Je pense sincèrement que tu peux réapprendre à retrouver cette sensibilité là, en la contrôlant mieux notamment. (c'est un peu ce que j'ai fait après une période de rage mêlée de... d'une sorte d'état blasé de tout -oui c'est un beau paradoxe ça aussi- ^^)
Aujourd'hui je suis infiniment plus volontaire, solide aussi, et surtout, surtout, volontaire qu'avant, quand tout et rien me pétrifiait.
Je ne dis pas que je ne souffre plus, mais j'arrive comme à rediriger mes indignations en énergie, j'évacue vers des gestes ou des paroles qui sont plus utile que juste me creuser des ulcères ^^
Alors souvent on m'a dit que j'étais pompeux, voir totalitaire, la faute à mes idées que je m'empresse souvent de faire comprendre (sans chercher à les imposer, mais au moins en faire accepter leur existence et légitimité, leur possibilité, et ça je lâche pas l'affaire tant que je sent que c'est pas compris, c'est peut-être un tort). Associé à un soucis de mémoire qui fait que, par peur d'oublier des trucs important à dire j'ai tendance à déballer tout précipitamment, ce qui rend mes interventions lourdingues et souvent bordéliques (c'est aussi pour ça que j'édite 50 fois après avoir posté d'ailleurs u_u). Alors qu'en fait je suis de ces gens qui ne sont jamais sûrs d'eux, et d'autres pourraient témoigner du fait que je suis mon pire ennemi (je rate rarement une occasion de me couvrir de merde, même si j'me soigne)
En résumé, avant, j'étais un bloc de pierre renfermant une squelette tremblant, incapable de savoir comment se comporter même en situation quotidienne. J'ai fais un rejet de cette passivité souffreteuse, je suis devenu un peu l'opposé, à réagir enfin du tac-o-tac, deplus en plus à bon escient (je m'y emploi en tout cas), et non plus rester figé dans une indécision pathologique, à peser le pour et le contre du moindre geste ou de la moindre parole toutes les 5 minutes, pour au final ne jamais réagir, et au final souffrir de 5000 occasions manquées quotidiennes.
3 raisons principale à la sortie de mon espèce de mutisme :
-Une saturation de mon état de victime de moi-même (réelle, mais que j'ai considéré comme absurde quelque-part, au fond)
-Un rejet de cet état qui a favorisé selon moi ce que j'ai subit "avant" (notamment quelques bonnes années de bizutage bien sympa, et une propension à l'auto-torture mentale bien maitrisée ^^)
-Le fait que ça ne concerne plus seulement moi vis à vis de moi, mais maintenant, de part mes choix, d'autres plus en souffrance que moi, vis à vis des gens impliqués par ces souffrances-là.