David Servan- Schreiber

janic

Fait crier les carottes
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Dans son dernier petit ouvrage « on peut se dire au revoir plusieurs fois » DSS nous offre quelques pensées qui peuvent faire réfléchir certains et certaines :

P23 dans mon infortune j’avais beaucoup de chance…cette université (à Cologne) présente en effet une spécificité rare et très précieuse à mes yeux : tout en étant en flèche dans les technologies de pointe, elle est également très ouverte aux interventions non conventionnelles. Mieux elle n’hésite pas à les conjuguer : son département de médecines naturelles mène, par exemple, des recherches conjointes avec le département de chirurgie du cerveau sur des méthodes thérapeutiques combinant les deux approches et ces recherches ont donné lieu à des publications dans les meilleurs journaux de cancérologie. A mon avis aucun centre hospitalier français ne pratique ce fécond croisement des disciplines.

P29 la nourriture à l’hôpital était consternante. ? Elle se résumait bien souvent à une rondelle de salami et une tranche de fromage sous plastique posée sur du pain de mie- l’opposé parfait de l’assiette anti-cancer…

P37 je souhaitais compléter mon traitement par une autre approche innovante encore au stade expérimental : le « vaccin » concocté « sur mesure » contre ma propre tumeur (NOTE : plus une isothérapie qu’un vaccin c’est pourquoi il l’a probablement mis entre guillemets)…par la suite les globules blancs ainsi « conditionnés » sont périodiquement réinjectés à leur propriétaire et agissent dans son organisme exactement comme un vaccin…aucune autre méthode ne possède ce genre d’action extrêmement ciblée.

P48 depuis la rechute de mon cancer en juin 2010, j’ai subi trois opérations, une radiothérapie, deux protocoles de vaccin et un traitement antiangiogénique. La forme sous laquelle est revenue cette tumeur est beaucoup plus agressive que celle avec laquelle j’ai vécu 18 ans. Il s’agit d’un glioblastome de stade IV dont les pronostics sont les plus mauvais de tous les cancers avec une médiane de survie de quinze mois.

54 chers lecteurs, je sens votre foi dans les framboises et les brocolis vaciller. Et aussi votre foi dans l’exercice physique, le yoga, la méditation, la lutte antistress…je vous entends murmurer : « Après tout , si David lui-même qui est l’illustration vivante de cette approche, qui pense anticancer, mange anticancer, bouge anticancer, respire anticancer, est sur le flan que reste-t-il d’Anticancer ? »

57 il n’ya pas de « cure miracle » contre le cancer, pas de réussite à 100%, même en médecine conventionnelle, dont on ne compte plus les prouesses. Il n’existe pas de méthode infaillible, pas de chirurgie, ni, de chimiothérapie, qui réussisse à tout coup. Pas étonnant donc de constater qu’aucun régime alimentaire, aucun entretien de condition physique, aucune technique de gestion du stress ne soit à même d’éliminer les risques d’une rechute.

59 on entend trop, souvent dire : « faites ce que vous voulez en complément, ça ne fera ni bien ni mal ». Or c’est faux, scientifiquement faux. Tout mon combat est là. Il existe des « tas « de choses que l’on peut faire en parallèle avec les interventions de la médecine conventionnelle…dans mon cas je suis persuadé que ces approches ont considérablement amélioré ma vie, tant en longévité qu’en qualité. Le diagnostic de ma tumeur au cerveau a été posé pour la première fois, il y a 19 ans. Le fait que j’aie vécu toutes ces années avec un cancer agressif-99% des personnes qui en sont atteintes ne survivent pas au delà de six ans…- suffisent à légitimer l’idée qu’il était en effet en mon pouvoir de contribuer positivement à mon état de santé.

62 je me suis infligé de nombreux décalages horaires, dont on connait l’effet négatif sur le système immunitaire via la production d’hormones de stress comme le cortisol et le bouleversement des rythmes naturels de base. Ce grand dérèglement de mes rythmes biologiques a culminé l’année précédant ma rechute….la défense de ces conceptions me tenait tellement à cœur que j’en ai purement et simplement oublié de me ménager…à la fin de l’année, j’étais littéralement épuisé. C’est suite à cela que la tumeur a réapparu.
Or il ne faut jamais perdre son humilité face à la maladie. Personne ne possède d’arme invincible contre elle, les meilleures techniques de la médecine moderne peuvent être mises en déroute. C’est une grave erreur d’oublier à quel point la biologie est déterminante.

63 J’ai cru que cela me donnait toute licence pour ignorer les besoins fondamentaux de mon organisme, comme le sommeil, des rythmes réguliers et du repos ( NOTE : j’ai été et reste surpris des heures tardives d’intervention sur ce site, l’organisme a des besoins fondamentaux avec lesquels on ne peut jouer sans devoir le payer un jour !). A postériori l’erreur me saute aux yeux. Bien que je ne sois pas une « expérience scientifique » à moi seul, je crois qu’on peut tirer des leçons de ma mésaventure : il ne faut pas s’épuiser, pas se surmener. Une des protections les plus importantes contre le cancer consiste à trouver un certain calme intérieur ;
Pour ma part je n’ai pas réussi à trouver ce calme et je le regrette. Je n’ai pas su rester proche de la nature et des rythmes naturels. Je suis persuadé que la fréquentation d’un bois, d’une montagne, d’un rivage apporte quelque chose de formidablement ressourçant, peut-être parce qu’elle nous permet de nous caler sur le rythme des saisons, ce qui doit contribuer à l’équilibre et à la guérison de l’organisme

65 je connais une canadienne Molly qui a à peut près mon âge et qui vit comme moi avec un glioblastome de stade quatre (NOTE :stade final !Il rappelle plus tôt que l’espérance de survie de ce type ne dépasse pas 18 mois), mais dans son cas depuis maintenant une dizaine d’années, ce qui représente un véritable tour de force. Elle a subi un traitement conventionnel au début et depuis elle n’a pas connu de rechute. Elle doit peut-être cette rémission exceptionnelle au fait qu’elle est partie vivre au nord de Toronto dans un isolement quasi complet et chaque jour elle se promène longuement au bord d’un lac..elle répond toujours : « C’est le calme qui me protège » Pour ma part j’ai fait le choix diamétralement opposé…mon activité était devenue tellement prenante qu’elle désorganisait tous mes rythmes et mes rites de vie…
Des études ont montré que des périodes brèves de stress positif pouvaient renforcer le système immunitaire. Ce stress positif est à l’opposé du stress négatif…Des expériences prouvent que ces situations de stress prolongé sont très nocives chez les animaux et accélèrent les rechutes de cancer. Les études sur les humains vont dans le même sens. On sait que le sentiment d’impuissance affaiblit le système immunitaire et provoque l’inflammation. Ce qui favorise les processus tumoraux, mais aussi toute un e série d’autres problèmes comme les affections cardiaques, l’hypertension, le diabète, l’arthrite…

68 j’ai eu souvent envie de tirer au clair la question des priorités dans les précautions à respecter. C’est un sujet complexe et les études scientifiques manquent. Chacun doit se fier à son intuition.
A la lueur de ma dure expérience, je suis tenté de mettre quant à moi l’accent en premier sur la nécessité absolue de trouver la sérénité intérieure, et de la préserver, notamment à l’aide de la méditation, des exercices de cohérence cardiaque et surtout d’un équilibre de vie qui réduise au maximum les sources de stress. En second je place l’activité physique, dont on ne dira jamais assez l’importance. Et en ex aequo, la nutrition, dont je suis heureux de voir que le rôle est désormais reconnu, y compris chez certains cancérologues qui ont d’abord contesté mon message au moment de la parution d’anticancer.
La précision me fait l’effet d’une douche froide « pour le glioblastome de stade IV en cas de rechute, le taux de survie à 18 mois est de zéro »…un peu dur a avaler au petit déjeuner…

82 confronté depuis si longtemps à une maladie par définition mortelle, j’ai passé ma vie à me battre et j’ai connu la dangereuse ivresse de ceux qui croient avoir « vaincu la fatalité ». Or le dernier mot revient toujours à la biologie et c’est présomptueux de l’oublier.

126 le terme « imminent » est d’ailleurs un peu inexact, car la plupart de ces patients ont connu une véritable mort clinique avant de revenir à la vie. Ce sont au sens propres des « ressuscités ». Depuis les ouvrages des années 70, ceux de la suissesse Elisabeth Klübre-Ross et du psychiatre américain Raymond Moody, les travaux de recherche se sont multipliés. Plusieurs scénarios ont été proposés pour expliquer les EMI, de l’hypothèse hallucinatoire à celle d’une conscience qui survivrait après la mort. Toutes les études s’accordent sur un point : quelles que soient l’origine ethnique ou religieuse, quelle que soit l’époque ( le mythe d’Er chez Platon pourrait être un des anciens témoignages), quelle que soit l’interprétation donnée par la personne qui a vécu l’expérience, certains facteurs sont presque toujours présents : le passage menant vers la lumière ; la lumière d’amour ; le sentiment de paix, de joie céleste ; les parents et amis morts attendant à la sortie du tunnel ; l’envie de « rester avec eux »; le retour « imposé »… mes patients avaient eux aussi connu un épisode de mort clinique, dont ils avaient été arrachés par l’acharnement des équipes médicales..mais, ils affirmaient presque tous que grâce à cette expérience, ils n’éprouvaient plus aucune peur de la mort, et même ils anticipaient ce moment avec plaisir…
136 j’ai senti également une sorte de naissance spirituelle. Moi qui était le scientifique type, rationaliste et athée, je me suis trouvé en quelque sorte en état de grâce. L’épreuve m’avait rapproché de Dieu et c’était devenu tellement crucial pour moi que quand je faisais mes exercices de méditation, je me surprenais à essayer de parler avec Dieu, de communiquer avec lui..Cette vie devenue incandescente, je l’ai vécue puis inexplicablement je l’ai perdue…c’était un phénomène assez courant…

140 qu’est d’autre la santé, en effet, que la résultante d’un fonctionnement harmonieux et équilibré de tous les systèmes qui constituent l’organisme ? Quand ce fonctionnement se détraque, il ne set à rien de s’acharner sur l’organe qui a l’air de flancher, le foie, le sang, le cœur, etc…Il faut chercher l’équilibre de l’ensemble.

141 on ne peut ni comprendre, ni préserver la santé, si on se fonde sur un modèle étroit de telle ou telle intervention. La santé ne peut se concevoir qu’à l’échelle de l’organisme, voire celle de la nature, tant il est vrai que tout est interconnecté.

144 le principal obstacle au développement de cette médecine intégrée, c’est qu’elle n’offre aucune occasion de gagner beaucoup d’argent. Quand un labo pharmaceutique découvre un médicament ou met au point le stent, c’est le jackpot, le brevet va rapporter des sommes fabuleuses…

145 A travers la santé, on s’aperçoit qu’on touche de plus en plus à toute une série de questions brûlantes qui constituent le problème de fond de notre époque. Il a très bien été résumé par mon ami Michael Lerner : « On ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade ». C’est là où la santé rejoint l’écologie globale…
 
Merci Janic d'avoir pris la peine de taper tout ça, c'est très intéressant. DSS sera regretté amèrement.

J'hésitais à acheter le livre, je vais probablement le faire.
 
Bonjour Janic
votre message date bien sûr....juste pour savoir si vous vous inspirez toujours des conseils de DSS ? je recherche des témoignages. Merci de votre réponse.Lora :)
 
Bonjour LoraHB,

Comme tu peux le voir, janic a été banni de ce forum et il ne pourra donc pas lire ton message, ou du moins y répondre.

Bonne après-midi :)
 
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