L'argument écologique

Zigzag

Broute de l'herbe
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Ce qui s'ensuit va peut-être vous sembler bateau, bonjour la praxis de comptoir.
Disons que 2 motivations nous animent, nous militant.e.s:

L'environnement et l'antispécisme.

Or j'ai l'impression qu'auprès des omnis (cette partie aurait pu figurer dans "Avec les non Végétariens", l'argument environnemental passe mieux. Quand on parle écologie, et conséquences de l'élevage sur la Terre, on est plutôt bien vu.e.s.

La part "polémique" revient à l'antispécisme. C'est écolo, d'accord, mais parler droits des autres animaux... C'est là où le bât blesse (je n'aime pas les expressions toutes faites et en emploie 3 par phrase, mais tant pis là c'est une dissonance cognitive qui ne tue personne).
Et, histoire de hiérarchiser encore, les arguments welfaristes (des faits de maltraitance animale) dérangent moins que la remise en question de l'elevage.

D'où quelques questions et semblants de réponses, sur les causes et les conséquences:
Pourquoi une telle hiérarchisation des arguments? Est-ce parce que les premier sont factuels, parce que l'écologie est vue comme un truc cool, parce qu'ils font appel à une conscience collective?L'écologie étant complexe, on ne culpabilise pas autant de ne pas être écolo (qui est 100% écolo, en Occident aujourd'hui? Pas les "écolos", en tout cas!) que, par exemple, être témoin et complice d'un massacre.
A l'inverse, le système carniste appelle une conscience individuelle et oblige à culpabiliser. Je ne sais plus quel membre a évoqué "la psychologie du crime" (un essai) mais je le conseille. Regarder un cochon (poule, vache...) dans les yeux, et parler souffrance, voilà ce qui retourne les carnistes contre nous (et la souffrance des boucher.e.s?). Mais bien sûr, *énumération des traitements d'un cochon d'élevage* pour finir plongé.e dans l'eau bouillante, et tu prononces le mot respect? L'as tu seulement effleuré?


Et concernant les conséquences : faut il ne donner que les arguments que l'on voudrait entendre...( hiérarchie plus haut)? Ou, au contraire, axer ses arguments sur les derniers points (le coeur de l'antispécisme)? Concretement je fais les deux, (dans le cas sur 10 où l'autre est de bonne foi), et même j'explique franchement qu'il y a une hiérarchisation "Quand je parle des animaux d'élevages en temps qu'individus ou quand je remets l'elevage en question, je provoque plus de polémique qu'en évoquant l'environnement.", la franchise donc ;).


Voilà, qu'en pensez vous? (PS nouvelle signature en lien avec ce sujet). <br /:><:br /> — Le 22 Nov 2018, 19:53, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Je parlais de la conscience, mais il y a l'ego aussi.
 
Je ne suis pas devenue végane pour l'environnement, mais pour les animaux. Même si le véganisme aggravait la pollution, je serais végane du moment qu'au total on sauve + d'animaux qu'on en tue.

Je le dis ouvertement. D'autant que je n'ai pas de base assez solide pour argumenter sur les aspects écologiques, et que cet argument est parfois retourné par de pseudos-spécialistes qui prouvent qu'en fait manger de la viande pollue moins qu'être vegan car blabla bla (j'ai déjà vu des articles en ce sens).

Personne ne peut nier que la manière dont sont traités les animaux est immonde. Personne ne trouverait normal de torturer et d'égorger un chien ou un chat. Voilà où je place le débat en fait. Tant pis si c'est moins funky que l'écologie, je préfère ne pas être funky et parler directement du sang qu'on a sur les mains lorsqu'un cautionne l'exploitation animale. Et là c'est plus difficile de faire des contorsions autour de "ouais mais tu manges des amandes et des avocats, et l'huile de palme, et tu prends l'avion "blabla.
 
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