Jcette
Broute de l'herbe
Le 17/01/2009 j'ai visité, avec un ami végétarien, l'élevage BIO de poules pondeuses de JC, un jeune agriculteur que je connaissais depuis un petit moment et qui est à l'origine de mon végétalisme !
En effet il avait mis l'url d'une vidéo google dans sa description sur MSN. J'ai cliqué juste pour voir de quelle vidéo il s'agissait : c'était Earthlings !
Dès le lendemain, ayant pris conscience des souffrances et du nombre d'assassinats inimaginables que l'homme dit civilisé faisait subir aux autres animaux, je suis devenu végétarien puis rapidement ensuite végétalien.
Le maximum d'individus pour un élevage BIO de poules pondeuses est de 3x3000, celui de JC en comptait 2x3000.
Le code écrit directement sur chaque œuf pour les œufs BIO est : 0FR.
Interview préliminaire de JC (quelques semaines avant ma visite) :
[...]
Jérôme : Tiens une question d'une connaissance végétarienne : qu'est ce qu'elles (les poules) feraient de leur œufs si on ne leur prenait pas ?
JC : s'il y a eu un coq qui a fécondé l'œuf, elle les couveront et il y aura des petits poussins. Et s'il n'y a pas eu de coq, bien soit l'œuf va pourrir, soit elle finira par le casser et le manger, et ça peut arriver qu'elle couve aussi, mais il n'y a pas de petit poussin !
L'œuf en gros, c'est l'ovule. Si le coq a « sauté » la poule, l'ovule sera fécondée, donc quand elle pond l'œuf, il y a un embryon dedans, qui devient le poussin une fois couvé.
Jérôme : Y a t-il un cycle régulier de ponte ?
JC : Il n'y a pas de cycle régulier : il y a des jours où il y aura un œuf et un autre non ! C'est par rapport à la saison surtout. Elles pondent beaucoup plus quand les journées sont longues que quand elles sont courte. Mais en élevage, on laisse la lumière pour qu'elles pensent être en été. Du coup elles pondent tout le temps plein pot. Alors, quand elles sont jeunes (à peu près 25 semaines), elles vont pondre quasi 1 œuf par jour, et en vieillissant, ça diminue tout doucement. Vers 70 semaines, elles pondent plus qu'entre 5 et 6 œufs par semaine.
Jérôme : Ah OK ! Et est-ce qu'elles soufrent quand elles pondent ?
JC : Non, juste quand elles sont jeunes et qu'elles pondent leurs premiers œufs, mais après ça ne leur fait plus rien. Il peut arriver qu'il y ait des accidents de ponte par contre : c'est interne, un œuf dont la coquille ne s'est pas formé se perce dans "sa machine a œuf" et ça s'infecte. Mais c'est rare.
Jérôme : La poule est infectée ? Et après elle doit attendre de guérir pour pondre de nouveau ?
JC : Non elle meurt. C'est un peu comme quand une femme fait une grossesse extra-utérine. Mais on n'opère pas les poules !
Jérôme : Le label BIO c'est quoi précisément ?
JC : Je suis certifié par qualité France. On a plein de réglementations. Je peux t'en dire rapidement quelques unes. Pour l'élevage de poules, dans le bâtiment la densité est de 6 poules au mètre carré. Dans le parc c'est 4 m² par poule. Après il y a aussi une distance de perchoir par poules, c'est 10 cm environ. Ensuite il y a la surface des nids, il faut 10cm² par poules, ce sont de grands nids collectifs.
Jérôme : 4m²/poule dehors : ça va, elles ont de l'espace.
JC : Oui, c'est aberrant même ! Elles se servent à peine de 5000 m², et elles ont un parc de 25000 m² ! En ce moment je leur ouvre vers 10h et je les rentre le soir quand la nuit est tombée.
Jérôme : Et combien y a-t-il de coqs pour ces 6000 poules ?
JC : Aucun coq/poulet. Le but est de ne pas d'avoir d'œufs fécondés. Et si on met des coqs, ils vont manger et boire, mais pas produire !
Jérôme : OK, tu te fais livrer des poussins alors ?
JC : Non, des poulettes de 18 semaines ! Les poussins, c'est un autre éleveur qui les fait grandir.
La volaille c'est en plusieurs étapes :
- d'abord un élevage avec poules plus coqs où on récolte les œufs,
- ensuite le couvoir où on fait éclore les œufs (artificiellement en couveuse),
- les poussins mâles partent pour les élevages de poulet (viande),
- l'éleveur de poulettes reçois des poussins, qu'il élève pendant 18 semaines, puis les vend à un producteur d'œufs.
Je travaille avec une boite qui s'occupe de tout ça en fait ! C'est eux qui achètent les poules, qui paie leur alimentation..., et moi je m'occupe juste des poules, et de ramasser les œufs.
En travaillant avec un intégrateur comme je fais, en cas de pépin, ils sont là pour aider un peu c'est pour ça que je travaille comme ça pour le moment.
Quand je serais moins coincé financièrement, j'essaierais de faire des circuits courts pour ne pas passer par la grande distribution.
[...]
Compte rendu de la visite et des connaissances acquises :
Les 6000 poulettes arrivent toutes ensemble à l'élevage à 18 semaines (4 mois) et en repartent toutes ensemble 1 an plus tard (à 70 semaines, soit à 1 an et 4 mois pour aller à l'abattoir). La raison est que la courbe de ponte d'une poule est au plus haut durant cette période (Cf. graphique : % de ponte = nombre d'œufs pondus pour 100 poules en 24h).
Les poules qui meurent durant cette période sont congelées et seront récupérées par les équarrisseurs lorsque le congélateur est plein. Le taux de mortalité de l'élevage était relativement faible : 33 poules sur 6000 sont mortes en 5,5 mois. En fin de bande (c'est-à-dire quand les poules quittent l'exploitation), l'intégrateur donne un prime de fin de bande pour laquelle plusieurs critères sont regardés, dont l'indice de mortalité, et pour ne pas perdre de point, il ne faut pas dépasser les 300 mortes.
Une fois les poules parties il y a un mois complet sans poule pour, entre autres, un nettoyage complet de l'exploitation avant de recevoir 6000 autres poulettes de 18 semaines.
Les poules qui vont à l'abattoir à l'âge d'un an et 4 mois sont tout à fait bonnes à la consommation (des omnivores bien sûr ^^), mais le consommateurs s'attendent à une viande de poulet beaucoup plus dodue et « belle ». JC ne savait pas ce que devenait la chair des poules et m'a dit qu'il se renseignerait.
Le bâtiment est composé de :
- 2 silos à l'extérieur pour stocker la nourriture des poules,
- 2 hangars abritant chacun 3000 poules,
- 1 aire de lavage, pour nettoyer le matériel
- 1 pièce « multifonction » : les œufs y arrivent sur un tapis roulant, il y a une zone pour entreposer les œufs, du matériel, le bureau etc
Dès l'entrée du bâtiment il faut marcher dans un bac contenant de la poudre de chaux vive et mettre des sur-bottes pour éviter de transmettre d'éventuelles légionelloses aux poules.
Il y a une odeur ambiante d'ammoniac due aux déjections des poules.
Le hangar est symétrique par rapport à l'axe du milieu dans la longueur.
On trouve, en allant de la paroi au milieu :
- une aire au sol (non recouverte au départ, ensuite, avec le temps, la fiente sèche forme une poudre) où les poules peuvent se déplacer un minimum.
- un niveau plus haut avec un sol en grilles en plastique large (les déjections étant en dessous) et avec de multiples perchoirs,
- un grand nid où les poules peuvent « s'isoler » pour pondre
- il y a aussi des goulottes dans lesquelles l'aliment circule, et des pipettes qui leur servent pour boire
- et au milieu encore un grand perchoir
Hangar tout neuf (6 mois avant ma visite)
Arrivée des poulettes (5,5 mois avant ma visite)
Comportement des poules : elles sont extrêmement craintives et ont toutes le même comportement communicatif en groupe, c'est impressionnant.
Ainsi il ne faut pas, entre autres : de flash d'appareil photo, de mouvements brusques, marcher rapidement, qu'elles se sentent coincées par nous dans un coin, de bruits forts etc.
Une anecdote : lorsque l'on siffle (pas de manière stridente en mettant les doigts dans la bouche) toutes les poules font silence !! C'est très étonnant. Cette technique est utilisée par les éleveurs pour repérer les poules malades qui « toussent ».
Pour certaines d'entre elles, lorsque quelqu'un (de plus imposant qu'elles donc) s'approche derrière, elles se mettent dans une position « basse » comme si elles s'attendaient à un coq.
Un des 2 hangars contenant 2985 poules.
Surtout pas de flash ! D'où la difficulté d'avoir de bonnes photos et l'impossibilité d'en avoir montrant l'éclairage réel.
Le hangar était fermé lors de notre visite (météo non favorable). A droite : sous les nids
Nourriture : composition de l'aliment bio : blé, orge, soja, tournesol, sésame, pois, pomme de terre, luzerne. Servi 3 fois par jour à 05h, 14h et 19h grâce à une chaine plate posée dans les goulottes qui font tout le tour du bâtiment et distribue ainsi l'aliment.
L'abreuvage est assuré par des pipettes fixées tout le long des perchoirs.
Environ 5600 œufs sont pondus par jour, la grande majorité le matin vers 8h.
Ils sont entreposés dans un endroit frais et sec (à température ambiante, les œufs se conservant mieux à l'abri de l'humidité entre 18-20 °C, jusqu'à 3 mois ! En effet l'œuf quand il est pondu est recouvert d'une substance qui recouvre la coquille. L'humidité (dans un réfrigérateur par exemple) dégrade cette substance pour atteindre la coquille qui est poreuse).
A l'intérieur les lumières sont éteintes à 20h30 et allumées à 04h30, les portes sont ouvertes de 10h à la tombée de la nuit (c'est donc variable en fonction de la longueur du jour) pour que les poules puissent occuper librement l'espace à l'extérieur (12000 m² pour 3000).
Le hangar n'est pas ouvert lorsque : il y a de la pluie (ou une menace de pluie), de l'orage, de la neige (autrement les poules mangent la neige et « gonflent » !) ou qu'il gèle trop fort.
A noter que le soir l'éleveur ferme le hangar une fois que toutes les poules sont rentrées naturellement : il ne les contraint donc pas à revenir à l'heure qu'il décide. Cependant le repas servi à 19h ne les laisse pas indifférentes ^^
Les poules ne sont pas sorties ce jour là, à cause des menaces de pluie. Une des trappes pour les faire sortir.
Les sorties donnent sur un plan inclinés qui est le début du parc extérieure.
Les travaux de terrassement du sol ont été retardés par les précipitations importantes (de plus l'exploitation a moins d'un an).
Une couverture végétale recouvrira tout le parc par la suite.
Un des 2 parcs pour les poules (12500 m² par parc)
L'éleveur est payé à l'œuf. Les œufs « non standards » sont moins bien payés et ceux que les consommateurs refuseraient parcqu'ils n'ont pas l'apparence qu'ils attendent sont encore moins bien payés puis vont en casserie.
Par exemple aux USA les consommateurs attendent des œufs à la coquille bien blanche. En France c'est l'inverse, ils veulent des œufs à la coquille bien rose est unie : les œufs jugés trop « blancs » ou qui sont tâchés ne leur sont donc pas présentés alors qu'ils sont tout aussi bons !
Les 2 photos : Œufs déclassés
Pour finir je tiens à remercier JC pour nous avoir bien accueilli et nous avoir fait visiter.
Jérôme
En effet il avait mis l'url d'une vidéo google dans sa description sur MSN. J'ai cliqué juste pour voir de quelle vidéo il s'agissait : c'était Earthlings !
Dès le lendemain, ayant pris conscience des souffrances et du nombre d'assassinats inimaginables que l'homme dit civilisé faisait subir aux autres animaux, je suis devenu végétarien puis rapidement ensuite végétalien.
Le maximum d'individus pour un élevage BIO de poules pondeuses est de 3x3000, celui de JC en comptait 2x3000.
Le code écrit directement sur chaque œuf pour les œufs BIO est : 0FR.
Interview préliminaire de JC (quelques semaines avant ma visite) :
[...]
Jérôme : Tiens une question d'une connaissance végétarienne : qu'est ce qu'elles (les poules) feraient de leur œufs si on ne leur prenait pas ?
JC : s'il y a eu un coq qui a fécondé l'œuf, elle les couveront et il y aura des petits poussins. Et s'il n'y a pas eu de coq, bien soit l'œuf va pourrir, soit elle finira par le casser et le manger, et ça peut arriver qu'elle couve aussi, mais il n'y a pas de petit poussin !
L'œuf en gros, c'est l'ovule. Si le coq a « sauté » la poule, l'ovule sera fécondée, donc quand elle pond l'œuf, il y a un embryon dedans, qui devient le poussin une fois couvé.
Jérôme : Y a t-il un cycle régulier de ponte ?
JC : Il n'y a pas de cycle régulier : il y a des jours où il y aura un œuf et un autre non ! C'est par rapport à la saison surtout. Elles pondent beaucoup plus quand les journées sont longues que quand elles sont courte. Mais en élevage, on laisse la lumière pour qu'elles pensent être en été. Du coup elles pondent tout le temps plein pot. Alors, quand elles sont jeunes (à peu près 25 semaines), elles vont pondre quasi 1 œuf par jour, et en vieillissant, ça diminue tout doucement. Vers 70 semaines, elles pondent plus qu'entre 5 et 6 œufs par semaine.
Jérôme : Ah OK ! Et est-ce qu'elles soufrent quand elles pondent ?
JC : Non, juste quand elles sont jeunes et qu'elles pondent leurs premiers œufs, mais après ça ne leur fait plus rien. Il peut arriver qu'il y ait des accidents de ponte par contre : c'est interne, un œuf dont la coquille ne s'est pas formé se perce dans "sa machine a œuf" et ça s'infecte. Mais c'est rare.
Jérôme : La poule est infectée ? Et après elle doit attendre de guérir pour pondre de nouveau ?
JC : Non elle meurt. C'est un peu comme quand une femme fait une grossesse extra-utérine. Mais on n'opère pas les poules !
Jérôme : Le label BIO c'est quoi précisément ?
JC : Je suis certifié par qualité France. On a plein de réglementations. Je peux t'en dire rapidement quelques unes. Pour l'élevage de poules, dans le bâtiment la densité est de 6 poules au mètre carré. Dans le parc c'est 4 m² par poule. Après il y a aussi une distance de perchoir par poules, c'est 10 cm environ. Ensuite il y a la surface des nids, il faut 10cm² par poules, ce sont de grands nids collectifs.
Jérôme : 4m²/poule dehors : ça va, elles ont de l'espace.
JC : Oui, c'est aberrant même ! Elles se servent à peine de 5000 m², et elles ont un parc de 25000 m² ! En ce moment je leur ouvre vers 10h et je les rentre le soir quand la nuit est tombée.
Jérôme : Et combien y a-t-il de coqs pour ces 6000 poules ?
JC : Aucun coq/poulet. Le but est de ne pas d'avoir d'œufs fécondés. Et si on met des coqs, ils vont manger et boire, mais pas produire !
Jérôme : OK, tu te fais livrer des poussins alors ?
JC : Non, des poulettes de 18 semaines ! Les poussins, c'est un autre éleveur qui les fait grandir.
La volaille c'est en plusieurs étapes :
- d'abord un élevage avec poules plus coqs où on récolte les œufs,
- ensuite le couvoir où on fait éclore les œufs (artificiellement en couveuse),
- les poussins mâles partent pour les élevages de poulet (viande),
- l'éleveur de poulettes reçois des poussins, qu'il élève pendant 18 semaines, puis les vend à un producteur d'œufs.
Je travaille avec une boite qui s'occupe de tout ça en fait ! C'est eux qui achètent les poules, qui paie leur alimentation..., et moi je m'occupe juste des poules, et de ramasser les œufs.
En travaillant avec un intégrateur comme je fais, en cas de pépin, ils sont là pour aider un peu c'est pour ça que je travaille comme ça pour le moment.
Quand je serais moins coincé financièrement, j'essaierais de faire des circuits courts pour ne pas passer par la grande distribution.
[...]
Compte rendu de la visite et des connaissances acquises :
Les 6000 poulettes arrivent toutes ensemble à l'élevage à 18 semaines (4 mois) et en repartent toutes ensemble 1 an plus tard (à 70 semaines, soit à 1 an et 4 mois pour aller à l'abattoir). La raison est que la courbe de ponte d'une poule est au plus haut durant cette période (Cf. graphique : % de ponte = nombre d'œufs pondus pour 100 poules en 24h).
Les poules qui meurent durant cette période sont congelées et seront récupérées par les équarrisseurs lorsque le congélateur est plein. Le taux de mortalité de l'élevage était relativement faible : 33 poules sur 6000 sont mortes en 5,5 mois. En fin de bande (c'est-à-dire quand les poules quittent l'exploitation), l'intégrateur donne un prime de fin de bande pour laquelle plusieurs critères sont regardés, dont l'indice de mortalité, et pour ne pas perdre de point, il ne faut pas dépasser les 300 mortes.
Une fois les poules parties il y a un mois complet sans poule pour, entre autres, un nettoyage complet de l'exploitation avant de recevoir 6000 autres poulettes de 18 semaines.
Les poules qui vont à l'abattoir à l'âge d'un an et 4 mois sont tout à fait bonnes à la consommation (des omnivores bien sûr ^^), mais le consommateurs s'attendent à une viande de poulet beaucoup plus dodue et « belle ». JC ne savait pas ce que devenait la chair des poules et m'a dit qu'il se renseignerait.
Le bâtiment est composé de :
- 2 silos à l'extérieur pour stocker la nourriture des poules,
- 2 hangars abritant chacun 3000 poules,
- 1 aire de lavage, pour nettoyer le matériel
- 1 pièce « multifonction » : les œufs y arrivent sur un tapis roulant, il y a une zone pour entreposer les œufs, du matériel, le bureau etc
Dès l'entrée du bâtiment il faut marcher dans un bac contenant de la poudre de chaux vive et mettre des sur-bottes pour éviter de transmettre d'éventuelles légionelloses aux poules.
Il y a une odeur ambiante d'ammoniac due aux déjections des poules.
Le hangar est symétrique par rapport à l'axe du milieu dans la longueur.
On trouve, en allant de la paroi au milieu :
- une aire au sol (non recouverte au départ, ensuite, avec le temps, la fiente sèche forme une poudre) où les poules peuvent se déplacer un minimum.
- un niveau plus haut avec un sol en grilles en plastique large (les déjections étant en dessous) et avec de multiples perchoirs,
- un grand nid où les poules peuvent « s'isoler » pour pondre
- il y a aussi des goulottes dans lesquelles l'aliment circule, et des pipettes qui leur servent pour boire
- et au milieu encore un grand perchoir
Hangar tout neuf (6 mois avant ma visite)
Arrivée des poulettes (5,5 mois avant ma visite)
Comportement des poules : elles sont extrêmement craintives et ont toutes le même comportement communicatif en groupe, c'est impressionnant.
Ainsi il ne faut pas, entre autres : de flash d'appareil photo, de mouvements brusques, marcher rapidement, qu'elles se sentent coincées par nous dans un coin, de bruits forts etc.
Une anecdote : lorsque l'on siffle (pas de manière stridente en mettant les doigts dans la bouche) toutes les poules font silence !! C'est très étonnant. Cette technique est utilisée par les éleveurs pour repérer les poules malades qui « toussent ».
Pour certaines d'entre elles, lorsque quelqu'un (de plus imposant qu'elles donc) s'approche derrière, elles se mettent dans une position « basse » comme si elles s'attendaient à un coq.
Un des 2 hangars contenant 2985 poules.
Surtout pas de flash ! D'où la difficulté d'avoir de bonnes photos et l'impossibilité d'en avoir montrant l'éclairage réel.
Le hangar était fermé lors de notre visite (météo non favorable). A droite : sous les nids
Nourriture : composition de l'aliment bio : blé, orge, soja, tournesol, sésame, pois, pomme de terre, luzerne. Servi 3 fois par jour à 05h, 14h et 19h grâce à une chaine plate posée dans les goulottes qui font tout le tour du bâtiment et distribue ainsi l'aliment.
L'abreuvage est assuré par des pipettes fixées tout le long des perchoirs.
Environ 5600 œufs sont pondus par jour, la grande majorité le matin vers 8h.
Ils sont entreposés dans un endroit frais et sec (à température ambiante, les œufs se conservant mieux à l'abri de l'humidité entre 18-20 °C, jusqu'à 3 mois ! En effet l'œuf quand il est pondu est recouvert d'une substance qui recouvre la coquille. L'humidité (dans un réfrigérateur par exemple) dégrade cette substance pour atteindre la coquille qui est poreuse).
A l'intérieur les lumières sont éteintes à 20h30 et allumées à 04h30, les portes sont ouvertes de 10h à la tombée de la nuit (c'est donc variable en fonction de la longueur du jour) pour que les poules puissent occuper librement l'espace à l'extérieur (12000 m² pour 3000).
Le hangar n'est pas ouvert lorsque : il y a de la pluie (ou une menace de pluie), de l'orage, de la neige (autrement les poules mangent la neige et « gonflent » !) ou qu'il gèle trop fort.
A noter que le soir l'éleveur ferme le hangar une fois que toutes les poules sont rentrées naturellement : il ne les contraint donc pas à revenir à l'heure qu'il décide. Cependant le repas servi à 19h ne les laisse pas indifférentes ^^
Les poules ne sont pas sorties ce jour là, à cause des menaces de pluie. Une des trappes pour les faire sortir.
Les sorties donnent sur un plan inclinés qui est le début du parc extérieure.
Les travaux de terrassement du sol ont été retardés par les précipitations importantes (de plus l'exploitation a moins d'un an).
Une couverture végétale recouvrira tout le parc par la suite.
Un des 2 parcs pour les poules (12500 m² par parc)
L'éleveur est payé à l'œuf. Les œufs « non standards » sont moins bien payés et ceux que les consommateurs refuseraient parcqu'ils n'ont pas l'apparence qu'ils attendent sont encore moins bien payés puis vont en casserie.
Par exemple aux USA les consommateurs attendent des œufs à la coquille bien blanche. En France c'est l'inverse, ils veulent des œufs à la coquille bien rose est unie : les œufs jugés trop « blancs » ou qui sont tâchés ne leur sont donc pas présentés alors qu'ils sont tout aussi bons !
Les 2 photos : Œufs déclassés
Pour finir je tiens à remercier JC pour nous avoir bien accueilli et nous avoir fait visiter.
Jérôme