Hypersensibles...

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J'ai toujours été hypersensible et j'en ai souffert ... Comme une éponge, à souffrir de mes émotions et de celles des autres ... Je n'arrivais pas à m'intégrer socialement avec les autres, je contrôlais tout, la moindre petite chose était dure à vivre émotionnellement ... J'étais incomprise ... Me repliant sur moi même

Suite à un choc émotionnel j'ai perdu toute sensibilité ... Je peux m'affirmer, m'intégrer aux autres, m'imposer mais .... Au final j'en souffre.

Et à choisir entre les deux ... Je préfèrerais retrouver mon hypersensibilité quitte à vivre à l'écart ... cette hypersensibilité me manque et ce qui me terrorise le plus : ne jamais la retrouver.
 
Moi aussi je suis hypersensible, j'ai découvert qu'il existait qq études dessus et je me suis achetée un bouquin vers mes 14 ans, ça m'avait fait du bien à l'époque. Maintenant ça m'est un peu sortie de la tête, je n'y pense plus trop parce que j'ai la chance d'être entourée de gens aussi sensibles que moi et aussi attentifs aux autres. Par contre je le ressens encore quand iels sont tristes/en colère/joyeux/n'importe quelle émotion expressive, je suis une véritable éponge (comme toi, Chrysalide !).
 
Sauf que je ne le suis plus ... C'est comme si j'avais perdu mon 6eme sens
 
J'ai une question, sûrement complètement idiote mais ça me taraude en ce moment ...
Quand j'étais hypersensible, j'étais très effacée, j'absorbais tout comme une éponge, c'était très vivant et fort en moi, et trop fort pour sortir, trop sensible pour arriver à être avec les autres, même physiquement c'était dur de m'exprimer.

Suite au choc émotionnel, plus rien, ou très peu. Je peux m'affirmer, parler, m'imposer, avoir du caractère, je peux tout faire :/

y'a t'il des gens avec un fort caractère ici qui se considèrent extrêmement sensibles ? Ou pensez vous que le caractère s'accompagne d'une certaine dureté intérieure ?

Alors oui je le répète question probablement idiote mais comprenez que je sois perturbée par ce qui m'arrive.
 
Selon moi, ne sont hypersensibles que les gens considérés sensibles dans une mesure bien au-dessus d'une moyenne que perso je trouve incroyablement anesthésiée... (infos du 20h, GTA5, l'île de la tentation et autres émission et jeux dont la violence, l'irrespect et l'humiliation sont l'argument de vente principal participent largement de cette habituation à mon avis)

Sinon je plussoie : Ce sont aussi généralement le fait de personnes lucides et (obviously) empathiques, etje ne serais pas surpris que la majorité des végés "éthiques" ici le sont d'une façon ou d'une autre.

Et personnellement après avoir vécu je dirais bien 25 ans de souffrances diverses introverties, mon corps a finit par être saturé et c'est devenu ce que je suis aujourd'hui, depuis quelques années. (et le véganisme n'a été qu'un catalyseur positif en fait, car c'est plus ancien que ça sinon). Je pense que c'est ce que tu entends par là Chrysalide ?

Entre les deux je suis passé par une espèce de ... "dépression" (je n'ai jamais consulté mais ça y ressemblait fort et ça a duré des années), durant lesquelles plus grand-chose ne me touchait malgré un mal-être chronique, avec de temps en temps des espèces de crises de tristesse infinie... épuisant. Mon corps a finit par me dire stop, et c'est devenue ensuite une espèce de colère, notamment envers moi-même et ma passivité passée et présente, par la suite mise sur les rails du véganisme plus que bienvenu (ça a participé du fait que je n'ai pas fait de transition entre mon quasi carnivorisme et mon véganisme, sans le moindre sentiment de manque ni de frustration... c'était même une chouette libération en fait)
Sur d'autres sujets aussi j'ai fais un virage libérateur durant cette période (notamment mes rapports sentimentaux, non sans mal, mais tout benef)

Sinon perso quand je rentre dans une pièce, généralement ce sont les gens présents qui sont des inconforts potentiels pour moi, quand c'est pas la pièce elle-même xD

Sinon une des choses handicapantes dont je ne me suis jamais défait : me retrouver bien involontairement "émotionnellement impliqué" dans une engueulade même entre parfais inconnus que je vais croiser (surtout si une des personne impliquée souffre de façon claire)... Une vraie éponge à émotions ambiante...
 
V3nom":1i37ty94 a dit:
Et personnellement après avoir vécu je dirais bien 25 ans de souffrances diverses introverties, mon corps a finit par être saturé et c'est devenu ce que je suis aujourd'hui, depuis quelques années. (et le véganisme n'a été qu'un catalyseur positif en fait, car c'est plus ancien que ça sinon). Je pense que c'est ce que tu entends par là Chrysalide ?

Entre les deux je suis passé par une espèce de ... "dépression" (je n'ai jamais consulté mais ça y ressemblait fort et ça a duré des années), durant lesquelles plus grand-chose ne me touchait malgré un mal-être chronique, avec de temps en temps des espèces de crises de tristesse infinie... épuisant. Mon corps a finit par me dire stop, et c'est devenue ensuite une espèce de colère, notamment envers moi-même et ma passivité passée et présente, par la suite mise sur les rails du véganisme plus que bienvenu (ça a participé du fait que je n'ai pas fait de transition entre mon quasi carnivorisme et mon véganisme, sans le moindre sentiment de manque ni de frustration... c'était même une chouette libération en fait)
Sur d'autres sujets aussi j'ai fais un virage libérateur durant cette période (notamment mes rapports sentimentaux, non sans mal, mais tout benef)

Sinon perso quand je rentre dans une pièce, généralement ce sont les gens présents qui sont des inconforts potentiels pour moi, quand c'est pas la pièce elle-même xD

Ce que tu es aujourd'hui c'est à dire ?
Oui je suppose que mon corps a saturé mais je ne l'accepte pas ... Alors que final je souffrais avec les gens. Mais je suppose qu'ils ont une sensibilité différente ... Enfin je ne sais pas ...
J'aime les gens, et j'aime partager avec eux ... Sauf que maintenant j'en suis capable ( mais je ne ressens plus grand chose ) ... Je trouve ça totalement contradictoire.

Comme si mes émotions beaucoup moins fortes me permettaient une vie sociale et le respect des autres :s parce que j'arrive à l'imposer désormais.

Sinon mon hypersensibilité que j'avais, pour moi elle est avérée, quand on se repli sur soi même car tout est trop électrique autour ... Qu'on a les larmes aux yeux pour trois fois rien, pour un mot tout bête, tous les jours, tout le temps.

Que son cœur saigne sans cesse ...

Maintenant je reconnais mes anciennes erreurs de perception, j'allais vers la souffrance ... J'aimerais tellement retrouver ma sensibilité et en faire quelque chose de différent.
 
Je pense sincèrement que tu peux réapprendre à retrouver cette sensibilité là, en la contrôlant mieux notamment. (c'est un peu ce que j'ai fait après une période de rage mêlée de... d'une sorte d'état blasé de tout -oui c'est un beau paradoxe ça aussi- ^^)

Aujourd'hui je suis infiniment plus volontaire, solide aussi, et surtout, surtout, volontaire qu'avant, quand tout et rien me pétrifiait.

Je ne dis pas que je ne souffre plus, mais j'arrive comme à rediriger mes indignations en énergie, j'évacue vers des gestes ou des paroles qui sont plus utile que juste me creuser des ulcères ^^

Alors souvent on m'a dit que j'étais pompeux, voir totalitaire, la faute à mes idées que je m'empresse souvent de faire comprendre (sans chercher à les imposer, mais au moins en faire accepter leur existence et légitimité, leur possibilité, et ça je lâche pas l'affaire tant que je sent que c'est pas compris, c'est peut-être un tort). Associé à un soucis de mémoire qui fait que, par peur d'oublier des trucs important à dire j'ai tendance à déballer tout précipitamment, ce qui rend mes interventions lourdingues et souvent bordéliques (c'est aussi pour ça que j'édite 50 fois après avoir posté d'ailleurs u_u). Alors qu'en fait je suis de ces gens qui ne sont jamais sûrs d'eux, et d'autres pourraient témoigner du fait que je suis mon pire ennemi (je rate rarement une occasion de me couvrir de merde, même si j'me soigne)

En résumé, avant, j'étais un bloc de pierre renfermant une squelette tremblant, incapable de savoir comment se comporter même en situation quotidienne. J'ai fais un rejet de cette passivité souffreteuse, je suis devenu un peu l'opposé, à réagir enfin du tac-o-tac, deplus en plus à bon escient (je m'y emploi en tout cas), et non plus rester figé dans une indécision pathologique, à peser le pour et le contre du moindre geste ou de la moindre parole toutes les 5 minutes, pour au final ne jamais réagir, et au final souffrir de 5000 occasions manquées quotidiennes.

3 raisons principale à la sortie de mon espèce de mutisme :
-Une saturation de mon état de victime de moi-même (réelle, mais que j'ai considéré comme absurde quelque-part, au fond)
-Un rejet de cet état qui a favorisé selon moi ce que j'ai subit "avant" (notamment quelques bonnes années de bizutage bien sympa, et une propension à l'auto-torture mentale bien maitrisée ^^)
-Le fait que ça ne concerne plus seulement moi vis à vis de moi, mais maintenant, de part mes choix, d'autres plus en souffrance que moi, vis à vis des gens impliqués par ces souffrances-là.
 
Chrysalide":1wlny5w8 a dit:
Oui je suppose que mon corps a saturé mais je ne l'accepte pas ... Alors que final je souffrais avec les gens. Mais je suppose qu'ils ont une sensibilité différente ... Enfin je ne sais pas ...
J'aime les gens, et j'aime partager avec eux ... Sauf que maintenant j'en suis capable ( mais je ne ressens plus grand chose ) ... Je trouve ça totalement contradictoire.

Comme si mes émotions beaucoup moins fortes me permettaient une vie sociale et le respect des autres :s parce que j'arrive à l'imposer désormais.

Sinon mon hypersensibilité que j'avais, pour moi elle est avérée, quand on se repli sur soi même car tout est trop électrique autour ... Qu'on a les larmes aux yeux pour trois fois rien, pour un mot tout bête, tous les jours, tout le temps.

Que son cœur saigne sans cesse ...

Maintenant je reconnais mes anciennes erreurs de perception, j'allais vers la souffrance ... J'aimerais tellement retrouver ma sensibilité et en faire quelque chose de différent.

Je vais parler un peu de mon expérience à ce sujet via l'exemple de mon métier, peut-être que ça pourra t'éclairer un peu.
J'exerce un emploi qui m'apprend entre autres et malgré moi à gérer certaines émotions. En gros pour pouvoir travailler sans subir d'effets secondaires excessifs, je dois apprendre à me blinder contre la douleur issue d'émotions provoquées par certaines situations de détresse (humaine). Je dis malgré moi car je n'ai en fait pas vraiment le choix ; En me protégeant, j'évite aussi le risque de basculer... Les changements de comportement (liés à la gestion de certaines émotions) engendrés par cet aspect de mon métier ont sans doute déteint sur ma personnalité avec le temps. Dans mon quotidien, dans ma façon d'agir avec les autres, j'ai parfois l'impression d'être ou de paraître moins sensible voire insensible ou dure. Bien que je me considère toujours la même au fond de moi, j'explique cela comme une tendance à beaucoup plus relativiser désormais ; Mon seuil de sensibilité a en quelque sorte reculé. D'où peut-être cette impression de perte de sensibilité que l'on peut ressentir. Or, cela me permet certainement aussi d'améliorer ma capacité de résistance émotionnelle et ainsi, de moins me laisser envahir ou terrasser par une émotion, ce qui n'est donc pas (forcément) un désavantage à mon sens.^^
 
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