Les Zoos : un sujet qui dérange...

veggiefit

Broute de l'herbe
Inscrit
6/3/16
Messages
257
Score de réaction
0
Site web
veggie-fit.com
Bonjour à tous ! :salut:
Fervente défenseuse (oui oui"défenseuse" :p) de la cause des animaux, je me suis souvent interrogée sur la légitimité des zoos dans le monde.
Alors résumer cette question en "pour" ou "contre" les zoos n'a à mon sens pas vraiment d'intérêt car il est indéniable que sous ce mot "zoo" se cachent d'abord de nombreux organismes divers et variés qui ont des actions tout aussi variables !
Je vous propose donc un article que j'avais écris, fruit de plusieurs mois de recherches et de réflexion :)
Bonne lecture !
:)

A une époque où nous pouvons voir le monde entier sans bouger de notre canapé, vivre en 3D ou même en vidéo immersive des expériences uniques, des questions se posent :
A-t-on encore besoin des zoos ?
Comment être critique vis-à-vis d’eux?
Et comment voudrions-nous qu’ils évoluent ?
________________________________________
Attention ! Je ne ferai pas de distinction de terminologie entre « zoo », « parc zoologique », « parc animalier » ou encore « bio parc ». Pourquoi ? Car si il y a une réelle volonté de se différencier de la connotation négative que porte le « zoo », certains parcs n’en sont pas forcément plus exemplaires.
Et comme là n’est pas la question ici, autant ne pas s’embêter avec ça !
J’exclue du mot « zoo » les structures de type « delfinarium ».
________________________________________

1. Une évolution lente…mais remarquable !


Initialement, les zoos avaient une valeur de récréation, de divertissement pour les visiteurs. A titre d’exemple, la ménagerie du jardin des Plantes de Paris, ouverte en 1794 a proposé au 19è siècle des balades à dos d’éléphant ou de dromadaire !
Le constat est simple : on venait voir des animaux pour se divertir, uniquement.

Si le bien-être physique devait être surveillé de façon à garder les animaux en vie, leur bien-être mental lui ne comptait pour ainsi dire, absolument pas.
Depuis, bonne nouvelle ! Les fosses à Ours, à Gorilles et les bocaux à Félins ont quasiment disparu de nos zoos en France et ceux restants sont voués à la fermeture, bousculés par des visiteurs toujours plus engagés pour le bien-être animal.


Les mentalités changent, les pratiques aussi :
Aujourd’hui dans la plupart zoos, on cherche à recréer fidèlement les écosystèmes des différentes espèces, on essaye de stimuler leur instinct naturel par des méthodes appelées « enrichissements », on s’applique à respecter leurs besoins sociaux…Bref, on voit une réelle prise de conscience pour l’animal reconnu comme un individu qui a des besoins et auxquels on se doit de répondre.

2. Les préoccupations des zoos
En tant que potentiel visiteur, que penser du fait d’aller visiter un zoo ? Peut-on seulement conclure sur le bien ou le mal de l’acte ? Cela me semble très difficile. En revanche, on peut peser le pour et le contre sous différents angles d’approche. On peut étudier la question selon plusieurs thématiques importantes.
Réfléchissons donc ensemble ici sur 4 points : l’éthique, le bien-être animal, l’origine de l’animal et enfin la valeur éducative des zoos.

________________________________________
La question éthique

Cette première question est sans nul doute la plus fondamentale mais aussi la plus complexe. En effet, quoi de plus émouvant et d’excitant que de se retrouver nez à nez avec un rhinocéros ou croiser le regard d’un grand mâle gorille? Qui n’a jamais rien ressenti de très fort lors d’une visite d’un parc zoologique ? Personnellement, je suis intimement convaincue que tous ces animaux qui ont animé mon enfance ont activement participé à mon engagement aujourd’hui pour leur protection…Du moins c’est un argument souvent utilisé ! Et c’est là que je me pose sincèrement la question suivante :
Voir les animaux aux zoos n’aurait-il pas juste renforcé une passion pré-existante, une passion que j’avais déjà pour le vivant grâce aux documentaires et sorties nature… ?
Si voir l’animal en zoo suffisait à être sensibilisé à la préservation de l’environnement, le monde déborderait de fervents défenseurs de la nature ! Et pourtant à la sortie d’un zoo, on voit parfaitement qu’une fois l’excitation de l’exotisme passé, la plupart des personnes n’y pensent..tout simplement plus.
Puis d’ailleurs, de quel droit décide-t-on qu’un animal sauvage, pour l’exotisme qu’il présente, passera ses journées entières dans un enclos (n’oublions pas qu’aussi grands et « beaux » qu’ils soient, ils restent des cages améliorées pour des êtres vivants qui ont parfois besoin de centaines d’hectares pour vivre) et dont la vie ou la mort sera dictée par le bon vouloir de quelques personnes ?
Qui sommes-nous pour garder en éprouvette des êtres sensibles, avec des besoins sociaux, alimentaires, comportementaux bien spécifiques et complexes ?
C’est là une question dérangeante car elle me pousse dans mes retranchements, elle m’embête sincèrement. Et je n’ai pas encore de réponse !

________________________________________
Le bien-être animal

On l’a vu précédemment, aujourd’hui le bien-être animal est globalement beaucoup mieux pris en compte dans les zoos, ou du moins il fait partie des préoccupations. Encore une fois, la préoccupation du bien-être animal dépend du zoo et tous ne se valent pas en France à ce sujet, certains sont très discutés. Lors de ma mission de 2 mois à la Vallée des Singes « Parc zoologique » de France, qui se démarque par sa qualité, j’ai pu voir la sincérité de la démarche des salariés pour le bien-être animal… Entre jeux, surprises et aménagements nous ne tarissions pas d’efforts pour leur procurer un maximum de bien-être !
Je me souviens encore avoir beaucoup transpiré et m’être griffée les bras aux mûriers inaccessibles aux singes dans le but de leur accrocher des petites branches pleines de fruits dans leur bâtiment pour la nuit
Lorsqu’un zoo prend à cœur le bien-être de l’animal, on peut le voir, le sentir en tant que visiteur : enclos propres, animaux apaisés et joueurs, pas de blessure, pas de comportement stéréotypé (comme le félin qui fait 40 fois le même mouvement en 1 min).
Ce bien-être est pourtant en danger dans la plupart des parcs par une sorte d’élitisme de l’espèce. Je m’explique, en commençant par cette question à laquelle je vous invite à répondre sincèrement :
Que voulez-vous voir dans un zoo ?
Un éléphant, un lion, un singe, un panda…en général un beau mammifère, bref, une espèce phare (aussi appelée « espèce porte-drapeau » en écologie de la conservation) ! Cette tendance naturelle que nous avons pour la plupart à préférer tous ces animaux mignons ou impressionnants amène les zoos à chercher à les collectionner et à les mettre en valeur.
Et là je dis : DANGER !!! :cartonR:
Pourquoi ? Car ce processus aboutit à une sorte « d’élitisme des espèces » où il est stratégiquement plus important pour le parc de prendre soin de son éléphant ou de son gorille que du serpent ou de l’oiseau. J’ai vraiment pu voir de mes propres yeux cet élitisme des espèces, que je comprends d’un point de vue stratégique mais que je ne cautionne pas. Pourquoi ? Car il rabaisse l’animal à un « objet » intéressant ou non et non plus comme un individu à part entière. Ainsi à urgence moindre pour le Gorille, celui-ci bénéficiait de plus d’attention que le mouton très malade du mini-jardin pour enfants du zoo…

________________________________________
Quelle origine de l’animal ?

Je ne sais pas vous mais moi, quand je suis face à un animal dans un zoo, j’en viens toujours à me demander d’où il vient !
Alors dans 90% des cas la réponse est très simple : il est né en captivité et est issu d’échanges entre les différents zoos afin d’enrichir génétiquement le groupe (éviter la consanguinité). Jusque-là rien de bien choquant donc, on n’a pas retiré un animal de son environnement et théoriquement le transfert de l’animal n’implique aucun échange financier qui pourrait aboutir à des dérives.
J’ai même vu mieux : à la Vallée des Singes, certains singes comme Gégé -une femelle Atèle à face rouge (qui mérite un article à elle-seule)- viennent de sauvetage : singes trouvés par la douane française, singes détenus illégalement par des privés ou encore singes en captivité et maltraités dans leur pays d’origine comme c’est le cas de Gégé.
Les zoos peuvent présenter alors de véritables refuges et des bouffées d’air pour ces animaux « apprivoisés » qui, par leur vécu, seraient condamnés en milieu naturel.
Malheureusement cette pratique est encore trop rare au profit de programmes de reproduction en captivité qui, ironie du sort, se voient parfois confrontés au problème d’avoir trop de naissances ou de genres (mâle/femelle) mal répartis : par exemple, il est tristement ironique de voir que malgré la forte reproduction des Maki Catta en captivité et leur surnombre dans les zoos d’Europe, aucun à ma connaissance n’est pour autant relâché en liberté à Madagascar.

D’autres exemples de zoos eux sont plus inquiétants. Dans son livre Le nouveau-né, Chanee, défenseur des gibbons, en partage un. Le zoo anglais « Howletts » souhaitait 6 Gibbons de Java, des animaux rares et extrêmement menacés d’extinction dans leur milieu. Les animaux ont été capturés par des braconniers, vendus à des Indonésiens puis saisis par la police. Celle-ci les a placé dans un refuge à Java (Cikananga) puis au zoo de Ragunan (Zoo de Jakarta). Ainsi le gouvernement a pu les vendre au zoo de Howletts, accompagnant sa « vente » d’une lettre du président Susilo Bambang Yudoyono, annonçant que « dans l’intérêt de l’espèce, ils devaient partir en Angleterre ».
Et c’est ainsi que le zoo a pu se procurer des Gibbons de Java sans avoir officiellement « prélevé » dans la nature.
Chanee dévoile dans son livre (que je recommande) la méthode générale peu scrupuleuse que les zoo connaissent. Les animaux sont capturés dans la nature ou achetés à des particuliers. Les animaux sont placés dans des zoos locaux et, en devenant alors leur propriété obtiennent des papiers. Ainsi, aux yeux de la loi, l’animal est né en captivité, c’est un officiel « vrai-faux ». Et c’est comme ça que les zoos peuvent entretenir le braconnage.
Enfin, il faut savoir que les stud book, répertoires servant à gérer les espèces dans les zoos et tenus par les coordinateurs (il n’y a pas de sélection officielle pour devenir coordinateur) ne sont aujourd’hui que très peu contrôlés. Dans certains zoos, on trouve des animaux aux origines « inconnues »…

________________________________________
Conservation de l’espèce

S’il y a bien une idée ancrée dans l’esprit de tous concernant les zoos, c’est bien celle-ci : les zoos participent à la conservation des animaux.
Qu’en est-il vraiment ?
Sont-ils conservé parce qu’on les remet en liberté ?
=> Non, mis à part quelques anciens cas bien connus qui se comptent sur les doigts d’une main comme la réintroduction du cheval de Przewalski, 99% des zoos ne relâchent pas les animaux en liberté, tout simplement car ces derniers, qui vivent depuis des générations en captivité, auraient de grande difficulté à survivre.
Alors, sont-ils sauvés grâce aux programmes de recherche en captivité ?
On pourrait penser que les études comportementales menées sur des individus en captivité permettraient d’en savoir plus sur leurs congénères en liberté, et donc, à prendre de meilleurs décisions pour leur sauvegarde. Comportement d’un groupe de Gorilles dans une condition particulière, étude du comportement de nutrition, de la morphologie…les études en captivité ne manquent pas. Ces études ont pourtant un défaut majeur : elles permettent de tirer des conclusions pour des animaux en captivité, qui ont plus ou moins perdu leurs comportements naturels ! Vouloir se servir de ces données pour des animaux en liberté n’a donc aucun sens.
Alors que j’étais à deux doigts de me lancer dans une profession d’éthologue (étude du comportement des animaux), je ne blâme pas les études qui sont faites dans les zoos pour « le savoir » en lui-même qu’il apporte ou mieux, pour l’amélioration des conditions de vie des animaux en captivité. En revanche, je ne soutiens pas le faux argument selon lequel ces études aideraient concrètement les animaux dans leur milieu naturel !
Est-ce que les zoos participent à la conservation des espèces in-situ (dans leurs milieux naturels) ?

Certains zoos en effet financent des programmes de sauvegarde d’espèces à l’étranger. Par là-même, ils financent réellement la conservation et sont exemplaires. C’est le cas du parc de Cerza en Normandie qui participe à des programmes de sauvegarde des Titi Gris en Colombie ou encore de transfert de Rhinocéros en Inde. Il y a aussi le Zoo d’Amneville qui finance l’association de sauvegarde des Gibbons Kalaweit à hauteur de 40 000e/an ce qui représente leur plus grosse source de financement!

________________________________________
La valeur éducative du zoo
Il faut le reconnaître et le saluer, de plus en plus de zoos évoluent dans leur rapport avec l’animal et par là-même éduquent les visiteurs. Et ça, je l’ai vraiment vécu, au parc de la Vallée des Singes. L’objectif de ce parc un peu à part est d’inviter le visiteur dans l’environnement de l’animal. On est chez le singe, et non l’inverse. Il existe donc plusieurs règles de respect à avoir avec l’animal : on le laisse vivre sa vie, on le laisse nous passer devant voir dessus (au plus grand plaisir de tous !) sans l’intercepter, bref, on le respecte comme un individu à part entière qui nous accueille dans sa demeure. Là-bas, pas de grillage, pas de barrière, on se balade d’îles en îles et on joue le jeu de chercher les animaux à travers la végétation !
Le rapport de force et de domination de l’Homme sur l’animal disparaît au profit d’une relation plus humble et respectueuse. :)
D’ailleurs, certains parcs appuient leurs efforts sur une réflexion écologique plus globale (encore la Vallée des Singes dont je peux parler comme j’y ai travaillé) via l’utilisation de vaisselle en carton recyclables dans les restaurants ou la promotion de menus végétariens par exemple.
Les discours ont changé aussi. Lors de mon séjour à la Vallée des Singes, j’ai présenté plusieurs espèces via des nourrissages et non des spectacles. L’objectif était de présenter les animaux aux visiteurs de façon ludique. Nous avions tous un message à faire passer selon les espèces : sensibiliser à la consommation de l’huile de palme qui provoque des déforestations massives en Asie, sensibiliser à notre consommation en technologie (le coltan, élément essentiel de nos appareils électroniques, est encore aujourd’hui directement pris de mines au Congo au dépens de la survie des animaux et de la population locale).
La plupart des zoos jouent véritablement un rôle éducatif pour les visiteurs
Le risque ? Que ce message ne soit que du marketing, du greenwashing destiné à donner une bonne image du parc. Comment le voir ? Pas facile mais on peut encore une fois se fier à de petits indices comme le fait que le parc propose des nourrissages et non des spectacles de dressage de type cirque, spectacles d’un autre temps, de rapport de force avec l’animal sauvage, qui, selon moi, ne devraient plus exister.

3. Ce que nous pourrions exiger d’un parc en tant que visiteur
Zoos, bio parcs, parcs animaliers, parcs zoologiques… toutes ces structures ont le même passé. Ce qui les différencie aujourd’hui, c’est l’éthique de leurs directeurs.
Allez, c’est parti pour 1 min de rêve de mon « zoo » idéal :
Je me promène dans de vastes espaces naturels, peu anthropisés (des chemins suffisent) où je dois peut-être marcher un moment avant de croiser un animal, à la manière des parcs régionaux et nationaux actuels. Pour cela, des jumelles sont à ma disposition. Les animaux dont l’environnement est très différent de la région où je me trouve (comme un ours polaire par exemple) ne sont pas présents : à la place, des couloirs de « réalité augmentée » ont été aménagés où l’on est en totale immersion. Me voilà à suivre un chemin à travers les steppes polaires, où je croise une orque sautant hors de l’eau ou encore un ours blanc chasser…Puis là, je sors de cette formidable aventure, déclinable à toutes les espèces, tous les lieux, pour aller manger un petit bout. Tout est cohérent avec la logique de préservation des écosystèmes. On ne trouve pas de produits contenant de l’huile de palme, la viande est peu présente au profit de fruits et légumes bio et locaux…Enfin, le parc participe activement à des programmes de réintroduction des animaux dans leur milieu naturel…
Globalement, que pourrions-nous exiger en tant que visiteur quand nous choisissons un parc ?
Voici quelques clés non exhaustives de réflexion :
• la cohérence : il y a une cohérence entre l’image que le zoo a et ce qu’il fait vraiment: recyclage de ses déchets, consommation responsable, respect de l’animal…
• ses actions à l’étranger : est-ce qu’il participe à des programmes de réintroduction des animaux in situ ? Si oui à quelle hauteur ?
• sait-on d’où viennent les animaux ? Y-a-t-il eu polémique sur des provenances illégales ?
• les animaux ont-ils l’air heureux ? Sont-ils en groupe (pour ceux qui ont besoin de vivre en groupe), jouent-ils ? Ou au contraire sont-ils sales, ont-ils des plaies et des comportements stéréotypés dans de trop petites cages ?
Les zoos existent, c’est un fait. Remettre en question leur existence même n’aurait donc pas de sens. En revanche nous pouvons réfléchir à notre impact en tant que visiteur.
En faisant l’acte de payer un billet d’entrée, que finançons-nous réellement ?
Et c’est là qu’il est important que nous devenions pro-actifs dans nos choix de visites. Les questions que nous nous posons et donc notre exigence évoluant, nous pouvons par notre « consommation de billet d’entrée » être de véritables acteurs de progrès de ces parcs.
Les zoos ne se valent pas tous évidemment, et comme dirait Chanee, « les zoos doivent se faire la guerre ! Les honnêtes doivent dénoncer les enflures ».

Et vous ? Quelle est votre opinion là-dessus ?

Comment voyez-vous le zoo idéal ?

Quels changements voudriez-vous voir ?

A très vite ! :salut:
 
Merci pour cet article, qui donne de la matière pour réfléchir. :pouces:

J’ai quand même un souci avec le principe de priver des animaux de liberté pour le plaisir d’humains. Même s’ils sont bien traités – comme cela semble être le cas selon toi à la Vallée des Singes – je ne sais pas si le bénéfice (être confronté à nos proches cousins et en apprendre éventuellement d’eux) dépasse le sacrifice de l’enfermement.

Et à quel point la notion humaine de Liberté peut-elle être ressentie par les autres animaux ? Pas sûr que l’enfermement perturbe des phasmes (par contre, que faire des jeunes ?) mais qu’en est-il de singes, oiseaux, poulpes… ?

(Ces questions ne te sont pas adressées personnellement : ce sont des questionnements plus généraux que ton article a suscités en moi.)

H.
 
Merci Haricot pour ton retour :)

En fait ce que tu dis soulève 2 choses en effet :
- le fait de "priver les animaux de liberté" => plusieurs animaux (en tout cas à la Vallée des Singes) sont issus de missions de sauvetage, d'ailleurs le parc n'en parle que rarement mais je trouve qu'il aurait tout à gagner à en parler. Plusieurs singes pris chez des particuliers, récupérés à des douanes, ou comme cette fameuse "gégé" qui vient d'un bar où elle était enchaînée pendant des années... A ce niveau je préfère mille fois que des parcs existent pour leur donner une seconde chance (les remettre en liberté n'aurait aucun sens, la plupart de ces pauvres animaux ne survivraient pas 10min malheureusement)et pour éduquer les personnes.

- la question plus générale du "comment définit-on la liberté" qu'elle soit humaine ou animale... En effet, comment définir s'ils estiment être libres ? Pour te donner un exemple, les magots d'un parc (je ne citerai pas le nom...) passaient chaque nuit en dehors de l'enclos DU PARC. Oui tu m'as bien lu, ils étaient dans les champs de mais dès qu'ils le souhaitaient, et le lendemain, on les retrouvait tranquillement à l'intérieur du parc à se dorer la pilule au soleil, et s'ils étaient de bonne humeur les visiteurs pouvaient les voir à l'endroit où le petit écriteau disait les trouver x) J'ai l'impression qu'à un niveau d'accoutumance, on ne peut plus vraiment parler d'animaux sauvages, mais plutôt des "hybrides" un peu comme nous qui, sachant que nous pouvons rejoindre la nature dès que nous le souhaitons, nous sommes tout de même bien accommodés à nos modes de vie citadins, avec tout le luxe qui s'y trouve (pour les magots => ils avaient le gite et le couvert gratos dans le parc). De toute façon clairement les animaux des parcs ne sont plus sauvages depuis longtemps, donc vouloir les remettre en liberté n'aurait pas de sens. Leur apporter une meilleure qualité de vie est une autre question qui mérite d'être elle posée ;)
 
Moi, vu les récentes nouvelles, (la disparition de 50% des espèces http://www.planetoscope.com/biodiversit ... monde.html), je vous avoues que je suis de plus en plus tourmentés...
Sachant que pour que la biodiversité existe on a besoin de ses animaux...
Alors comment faire ? Je suis pour les centres de reproductions et de réintégration dans leurs milieux... Mais comment les financers...
En gros on est dans le caca, soit on fait rien, et on disparait tous dans pas longtemps, soit on essaies de sauver nos frères les animaux, et le passage par des centres de secours (le temps de recréer du milieu...)est obligatoire.


J'ai eu une envie de me barrer de la planète hier soir, tellement c'est lamentable qu'on en arrive là, et que ça ne bouge pas...
 
Te bile pas pour ça Kahtela terre à plus de 4 milliard d'années et à connu pire. Du moment qu'on arrêtera de la massacrer la nature se renouvellera d'elle même, recommencera à évoluer, à créer de nouvelles espèces etc ;)

Il faut des sanctuaire mais surtout pas s'en occuper ni vouloir absolument tout diriger...
Et pour les financer ?
D'un part les finance, l'argent, c'est du vent, du virtuel qui nous est vendus par les banque privées (vive la monarchie divine du FMI où l'argent est roi, le profit est dieu et le capitalisme le dogme...). Donc si on veut de l'argent, il faut rendre la monnaie au peuple et on en créer sans avoir obligation de la rembourser avec intérêt.
D'autre part, sans parler argent et financement, un sanctuaire ne coute aucune ressources, il ne nécessité que de ne pas en prélever. ;)

Alors ne stresse pas comme ça. Même si oui bien sure c’est grave et révélateur des ravages des humains et du capitalisme effréné... Au moment où on s’arrêtera de tout saloper il n'y aura rien à faire, il suffit d’arrêter de détruire. Et ça c'est simple. Le plus dur c'est de déprogrammer les consciences et c'est ce qu'on fait avec le véganisme :)
 
Gariounette":3fysswij a dit:
Du moment qu'on arrêtera de la massacrer [...]
L'inquiétude de Kahte vient peut-être de là, justement : n'y a-t-il pas un risque, justement, qu'un seuil de type "point de non-retour" puisse être dépassé, un peu comme pour le dérèglement climatique? Et qu'un retour à l'équilibre précédent le bordel mis par l'espèce humaine ne soit plus possible?

Après, nos connaissances dans ces deux domaines sont très parcellaires, et que oui probablement l'évolution pourrait repartir à partir des espèces invertébrées par exemple, si toutes les vertébrées venaient à redisparaître ...
 
Merci pour l'article veggiefit :)

Ce qui me dérange pour beaucoup dans les zoos, c'est le fait qu'ils disent "préserver la biodiversité" mais sans pour autant faire d'actions concrètes dans des milieux naturels.
Mais à te lire je constate que certains zoos font un "minimum" comme le zoo d'Amneville ou le parc normands, au lieu de toujours s'en mettre plein les fouilles et de penser que rentabilité.
 
@veggiefit.

Récupérer des animaux issus de trafic est louable mais pas tenable à long terme puisque basé sur des pratiques illégales. Cela dit, il y a manifestement aussi du blanchiment (parfois sous couvert de « diplomatie » !), comme tu l’illustres avec l’histoire des gibbons de Java. :confus:

Ça me fait penser à la diplomatie du panda pratiquée par la Chine. Cette instrumentalisation politique a même eu une extension chez nous récemment, avec une énième guéguerre entre Flamands et Wallons. (La première vidéo vous montre d’ailleurs que nous n’avons rien à envier aux responsables politiques français⋅es en termes de ridicule.)


Tu nous demandes quel serait notre zoo idéal. Je n’en ai personnellement aucune idée mais nous avons visité un petit aquarium en Suède, qui présente des animaux de la mer du Nord. Nous avons trouvé ça très intéressant de découvrir une faune qui vit à côté de chez nous mais que nous ne voyons jamais ni directement ni dans des documentaires à cause de la turbidité de cette mer.

Par contre, gros point noir sur la présence d’une touch pool, problème bien illustré par l’image en page d’accueil du site web de l’aquarium :


H.
 
Skud":2v3zo8s9 a dit:
Merci pour l'article veggiefit :)

Ce qui me dérange pour beaucoup dans les zoos, c'est le fait qu'ils disent "préserver la biodiversité" mais sans pour autant faire d'actions concrètes dans des milieux naturels.
Mais à te lire je constate que certains zoos font un "minimum" comme le zoo d'Amneville ou le parc normands, au lieu de toujours s'en mettre plein les fouilles et de penser que rentabilité.

Merci Skud ! :)
Voilà il faut être vigilant avec leurs discours de "préservation de la biodiversité", certains font vraiment des choses concrètes comme c'est le cas par exemple du parc zoologique de Branféré en Bretagne qui développe beaucoup de moyens pour la préservation des gibbons, lémuriens et chimpanzés dans la nature et ceux qui n'en font rien.
Mon objectif via cet article était d'abord de me permettre de faire le point sur toutes ces notions qui étaient floues dans ma tête avant mais aussi de réaliser et faire réaliser que tout n'est ni tout noir ni tout blanc en fait, c'est plus compliqué que ça.
C'est pourquoi il me semble essentiel de toujours aiguiser notre sens critique et de savoir voir tous les aspects d'un sujet :) <br /:><:br /> — Le 31 Oct 2016, 14:10, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Kahte":2v3zo8s9 a dit:
Moi, vu les récentes nouvelles, (la disparition de 50% des espèces http://www.planetoscope.com/biodiversit ... monde.html), je vous avoues que je suis de plus en plus tourmentés...
Sachant que pour que la biodiversité existe on a besoin de ses animaux...
Alors comment faire ? Je suis pour les centres de reproductions et de réintégration dans leurs milieux... Mais comment les financers...
En gros on est dans le caca, soit on fait rien, et on disparait tous dans pas longtemps, soit on essaies de sauver nos frères les animaux, et le passage par des centres de secours (le temps de recréer du milieu...)est obligatoire.


J'ai eu une envie de me barrer de la planète hier soir, tellement c'est lamentable qu'on en arrive là, et que ça ne bouge pas...

Salut Kahte :)
Alors, respirons un bon coup et voyons tous les aspects :
- la biodiversité c'est un vaste mot, elle peut être microscopique comme à l'échelle de la planète donc ne t'inquiète pas, que ce soit à l'échelle du microbe ou des poissons la Terre saura très bien s'en remettre même avec tous les dégâts que nous lui causons. Pour cela il suffit de regarder les 5 dernières grandes extinctions qu'il y a eues, bien plus dévastatrices que ce que nous vivons en ce moment (oui je sais, celle-ci est très rapide mais l'évolution n'est pas du tout linéaire, elle agit par "pic" d'activité donc pas de stress non plus de ce côté :) )et qui nous ont pourtant laissées de merveilleux paysages et animaux, et nous (si si!) :)

- La bonne nouvelle, c'est que chacun à notre échelle nous pouvons y faire quelque chose : comme tu le sais déjà sûrement déjà par nos choix de consommation (alimentaires et autres) mais aussi en affutant notre esprit critique et pour ce sujet, en choisissant de visiter tel parc plutôt qu'un autre.

-Pour le financement c'est très simple. Les parcs fonctionnent aujourd'hui comme de petites "entreprises" dans le sens où elles trouvent de l'argent par elle-même en apportant de la valeur concrète aux gens (éducative, de loisirs voire spirituelle...) et c'est très bien ainsi. Plusieurs études montrent que les animaux ont été mieux sauvés dans des endroits gérés par des privés plutôt que par les Etats ! Et ça, ça nous responsabilise donc tous :)

Enfin, les choses bougent, peut-être est-ce en effet trop tard pour sauver le chimpanzé en effet (à mon grand désespoir) mais en fait se poser cette question ne sert à rien. La seule qui mérite vraiment d'être posée c'est Toi, comment veux-tu vivre ta vie et agir selon tes croyances et tes convictions ? Agis de la façon la plus responsable et cohérente possible, et je t'assure que tu verras déjà de micro-changements autour de toi :)

"oui des micro-changements" me diras-tu. Alors je finirai par cette citation que j'adore :
"mais qu'est-ce que l'océan si ce n'est une multitude de gouttelettes?"
 
veggiefit":1enntykc a dit:
Skud":1enntykc a dit:
Merci pour l'article veggiefit :)

Ce qui me dérange pour beaucoup dans les zoos, c'est le fait qu'ils disent "préserver la biodiversité" mais sans pour autant faire d'actions concrètes dans des milieux naturels.
Mais à te lire je constate que certains zoos font un "minimum" comme le zoo d'Amneville ou le parc normands, au lieu de toujours s'en mettre plein les fouilles et de penser que rentabilité.

Merci Skud ! :)
Voilà il faut être vigilant avec leurs discours de "préservation de la biodiversité", certains font vraiment des choses concrètes comme c'est le cas par exemple du parc zoologique de Branféré en Bretagne qui développe beaucoup de moyens pour la préservation des gibbons, lémuriens et chimpanzés dans la nature et ceux qui n'en font rien.
Mon objectif via cet article était d'abord de me permettre de faire le point sur toutes ces notions qui étaient floues dans ma tête avant mais aussi de réaliser et faire réaliser que tout n'est ni tout noir ni tout blanc en fait, c'est plus compliqué que ça.
C'est pourquoi il me semble essentiel de toujours aiguiser notre sens critique et de savoir voir tous les aspects d'un sujet :)

Je pense que ça pourrait être super intéressant d'avoir un listing des différents zoos avec une liste rouge et une liste orange (puis vert pour les refuges haha).
Ça permettrait d'avoir une vision claire et de pouvoir dénoncer les plus mauvais en premier lieu...

Je ne sais pas si une asso/collectif/personne a déjà fait ça mais ça pourrait être intéressant.

Par exemple en :

-rouge les zoos qui brassent un max d'argent, font un maximum de rentabilité financière, récupère leurs animaux de manière louches, font beaucoup de trocs entre zoos, organisent des spectacles/font dormir les animaux à côté des gens (exemple le nouveau truc à la mode "dormir à côté des animaux..."), ne favorise pas la biodiversité et des actions pour les animaux

- en orange des zoos ayant certaines de ces caractéristiques mais oeuvrant un chouilla pour les animaux (sauvages et/ou réintroduction) tel que les zoos que tu as cité (parc zoologie de Branféré and co)


- en vert, les refuges totalement militants/bénévoles.Par exemple le refuge Groingroin (vers le Mans, mais plus centré sur les animaux de fermes), ou le petit refuge dans la prairie (vers Toulouse) - histoire de n'en citer que quelques uns :)


Sinon, j'ai d'ailleurs récemment entendu parler du refuge de l'Arche (situé dans l'ouest au dessus de Angers), est-ce que tu connais et pourrais m'éclairer, est-ce que c'est aussi beau que ça en à l'air ? (sur le papier ça fait rêver)

cf leur site
Au Refuge de l'Arche, on respecte les animaux : vous ne verrez pas de dressage, de spectacles ou de numéro de cirque, mais vous pourrez observer une très grande variété d'espèces animales dans un calme retrouvé, après une vie le plus souvent trop perturbée au contact de l’homme [...]

Le Refuge de l'Arche accueille les animaux de la faune locale trouvés blessés ou malades, et qui après avoir été soignés, sont relâchés dans leur milieu naturel. Seuls les animaux trop dépendants de l'homme sont gardés.

[...]

Les pensionnaires peuvent être ainsi classés en trois catégories :

les animaux exotiques et sauvages :
achetés en France ou importés au retour d'un voyage par des particuliers,
issus de zoos, de laboratoires ou de cirques,
saisis par les autorités (police, douanes, Office National de la Chasse, Services vétérinaires, gendarmerie) : lions, tigres, loups, ours, singes, reptiles, oiseaux exotiques...

les animaux domestiques devenus trop vieux ou trop encombrants pour leurs propriétaires : chèvres, moutons, vaches, poneys, chevaux, ânes, oies...
Seuls quelques chevaux sont replacés, la grande majorité reste au refuge

les animaux de la faune locale, trouvés blessés ou malades dans la nature par des automobilistes ou des promeneurs : buses, faucons, chouettes, hiboux, hérons...
Ces animaux sont confiés au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage Locale "Jacques et Valentine Perrin" pour y être soignés puis relâchés dans leur environnement.

Les points "achetés en France...issus de zoos" me dérangent mais le reste me fait pétiller les yeux :)
 
Hello !
Ton idée Skull sur le fait d'attribuer des "niveaux", des "notes" aux parcs soulève 2 choses en moi:
- une première chose, un sentiment qui me crie "mais oui c'est carrément ça qu'il faut faire !" Et à ma connaissance ça n'existe pas, aujourd'hui les parcs zoologiques et refuges sont assez "opaques", difficile de se rendre compte de leurs actions en interne. Puis cela voudrait dire qu'il faudrait élaborer des critères selon lesquels on noterait le parc, pourquoi pas après tout.

- une deuxième mais qui me crie "attention avec ces méthodes !" Et oui, dès qu'il y a notation, il y a tricherie (et je n'apprendrai à personne comme nous pouvions être doués à l'école pour appliquer ça ;)). Et si la notation était réalisée ou liée d'une façon ou d'une autre par l'Etat alors là je dis carrément "danger" car on imagine bien toutes les corruptions que cela peut entraîner selon la liste électoral de machin ou les voix à gagner de bidule.

En fait il faudrait qu'un organisme privé et indépendant surtout note ces parcs selon certains critères bien définis et visibles par tous, en informe la majorité de la population. Ensuite c'est à la population (le "libre-marché" en fait) de choisir. Nous pouvons espérer qu'elle saura choisir selon ces notes et va privilégier les meilleurs parcs. Cela augmentera une concurrence naturelle existant entre les parcs, dans laquelle les moins bons se verront "forcés" s'ils veulent continuer à fonctionner de s'améliorer significativement. Pour moi il n'y a que ça de sain à faire dans l'immédiat. Et si des personnes sont encore assez égoistes ou débiles ou ce que tu veux pour choisir de vieux zoos tout moisis alors c'est leur choix et nous devons le respecter même si ça nous étrangle au fond de nous. C'est comme les personnes qui continuent d'acheter du Nutella : on ne va pas interdire le Nutella ça serait anti liberté, par contre on peut tout faire pour montrer qu'il contient de l'huile de palme et toutes ses conséquences sur l'environnement et les Hommes.

Concernant le refuge de l'Arche je ne le connais pas personnellement mais j'en avais entendu du bien oui :)
 
Loin de moi l'idée de faire de l'ombre à ce gros travail, mais histoire d'apporter des éléments de réponse supplémentaire, et accessoirement ce que je considère comme le documentaire le plus complet sur l'anti-spécisme même. (oui je sais, encore ! ^^)

Zoo, l'enfer du décor, de Pablo Knudsen
(avec des pontes de la question animale, comme Yves Bonnardel, Florence Burgat, EricBaratay, David Olivier...)
Si vous pouvez et voulez récompenser ce travail : http://www.l214.com/zoos-l-enfer-du-decor

Et... en exclusivité mondiale, mon vieux travail de monographie quand j'étais à mon école d'écologie... ça date de 2010, j'avais jamais fais ça avant, on avait en plus une limite de pages que je trouvais super contraignante (14 + 3 pages d'annexes, rien quoi si le sujet te passionne), donc soyez indulgents (il reste pas mal de typos encore, la mise en page est dégueulasse, j'me souviens avoir envoyé mon truc à l'impression en urgence) :oops:

Le sujet imposé : choisir une espèce plus ou moins menacée d'extinction pour la monographie. J'ai pas pu m'empêcher de sauter sur l'occasion, faisant une demi entorse au sujet. (j'ai eu la meilleure note de l'école sur ce travail cette année, à mon avis entre autre parce-que personne ne connaissait cet animal à part moi xD )

https://fr.scribd.com/document/33474351 ... fjQtHiTVPS

Pour vous donner quand même envie de lire ce truc, c'est juste l'histoire de la naissance du concept d'espèces menacées d'extinction et des premières dispositions prises pour les protéger. (avec le "concours" des zoo, d'où le fait que je poste ici)
 
V3nom, le texte est en mode privé donc on ne peut pas le lire...
 
moi je peux (et le lis x))
 
C'est bizarre car justement (et Erabee me confirme) Scribd m'indiquait que c'est comme youtube : le mode privé empêche juste de tomber dessus en feuilletant ma liste, mais je peux partager le lien comme les autres. Je sais pas comment faire, ça m'embête un peu de le mettre en public. :/

Question au hasard (vraiment) : Est-ce que peut-être Erabee a un compte Scribd et pas Milou ?

Bon au pire, si des personnes sont intéressée mais que ça ne fonctionne pas, demandez-moi par MP (même si j'ai l'air d'avoir déserté végéweb, je reviens toujours comme le rhume, et réponds aux messages), je vous envoie un lien drive pour le télécharger. :)
 
V3nom":2p4hdxpn a dit:
Loin de moi l'idée de faire de l'ombre à ce gros travail, mais histoire d'apporter des éléments de réponse supplémentaire, et accessoirement ce que je considère comme le documentaire le plus complet sur l'anti-spécisme même. (oui je sais, encore ! ^^)

Pour vous donner quand même envie de lire ce truc, c'est juste l'histoire de la naissance du concept d'espèces menacées d'extinction et des premières dispositions prises pour les protéger. (avec le "concours" des zoo, d'où le fait que je poste ici)


Merci pour ton post (et non il ne vient en aucun cas faire de l'ombre, au contraire c'est enrichissant :) ) !
Je viens de lire ton travail sur le Thylacine. Malheureusement cette espèce est un des nombreux exemples d'une époque où on commençait par détruire pour de sombres raisons de "dérangement" (dixit le thylacine qui serait un "effroyable chasseur") puis quand on voit qu'il y en a de moins en moins, on se dépêche de prendre les derniers pour les vendre à prix d'or parfois à des zoos.
Comme je disais, le thylacine en est un triste exemple et il y en a d'autres (le bison d'Amérique, sauvé in extremis par des privés)...

C'est "drôle" que mon sujet sur les zoos refasse apparition car je reviens tout juste de Prague où je pense pouvoir dire que j'ai vu le plus beau parc zoologique de ma vie (et j'en ai vu !). Grand étonnement surtout avec mon préconçu sur les pays de l'Est et leur -malheureuse- réputation envers le bien-être des animaux. Ce qui m'a amené à repenser justement à cet article (que je vais ré-éditer, retravailler dans mon actuel blog Veggie-Fit). D'ailleurs apparemment c'est ce parc qui avait permis la réintroduction de l'espèce totalement disparue dans la nature, le cheval de przewalski.

Encore une fois, tout n'est pas rose au pays des parcs zoologiques, pour y avoir travaillé et pour travailler aujourd'hui dans le monde des ONG, je reste toujours sur mes gardes. Je salue néanmoins l'énorme travail de sensibilisation, sincère et concret que mènent certains programmes avec les zoos (exemple : le programme Rajako avec le parc zoologique de Branféré).
 
Qu'on soit bien d'accord : autant dans mon post que dans ma monographie, j'exprime et explique en quoi les zoos ont activement participé à l'extinction du Thylacine.

Et même si ça va mieux maintenant, que ce soit en zoo fermé ou en "parc", je ne peux considéré les semblants d'habitats pour telle ou telle espèce comme un "écosystème". Il n'en auront jamais qu'un vague aspect de nos yeux d'humains, mais ça ne trompe (ni satisfait) surement aucun animal.

Qui n’a jamais rien ressenti de très fort lors d’une visite d’un parc zoologique ?

Prso je n'ai jamais visité le moindre zoo et je suis devenu végane il y a 8 ans avec comme conviction celle de le rester même si ça devait me tuer. Et l'unique zoo que j'ai visité, peu avant de devenir végane (celui de la Palmyre), je n'ai ressentit que dégout et malaise tout le long... C'était vraiment une purge pour moi. Je sais qu'on va me dire que ce zoo là c'est un vieux modèle moche et à la ramasse, mais j'ai le même problème avec tous les auto-proclamés "zoo-parcs".
 
- Difficile de tirer des conclusions sur des zoos qui auraient en effet activement participé à la disparition d'une espèce, comme tu le dis toi-même dans ton travail :
" Les pressions colonialistes de l'époques finirent de faire taire toute considération un tant soit peu contraire au développement outrancier, s'en suivit une intensification de l'abatage de tout animal pouvant faire office, au mieux(, de gibier, sinon de vente de peau(, celle du Thylacine étant suffisamment rare et remarquable pour en faire une cible de choix (le Thylacine a ainsi un triste record celui des plus hautes primes d'abatages et de peau( pour un animal terrestre"
=> on voit clairement que cela correspond à une époque de colonialisme intense, où de toute façon bon nombre d'espèces y sont passées ou au moins ont vu leur effectif bien diminuer de façon drastique.
Attention, je ne défend en aucun cas les zoos hein, je dis juste que si on se pose 2min, et bien je ne vois pas pk je jugerai les zoos d'aujourd'hui sur des faits des années 30 avec le contexte qui allait avec (n'oublions jamais le contexte !).
Je ne ferai pas d'analogie claire mais pour moi c'est comme juger aujourd'hui une personne d'une nationalité particulière pour ce qu'ont fait certains de ses ancêtres...?!

- je te rejoins sur les écosystèmes qui sont en effet, souvent de pâles copies. Mais alors quoi, pour tous les animaux qui de toute façon ont été récupérés de braconnage, valait-il mieux les laisser dans leur situation pour autant ? Je parle en connaissance de cause avec des singes que j'ai côtoyé qui ont été sauvés de situations vraiment atroces et qui, je pense qu'on peut le dire, se la coulent beaucoup plus douce dans de très beaux terrains et compagnons que seuls dans des cages à être forcés à boire de l'alcool (ce n'est qu'un exemple mais il y en a une tonne). On sait que ces animaux ne peuvent être remis en liberté après tant d'années enchaînés à l'Homme. Alors comment ignorer leur situation ? Si on peut ET les sauver, ET que cela permette de sensibiliser des personnes lambda, alors moi je dis oui !

- bon, je ne le dirai donc pas qu'en effet la Palmyre, ex "super zoo du futur" est tombé en ruine depuis bien longtemps et est aujourd'hui dans un état vraiment pitoyable ;). peut-être ressens-tu la même chose pour les autres parcs en effet, personnellement c'est dans une quête de sincérité avec moi-même que j'ai, certes avec difficulté (surtout imagine sur ce forum) expliqué pourquoi moi, ça m'avait fait ressentir beaucoup de choses dans ma jeunesse notamment.

En tout cas je trouve ce sujet vraiment important et je te remercie d'avoir partagé tout cela, ça permet de continuer à réfléchir ensemble (car peut-être que je me trompe après tout !) :)
 
Concernant l'histoire de la disparition du Thylacine, ce n'est pas une conclusion que je tire, ce sont les faits. Les zoos ont possédé quelques rares spécimens, les ont tenus à l'écart et s'en sont très mal occupés parce-que c'était une bête considérée comme maléfique, et aucun des zoo qui ont eu des naissances de thylacine en ont fait état lorsque c'était judicieux. On ne sait même pas ce qu'il est advenu des petits. (ou j'ai oublié, faudrait que je relise le livre de Robert Paddle)

Alors oui ça c'est passé il y a 3 générations, mais même si la mémoire collective est très volatile, le risque de revenir à des pratiques qu'on aime se dire interdites et disparues n'est jamais aussi loin qu'on se le dit. (vraiment jamais, suffit de voir les défilé anti-mariage gay, la loi khomri, les bars fachistes qui commencent à ouvrir un peu partout)
Et je n'oublie pas qu'un zoo, c'est avant tout une entreprise avec des impératifs financiers.
Et comme le disais Adolpho Kaminsky (rien à voir avec les zoo), dès qu'il y a de l'argent en jeu, la notion de liberté disparait. Quand tu es payé, tu es mercenaire. Quand tu accepte d'être payé, tu ne peux plus dire oui ou non selon si la cause est juste ou pas.
Et la pression financière est le levier le plus fort pour faire plier la grande majorité des entreprises à but lucratif, quelque-soit la justesse (ou l'ignominie) du projet.

Je sais que les parcs sont présentés comme du moins pire (je dirais pas du mieux) que des cages et des fosses de zoos, mais il sne sont pas libres pour autant, et à l'instar de commentaires dans le docu de Knudsen, je ne pense pas qu'aller voir des animaux en captivité soit aussi efficace en terme de sensibilisation à l'alter non-humain. (sans parler de comportements jamais pleinement naturels dans ces conditions)

Concernant les animaux sauvés c'est un cas à part pour moi (comme concernant les animaux de compagnie), et je serais curieux de connaitre la part de ces animaux dans les zoos, vis à vis de ceux qui ont simplement été capturés, vendus, et ceux qui sont nés en espace captif. (je doute très fort que ce soit la majorité)
 
Concernant les zoos oui je ne remettais pas en question le fait que ça soit des faits (ce n'était peut être pas assez clair dans mon message d'avant), je dis que:
- il me semble assez limite de juger la totalité des zoos dans le monde sans distinction à partir de quelques zoos des années 1930 avec le contexte qui allait (j'insiste là-dessus car c'est important).

- concernant le fait que ce soit des entreprises et le "problème" de l'argent et des buts lucratifs, je ne peux pas mieux te dire que te conseiller de lire ceci => http://www.minarchisteqc.com/2008/10/la ... -vraiment/ . C'est long mais ça vaut vraiment le coup de prendre le temps d'y réfléchir.

-concernant la sensibilisation, en effet il existe pleins d'autres moyens et je l'évoquais justement à la fin de mon tout premier post à ce sujet

- concernant les animaux sauvés, il est clair qu'il ne s'agit pas de la majorité. Ceci dit le nombre n'est pas négligeable non plus notamment dans certains parcs zoologiques où j'ai été étonnée de voir le nombre d'individus récupérés suite à des cas de braconnage. En effet il serait intéressant de voir la part de capturés (normalement qui est de 0 aujourd'hui, je dis bien normalement car il y a quelques cas illégaux), des nés captifs (je pense 90%) et des sauvés. Comme je le dis en conclusion dans mon 1er post mon idéal serait que seuls les animaux sauvés s'y trouvent...
 
Retour
Haut