Moi Vivant pas Végane

Gaston

Broute de l'herbe
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Jusque à preuve du contraire, comme l'existence d'extraterrestre révélée par exemple, je suis un Terrien. Ok.

Je n'ai pas envie d'avoir une étiquette, je ne suis pas une marchandise donc on m’appelle Gaston être humain, vivant sur Terre.
N'étant pas un papillon, je n'ai pas besoin d'un cocon.



Esse que mon comportement respectueux du vivant/consentement... doit ou non me définir ?

De mon point de vue, c'est faire preuve d’ignorance ou d'incomplétude de définir l’Autre par sa race, son pays d'origine, sa langue, sa corpulence, son sex ou son comportement.
Pour décrire un profil on peux argumenter mais définir proprement dit, ça place dans des cases. Pour moi figer c'est tuer.

Je vous invite à réfléchir ici sur l’incitation à la méfiance communautarise que provoque ce tiroir : Végane.

Votre point de vue est invité, j’aimerais que ce fil reste un moyen édifiant de faire avancer le sens profond humaniste et que même si ça pars en polémique on ne sois pas trop dans le commentaire mais plus dans le ressentit personnel.

Dans l'attente captivante de vous lire il ne me reste plus qua vous saluer bienveillamment.
g
 
Je suis pas sur d'être dans le sujet, mais mon problème avec le fait d'"être" végane/ végétalien, plutôt que de "consommer" végane/ végétalien, c'est que ça donne l'impression qu'il faut se conformer à un absolu.
Je pense ne pas être la seule à avoir ce ressenti, y a qu'à voir l'obsession qui nous tiraille tous plus ou moins d'une consommation parfaitement végane (dont la cristallisation est ce que l'on appelle satiriquement la "végane police", très désagréable).
Ou le fait de ressentir comme un échec un retour à une consommation végétarienne ou "normale", ce qui montre qu'on n'est pas vraiment dans la démarche de considérer le boycott comme un outil pour atteindre la fin de l'exploitation animale (et que ce ne serait donc finalement pas si grave de ne pas réussir à s'imposer constamment ce boycott), mais comme une fin en soi.

Bref, c'est pas forcément une réflexion poussée, approfondie et rigoureuse, mais comme tu as invité à partager un ressenti, ça me semble dans le thème.
 
Bonjour Gaston, toi aussi tu es un Léguminati ? ;)
"Gaston" n'est-il pas justement une étiquette ?

"Figer c'est tuer" dis-tu.
J'ai lu ailleurs que "nommer, c'est emprisonner".
On pourrait combiner le tout en disant "nommer c'est figer, figer c'est tuer" ?

Je suis d'accord que les étiquettes c'est à manier avec des pincettes. D'ailleurs, personnellement, seuls les autres me définissent comme "végane", je ne crois pas le faire moi-même. En fait, je dis juste que je suis végétalien quand on parle d'alimentation mais le plus correcte serait "j'ai un régime alimentaire végétalien".

Les étiquettes, quand on les utilise soi-même renvoient l'interlocuteur à une définition, un ensemble de croyances et de préjugés. En terme de militantisme, c'est parfois contre productif :
- Je pense que nous devrions remettre en cause notre domination sur les autres animaux, cesser de les manger et de les exploiter (entre autres activités), fermer les zoos, les abattoirs, les animaleries, etc.
- Ah, alors tu es végane ?!?
- On s'en tape. Au lieu de me coller une étiquette et me mettre dans une case, dis-moi ce que tu en penses de tout ça.
 
Gaston, pourrais-tu expliquer ce qu'est la "méfiance communautariste"?

Et pourrais-tu justifier que le problème est bien du côté de ceux qui emploient le terme végane (qui devraient éviter de "provoquer" la méfiance communautariste) et non pas de ceux qui ont cette dite méfiance sans bonne raison?

Désolé pour les exemples qui suivent et qui sont très approximatifs mais ce que tu écris m'a fait penser à des discours comme : ce sont les homosexuels qui provoquent l'homophobie, ce sont des étrangers qui provoquent le racisme et ce sont les véganes qui nourrissent la méfiance envers le véganisme,...

Perso je suis convaincu que plus les termes carnistes, spécistes et véganes entrent dans notre langue, plus on ira vers le bon chemin. Actuellement seuls les véganes/végés sont vus comme ceux qui viennent à table avec leur propre idéologie, il faut montrer et expliquer qu'on a tous une idéologie, la notre est non-violente, les autres idéologies pas. Le fait de mettre des mots et de briser cette vision nombriliste que peuvent avoir des carnistes.

Alors évidement on convainc par les arguments, pas par une appartenance à un groupe, mais ces mots me semblent bien utiles. Aujourd'hui personne ne veut faire partie du groupe raciste, demain personne ne voudra faire partie du groupe des spécistes. :gné:
 
Plantte

"méfiance communautariste" c'est ce méfier du communautarisme.


Le communautarisme est un terme socio-politique désignant les attitudes ou les aspirations de minorités (culturelles, religieuses, ethniques...) visant à se différencier volontairement, pour s'entraider, voire pour se dissocier du reste de la société.
C'est une question de division.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=sT4CzSoqbG4[/youtube]

Mètre en commun, vivre en communauté, et le communautarisme ne sont pas les mêmes choses.
Il n'y a pas d'autre communauté que le vivant dans son ensemble pour moi.
Dès que j’entends "Nous on pense que" je décroche.

Plantte":4tvh0b0v a dit:
pourrais-tu justifier que le problème est bien du côté de ceux qui emploient le terme végane (qui devraient éviter de "provoquer" la méfiance communautariste) et non pas de ceux qui ont cette dite méfiance sans bonne raison?

Non je ne peux pas car le problème ce n'est pas qui mais quoi:
Le paradoxe d'être ensemble contre les autres.
"nommer c'est figer, figer c'est tuer" :)
Nous ne sommet qu'un et tout le reste n'est que division.

A la question: "Est tu Végane?" Je réponds non je suis comme toi et ce qui peut-être nous différencie dans nos comportements c'est que je donne beaucoup d’impotence à vivre sans dépendre de la souffrance ni de la mort des autres êtres sensible, surtout si ils ne sont pas consentants.

C'est sur c'est plus long mais c'est plus juste non?

Plantte":4tvh0b0v a dit:
Désolé pour les exemples qui suivent et qui sont très approximatifs mais ce que tu écris m'a fait penser à des discours comme : ce sont les homosexuels qui provoquent l'homophobie, ce sont des étrangers qui provoquent le racisme et ce sont les véganes qui nourrissent la méfiance envers le véganisme,...

C'est vrais qu'ils le provoquent par défaut mais il ne sont pas responsable de leur ostracisation.

Si il n'y avais que des Aimants à la place d'être une Catégorie de sexualité si il n'y avais pas d’Étranger mais que des Citoyens du monde et pas de Véganes mais que des Omnivores il n'y aurais pas d’ostracisme dans les exemples sus-nommés.

Ex:Je suis Vivant Humain Mammifère Omnivore, je parle Français/Anglais, je pratique la bisexualité, j'ai la peau couleur rose/marron et je me comporte sans dépendre de la souffrance ni de la mort des autres êtres sensible, surtout si ils ne sont pas consentants.


J'ai rencontre des personnes fière d'être raciste malheureusement.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VBk4e7VZQAk[/youtube]


BaliKa :kiss: On m'appelle Gaston...
 
Je suis plutôt sceptique sur cette idée là : "Si il n'y avais que des Aimants à la place d'être une Catégorie de sexualité si il n'y avais pas d’Étranger mais que des Citoyens du monde et pas de Véganes mais que des Omnivores il n'y aurais pas d’ostracisme dans les exemples sus-nommés."

Deux hommes qui s'embrassent ça choque des gens sans qu'il soit écrit "gay" sur leur front. Ce n'est pas le mot qui dérange. Un couple avec des personnes ayant une couleur de peau différente aussi peut provoquer des réactions de rejet. Je crois que l'ostracisme ne naît pas (forcément) des catégorie mais c'est bien plus profond que ça.
 
Ce qu'on fait avec un mot n'est pas dû au fait d'avoir nommé un comportement, un objet ou une idée.

Le mot n'est qu'une façon d'échanger avec l'autre sur un concept.

C'est pour cette raison d'ailleurs qu'il est extrêmement enrichissant d'apprendre d'autres langues, parce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas exprimer parfaitement dans une langue, alors que dans une autre, elle un sens tout à fait clair.

Le problème de l'humain c'est qu'il croit qu'il n'y a que le langage parlé (ou signé, d'ailleurs) qui soit valide, avec un peu de langage corporel. Or, la plupart des autres animaux n'utilisent pas de mot mais signifient quand même des concepts.
Quand le petit être canidé qui partage ma maison veut jouer, il utilise des mouvements,des interactions physiques pour signifier son désir. Il nomme son envie et la partage avec moi.
 
yapuka":pbf0j68d a dit:
Le mot n'est qu'une façon d'échanger avec l'autre sur un concept

Une façon d’échanger c'est par exemple: parler, bouger, créer...
Un mot, plus précisément, c'est un outil/code empirique vibratoire qui sert à communiquer les expression de divisions dans l’unité.
Un mot crèe des maux, les maux créent les remèdes et les remèdes les praticiens.
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Les animaux et les concepts c'est une trop vaste nébuleuse pour que j'y développe une synthèse ici.
Humain est un animal, non ?
Les problèmes c'est aussi les opportunités de réagir.

Je ne crois communiquer avec rien car tout ces réalités ne sont pas des vérités.
Toute cette fiction n'est qu'un super méga supra jeu dans d'infinis multivers.
Le but de ce jeu c'est d'acter avec son personnage dans la dualité dans une matrice spatio-temporelle pour trouver que cette dualité là, au final, fais parti de la non-dualité. De l’immanence.

Ce fait: Comme.unique


Je repose la question:

Alors qu'est tu toi?

Pour qu'il y ai un "Nous" il est bien obliger de jouer au "Je"non ? Sinon il n'y a personne en-face.
Le truc a connaitre et c'est le plus ouf: c'est qu'il n'y qu'un seul player ici et maintenant.

:><:

Alors qu'est tu toi? Toujours Végane?


Reste septique @Plantte et vigilant(e) ça permettras de faire devenir tes intentions de plus en plus justes. Sois Bon(ne) et accepte la vie comme elle est.
Rassure toi que le cocon devienne de plus en plus étriqué à l'aube de la transformation.
Bon,, je retourne dans mon ermitage chercher mon futal rouge.
:kiss:
 
Plantte":3nngp8ek a dit:
Perso je suis convaincu que plus les termes carnistes, spécistes et véganes entrent dans notre langue, plus on ira vers le bon chemin. :gné:

"Un con-vaincu": ça m'a toujours fait délirer en langue des oiseaux :)

Les mots "spéciste" et "carniste" finissent par iste et ils sont souvent culpabilisant ex: fasciste, raciste, extrémiste, radicalise, communautariste...

Le mot "végane": le mode de vie idéologique est comme les deux dernier: légitime et ultile.

"Carniste" passe mieux que "nécrophage" et "spéciste" mieux que "Antipathique ignorant".

Ce qui me dérange c'est quant l'on dit" je suis végane" On se dissocie des autres.
Mème si la culpabilité consciente ou non peux faire évoluer les meurs, je ne crois pas que l'on face pousser les légumes en tirant sur les feuilles.
 
Gaston":2qaazc51 a dit:
Les mots "spéciste" et "carniste" finissent par iste et ils sont souvent culpabilisant ex: fasciste, raciste, extrémiste, radicalise, communautariste...
artiste, animaliste, fleuriste, anarchiste, altruiste, chimiste, libriste, linguiste, pianiste, etc. :D
 
Il n'y a pas besoin d'être un érudit de sémantique pour remarque que iste en suffixe peux désigner une doctrine, une lute ou un métier. Même si il y a des cas particulier il donne souvent une fonction à un mot.

Carne veux dire cadavre, iste indique qu'il est un mangeur de cadavre.
Alors que c'est un peut être juste quelqu'un de bien donc c'est réducteur, humiliant et culpabilisant même si c'est vrais.

Race donne Raciste = doctrine
Femme donne féministe/ Masculiniste = Lutte
extrême donne extrémiste = doctrine
Jean-Batiste = doctrine
Islam donne islamiste = doctrine
piano>pianiste, artiste, animalise, fleuriste, chimiste, libriste, linguiste,= métier
radical donne racialiste = doctrine
communauté donne communautariste = doctrine
écologie donne écologiste = lutte
anarchie donne anarchiste donne = lutte
altruiste c'est l'exemple qui confirme la règle
capitalisme donne anticapitaliste = lutte
...

Il faudrait être sacrément borné pour botter en touche si rapidement.
 
Ta dernière phrase est certainement de trop, surtout vu le reste de ton message :><:.
Soit tu fais de la linguistique (mais vraiment), soit tu donnes ton point de vue empiriquement, mais stp ne fais pas croire que tu es linguiste.
 
Faut t'il être linguiste pour parler sémantique ?

Étymol. et Hist. -iste est un suff. sav. issu du gr. par l'intermédiaire du lat. -ista; il sert à former des subst., des adj., des élém. form. On notera en effet l'existence de l'élém. -logiste, lui-même formé sur -logie et en concurrence avec -logue, servant à désigner les spécialistes de diverses disciplines sc. (biologiste, météorologiste, stomatologiste, zoologiste, etc.). -iste connaît une extension et une vitalité analogues à celles de -isme avec lequel il coexiste fréq., les dér. en -iste désignant alors l'adepte de la doctrine ou le spécialiste de l'activité désignée par le mot correspondant en -isme.
Empirique toi même Chocogrenouille! <br /:><:br /> — Le 20 Juin 2017, 01:04, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> A trop lutter pour vire on fini par vivre pour lutter.
 
Ne pas nommer les choses problématiques tend à les invisibiliser/minimiser. Ça me fait penser aux gens qui préfèrent se dire égalitaristes plutôt que féministes par exemple: ça tend à masquer qu'il y a un problème spécifique à l'oppression systématique et systémique d'un genre sur un autre, dans un seul sens (dans cet exemple).
 
Ben justement, c'est un morphème de substantivisation, c'est purement grammatical et son usage montre tres bien la diversité avec laquelle il est employé.
Il se trouve que ca fait partie de la morphologie françaises, il n'y a pas en tirer de conclusions idéologiques ou non sur son usage (à moins qu'on ne se mette a l'utiliser a ce dessein là, mais là c'est de l'usage et ca n'a par ailleurs, rien à voir avec de la sémantique).

Désolée, mais les reflexions sur le -istes qui reviennent tout le temps sans analyse autre que "c'est mon avis sur la question" j'avoue que ca me titille grandement.
 
Edition: cq ne t'est pas addressé Choco
 
Choco
Gaston":27kh94an a dit:
Le mot "végane": le mode de vie idéologique est comme les deux dernier: légitime et ultile.
[/quote]

le dialogue de sourd...

Donc dire à quelqu'un qui mange de la viande que c'est un carniste c'est gratuit ça ne peux nullement le culpabiliser et il ne vas surement pas se sentir juger , non, c'est évident. Chui parano, c'est ça j'invente...
Heureusement que le sujet vous passionne et super! qu'il ne sois pas tombé dans le commentaire.

C'est dommage c'était bien parti avant l’arrivée de la rancune.

La meute rassure mais toute division entraine méfiance et querelle.

Alors tu est qui/quoi toi? Toujours végane?
 
Je reformule alors : oui pour moi il est important de nommer, de qualifier (ce que tu appelles étiqueter) les comportements, les modes de vie, les luttes et surtout les oppressions. Ça permet de mieux les appréhender, de ne pas les minimiser ni de les invisibiliser, et de mieux les combattre.
 
Gaston":1svi16ea a dit:
Donc dire à quelqu'un qui mange de la viande que c'est un carniste c'est gratuit ça ne peux nullement le culpabiliser et il ne vas surement pas se sentir juger , non, c'est évident. Chui parano, c'est ça j'invente...

Je crois que tu seras d'accord avec moi si je te disais que si le terme "carniste" était culpabilisant, il y aurait deux situations possibles :
- soit les gens ne vont rien changer à leur comportement parce qu'ils se sentiront agressés et ne se remettront pas en question (voir détesteront ceux qui les "culpabilisent")
- soit les gens vont se remettre en question et éventuellement changer leur comportement

Globalement, on sait que lorsqu'on est face à une opposition entre ce que l'on fait (manger de la viande) et ce que l'on pense (je suis une bonne personne) on est face à une dissonance cognitive et la plupart des gens réagissent comme ceci :
- en ajoutant des pensées consonantes (il faut manger des animaux pour les protéines),
- en minimisant leur pensée dissonante (les animaux ne souffrent pas, les plantes souffrent aussi)
- ou en changeant de comportement (je deviens végé/végane).

Selon la théorie autour de la dissonance cognitive de Festinger, la dernière option est celle qui est la plus rare. Globalement les gens ne changent pas leur comportement... alors quelle est la stratégie pour que l'on change de comportement? Je ne sais pas. Par contre, je suis convaincu que dans une société où l'on met des mots sur des comportements, on sera plus conscients de ce que se passe autour de nous et notre réflexion pourrait évoluer dans le bon sens.
 
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