de stress, et les agriculteurs devraient apprendre à utiliser eux mêmes ce genre de système sécurisé comme il se doit juste avant le passage des camions de l'industrie de la viande qui viendraient chercher les animaux euthanasiés dans les exploitations ... ca implique de revoir en entier toute la chaine.
Je sais que c'est brutal de parler de ce genre de choses ici mais je préfère ca à imaginer qu'il y a encore tous les jours des tas d'animaux écartelés ou découpés vivants.

J'ose imaginer que s'il y a un agriculteur qui est capable de faire cela et de livrer au début déjà sa propre viande (en disant un truc du genre: je pouvais plus me resoudre à envoyer mes betes à ces tortionnaires) il aurait un tel impact mediatique et un tel succès pour ses produits que tous les autres voudraient rapidement faire comme lui ... et ainsi de suite ... tout le système devrait alors s'adapter ... le problème n'est pas tellement que les gens manquent d'imagination mais qu'ils se laissent arreter trop facilement par tous les obstacles réels ou présumés. <br /:><:br /> — Le 05 Mai 2016, 10:02, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> une autre mesure serait de rendre la video surveillance de l'abattage de chaque animal obligatoire, chaque video devant etre mise en libre accès public!
 
Adrien":2r9plaem a dit:
Oui mais je pense logique que se battre pour la condition immédiate des animaux soit autant important que de se battre pour l'abolition totale de leur esclavage et de la peine de mort. Tant que la machine ne s'enraye pas il faut essayer de rendre les choses moins affreuses qu'elles le sont, donc défendre des protocoles d'exploitation et d'exécution plus strictes (= avancée des droits). Moi le sujet des abattoirs me donne la gerbe, mais je vois pas pourquoi je freinerais les autres, au contraire.

Il me semble que c'est un processus qui est long et progressif, comme dans la plupart des luttes humaines contre le racisme, le sexisme et autres injustices dans l'histoire. Par exemple il a déjà fallu reconnaître une âme aux femmes, avant de les imaginer égales des hommes... c'est ul-tra ...la-bo-rieux, et dans chaque mouvement toutes les nuances ont un rôle et les petites victoires sont utiles, ça me paraît évident.
Il me semble pas que les féministes se soient satisfait.es du droit de vote pour laisser tomber le droit des femmes, comme les indiens se soient satisfait d'une proposition de diminution de la présence britannique sur leur sol au détriment de l'indépendance, ou la population afro-américaine de la tolérance des noirs dans les bus... Les gens sont pas cons.

En tout cas c'est pas parce qu'on aura inventé la mise à mort sans douleur que je me remettrais à manger de la viande.

Alors oui en soit c'est logique de se battre pour de meilleures conditions de vie des animaux, mais toi tu es déjà végétarien donc tu le fais par amour des animaux, c'est désintéressé. Moi aussi je signe des pétitions pour interdire la vente d'oeufs de poule de batteries, mais ce n'est pas mon combat principal. Là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est que je suis persuadée à 200% que la plupart des carnistes ne se battent pour de meilleures conditions de vie des animaux que pour alléger leur conscience et continuer à manger de la viande : la plupart ne pousseront jamais la réflexion plus loin pour se diriger vers l'abolitionnisme, à moins de devenir végé entre-temps. Ce néo-welfarisme est une façon pour eux de se dédouaner tout en continuant à exploiter la animaux et je suis sûre que le jour où l'abattage "compatissant" verra le jour, les carnistes nous diront "bon vous avez eu ce que vous vouliez, pourquoi vous n'êtes jamais contents ?".

Du coup, je trouve que cautionner ça en tant que végé revient à faire des compromis avec notre éthique, et ça ne pousse pas les carnistes à se remettre vraiment en question. Ce qui les poussera à se remettre en question c'est leur montrer qu'abattre des animaux est un acte immonde, peu importe la manière : pas de compromis, pas de blabla, pas d'excuses.

Enfin, je suis d'accord avec toi quand tu dis que l'acquisition des droits c'est ultra laborieux, sauf que dans le cas des droits de la femme ou même dans le cas de l'Indépendance de l'Inde, il ne s'agissait pas de génocide. On pouvait se permettre d'y aller petit à petit, car même si les gens souffraient, il y avait toujours moyen de s'en sortir. Là on parle de milliers d'animaux sans défense tués à la minute, et j'ai peur que perdre du temps en compromis ne soit jamais suffisant...
 
Nurja":94qjpe6n a dit:
Je comprends que ce ne soit pas simple de gérer des soucis de glycémie, cependant, c'est possible y compris dans un régime végétalien.

C'est même recommandé - le docteur Barnard par exemple préconise une alimentation végétalienne pour une meilleure santé, et en particulier pour combattre le diabète. Je ne sais pas si ses travaux ont été traduits en français, par contre (voir ici pour l'anglais)
 
Encore faudrait-il savoir si la personne s'approche d'un diabète de type I ou de type II, la plupart des recommandations s'adressant plutôt aux diabétiques de type II (beaucoup + répandu)
Un article en français sur les recherches de ce docteur (ça date un peu) http://fr.slideshare.net/MarieBo/rgime- ... -et-diabte
En gros, ce qui est préconisé pour un diabétique de type II, c'est : manger des aliments riches en fibres, supprimer les aliments raffinés, les graisses saturées et les plats préparés. Et faire un peu d'exercice physique. Des conseils de bon sens qui peuvent s'appliquer à tout le monde, quoi.
D'autre part, cette personne ne parle pas de ses autres soucis de santé (par exemple une prise ou une perte de poids rapide) et le fait qu'elle ait toujours faim pourrait être le signe d'un problème à corriger (carence, problème de thyroïde,...)

Enfin, j'ai surtout l'impression qu'henry cherche des excuses de santé pour valider une consommation de crustacés (qu'il adore, et il n'a pas envie d'y renoncer)
 
Henryco
Ton idée de raccourcir la filière viande pour couper le lien avec les abattoirs communs n'a pas de sens :
- depuis 1945, le nombre d'abattoirs diminue en se regroupant (moins d'abattoirs, mais plus gros) pour diminuer les risques sanitaires (et être plus rentable) Du coup c'est à l'avantage de la santé publique (difficile de se dresser contre), et de l'économie...
- Rendre les éleveurs responsables de l'abattage de leurs bêtes ne serait pas forcément plus humain. Je pense qu'il faut assumer quand on mange de la viande, et savoir concrètement ce que ça implique sur la vie des autres. Mais donner ce rôle à l'éleveur, c'est multiplier les contrôles de manière inimaginable, voire impossible à suivre, là où les abattoirs publics (et pas privés !) permettent (...en théorie) à tout citoyen d'exiger la transparence de cette activité (contrôles sanitaire, respect de la législation en vigueur, qu'elle soit insuffisante ou non). Donc c'est la porte ouverte à toute sorte d'abus. C'est déjà ce que font certains éleveurs quand ils se construisent des « labos de transformation » pour la volaille et les lapins, où chacun établi ses règles éthiques et sanitaires… « oh zut, je l'avais juste assommé, pas grave, j'ai presque fini ».

Si on rentre dans cette logique, je pense plutôt qu'il faudrait augmenter le nombre d'abattoirs publics, ça créerait moins de psychopathes et de traumatismes à long terme, la viande serait un peu plus chère, le contrôle par le public serait plus simple et ça réduirait considérablement les cadences exigées, donc plus de temps pour respecter les protocoles d'exécution. Mais perso je préfère me renseigner sur la labellisation Vegan d'un mode de production végétal, vu que ça n'existe pas encore en France et que c'est bien dommage.

Et en fait personne ne sait si les gens s'endormiraient sur de petits changements, comment on pourrait le savoir ? On donne tous nos avis personnels, qui parlent juste de nos petites expériences. Je serait curieux de savoir si quelqu'un s'est penché sérieusement sur la question. C'est plutôt le domaine de la sociologie, non ?
 
"abattre des animaux est un acte immonde, peu importe la manière"
on doit pas vivre sur la même planète. Donc mourir écartelé, trempé dans l'eau bouillante, ou d'une longue maladie avec des douleurs affreuses et la gerbe et l'angoisse à longueur de journées, c'est aussi immonde que de mourir en dormant?
C'est alors probablement moi qui suis anormal, je peux même confesser qu' à chaque fois que je me suis réveillé d'un lit d’hôpital, je l'ai fait avec l'impression d'avoir laissé passer une occasion en or d'échapper à quelques dizaines d'années à venir qui ne devraient pas être les meilleures de ma vie.

Immonde ? : non franchement je ne vois pas! qu'un animal puisse vivre dans les conditions idéales puis mourir en dormant...(alors que partout ailleurs, notamment dans la nature livrée à elle même, le carnage se poursuit sans état d'âme) cela me semble même quelque chose qui pourrait correspondre à une sorte d'idéal de vie terrestre...
bon on a pas les mêmes sensibilités, ... mais à lire vos propos sur les "carnistes", je vous invite quand même à vous poser sereinement la question: qu'est ce qui m'insupporte au fond le plus, la souffrance animale, ou que les autres (les carnistes) ne consentent pas les mêmes sacrifices que moi?
 
Et bien oui, abattre un animal est un acte immonde, peu importe ce que vous en dites. Ces animaux n'ont pas choisi cette vie, on ne leur reconnais aucun droit et on se sert d'eux pour remplir des assiettes : eux se contrefoutent de la façon dont ils seront mis à mort, que la méthode vous paraisse douce ou pas, la seule chose qui compte c'est le résultat, et le résultat c'est la mort.
Je n'ai rien contre l'euthanasie des animaux qui sont malades et condamnés parce que pour moi c'est un acte de compassion et je ferais la même chose pour les humains si c'était autorisé, mais là on parle d'abattage à la chaîne pour nourrir les "carnistes" donc oui, c'est immonde.

Quant aux conditions de vie "idéales", permettez-moi d'avoir des doutes. Il suffit de se renseigner cinq minutes sur les élevages industriels pour savoir que ce n'est pas le pays des merveilles.

Bref, ce que vous dites-là montre que vous considérez qu'il est légitime d'exploiter les animaux tant qu'ils sont bien traités. Moi j'estime qu'il est immoral de le faire, peu importe la façon dont ils sont traités. Nous allons donc devoir rester en désaccord, désolée.
 
henryco":2z91jl6e a dit:
Immonde ? : non franchement je ne vois pas! qu'un animal puisse vivre dans les conditions idéales puis mourir en dormant...(alors que partout ailleurs, notamment dans la nature livrée à elle même, le carnage se poursuit sans état d'âme) cela me semble même quelque chose qui pourrait correspondre à une sorte d'idéal de vie terrestre...
bon on a pas les mêmes sensibilités, ... mais à lire vos propos sur les "carnistes", je vous invite quand même à vous poser sereinement la question: qu'est ce qui m'insupporte au fond le plus, la souffrance animale, ou que les autres (les carnistes) ne consentent pas les mêmes sacrifices que moi?

Les conditions de vie idéales, il me semble que ça passe par la liberté et la possibilité de vivre pour soi.
Après, peut-être que tu considères qu'une vie dans une cage (même dorée, même avec des bisous) est l'idéal. Ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas envie d'être arrachée à ma vie par des inconnus et pour servir des intérêts qui ne sont pas les miens, même si on me traite "bien".

Concernant ta question, voici ma réponse : je ne supporte pas qu'on tue pour servir des besoins hypothétiques en protéines animales. Je ne supporte pas qu'on y additionne la souffrance animale.
On retire la souffrance, il reste le meurtre et, non, ça ne me convient toujours pas.
 
Oui je pense que tu vas être un peu tout seul ici avec ce genre de raisonnement henryco
 
henryco":2z77pawu a dit:
"abattre des animaux est un acte immonde, peu importe la manière"
on doit pas vivre sur la même planète. Donc mourir écartelé, trempé dans l'eau bouillante, ou d'une longue maladie avec des douleurs affreuses et la gerbe et l'angoisse à longueur de journées, c'est aussi immonde que de mourir en dormant?
On parle d'abattre, tu parles de mourir. Abattre est un acte commis volontairement sur autrui (ou soi-même mais bon on va pas entrer dans la psychologie du suicidaire). L'acte en lui même est immonde s'il est fait dans un but autre qu’abréger des souffrances qui de toutes façons ne sont qu'un prélude à une mort certaine.
Ce n'est pas le même mot, ça ne veut pas dire la même chose.
 
Conditions de vie idéale : conditions de vie d'un poulet au label "élevé en liberté": qui sort et rentre de lui même du poulailler à volonté et disposerait au delà des nomes actuelles, d'un espace tel qu'il n'en manquerait jamais... idem pour les autres animaux.

Les conditions de vie idéales sont à des années-lumières des conditions d'élevage d'aujourd'hui pour la plupart des animaux mais sont au contraire les conditions vers lesquelles il faudrait tendre par toute une serie de mesure obligatiores...ce qui peut aller relativement plus vite (beaucoup plus vite que de convertir tout le monde au Veganisme, je me repete). Et il ne s'agit pas de remettre en cause le veganisme, je me répète encore.

Remarques:
Abattre un animal, lorsque c'est un prédateur (comme les saumons, etc ...), c'est sauver du même coup tous les innombrables plus petits animaux qu'il aurait dévoré vivant durant le reste de sa vie ...
Abattre un animal que l'on a laissé vivre longtemps dans des conditions idéales lorsque s'est une proie , doit etre comparé à ce qu'aurait été la vie et la mort de cet animal dans des conditions naturelles, ou il aurait été dévoré vivant et soumis à toutes les rudesses de la nature

il faut toujours voir en relatif et pas dans l'absolu. si l'homme abolit un jour toute forme de mise à mort par lui même, il n'abolira pas la mort pour autant et il laissera à la nature le soin de mettre à mort à sa manière qui restera cruelle.

C'est pourquoi ce qui me choque le plus dans les conditions de vie d'élevage d'aujourdhui c'est qu'elles sont bien plus cruelles que celles de la nature, c'est cela que j'aurais tendance à vouloir changer en priorité.
 
Honnêtement une fois qu'on aura mis son compte à la viande, je vois pas pourquoi on s'arrêterait là, ça me paraît une évidence qu'il faut prendre en compte la souffrance des animaux sauvages et qu'il faut les aider. Simplement, je pense que c'est vraiment trop tôt pour s'y pencher tant qu'on tue des milliards d'animaux par an pour les bouffer : comment les gens pourraient se soucier du sort des animaux qui se tuent entre eux alors qu'ils ne se soucient même pas du sort des animaux qu'ils mangent eux-mêmes.

Là où je trouve que ton raisonnement ne tient pas la route, c'est que tu compares souffrances dans la nature et en élevage comme si l'une allait remplacer l'autre. Qu'on élève des poulets "heureux" ou non, les animaux continueront de se trucider dans la nature, ça ne changera rien.

Je ne suis pas aussi pessimiste que toi concernant l'abolition de l'élevage, au vu des contingences écologiques, de l'essor des startups qui font dans les alternatives végétales, de l'ampleur que le mouvement social prend... Ca sera à mon avis assez rapide pour dézinguer toute l'industrie de l'élevage, même si on est à pied d'oeuvre et qu'on ne peut pas prévoir exactement ce qu'il va se passer.
 
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