Salut, je ne sais pas trop où poster ca, et je me suis dit que cette partie du forum était toute vide donc... je précise tout de suite que mon but n'est pas de troller mais de savoir que répondre à de tels arguments, s'ils sont fondés ou non... etc.
Récemment, je déjeunais avec mon copain (omnivore), et je sais plus trop comment, il s'est mis à parler des vegans, enfin en ses termes, des "gens qui mangent rien qui vient d'un animal et font gaffe aux additifs et à tous les produits". Il m'a dit "quand j'en ai entendu parler pour la première fois, j'ai trouvé ca ouf, parce que ces gens se disent contre le meurtre et tout ca mais ne considèrent pas le monde végétal.
Sentant le cri de la carotte venir, je lui ai répondu que de toute facon pour chaque produit animal il y avait dix fois cette quantité de produits végétaux utilisées, donc ne pas utiliser d'animaux c'était aussi utiliser moins de plantes.
Mais à ce moment là il m'a dit qu'il comprenait tout à fait cet argument et les raisons qui poussent à être végétarien (il a rien dit sur les vegans), mais qu'il trouvait abusé l'acharnement avec lequel certains évitaient tout produit animal pour éviter de causer la souffrance etc, sans considérer que les plantes sont aussi des êtres, non seulement vivants, mais aussi extrêmement complexes et que ca revenait à du spécisme (il l'a pas dit en ces termes mais je me souviens plus de la formulation exacte) de ne considérer que les animaux en méprisant les plantes.
Alors, vu de loin, ca ressemble beaucoup au cri de la carotte effectivement, mais je crois que ce n'était pas juste de la mauvaise foi et qu'il y avait une réflexion sincère là-dedans.
Je lui ai parlé des fruitariens (fuck, je sais jamais comment on dit en francais), enfin les gens qui mangent que des fruits car ils sont faits pour être mangés et ne tuent pas la plante (dans le sens où ils sont produits pour être absorbés par des animaux qui dissémineront les graines - pas dans le sens "les animaux sont faits pour être mangés" transposé aux plantes!). Il m'a dit qu'il trouvait cette démarche nettement plus cohérente et plus compréhensible que le véganisme "normal".
Ensuite la conversation a dévié sur le breatharianisme (fuck bis) et on a raconté n'importe quoi. Bref. Ca m'a quand même amenée à réfléchir, parce que même si son "indignation" semblait feinte, la réflexion derrière est pas forcément bête.
Je ne sais pas trop que penser sur ce sujet, parce que si je suis végétarienne c'est plus pour des causes écologiques que pour "les animaux" (même si mon point de vue là-dessus commence à changer maintenant que je ne les considère plus comme de la nourriture... et non la démarche inverse!), et je suis pas très regardante sur les additifs et compagnie... Minute gore spéciale habitués des festivals de metal: ca me semble un peu bizarre de pouvoir manger un truc qu'on a laissé pourrir au soleil avec une fourchette qui a traîné dans la boue et d'être gêné par 0,2% de on-sait-pas-trop-quoi dans un produit...
C'est pour ca que je m'adresse à vous, qui me semblez plus sensibilisés sur la question de la souffrance/spécisme/etc. Je ne parle bien sûr pas d'un point de vue écolo parce que c'est absolument évident, mais du choix: entre faire mal à un animal et une plante, on choisit systématiquement de le faire à la plante.
J'ai lu certains trucs sur le forum avant de poster, ce qui revenait en général c'était 1. que les plantes étaient pas vues comme les animaux parce qu'on en a besoin pour survivre ; 2. qu'elles sont vues comme un "stock d'énergie" plutôt qu'un être individuel ; 3. qu'on est sûr qu'elles ne souffrent pas.
L'argument 3., ben, y a pas grand chose à débattre je pense, même réponse que les bébés opérés sans anesthésie et gna gna gna (bon vous connaissez tous je pense), puis les insectes sans nocicepteurs, blah blah. La vérité me semble être: on en sait rien.
Alors personnellement j'ai envie de répondre: vaut mieux éviter de faire du mal à un être dont il est sûr qu'il en souffrira plutôt qu'un où on sait pas si c'est le cas...
Les arguments 1. et 2. en revanche me dérangent vraiment: j'ai l'impression d'entendre exactement le même discours que celui d'un omnivore convaincu qu'il a besoin d'animaux pour survivre, transposé aux plantes. Ca me semble assez douteux, et j'espère avoir mal compris. C'est surtout sur cette question que j'aimerais votre avis. Parce que quand on respecte la vie, on respecte toutes les vies: humaine, animale et végétale. J'ai du mal à comprendre la démarche de dire "on ne fait pas de différence entre homme et animaux, mais entre animaux et végétaux, oui".
J'ai du mal à envisager qu'il y ait une différence fondamentale entre eux et nous parce qu'ils sont capables de photosynthèse et pas nous, surtout quand on voit les bestioles à la limite: éponges, coraux...
Alors, mon copain se trompe-t'il, ai-je mal interprété ce que j'ai lu? J'ai envie de penser que oui, car pour l'instant cette démarche me semble effectivement incohérente.
(à suivre au prochain épisode: des questions sur les additifs d'origine animale...)
Récemment, je déjeunais avec mon copain (omnivore), et je sais plus trop comment, il s'est mis à parler des vegans, enfin en ses termes, des "gens qui mangent rien qui vient d'un animal et font gaffe aux additifs et à tous les produits". Il m'a dit "quand j'en ai entendu parler pour la première fois, j'ai trouvé ca ouf, parce que ces gens se disent contre le meurtre et tout ca mais ne considèrent pas le monde végétal.
Sentant le cri de la carotte venir, je lui ai répondu que de toute facon pour chaque produit animal il y avait dix fois cette quantité de produits végétaux utilisées, donc ne pas utiliser d'animaux c'était aussi utiliser moins de plantes.
Mais à ce moment là il m'a dit qu'il comprenait tout à fait cet argument et les raisons qui poussent à être végétarien (il a rien dit sur les vegans), mais qu'il trouvait abusé l'acharnement avec lequel certains évitaient tout produit animal pour éviter de causer la souffrance etc, sans considérer que les plantes sont aussi des êtres, non seulement vivants, mais aussi extrêmement complexes et que ca revenait à du spécisme (il l'a pas dit en ces termes mais je me souviens plus de la formulation exacte) de ne considérer que les animaux en méprisant les plantes.
Alors, vu de loin, ca ressemble beaucoup au cri de la carotte effectivement, mais je crois que ce n'était pas juste de la mauvaise foi et qu'il y avait une réflexion sincère là-dedans.
Je lui ai parlé des fruitariens (fuck, je sais jamais comment on dit en francais), enfin les gens qui mangent que des fruits car ils sont faits pour être mangés et ne tuent pas la plante (dans le sens où ils sont produits pour être absorbés par des animaux qui dissémineront les graines - pas dans le sens "les animaux sont faits pour être mangés" transposé aux plantes!). Il m'a dit qu'il trouvait cette démarche nettement plus cohérente et plus compréhensible que le véganisme "normal".
Ensuite la conversation a dévié sur le breatharianisme (fuck bis) et on a raconté n'importe quoi. Bref. Ca m'a quand même amenée à réfléchir, parce que même si son "indignation" semblait feinte, la réflexion derrière est pas forcément bête.
Je ne sais pas trop que penser sur ce sujet, parce que si je suis végétarienne c'est plus pour des causes écologiques que pour "les animaux" (même si mon point de vue là-dessus commence à changer maintenant que je ne les considère plus comme de la nourriture... et non la démarche inverse!), et je suis pas très regardante sur les additifs et compagnie... Minute gore spéciale habitués des festivals de metal: ca me semble un peu bizarre de pouvoir manger un truc qu'on a laissé pourrir au soleil avec une fourchette qui a traîné dans la boue et d'être gêné par 0,2% de on-sait-pas-trop-quoi dans un produit...
C'est pour ca que je m'adresse à vous, qui me semblez plus sensibilisés sur la question de la souffrance/spécisme/etc. Je ne parle bien sûr pas d'un point de vue écolo parce que c'est absolument évident, mais du choix: entre faire mal à un animal et une plante, on choisit systématiquement de le faire à la plante.
J'ai lu certains trucs sur le forum avant de poster, ce qui revenait en général c'était 1. que les plantes étaient pas vues comme les animaux parce qu'on en a besoin pour survivre ; 2. qu'elles sont vues comme un "stock d'énergie" plutôt qu'un être individuel ; 3. qu'on est sûr qu'elles ne souffrent pas.
L'argument 3., ben, y a pas grand chose à débattre je pense, même réponse que les bébés opérés sans anesthésie et gna gna gna (bon vous connaissez tous je pense), puis les insectes sans nocicepteurs, blah blah. La vérité me semble être: on en sait rien.
Alors personnellement j'ai envie de répondre: vaut mieux éviter de faire du mal à un être dont il est sûr qu'il en souffrira plutôt qu'un où on sait pas si c'est le cas...
Les arguments 1. et 2. en revanche me dérangent vraiment: j'ai l'impression d'entendre exactement le même discours que celui d'un omnivore convaincu qu'il a besoin d'animaux pour survivre, transposé aux plantes. Ca me semble assez douteux, et j'espère avoir mal compris. C'est surtout sur cette question que j'aimerais votre avis. Parce que quand on respecte la vie, on respecte toutes les vies: humaine, animale et végétale. J'ai du mal à comprendre la démarche de dire "on ne fait pas de différence entre homme et animaux, mais entre animaux et végétaux, oui".
J'ai du mal à envisager qu'il y ait une différence fondamentale entre eux et nous parce qu'ils sont capables de photosynthèse et pas nous, surtout quand on voit les bestioles à la limite: éponges, coraux...
Alors, mon copain se trompe-t'il, ai-je mal interprété ce que j'ai lu? J'ai envie de penser que oui, car pour l'instant cette démarche me semble effectivement incohérente.
(à suivre au prochain épisode: des questions sur les additifs d'origine animale...)