Elevage sans tuer à grande échelle, impossible à réaliser ?

Si Pommier, il y a dans les oeufs des nutriments qui seraient des raisons d'en manger, s'il n'y avait pas de problème éthique. Mais bonne nouvelle : on peut trouver ces nutriments ailleurs, sans exploiter ni tuer personne.

James64":hszrm1gi a dit:
Un choix supplémentaire proposé aux consommateurs qui tire vers le haut sur ce qui se fait actuellement en terme de "respect de la vie animale"...
Un choix qui tire juste les prix vers le haut ! en maintenant l'exploitation et en faisant passer le message que c'est ok pour les humains de boire de lait des vaches et de manger les oeufs des poules... non pour moi ça ne va pas dans le bon sens.
 
Si on regarde les chiffres du système laitier biologique (niveau bien-être c'est déjà pas terrible, alors ça me semble une référence acceptable) en France, la collecte de lait par vache est en moyenne de 12.6 litres de lait par jour sur la première année, avec les même techniques que pour le conventionnel (cycle renouvelé chaque année, veau retiré), c'est-à-dire avec un haut niveau d'efficacité.

http://www.veausouslamere.com/veausousl ... ent-bd.pdf
Le veau, sur sa période d'allaitement disons de 300 jours, va consommer beaucoup plus que 5 litres de lait par jour en moyenne.
Pour passer de 50 kilos à 400 kilos au bout d'un an, il faut beaucoup plus que ça, même en ayant commencé à manger de l'herbe.

Je conclue que 5L/jour reste une production très optimiste sur 4 ans.



Petite remarque (pseudo-)amusante:
Le sevrage du veau est décidé normalement par la mère, qui empêche alors son veau d'accéder au lait en le repoussant.
Si cette vache n'a pas perçu le fait d'être traite par un humain tous les jours comme étant une exploitation (après tout, des individus d'une espèce qui en allaitent une autre, ça s'est déjà vu), on peut tout à fait imaginer qu'elle essaie aussi de sevrer l'humain si elle en a marre de l'allaiter. (la scène est amusante)
Donc si la vache (probablement en même temps que pour le veau) décide d'arrêter d'allaiter en vous repoussant vous deux, beaux veaux bien nourris qu'elle vous considèrera alors, est-ce que tu admettras comme une violence acceptable le fait de lui imposer la poursuite de sa lactation, même si elle ne la souhaite pas ? (la scène est moins amusante)
Je sais pas si mon exemple est crédible, mais en tout cas il montre la commodification que ton système peut faire du corps de cette vache, qui amène à une méprise de son intérêt à disposer de son corps comme elle l'entend. En réalité, je pense que pour l'essentiel des vaches, l'exploitation aura déjà été perçue comme telle dès le moment où tu seras venu lui tripoter les mamelles au côté de son veau.

Le même raisonnement peut avoir lieu pour les poules pondeuses; j'ai du mal à croire qu'un oiseau puisse percevoir les oeufs qu'il pond comme étant de vulgaires déchets, vu l'importance qu'ils ont pour eux en temps normal...

On est en plein dans un conflit d'intérêt entre la liberté de ces animaux à disposer de leur corps et de tout ce qui leur appartient, et ton intérêt à tirer une certaine nourriture d'eux. Je rappelle qu'ils n'ont pas demandé à faire partie de ton système, donc invoquer le fait que "on prend soin d'eux" ou que "c'est dans son intérêt" pour justifier une violence envers eux serait plutôt déplacé.
 
Mais admettons (sérieusement) que je boive du lait tous les jours ou presque.
Admettons qu'on ait trouvé, on ne sait où, un système qui respecte, jusqu'à la fin de sa vie, la vache l'ayant fourni (oui c'est impossible, mais enfin bref, admettons).
Résultat de ce système magique : le lait éthique (oui, admettons) coûte, disons, 10 fois plus cher. Car on suppose aussi en parallèle que l'élevage ne sera plus archi-subventionné, etc. Ca ne me paraît pas absurde comme prix, voire sous-estimé.
Bé franchement, payer 10 fois plus cher pour ce truc inutile, alors que je peux trouver l'équivalent végétal pour juste un peu plus cher (pour l'instant) et beaucoup plus satisfaisant à tous les niveaux : soit je continue le lait de vache parce que j'ai pas trop de sous et puis osef, soit je me mets à l'éthique (pour de vrai) et je passe au végétal. Ah bin tiens, d'ailleurs, on dirait bien que c'est ce que font les gens...
 
Salut Nicolas

Je conclue que 5L/jour reste une production très optimiste sur 4 ans.
A part si on pique le lait normalement destiné aux veaux.

On est en plein dans un conflit d'intérêt entre la liberté de ces animaux à disposer de leur corps et de tout ce qui leur appartient, et ton intérêt à tirer une certaine nourriture d'eux

Oui.


est-ce que tu admettras comme une violence acceptable le fait de lui imposer la poursuite de sa lactation, même si elle ne la souhaite pas ? (la scène est moins amusante)

Si je trouve un autre moyen d'être en bonne santé (comme la B12 en cachet et autre) en effet, je trouverais çà vraiment moyen.


Concernant les oeufs en revanche, cela m'affecterais beaucoup moins par rapport à l'exemple que tu as cité avec la vache qui ne souhaiterait pas se faire traité. Mon beau père a un poulailler (avant il tuait les poulets mais ne le fait plus maintenant), quand j'allais chercher les oeufs, je n'ai éprouvé aucune résistance, les oeufs étaient à découvert, et quand j'observais les poules, elles semblaient vivre de manière paisible.

...

Oeuf an cage, plein air, puis bio, puis poule house, puis poule house + oeufs embrillons mâles détruits, puis coqs + poules vivant et après ? sanctuaire ? (pas éternellement car cela a un coût) soit réinsertion dans la nature soit inexistence.

Même raisonnement pour le lait, intensif, bio, lait où ne tue pas mais où on pique le lait, lait où ne tue pas mais on ne pique pas le lait (qui je suis d'accords, ne serait accessible qu'à une niche) puis sanctuaire puis inexistence (beaucoup de souffrance pendant des milliers d'années pour au final, ne pas survivre ? dommage quand même) ou réinsertion dans la nature (où ils pourront vivre également d'autres souffrances avec d'autres espèces et pas de manière aussi libre qu'on veut le croire, parce que quand on est une proie, on est pas très libre je trouve).

Il suffit d'écouter les gens pour comprendre qu'ils sont encore bien plus dans une mentalité welfariste qu'abolitionniste. Donc si ils avancent vers le veganisme c'est très bien, mais si ils changent ne serait-ce un peu leurs habitudes (que ce cela soit le flexitarisme, vegetarisme ou le vegetarisme où l'on abat pas), c'est également positif pour les animaux concernés.
 
James64":26v04f5k a dit:
(beaucoup de souffrance pendant des milliers d'années pour au final, ne pas survivre ? dommage quand même)

Aucun individu sentient ne peut souffrir pendant des milliers d'années puisque aucun ne peut vivre aussi longtemps. Une espèce ou une race n'est pas un être sentient. Il n'y a pas de méga-cerveau qui relie tous les individus qui la composent. Par ailleurs, seuls les individus déjà vivants ont un intérêt à vivre. Si tu n'existes pas, par définition, tu n'as pas d'intérêts. Par conséquent, avant de faire naître une nouvelle vie il est important de se demander si ses intérêts pourront être respectés. Je ne me prononce pas pour savoir si ça serait le cas dans ton modèle mais l'intérêt de l'espèce, ça n'existe pas. Le bonheur de nouveaux animaux qui naîtraient pour être bien traités n'effacera jamais les souffrances de tous ceux qui ont été exploités avant eux.
 
quand j'allais chercher les oeufs, je n'ai éprouvé aucune résistance, les oeufs étaient à découvert, et quand j'observais les poules, elles semblaient vivre de manière paisible.

D'accord, mais quel est le regard que tu as porté sur elles à ce moment-là? Est-ce que c'était vraiment un regard suffisamment informé ?
Je ne remets pas en doute ton honnêteté, mais je pense que tu traites la question avec une certaine naïveté.


Les poules sont des oiseaux particulièrement sociaux qui forment des hiérarchies souvent violentes avec des comportements de domination. Pour une poule, être rejetée d'un groupe duquel elle dépend pour sa défense ou son alimentation, c'est synonyme de mort (ce n'est pas valable que pour les poules d'ailleurs). Dans ces conditions, les comportement de soumission sont très fréquents. Sébastien Moro de la chaîne Cervelle D'oiseau parle du comportement social des poules ici: https://www.youtube.com/watch?v=Ynwl00y192c
Le fait que les poules soient dans une relation de dépendance totale vis à vis de toi au niveau de l'alimentation voire à un niveau affectif, peut tout-à-fait impliquer chez elles une soumission spontanée à des violences.
Ce qu'on peut postuler, c'est que la peur d'être rejetée ou abandonnée en cas de refus d'abandon des oeufs, les amènerait à accepter le fait que tu viennes prendre les oeufs sans opposer de résistance.

L'hypothèse que je fais me semble crédible, et bien que je n'ai rien pour la corroborer, elle devrait à minima faire naître des questionnements sur la vision simpliste qu'on a généralement des autres animaux.

Par ailleurs, ce genre de mécanisme de survie s'observe également très bien chez les humains. On est prêt à subir ou accepter des violences (voire même en causer) si on sent que notre propre capacité à survivre est menacée. Et souvent, cette tolérance à la violence peut être très élevée: des enfants ou des femmes battu.e.s ou violé.e.s qui font comme si tout allait bien parce qu'ils ou elles craignent davantage de violence pour eux-elles-mêmes ou pour d'autres.

Evidemment, le fait qu'il y ait acceptation de la part de la victime ne signifie que cette violence est moindre. Une violence contre laquelle on ne peut pas se défendre est probablement beaucoup plus pernicieuse...


Il existe des poules qui se rebellent d'une façon ou d'une autre (en allant pondre ailleurs en cachette, ou en décidant de défendre bec et plumes le nid où sont les oeufs par exemple), et j'intérprète ça comme une manifestation directe de cette violence, et du caractère intériorisé de celle-ci, puisqu'elle ne l'est pas pour toutes.
Je trouve l'explication consistant à dire que les poules auraient des caractères différents très simpliste. Ce qu'on observe, c'est peut-être 95% des poules qui se laissent totalement faire, et 5% qui se montrent soit très agressives, soit désespérées au point de mettre en place des stratégies clandestines (je n'ai aucune idée des vrais chiffres, mais l'idée reste, je pense). Ca ressemble beaucoup plus à un comportement de rébellion vis à vis d'une violence omniprésente plutôt qu'une simple différence de caractères entre individus.
 
Les oeufs de poule en plein air sont maintenant généralisés dans les supermarchés. En fait, on a le choix entre "plein air" et "élevées au sol". Pour les plats préparés industriels, les œufs de batterie sont aussi en voie d'abandon (même Lidl n'utilise plus que des œufs de plein air dans sa mayo, comme quoi c'est pas financièrement inaccessible).

Donc, il y a clairement un désir des consommateurs d'aller vers des pratiques de + en + welfaristes.
Je pense que si l’œuf "idéal" est vendu 2€, il y aura un public non-vegan qui préférera acheter juste de temps en temps un de ces oeufs (pour une recette familiale spéciale, par exemple) plutôt qu'un oeuf "moins éthique" mais moins cher et en faire son menu ordinaire.
Et surtout, indirectement, mettre en rayon un oeuf de "poule élevée en plein air" et à côté un oeuf "poule élevée en plein air et dont une retraite tranquille est garantie" met dans la tête des gens l'idée que c'est vraiment pas glop de trucider les poules dès qu'elles pondent moins ET que c'est le sort qui attend les poules des oeufs moins chers.
C'est ce qui s'est passé avec les oeufs de batterie : les clients ont eu le choix entre batterie et pas batterie et donc, indirectement, se sont rendus compte que batterie = toute sa vie dans une cage exigüe, d'où un choix d'achat vers "le moins pire". Et que l'opinion publique veuille la disparition de ces satanées cage.

Bref, je veux dire que même si le modèle proposé par James est irréaliste à grande échelle, le fait que de tels produits soient proposés (en supermarché par exemple) aura le mérite de pousser l'opinion publique et les modèles agricole vers des pratiques moins cruelles (voire pour un pourcentage de gens, se tourner vers le véganisme car les produits "moins pire" seraient financièrement/disponiblement/pas assez de surface agricole/... inaccessibles)
 
Watermelon":2v4ui54h a dit:
James64":2v4ui54h a dit:
(beaucoup de souffrance pendant des milliers d'années pour au final, ne pas survivre ? dommage quand même)

Par conséquent, avant de faire naître une nouvelle vie il est important de se demander si ses intérêts pourront être respectés.

Un des intérêts qui est très encré biologiquement dans la majorité des individus est la reproduction/transmissions des gènes aux générations futurs.

Et puis entre les deux scénarios suivants :
Scénario 1 : Toute l’espèce sera annihilée demain (en imaginant que dans ce scénario l'espece fasse 7 000 000 000 d'être humains)
Scénario 2 : Parmi les 7 500 000 000 milliards d'humains, 7 000 000 000 milliards d'individus vont mourir demain mais l’espèce réussira à survivre.

Je pense que tu seras d'accord avec moi que le 2 eme scénario est le "moins pire".
 
Pour moi, l'intérêt d'un individu c'est obtenir les choses qui lui procure du plaisir et éviter les choses qui lui font du mal. Je ne pense pas que les animaux aient envie de se reproduire (après c'est peut-être différent d'une espèce à l'autre). Ils ressentent le besoin de se reproduire lors des chaleurs mais ne font pas le lien avec le fait que des petits naissent plus tard.

Ton scénario 2 est meilleurs parce que certains individus qui ne souhaitaient pas mourir ont survécu. C'est pour leurs intérêts individuels que c'est mieux. Pas pour l'intérêt de l'espèce.

Je préfère la situation dans le film Intestellar puisque le sort des individus déjà vivant est incertain mais il est envisagé de créer des nouveaux bébés dans des utérus artificiels sur une autre planète. Donc potentiellement de sauver l'espèce humaine mais sans sauver les individus qui ont déjà un intérêt à survivre. J'avais déjà développé là-dessus ici.
 
Au-delà de la nourriture nécessaire, je me pose aussi des questions sur la quantité de terrain pour que tout ce beau monde puisse vivre de manière décente.

Je ne pense pas seulement à la place qu’il faudrait pour que les poules et coqs aient du sol à gratter sans complètement détruire ce dernier (et, au passage, détruire la vie sauvage), je pense aussi à la cohabitation. NicolasJ a proposé une vidéo très intéressante sur le comportement des poules et coqs. On y apprend notamment des choses sur le comportement territorial de l’espèce sauvage. On sait très bien aussi que, dans un poulailler « à l’ancienne », il vaut mieux avoir un seul coq pour éviter les bagarres (d’où, à l’inverse, l’organisation de combats de coqs).

Donc, comment faire cohabiter 800 millions :shock: de coqs (forcément séparés des poules, pour éviter la fécondation) ? (Une solution est peut-être la castration, ce qui relancerait à coup sûr l’activité du chaponnage pour traiter 40 à 50 millions d’individus par an…)

Même principe pour les bovins : des taureaux (par ailleurs séparés eux aussi des femelles) peuvent-ils vivre ensemble ?



James64, les modèles que tu proposes sont basés sur une diminution de la consommation de produits animaux : pas de viande ; 145 œufs/an au lieu de 230 selon ta source ; pas de beurre ni de fromage (à 10 litres de lait pour 1 kg d’emmental, 8 pour 1 kg de camembert, et moins pour des fromages frais, ça reviendrait bien cher) ; des préparations à base de lait ou d’œufs (éclairs au chocolat, crèmes glacées…) ou en contenant à prendre sur le « quota » des 2,5 œufs hebdomadaires ou des 25 cl et 15 cl de lait et yaourt quotidiens. En arriver à une diminution à ce point drastique, ce serait un changement colossal de mœurs. Mais ça n’arrivera jamais spontanément avec un tel prix prohibitif.

À mon sens, le changement colossal de mœurs ne peut arriver que par un changement sociétal, où la société dans son ensemble (donc en moyenne) sort peu à peu du carnisme, c’est-à-dire qu’elle considère de moins en moins que la consommation de produits animaux est normale, naturelle et nécessaire. Le jour où les personnes qu’on considère comme hurluberlues ne seront plus celles qui se passent de produits animaux mais celles qui considèrent qu’il faut absolument en manger quotidiennement, on aura fait un grand pas en avant.


Un petit mot sur Ahimsa Milk, dont tu t’inspires : j’ignore si c’est leur modèle économique ou seulement leur gestion qui est foireuse mais, au moment où j’écris ceci, 369 membres et 1244 non-membres sont sur liste d’attente pour obtenir du lait ou des dérivés. Les membres sont prioritaires mais, pour l’être, il faut payer au minimum 9 £ par mois (5 £ pour les bas revenus) et Ahimsa Milk ne sait même pas combien de temps les membres doivent rester en liste d’attente avant d’être livré⋅es. On a donc un produit cher, en quantités limitées, et subventionné par des personnes qui n’en verront pas la couleur avant un moment.

H.
 
James64":1y9tq0zi a dit:
La vrai question est :
Pourquoi tiens-tu autant à ne pas laisser un choix supplémentaire moins pire par rapport à ce que des omnis ou des végétariens font déjà ?

Parce que le "moins pire" légitime la situation (exploitation), qui elle-même est généralement pire qu'une non-situation. Une violence inutile, même minime, est pire que pas de violence du tout.

Et rien ne prouve que ton idée soit "moins pire". Que faire des millions de coqs, par exemple ? :whistle:

Pour reprendre une phrase célèbre (en gros : "certains veulent aider les miséreux, moi je veux voir la misère disparaître") : tu veux exploiter gentiment les poules, je veux en finir avec leur exploitation (pour toutes les raisons évoquées jusque là).
 
Bonsoir !

Water melon dit :
e ne pense pas que les animaux aient envie de se reproduire (après c'est peut-être différent d'une espèce à l'autre). Ils ressentent le besoin de se reproduire lors des chaleurs mais ne font pas le lien avec le fait que des petits naissent plus tard.

Cette phrase ressemble beaucoup d'une certaine manière à ce que disent certains omnis pour justifier de manger les poulets. "ils ne vivent que le moment présent, ne se projettent pas dans le futur, donc si on les tue sans souffrance, il n y a pas de soucis". => L'instinct de survie/cette chose qui désire vivre est surtout de l'ordre de l'inconscient mais cela n'enlève en rien de sa valeur (pour moi). C'est certain que plus l'animal sera "intelligent" + il y aura une part consciente de ce désir de vivre mélangé à cet instinct de survie ==> comme pour la reproduction/vouloir procréer.

Ton scénario 2 est meilleurs parce que certains individus qui ne souhaitaient pas mourir ont survécu
Petite modification dans le scénario :

Scénario 1 :
Dans la planète terre : Tous les humains sont morts à cause d'un cataclysme, l’espèce humaine s'est éteinte. Mais dans la planète X il y a d'autres espèces intelligentes.

Scénario 2 : Tous les humains de la planète Terre sont morts à cause d'un cataclysme. Mais dans la planète X, il y a d'autres especes intelligente dont l'espece humaine.

Logiquement d'après ce que tu as dis, tu ne devrais pas préférer le scénario 2 ou 1, c'est bien çà ? (en tout cas personnellement, je préfère le scénario 2).

Si les éleveurs ont trop tendance à raisonner en tant qu’espèce et à oublier les intérêts des individus là pour le coup avec ta position, j'ai l’impression que c'est l'autre opposé.

Pendant des milliers/millions d'années on a évolué et hérité de nos ancêtres, c'est un peu comme les cultures je trouve. Alors c'est certain des espèces et des cultures naissent et disparaissent avec la loi du plus fort/+ adapté etc On peut en être indifférent et l'accepter, comme on peut réagir et trouver cela un peu triste. Mais quand on est nous même responsable de cette disparition, c'est une autre question. Les deux/trois solutions que tu proposes dans ton commentaires d'il y a 3 ans, je les préfère largement en tout cas à la disparation choisie par nous.

A Haricot :

C'est pas 800 Millions mais 80 millions de coqs (faudrait pas non plus rendre le problème 10 fois plus compliqué^^)
forcément séparés des poules, pour éviter la fécondation)
Oui pour moi c'est la solution la + adapté mais je peux me tromper.

Au-delà de la nourriture nécessaire, je me pose aussi des questions sur la quantité de terrain pour que tout ce beau monde puisse vivre de manière décente.

Pour les vaches, tout dépendrait de la quantité de lait produite estimé. Et en fonction de l’espèce, c'est du simple au double triple ... Ensuite, les chiffres que l'on retrouve sur internet correspondent, il me semble non pas à 12 mois mais à 10 mois (même si ils disent à l'année) car interrompu/inséminé ce qui ne serait pas le cas dans le modèle proposé.

En France, il y 55 millions d'hectares dont la moitié est utilisée pour l’agriculture. Si la vache a besoin d'un hectare pour être bien cela nous montre rapidement les limites. Après je me dis aussi qu'il est possible dans une certaine mesure d'associer animaux et arbres à fruits/coques. Avec nos 60 millions d'habitants, en partant sur 10 litres par jour en moyenne (en piquant le lait au veau et en prenant une vache qui produit pas mal)(rappel quand je dis moyenne : c'est en prenant toute les vaches, et non pas une vache qui ferait chaque année 10 litres) => on serait à 14 millions de vaches, et si elles vivent jusqu'à 30 ans, 21 millions. Donc 21 millions hectares sur les 28 millions d'hectares c'est clairement beaucoup trop, même si on y mettrait des arbres et tout, je ne pense pas que cela serait suffisant pour nourrir les 60 millions d'habitants. Pour que ce model marche, il faudrait forcement que le nombre d'humain soit inférieure, si il était de 30 million, peut-être que cela pourrait marcher* (en théorie +++ lol).


Pour les poules En partant sur 50 mètres carré par poule/coq (mais ce n'est peut être pas assez?) et les 174 millions évoquées en première page. On serait sur du 8.7 millions d'hectares* / les 28 millions d'hectares consacré à l'agriculture avec possibilité aussi d'associer des arbres.

* => Sans évoqué les contraintes financières, et humaines.

n arriver à une diminution à ce point drastique, ce serait un changement colossal de mœurs.
C'est certain, cela rejoindrait le "moins manger des produits animaux mais de "meilleurs qualité" mais de manière extrême.

Balika, ni toi ni moi pouvons faire changer le comportement des gens de manière rapide. Donc à partir de ce moment là, tous les petits changements qui vont dans la direction de + de respect sont des petites victoires (quand bien même ce "+ de respect" resterait inacceptable à tes yeux). On a souvent tendance à beaucoup + diaboliser les producteurs, alors que ces derniers ne font que répondre à la demande des consommateurs.

L'objet de ce topic sert surtout à savoir dans quelles mesures/limites ce modèle serait possible et non pas si c'est bien ou non.
 
James64":15lraepa a dit:
C'est pas 800 Millions mais 80 millions de coqs (faudrait pas non plus rendre le problème 10 fois plus compliqué^^)
OK, je m’étais emmêlé dans tous tes chiffres et repris la mauvaise ligne. :confus:

H.
 
Plutôt que de faire naître des dizaines de millions de coqs qu'il faudrait nourrir, soigner et loger "pour rien" pendant 10 ans dans ton modèle, James64, pourquoi ne pas carrément s'en débarrasser dans l'oeuf (par une analyse dès que l'oeuf est pondu) ? Combien ça ferait économiser ?

Franchement, je trouve toutes ces contorsions et ses solutions techniques pour juste avoir 2,5 oeufs par semaine ridicules. Mais explorons le modèle ...
 
Salut Balika

James64, pourquoi ne pas carrément s'en débarrasser dans l'oeuf (par une analyse dès que l'oeuf est pondu) ? Combien ça ferait économiser ?

Cela ferait économiser le double d'espace logiquement, et diminuerait beaucoup le prix de l'oeuf logiquement. (en fonction du prix de l'analyse...)

Poule House a pour projet de faire cela Balika. Perso, même si éclater un oeuf plutôt que de broyer un poussin mâle serait un "progrès", pour moi le fait de laisser vivre les coqs seraient encore mieux.
 
Ça commence à ressembler à un débat sur l'IVG cette histoire de poussins tués dans l’œuf.
 
Excalibur":3i46cpk5 a dit:
Ça commence à ressembler à un débat sur l'IVG cette histoire de poussins tués dans l’œuf.

C'est exactement ce que je me faisais comme réflexion. :whistle:

Mais je ne comprends pas vraiment le débat. Pourquoi ne pas tout simplement arrêter de manger des œufs, et donc ne plus faire naître d'animaux pour les exploiter et les tuer ? :gné:
 
Je pense que c'est un peu pour 2 raisons :
- pour le plaisir de réfléchir à un scénario hypothétique,
- parce que James pense que peu de gens sont prêts à passer à une alimentation végétale et que des produits animaux venant de conditions meilleures attireraient du monde.
(je parle de lui à la 3ème personne parce que j'ai l'impression qu'il ne lit pas mes interventions)

Sauf qu'on a vu que :
- soit ce scénario hypothétique c'est en gros comme maintenant mais peint en vert éthique (on maintient les mises à mort, les naissances contrôlées, l'exploitation, etc), donc pas satisfaisant, sauf pour les commerciaux qui surfent sur la crédulité des clients,
- soit, pour que ce soit vraiment satisfaisant, c'est infaisable sur notre planète. Et ces produits, s'ils venaient à exister un jour et qu'ils étaient produits dans des conditions respectueuses des animaux (hypothèse irréaliste), coûteraient une fortune.

Finalement, il ne reste que le plaisir de réfléchir et manipuler des chiffres !

Tiens, d'ailleurs, on n'a pas évoqué la possibilité de coloniser une autre planète pour satisfaire nos besoins ! ça se chiffre. Ca se trouve, c'est faisable. Parce que bon, il faut quand même continuer à boire des verres de lait hein.
 
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