Hypersensibles...

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Merci Snoopyne, c'est une bonne chose de savoir que ça commence à être pris en compte et reconnu. Je me classe là dedans, à tort peut être.

Je me reconnais bien là, en tout cas ^^:
quand vous entrez dans une pièce, vous «scannez» intérieurement les zones d'inconfort potentiel
 
Un petit préjugé s'est glissé dans l'article, l'image à côté représente une femme.
 
De rien Jez' ;)

Et bien vu yuyu !

Moi c'est surtout :
On me reproche souvent mon intolérance aux choses (bruits forts, sons aigus, fumée, toucher par surprise, etc.)
 
Vous savez ce qu'ils vous disent messieurs dames les journalistes :p les hypersensibles ? :cartonR:
Je suis hypersensible et extravertie, non mais.
 
Ouais, je suis hypersensible et fuck les insensibles.
 
Pareil, je suis hypersensible, ce que je savais déjà on m'en a déjà vaguement parlé. Mais pas facile dans une société où on nous insensibilise à tout :confus:
 
On m'a souvent dit que j'étais hypersensible, mais je ne pensais pas que c'était un "problème" qui avait été analysé psychologiquement parlant, je voyais plus ça comme un trait de personnalité que comme une "anormalité" psychologique. Et surtout je le voyais comme quelque chose de purement "moral", "psychologique", alors qu'en lisant cet article je me reconnais dans certains éléments physiques décrits. Mais je n'avais jamais fait le rapprochement.
Après, j'ai appris à vivre avec, en partie grâce au cynisme, en partie en étant "difficile d'abord", dixit certaines personnes que j'ai croisé. Et c'est vrai que, autant dans un cadre pro j'arrive très bien à aller vers les gens, autant dans un cadre plus personnel, je suis une vraie catastrophe en relations humaines ! Mais là encore, je n'avais pas fait le lien.
Par contre, toutes mes "barrières" s'effondrent quand je suis très fatiguée, et du coup je comprends mieux certaines de mes propres réactions que je n'avais jamais compris jusque là, comme par exemple le fait de ne plus rien supporter moralement, voire même les jours où je suis le plus fatiguée, le fait de ne même pas supporter le moindre contact physique avec quelqu'un d'autre (ce qui est parfois tès dur à admettre pour mon homme d'ailleurs).

Donc, bon, merci pour cet article très édifiant ! ^^
 
jess":2mqqnldy a dit:
On m'a souvent dit que j'étais hypersensible, mais je ne pensais pas que c'était un "problème" qui avait été analysé psychologiquement parlant, je voyais plus ça comme un trait de personnalité que comme une "anormalité" psychologique.
Bah surtout si comme dit l'article ça concerne 15 à 20% de la population mondiale... c'est hyper banal en fait ; quand je pense "problèmes psychologiques" j'imagine plus facilement quelque chose de rare. Enfin ça m'a toujours paru normal d'être sensible, voire trèèèèès sensible.
 
Encore un cas de psychiatrisation, mais qu'est-ce que les psychiatres ne pathologiseraient pas ? J'aimerais bien savoir.
Un jour, un psychiatre m'avait dit "Vous êtes vraiment très sensible quand même". Je vous laisse apprécier.
 
Ouais, j'en suis aussi.....

je savais pas que c'était reconnu comme ça. Ca remet un peu des choses en perspective pour moi.
 
même le deuil est considéré comme un problème psychiatrique s'il dure plus que 2 ou 3 semaines.

après il ne serait pas illogique qu'on retrouve dans les VG plus d'hypersensibles qu'ailleurs étant donné la part de la sensibilité à la souffrance animale et l'empathie dans les discussions/raisonnements/motivations

Pour autant c'est encore classer dans des cases, créer une communauté, et brandir une pancarte "je ne suis pas comme tout le monde". Et ça je ne suis pas certaine d'adhérer
 
Pour ce qui est de classer ça dans une pathologie, on a eu un débat en cours non voulu par le prof (1ere année de psycho) parce que justement, plusieurs élèves et moi n'étions pas d'accord avec le fait de désigner certaines choses comme normales et d'autres comme pathologiques... Tu as raison Onara, le deuil est considéré comme une pathologie s'il dure trop longtemps, mais il faut préciser que c'est parce que ça peut par exemple dégénérer en dépression. Etre malheureux et se renfermer pendant quelques semaines est normal, mais si on finit par se couper de tout, ne plus manger, pleurer en permanence, ne plus avoir envie de vivre et ce pendant plusieurs semaines, là oui ça devient pathologique et ça pose problème pour le patient.

Je me classe également dans les hypersensibles, le fait de scanner les zones d'inconfort m'a fait sourire, je l'ai beaucoup remarqué chez les autres, je vois assez rapidement quand quelqu'un souffre. Je me suis aussi beaucoup reconnue dans le témoignage de la personne qui disait ne pas supporter le bruit, les sons aigus, la fumée ou qu'on la touche sans prévenir.
 
Oui, effectivement, Moineau, c'est hyper banal, ce que je voulais dire, c'est un peu ce que dit Iasseva dans l'article, j'avais la même perception des choses en quelque sorte.


Quand dans l'article ils disent :

«Vous avez besoin de plus de temps de récupération, calculez-le dans votre agenda; vous êtes particulièrement vulnérable à la caféine, évitez-la… Et dites à votre entourage que vous avez besoin de plus d'encouragements que la moyenne»

Moi, je veux bien. Je me reconnais là-dedans aussi (sauf peut-être pour la caféine, mais j'aime pas la café de toute façon).
Mais autant adapter son emploi du temps ou éviter la caféine, c'est facile, autant dire à un employeur : "j'ai besoin que vous m'encouragiez"... Euh...
 
J'en suis aussi... Malheureusement.
Enfin, parfois, je me dis que c'est pas mal d'être aussi sensible, mais c'est tellement vu comme une faiblesse par notre société, que je le vis souvent mal.

Je pleure facilement, et ça me met mal à l'aise : je ne veux pas que l'on me voit comme ça (enfin, surtout les gens qui ne me sont pas très très proches).
Par conséquent, je me retrouve régulièrement dans des situations où je voudrais bien débattre, par exemple, donner mon avis et mettre le poing sur la table, mais sentant que je suis à 2 doigts de pleurer, je préfère me taire, ou en dire le moins possible. :-(
 
Je ne vois pas le fait d'être sensible comme un défaut mais comme une qualité. C'est l'insensibilité et l'indifférence qui font que nous vivons dans un monde de fous, dans lequel, par exemple, l'animal est considéré comme une marchandise par la plupart des gens.
 
Je te comprends très bien Ninouchka.
Moi aussi, parfois, je sens que je ne peux pas dire des choses parce que j'ai l'émotion à fleur de peau, et , du coup, je me la ferme. J'aimerais bien parfois avoir plus de courage mais ce serait me mettre en danger.
 
Herbivore, je suis d'accord avec toi, le monde serait bien meilleur si les gens, dans l'ensemble, étaient plus sensibles. Notamment, en effet, pour la cause animale.

Justement, à ce propos, comme je suis en phase d'annonce aux gens concernant mon tout nouveau végétarisme, j'ai toujours très envie de dire que c'est avant tout pour la cause animale (car c'est le cas), mais je m'attends du coup toujours aux réactions des gens du genre "c'est de la sensiblerie". J'ai peur d'être prise pour une nunuche, une gamine.

Et puis comme je suis féministe, et que je suis au taquet sur l'image que les hommes (et les femmes, d'ailleurs) ont des femmes, j'ai peur de renforcer le cliché de la femme petite chose sensible et fragile... C'est peut-être bête, mais je voudrais tellement prouver tout le temps aux misogynes que nous aussi, pouvons être "fortes", que je ne veux pas apporter de l'eau à leur moulin, vous voyez.

Picatau, merci, je me sens moins seule ! C'est rassurant de voir que d'autres sont confrontés aux mêmes genres de situations inconfortables... :kiss:
 
Wouaw, y'a beaucoup d'hypersensibles!
C'est chiant les hypersensibles. :D

Pour ma pars, à ma connaissance je n'en suis pas. Je me montre insensible de l'extérieur donc. Comme si rien ne me faisait mal, etc..(mais je suis super suceptible, fleur de peau, mal à gérer mes émotions parfois, etc...)
Mais j'en suis peut-être car j'ai déclaré de la spamo,( à cause d'un "rien", juste la mort d'un animal) et ma mère a dit que la spasmophilie est une part d'hypersensibilité. Ou dans un livre sa dit que c'est de l'hypersensibilité tout court donc/ Que sa appartient aux hypersensibles.
J'ai beaucoup de symptôme d'hypersensible mais jamais été déclaré.
Par contre, je vis avec 2 hypersensibles donc ma mère et ma sœur, déclarée par un psy. :)

Et je sais que l'hypersensibilité est une grande qualités et que tous les hypersensible aiment l'art!
 
Pour ma part, je n'aime pas être catégorisée "hypersensible". Je trouve que mettre un mot sur le fait que l'on est "plus sensible que la moyenne" a tendance à nous stigmatiser.

Après, le fait d'être très voire trop sensible (trop par rapport à ce que cette sale société nous fait subir) a du bon et du mauvais.

C'est vrai que c'est plus de sensibilité peut aider dans l'art, puisque (selon moi) l'art permet de mettre en mouvement-image-son-et(autres-choses-auquelles-je-ne-pense-pas-pour-le-moment) ce que l'on ressent.
En tous cas, c'est vrai que quand je chante et que je suis touchée, le son est bien plus "beau" que quand je suis "neutre".
Après, par rapport aux personnes insensibles (pas celles qui ont une façade, celles qui sont réellement insensibles), je pense que les personnes sensibles vivent tout plus fort.


Après être sensible est souvent douloureux, très douloureux. C'est vrai. Combien de fois je me suis vexée à cause d'une remarque-blague ? Je ne supporte pas les cris (depuis toujours) que ce soit des cris d'enfant ou d'adulte. A vrai dire, quand j'étais à l'école primaire, j'étais contente quand je passais une seule journée sans pleurer. Il va de soi que les réprimandes sont insupportables (surtout quand elles sont faites dans les cris). Non vraiment, dans cette société si dure, c'est vraiment douloureux d'être aussi sensible.
En fait, c'est comme si on se faisait battre en permanence alors que l'on est déjà blessé (car les blessures restent d'un jour sur l'autre).

Punaise, ça fait vraiment racontage de vie ce post.
 
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