le lait de vache ok mais...?

Misterludo69

Jeune bulbe
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j'ai bien compris que pour le lait de vache les veaux sont sépares de leur mère 24 / 48h après leur naissance :( pour des raisons dramatiques et honteuses que l'on connait déjà. Mais est ce de même pour le lait de brebis, fromage de chèvre, etc.?
 
Exactement pareil oui. Sinon comment ils récupèrent le lait ?
 
On parle de lait en général.
Mais peut-être plus particulièrement du lait de vache car c'est le lait le plus "courant", consommé sous forme brute ou transformé, et intégré à beaucoup de préparations industrielles, contrairement aux autres laits qui sont plus consommées sous forme de fromage. Et les PLV sont beaucoup plus allergènes que les autres.
Mais tous les laits sont la cause de beaucoup de souffrances : abattage des petits, viols des mères, naissances sur naissances, abattage des mères dès qu'elles ne sont plus rentables.
 
On ne parle que du lait de vache, parce qu'en terme de consommation/production, ça doit constituer 95% de tout le lait produit en France (à vue de nez). Mais le problème est bien le même pour toutes les productions de lait.
http://elevage.megabb.com/t2230-valoris ... -chevreaux
Alors, voilà... toujours en réflexion sur notre projet en attendant de trouver un lieu où nous installer.

Nous allons faire du fromage de chèvre (si tout se passe bien), ce qui sous-entend bien sûr de "sacrifier" des cabris (et même des chevrettes) chaque année. Jusque là, rien d'anormal, même si j'imagine que ça ne sera pas une partie de plaisir.

Par contre, ce qui me chagrine, c'est que nous allons essayer de travailler en bio (si pas trop contraignant pour avoir la certification), et en tout cas dans le respect de l'animal autant que possible (faut quand même avoir de quoi faire des fromages, non mais !). Du coup, j'avoue que l'idée de me "débarrasser" des chevreaux à quelques jours à un maquignon, et de savoir que dans la grande majorité ils partiront à l'engraissement (pour ceux qui survivront au voyage) dans des batteries... ça ne me botte pas des masses... Sans parler du fait que je ne suis même pas sûre qu'il y ait du ramassage dans le coin où nous voulons nous installer.

D'où mes questions :
- Que faites-vous de vos chevrettes , De vos cabris ?
- A quel âge les vendez-vous ? A qui (maquignon, boucher, vente directe...) ?
- Avez-vous pensé ou testé une manière de les "valoriser" ? (nous avons rencontré, par exemple, des chevriers dans le Cantal qui font de la charcuterie avec la viande de leurs chevreaux, veaux et cochons)
- Si vous les engraissez, combien de temps ? Et comment sont-ils nourris ?

Oui je sais j'ai plein de questions... et c'est pas fini, vous pouvez me croire ! (ce sera pire encore quand nous serons installés hihi).
L'intérêt de la viande, moi je le vois... je trouve le cabri très bon. Moins fort que l'agneau, il se cuisine différemment.
C'est aussi une viande intéressante car elle a un bon apport protéique tout en étant moins calorique que toutes les autres viandes (cf. Wikipedia). Elle est juste très mal valorisée en France.

Pour les terrines et autres saucissons, la viande de cabri est en général mélangée avec d'autres viandes (souvent le porc), et bien entendu épicée. J'en ai goûté et c'est vraiment bluffant.

Et pour les consommateurs, si voir un cabri dans leur assiette les désole, il ne faut pas qu'il voient des photos sur les conditions de transport des chevreaux condamnés à l'engraissement à l'étranger... Qu'ils les mangent eux-même ou non, pour avoir du fromage de chèvre, il faut tuer des chevreaux... faudrait peut être qu'ils sortent la tête de leur nuage rose au pays des bisounours ! Twisted Evil

(désolée de m'emporter mais cette politique de l'autruche de certains consommateurs m'agace supérieurement)

http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/R8212A22.pdf
L'élevage caprin en Rhône-Alpes
Deux races laitières dominent : l’Alpine à pelage brun et la Saanen à pelage blanc. En Rhône-Alpes la lactation annuelle moyenne est de 565 litres au lieu de 665 litres au niveau national. Parmi les 2675 exploitations régionales élevant des caprins, presque toutes, 2600, ont des chèvres et un millier disposent de places d’engraissement pour les chevreaux. La Drôme concentre près de la moitié des 65 000 places d’engraissement de la région. Cette activité est parfois dissociée de l’élevage des chèvres : c’est le cas d’un petit nombre d’exploitations, seulement une vingtaine, mais elles détiennent 20 % des places d’engraissement
Deux catégories bien différentes de caprins peuvent faire l’objet d’une valorisation bouchère : les chevreaux et les chèvres de réforme. Si le cabri a toujours été une viande festive, par contre, nous avons perdu l’habitude de manger la viande de chèvre, pourtant de très bonne valeur nutritive.
Les chevreaux sont, pour les 4/5ème commercialisés via la grande distribution; ils sont alors abattus à 3 ou 4 semaines lorsqu’ils pèsent une dizaine de kg. Ils peuvent également être élevés jusqu’à deux mois pour un poids de 20 kg. Ils sont commercialisés en circuits courts par plus de 400 exploitations rhônalpines. La consommation a lieu essentiellement pour Pâques et, à moindre degré, lors des fêtes de fin d’année. La majorité des chevreaux français est exportée, essentiellement vers l’Italie.
Les chèvres de réforme sont actuellement vendues à un prix dérisoire par les éleveurs ; pourtant leur viande pourrait être valorisée par transformation en saucissons, terrines ou plats cuisinés... reste à convaincre le consommateur français.

http://www.pmaf.org/pdf/labels/dossier_ ... ualite.pdf
Page 7
"L’élevage standard des moutons et agneaux Problèmes de bien-être. En France, 5,5 millions d’agneaux et 660 000 moutons adultes sont abattus chaque année.
Certaines races de moutons sont élevées tout au long de l’année en plein air, d’autres sont élevées l’hiver en bergerie et l’été en prairies. A l’état naturel, la plupart des races de moutons agnelle à Pâques, au moment ou l’herbe verte est là. Afin de pouvoir commercialiser des agneaux tout au long de l’année, les brebis sont traitées à la mélatonine, une hormone qui accélère l’entrée en chaleur. La mélatonine augmente également la prolifi cité des brebis. Un ou plusieurs agneaux peuvent ainsi naître en décembre et subir les hivers froids."
(10 fois plus d'agneaux tués que d'adultes, parce que la production de viande d'agneaux est un sous-produit de la production de lait)

Pour creuser, on peut chercher les chiffres officiels, comme ici, mais c'est parfois assez difficile à décrypter, faut faire tout un tas de calculs : http://idele.fr/presse/publication/idel ... -2016.html

C'est écrit plus clairement, ici, page 205 et 206 :
https://books.google.fr/books?id=hafoAg ... rs&f=false
 
PersOnne, les deux premiers messages que tu as cités sont tout bonnement gerbant : des éleveurs/euses disent qu'ils/elles vendent et tuent des petits (à peine nés) à des bouchers et qu'il est normal de les bouffer et de les "valoriser" sous forme de charcuterie. 0_o"

Le fait qu'ils veuillent faire ça en "bio" est encore plus génant et qu'ils/elles mettent des guillements partout montre clairement leur conscience qu'il y a comme un léger problème dans le projet...

Affligeant.
 
Les éleveurs voient ça comme une "nécessité", ils sont incapables de sortir de ce prisme économique, incapables d'imaginer une société sans élevage, sans viande ou sans lait (Du moins, c'est beaucoup plus difficile pour eux de l'imaginer.). La quasi-totalité des sophismes carnistes/spécistes est présente et à déconstruire chez eux*. Donc à partir de là, ils se déconnectent aussi de leurs émotions devant la "nécessité" de tuer les petits pour produire du lait.

* (A l'exception des mensonges que s'inventent les consommateurs qui ne connaissent rien aux réalités de l'élevage. D'ailleurs, c'est assez "marrant" de se dire que chaque groupe de participants au carnisme/spécisme s'invente ses propres mensonges pour supporter la dissonance cognitive. Les consommateurs qui s'imaginent des animaux heureux qui vivent longtemps, dans les élevages. Les éleveurs qui s'imaginent que leurs animaux sont "tués sans souffrance et avec respect". Les tueurs en abattoirs, qui eux, n'ont sans doute plus d'autre option que de s'imaginer que les animaux sont des objets insensibles.)

Mais ce premier lien est très utile, à garder constamment sous le coude, pour démonter les croyances naïves de consommateurs (et surtout les mammifères qui produisent magiquement du lait...). C'est exprimé clairement, et ça vient directement d'éleveurs, donc on ne peut pas répondre par du déni type "Ouais, les véganes/antispécistes sont des menteurs, ils diabolisent les éleveurs, ils nous manipulent pour servir leur idéologie.".
 
Si je puis me permettre :
ma formation a pour particularité de demander (d'obliger) ses étudiants à faire un stage en exploitation agricole en France. Et nous sommes une centaine à l'effectuer chaque années. Ces exploitations contenaient au minimum une activité d'élevage.

Globalement, on en est tous revenu très content. On peut voir également une modification de nos habitudes alimentaires : moins de viande, mais de meilleure qualité, et surtout d'une plus grande proximité. on observe aussi une augmentation de la consommation de pâté, charcuterie et autre "tranches de terroirs".
Globalement, notre population de veg' n'a évoluer en rien. Ni plus, ni moins.

La consommation de chevreaux est plutôt importante chez nous. La viande a un certain goût, et son prix est véritablement dérisoire. Il en va de même que le lait de chèvre et e ses sous-produits, qui sont vraiment bon marché.

Tout ça pour dire que l'on est encore des consommateurs, que l'on sait d'où notre nourriture vient, comment elle a été élevé puis tué, puis transformé. Certains d'entre nous ont été invités à des "cochonailles" ou on mangé le veau qu'ils ont nourrit pendant un mois ... ils en apprécient que plus le porc ou le steack.
On est responsables, sensibles et informés. On n'est ni dans le mensonge, ni dans le dénis.

Pour ce qui est de l'élevage de chevreaux ...
Globalement, l'étape la plus pénible pour les animaux, c'est le transport. L'espace est limité, l'atmosphère est peu agréable, il y a le bruit et l'odeur.
La douleur de la séparation durent vraiment peu longtemps. De ce qu'on a pût voir, l'animal se calme dés qu'il a son biberon. J'imagine que c'est plus un cri de l'estomac que du cœur, mais je peux me tromper.
Les chevreaux (mais également tout les mammifères que l'on élève jeune) sont élevés principalement au lait. C'est le lait que l'agriculteur ne peut pas donner au laitier. Mais c'est un produit de qualité, à la température parfaite pour la digestibilité, et en grande quantité. On leur donne le lait perdu, ce qui représente un gros volume. Tout ça pour dire qu'ils ne sont pas affamés.

L'engraissement dépend essentiellement de l'animal et du pays où il est effectué. Ca n'a pas l'air d'être particulièrement désagréable pour l'intéressé, du moins en France(et d'après la camarade ayant été chez un producteur de foie gras, même là le canard ne rechigne pas).
L'alimentation est plutôt riche, équilibré et prend en compte le stade physiologique de l'animal. Et pour le cas du chevreaux, deux mois permettent rarement d'en tomber malade (ce n'est pas non plus l'objectif).

La valorisation du produit peut sembler cruelle, mais au moins ça empêche de classer le chevreau en déchet industriel.
Pour ce qui est du viol, le mot me semble mal choisi. Je n'ais jamais vu ou participer à un viol, et pourtant l'insémination m'en semble loin. C'est une étape effectuer à un certain stade physiologique de l'animal, quand il est prêt et manifeste le besoin d'être inséminé. Violer un animal ne sert à rien : le sperme coûte une fortune, il est inutile de l'implanter si il n'y a pas d'ovule réceptif en face.

J'ais beaucoup de mal avec vos jugements et jugements de valeur.
Je ne dis pas avoir la vérité absolu, mais je connais personnelement presque 200 personnes ayant travailler ne serait-ce que deux mois en élevage, on en a beaucoup discuté (on en discute encore !), et on a pas mal échangé en prévision des soutenances de stages ... on a peut-être une vision différente du coup. C'est une expérience qui nous a vraiment transformé. Globalement, on est beaucoup moins excessifs maintenant lorsque l'on parle et observe l'élevage. Et ceci même pour notre minorité veg' militante. C'est vraiment quelque chose à faire pour se faire une idée.

J'espère avoir répondu au mieux à la question du départ. C'est difficile de donner un avis objectif avec des réponses nourries par un vécu personnel, je m'en excuse d'avance.
 
1- pour répondre aux questions de départ.

2- pour témoigner qu'un rapport direct à l'élevage ne change pas forcément l'opinion que l'on en a dans le sens où l'on s'y attendrait. C'est un témoignage, c'est personnel, c'est un point de vue, un constat de ma part face à une situation qui reste à mon échelle.

3- pour apporter un point de vu différent sur une situation qui est complexe
 
SwompyTime":3qhz2xqx a dit:
J'ais beaucoup de mal avec vos jugements et jugements de valeur.
C'est vrai, franchement, être pour que les animaux vivent leur vie tranquillement, c'est quand même hyper excessif.
 
Et puis c'est pas complexe du tout. Prendre un bébé à sa mère, prendre son lait, tuer le bébé puis tuer la mère, on a beau être "informés, responsables et bla bla", ça craint, point.
 
c'est moi ou faut pas lire les messages des avatar de bouletmaton? ^^
 
Je dis simplement ce que j'ais vu, ce que j'ais entendus, et les conséquences que je pense avoir observer, voilà tout. Je me trompe peut-être.

Je n'essaye que d'informer, en rien de polémiquer. Si vraiment il y a des points qui vous intéresse, je peux transmettre les sites et les documentations qui font références.
 
SwompyTime":21rgya2k a dit:
Je n'essaye que d'informer, en rien de polémiquer. Si vraiment il y a des points qui vous intéresse, je peux transmettre les sites et les documentations qui font références.
Mais arrête de croire qu'on n'a jamais vu des animaux d'élevage autrement qu'à la télé. Arrête de croire que nous voulons trucider les éleveurs et que nous considérons tous que ce sont des monstres (c'est leur métier qui est monstrueux pas leur personne !). Arrête de croire que séparer un petit de sa mère n'est pas un traumatisme pour un animal sentient, que séparer un être de ses pairs avec lesquels il a vécu des choses n'est pas perturbant. Arrête de nous prendre pour des cons s'il te plaît. Tu veux troller, grand bien te fasse, en plus tu as vu, ça marche, je te réponds et je ne suis pas la seule.

Mais essaie de comprendre que, pour nous, exploiter (on parle bien d'exploitation agricole, non ?) un animal pour le tuer tout ça parce qu'on a envie de boire son lait ou de manger sa chair nous semble passablement immoral ! Imagine qu'on fasse la même chose à des êtres humains, ce serait immonde : c'est ça qu'on ressent quand tu nous lances ton mépris et tes phrases grandiloquentes (bourrée de faute syntaxiques, si je puis me permettre cette basse attaque) à la tronche !
 
SwompyTime

J'ai lu plusieurs de tes réponses à ce sujet et si les réponses formidables de Yapuka ne t'ont pas convaincu de cesser ce baratinage au sujet du lait animal au sein d'un forum majoritairement végétalien, on sera mené à penser que ton attitude à ce sujet est plutôt "dialectique" et même dilettante que sincèrement intéressé par notre pdv végétalien/vegan. C'est moins une discussion proprement dit qu'un tentative de faire accepter ton pdv sans réserves?
Si oui, on en a marre...
 
En classes vertes cette semaine, visite d'une ferme bio qui a notamment des brebis et des chèvres. La personne qui nous a fait visiter m'a dit "à force de bosser ici, je vois les violences commises sur les animaux (petite ferme bio, je rappelle) et donc je diminue de plus en plus ma consommation de viande (à mon avis, il est bien parti pour que le reste suive). Ce qui est bien, c'est qu'il a expliqué aux enfants que pour avoir du lait, il faut qu'il y ait un bébé et que la majorité des bébés finissent à l'abattoir.

Bon, je suis un peu à côté du sujet, mais, globalement, que le lait soit de vache, de chèvre, de brebis, de jument... ça ne change pas grand chose.
 
Oh Nurja, c'est bien que cette personne dise la vérité. Finalement, ça peut être bien de faire visiter ce genre de ferme aux enfants, alors qu'à la base j'aurais plutôt été contre.
 
Je reste contre, parce que ces précisions ne sont pas souvent faites... En général, c'est le gentil-éleveur qui chouchoute ses gentilles-vaches-qui-sont-heureuses-de-donner-leur-lait. Point barre...
 
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