Question : Freins au végétarisme

LabatC

Jeune bulbe
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Bonjour à tous,

Je souhaiterai savoir quels sont les principaux freins lorsque l'on décide de devenir végétarien(ne)/végétalien(ne)?
Plutôt des freins financiers,...?

Meric beaucoup :genoux: :genoux:

Charlène
 
Financiers pas nécessairement, car la viande coûte très cher et que devenir végétarien/végétalien n'implique pas forcément de commencer à dépenser beaucoup dans des magasins bio, et que ça dépend surtout si la personne cuisine elle-même ou achète des plats préparés (qui coûtent quand même super cher en végéta*ien de manière générale).

Les freins seraient plutôt niveau social, car dans la majorité des cas on est pas vraiment compris, voire critiqués, voire blâmés et/ou parce qu'on a du mal à s'imposer, que ce soit dans le quotidien, ou lors des sorties ou restau etc à cause de la pression.
 
J'suis d'accord avec Vladimirov.
Je pense qu'il y a le fait d'être habitué ou accro à certains ingrédients (comme le fromage par exemple ou les oeufs pour la cuisine).
 
Dans mon cas :
- au niveau social : déjà, j'ai eu du mal à annoncer mon végétarisme à mes parents, et puis parfois j'ai du mal à assumer que je suis végane, par peur de déranger (notamment une fois où un de mes profs m'a invitée dans un petit resto, j'ai pas osé dire que j'étais végane et j'ai fini par prendre un truc végétarien, il n'y avait pas d'option végane).
- compulsions alimentaires : je trouve qu'il n'existe pas vraiment d'équivalent végane à, par exemple, la pizza au fromage. Le truc bien gras, bien salé, pas cher, trouvable facilement, 0 temps de préparation, amortisseur de stress...parfois je me fais des toasts au vegusto fondant, ça remplace pas mal sauf que c'est cher (quand je mets du vegusto sur une pizza j'en mets juste quelques rondelles à cause du prix, je recouvre pas la pizza), qu'il faut le préparer soi-même, et parfois je n'ai plus de vegusto. Pareil pour le chocolat au lait, il y en a des véganes mais c'est vachement plus le truc cher et exceptionnel. Du coup je remplace plutôt par d'autres trucs : je fais mon caramel maison et je m'en grignote des cuillerées, mais quand t'as une compulsion alimentaire parfois c'est "ze chocolat et pas autre chose, et tout de suite et pas quand j'irai à un monde vegan dans une semaine".
- parfois (mais très rarement) c'est vraiment pas facile d'être végane, ou alors il aurait fallu que je prévoie en avance, mais même comme ça, ça me paraît chaud. Par exemple il y a deux ans et demi j'avais passé deux semaines dans un centre sportif ucpa complètement paumé (à 50 km du petit supermarché le plus proche). Dans les centres ucpa où j'avais été auparavant, on avait un buffet et on pouvait piocher de la salade de lentilles à la vinaigrette, des crudités, des fruits, etc. Du coup je pensais que ç'allait être répétitif niveau bouffe mais possible d'être végétalienne au centre que je découvrais. Mais vraiment pas du tout. C'était un resto, les plats arrivaient complètement mélangés (genre spaghettis à la bolognaise avec la sauce mélangée), il n'y avait que le pain, les crudités, et parfois une salade de fruit en végétalien. Et pour deux semaines de sport intensif...je me dis qu'il aurait fallu que j'apporte des boîtes de pâté végétal, des trucs, mais pour deux semaines il en faut quand même beaucoup et je n'avais pas de frigo à disposition pour les conserver. Du coup j'ai tapé un peu dans les gâteaux, plateaux de fromage, omelettes à cette occasion. Mais bon ça reste très occasionnel.

Ce sont grosso modo les trucs qui m'ont freinée à être végane. :)
 
Merci beaucoup pour vos réponses! Après comme tu dis Grussie, il est difficile de trouver les aliments partout!
C'est même très contraignant!!!
 
J'ai dû mal m'exprimer alors, parce que ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire. Partout, littéralement partout, oui c'est difficile, mais bon là j'ai juste un exemple qui m'est arrivé il y a deux ans et demi, et je pense que c'est possible qu'une fois tous les x, on se trouve face à un gros manque de choix; mais je ne pense pas que ce soit si difficile ou contraignant que cela au quotidien. :)
 
Pas de frein financier, la viande coute très cher. Et pas de problèmes de choix non plus, j'ai accès très facilement à des simii-carnés de bonne qualité et à des faux-mages pas trop cher.

Ce qui m'a freinée c'est comme Grussie, les compulsions alimentaires, j'en ai pas souvent mais quand je me retrouve face à un aliment-doudou (les trucs que j'adorais étant petite) ou si j'ai envie d'un truc bien précis c'est pas facile de passer au dessus et de se dire "oh tant pis je prend des chips natures" alors que je rêve de celles au crème-oignon.

L'autre frein c'est le social. Ma famille a admis que je réduisais de beaucoup les produits animaux, mais mon mari ne me soutient pas du tout dans ma démarche. Il n'en dit rien, ne me critique pas, ne me tend pas de pièges, mais il ne m'encourage pas non plus.

Le pire c'est l'appétence, j'aime encore le gout et l'odeur des produits carnés. J'espère que ça passera.
 
erulelya":3lo7u5j7 a dit:
compulsions alimentaire

Pareil, je suis en train de regarder comment réduire ma consommation d'oeufs et de lait, et le fait de pu pouvoir acheter un croissant en boulangerie si je deviens végétalien, c'est quand même dur >_<

Et puis c'est plein de petits détails, genre ce midi j'ai pris des pâtes dans un restau à pâtes, ben y avait de fromage dessus, c'était même pas marqué dans les ingrédients quand j'ai commandé :mur: Faut faire attention à tout :mur:

erulelya":3lo7u5j7 a dit:
L'autre frein c'est le social.

La pression sociale mais fait pas trop peur, mais autant végétarien c'est assez accepté/commun en France, autant je pense pas que végétalien soit super répandu.

Et j'ai peur que mes proches soient un peu découragés de voir qu'il faut se passer du fromage, des oeufs etc. et qu'il me prennent juste pour un extrêmiste. Et qu'ils me mettent dans la case extrêmiste alors qu'en étant simplement végétarien je pourrais peut-être les convaincre de se calmer sur la viande.
 
erulelya":27lmvnds a dit:
Le pire c'est l'appétence, j'aime encore le gout et l'odeur des produits carnés. J'espère que ça passera.

Pour ce qui me concerne, après quelques années, j'ai commencé à ressentir une légère gène à l'odeur/l'apparence de certains produits (oeufs, fromage), voire meme carrément un dégout pour d'autres (viande, lait).
Ma famille a bien du mal à comprendre.
 
En rebuvant par accident une gorgée de lait de vache je me suis apperçue que je trouve désormais ça écoeurant, trop lourd, épais, sucré...C'est bon signe^^ (avant j'en buvais 1L par jour direct au goulot).

Quatre : le "social" en général je m'en fou, c'est plus le "social" qui vit sous mon toit qui m'embête.
 
J'aime beaucoup le concept d'aliment doudou, ca correspond tout à fait à un comportement compulsif lié à une certaine nostalgie involontaire que je ressens parfois (pas souvent, en général c'est quand je suis malade avec beaucoup de fièvre que j'ai ces envies bizarres).

Sinon, comme erulelya, je trouve que c'est plus le social "proche" que le social "en général" qui pose problème. Autant mon végétarisme est plutôt bien passé dès le début, autant je sais très bien que le végétalisme effraierait énormément ma famille. En plus, même si mon époux me soutient dans mes choix et me dit tout le temps qu'il sait que si je fais un choix c'est que je me suis renseignée avant, vivre avec un omni qui accepte de manger végétarien à la maison mais se trouve être un consommateur compulsif de fromage, ça complique pas mal les choses.

Après, je dirais qu'un autre frein, c'est l'aspect logistique. Suivant nos modes de vie, on n'a pas forcément la possibilité d'amener son repas au boulot ou en cours par ex., et même si on en a la possibilité y a forcément des jours où on a la flemme et où on aimerait juste pouvoir acheter un sandwich au snack du coin...
 
J'apporte ma contribution sur les freins côté débutant :
- le conditionnement à certains produits et plats
- pas trop savoir par où commencer (il y a tellement d'infos partout qu'on ne sait plus où donner de la tête, et là merci les guides qui récapitulent tout)
- changer ses habitudes et trouver son organisation (notamment les courses qu'on va faire à plusieurs endroits différents, tâtonner et comparer les prix de ces produits qui nous sont nouveaux)
- trouver des idées de recettes (les 3/4 des recettes du net utilisent des ingrédients bizarroïdes pour les débutants, et si en plus tu as des intolérances, bon courage) et varier les repas
En gros, trouver ses repères :)

Je rajoute certaines choses, plus des inconvénients que des freins :
- affronter l'entourage qui n'est pas toujours d'accord / ne comprend pas, au début on a la sensation de toujours devoir se justifier et déranger les habitudes des proches
- passer pour un radicaliste, on s'investit beaucoup plus dans certaines causes et on a un discours plus affirmé
 
Il est très intéressant ce topic.

Je ne suis pas végéta*ienne..... mais j'aimerais le devenir.
Le soucis, c'est qu'à 16 ans et demi, en plein dans les études et dépendante des autres pour les repas (étant donné que je ne cuisine pas par manque de temps) ce serait compliqué de pouvoir me convertir sans déranger les autres... je vois mal ma mère cuisiner des plats différents selon les régimes et envies alimentaires des membres de la famille... et puis mon père, gros consommateur de viande, qui voit tout ça d'un mauvais oeil...

Ce qui m'intéresse le plus dans ce topic, ce sont ceux qui témoignent vis-à-vis du manque, et du social.
J'ai deux grosses peur:
- craquer devant un bout de viande que j'aime tant, encore maintenant, genre un pavé de boeuf aux trois poivres;
- apparaitre comme "le boulet" qu'on ne veut plus inviter car on doit lui préparer un repas différent (je pense surtout aux fêtes qui se sont terminées il y a peu...).

Mais à côté de ça j'ai tellement de motivation pour compenser....
J'ai envie de diminuer ma consommation pour l'instant et d'attendre mon indépendance avant de manger ce que JE souhaite, selon MES principes. Mais le végéta*isme m'obsède de plus en plus et ça me parait dur d'attendre quelques longs mois voire quelques années avant d'être en paix avec ma conscience..
 
BurningLady":ytkbdbw7 a dit:
Ce qui m'intéresse le plus dans ce topic, ce sont ceux qui témoignent vis-à-vis du manque, et du social.
J'ai deux grosses peur:
- craquer devant un bout de viande que j'aime tant, encore maintenant, genre un pavé de boeuf aux trois poivres;
- apparaitre comme "le boulet" qu'on ne veut plus inviter car on doit lui préparer un repas différent (je pense surtout aux fêtes qui se sont terminées il y a peu...).

Mais à côté de ça j'ai tellement de motivation pour compenser....
J'ai envie de diminuer ma consommation pour l'instant et d'attendre mon indépendance avant de manger ce que JE souhaite, selon MES principes. Mais le végéta*isme m'obsède de plus en plus et ça me parait dur d'attendre quelques longs mois voire quelques années avant d'être en paix avec ma conscience..

Franchement, les végé qui ont des envies de viande, ce n'est pas non plus si fréquent. J'en croise beaucoup qui sont indifférents à la viande, et encore plus qui sont proprement dégoutés par la simple vue d'une pièce de boeuf. Quant à etre le boulet, dans mon expérience, le boulet c'est celui qui tanne tout le monde avec le végétarisme en en parlant et en faisant du prosélitisme. Le végé qui ne dit rien mais vit tout ca de manière positive suscite au contraire l'intéret et la bienveillance.

Une chose que tu peux déjà faire, c'est réduire ta consommation de produits animaux partout où c'est faisable : vetements, chaussures, cosmétiques. Tu peux aussi commencer par le petit déjeuner, par exemple, en excluant les produits laitiers (pas trop compliqué pour les parents d'acheter du lait de soja). Pas besion d'etre 100% végé pour avoir bonne conscience, faire de son mieux suffit !
 
BurningLady":uyip05j7 a dit:
Ce qui m'intéresse le plus dans ce topic, ce sont ceux qui témoignent vis-à-vis du manque, et du social.
J'ai deux grosses peur:
- craquer devant un bout de viande que j'aime tant, encore maintenant, genre un pavé de boeuf aux trois poivres;
- apparaitre comme "le boulet" qu'on ne veut plus inviter car on doit lui préparer un repas différent (je pense surtout aux fêtes qui se sont terminées il y a peu...).

Mais à côté de ça j'ai tellement de motivation pour compenser....
J'ai envie de diminuer ma consommation pour l'instant et d'attendre mon indépendance avant de manger ce que JE souhaite, selon MES principes. Mais le végéta*isme m'obsède de plus en plus et ça me parait dur d'attendre quelques longs mois voire quelques années avant d'être en paix avec ma conscience..

Tu fais comme tu peux avec les moyens que tu as.

Si tu craques, tu craques, c'est pas grave. Il faut suivre ses envies, sinon tu crées des tensions et blocages dans ton corps-esprit, et c'est nocif aussi. De toutes façons, même si t'en manges de temps en temps, c'est pas grave, c'est toujours mieux que d'en manger à chaque repas. Et ptet que ton corps en a besoin à ce moment précis.
Il y a certains poissons et mollusques que j'aime bien, mais pour l'instant, je n'en ai pas remangé car l'envie n'était pas assez forte. Et un jour, tu peux en perdre le goût.

Et pour le "boulet", je te raconte le noël avec mes amis, et j'ai mangé la première fois végé avec eux sans les prévenir (sauf celui chez qui on a passé la soirée) : j'ai apporté du faux gras, du faux chorizo, personne n'a rien dit. Ils ont relevé des points, ils ont lancé des petites piques pas méchantes et c'est tout. Après, j'ai fait une partie de l'accompagnement, et ça s'est bien passé.
 
Dans mon cas, c'est au niveau social. Je n'ai absolument aucune difficulté à manger végé à la maison et je n'ai pas acheté/cuisiné de viande depuis 2 ans. J'ai même démarré un blog pour diffuser mes meilleures recettes végétaliennes. Ça me motive!

Le problème est à l'extérieur, juste en famille. Lorsque je suis invitée à un souper chez la belle-famille, il y a deux valeurs extrêmement fortes qui se battent dans ma tête ; le respect des animaux et le désir profond de ne pas déranger, de faire partie du "tout" familial. Ils savent que je mange végé à la maison et au resto mais j'accepte quand même exceptionnellement un peu de viande ( ex: dans une sauce à spaghetti ou le repas de Noël qui contient de la dinde). De plus, le goût de la viande ne me répugne pas, ça me manque un peu parfois alors ce serait plus facile de refuser si ça me dégoûtait. L'odeur me fait encore saliver.

Je préfère contrôler ce que MOI, je cuisine ( de plus en plus vgl!!!) et je suis très fière de le faire. Pour moi, accepter 3-4 fois par année une toute petite portion de viande n'efface pas tous les pas que je fais. Alors je vais sûrement demeurer flexi encore un bout de temps.
 
Salut,
Personellement, mes freins ont été :
- Le peu (ou l'absence) de choix dans les restaurants ;
- Les fêtes de fin d'année ;
- Mon goût pour les fruits de mer ;
- Le temps que j'ai mis à avourer à ma mère et à mon beau-père que je voulais être vraiment végétarienne et non plus flexitarienne.
 
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