Ayo":14gwu32k a dit:
Je ne pense pas que le bien et le mal soient si subjectifs que ça. Du point de vue des croyances peut être mais concrètement voilà comment personnellement j'identifie comme mauvaise une action ou une décision:
-Est-ce que quelqu'un d'autre va en payer les conséquences, et si oui, en me mettant à sa place, Est-ce que je considère toujours ça comme acceptable ? Si ce n'est pas le cas, c'est mal. En gros tout ce que je n'aimerai pas qu'on me fasse (en me projetant à la place de l'autre autant que possible), j'évite de le faire.
A partir du moment où tu te projettes à partir du point de vue de la "victime" (ou des victimes, aux intérêts différents, ce qui rend l'équation parfois plus complexe), tu peux juger qu'une action est bonne ou mauvaise même si c'est celle de quelqu'un d'autre.
Donc dans ce cas, la prédation, du point de vue de la proie, on dira ce qu'on voudra, ça n'a rien d'agréable et à choisir, elle préfèrerai survivre que mourir dévorée. Donc c'est "mal" (ce qui ne veut pas dire qu'il faut qu'on débarque en gendarme pour dégommer tous les prédateurs comme le font nos amis les chasseurs).
Outre les erreurs de perception des uns et des autres, ça me parait pas si subjectif est plutôt logique de définir ainsi ce qui est bon de ce qui est mauvais.
En défendant l'objectivité du bien et du mal, tu as exactement démontré l'inverse, c'est à dire sa subjectivité.
Je m'explique:
Tu dis que pour jauger si une action est bonne ou mauvaise, tu te mets à la place de l'individu sur lequel à une conséquence cette action, et si la conséquence lui nuit, alors elle est mauvaise.
Mais pourquoi conduire vers un individu une action lui portant préjudice est forcément mauvais par essence ? Tu postules que cette idée est vrai en te basant sur ce postulat qui n'est démontré à aucun moment, donc tu te bases sur le fait que toi tu "n'apprécierais pas", or l'appréciation d'un acte/ d'une émotion, est subjective par essence puisqu'elle en appelle à notre subjectivité.
Par exemple, comment affirmer que si quelqu'un me poignarde, cette action est "mal" objectivement, qui juge de ce que d'un point de vue totalement neutre, extérieur et "froid", cette action serait perçue comme "mal" ?
Usuellement on apprend aux enfants qu'il est mal de faire à autrui ce qu'on ne voudrait pas que l'on nous fasse à nous même, et je me base également sur cette doctrine morale pour jauger la plupart des actions. Cela dit je n'admet aucune Vérité à cette doctrine, c'est un principe moral dégagé de notre perception de la morale, et je ne pense pas que ce soit péjoratif d'admettre que nous créons nous même nos valeurs morales, ni même que ça les dépossède d'un quelconque caractère impératif auquel seule l'objectivité pourrait prétendre.
Et comme je l'avais dis dans mon message précédent, si tu vois une logique dans ton raisonnement, c'est parce qu'il y en a une, mais c'est le postulat de départ qui n'en contient pas, et c'est sur lui que se base la logique de la morale.
Pour conclure, on pourrait admettre que la définition même du "mal" admet son essence subjective, le mal, comme le bien, ne sont définis que par rapport à nos ressentis/ nos valeurs.
Larousse définition de "mal, maux":
"Ce qui est contraire au bon, à la vertu ; ce qui est condamné par la morale (seulement singulier, avec article défini) : Faire le mal pour le mal.
Ce qui est susceptible de nuire, de faire souffrir, ce qui n'est pas adapté : Le mal est fait."