Fertilisation des sols sans intrant d'origine animale

butylphenyl

Jeune bulbe
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24/1/16
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Bonjour,

Je suis étudiante en école d'ingénieur en agronomie, végétarienne depuis un an et demi et en grosse transition vers le végétalisme.
Il a quelques jours je discutais avec un ami lui aussi étudiant dans mon école et il m'a fait la réflexion suivante: "oui mais sans animaux comment-tu fais pour fertiliser les sols?". Je lui ai répondu qu'on pouvait mettre en place des légumineuses dans la rotation ce qui permet de fixer l'azote atmosphérique dans le sol et enfouir les résidus de cultures pour enrichir le sol en matière organique. Toutefois il est vrai que le fumier est important pour fertiliser les sols.
C'était la première fois que j'entendais cette réflexion que je trouve intelligente, et je pense que la plupart des personnes ne savent pas que les déjections des animaux ont un rôle capital dans la fertilisation du sol.
Qu'en pensez vous ?

Bonne soirée et merci d'avance pour vos réponses,

Butylphenyl
 
Bonjour !

1) On peut utiliser du compost
2) On peut utiliser les déjections des animaux sans les tuer


Non ? :)
 
On peut créer des zones de bio habitat, où les animaux sont attirés, car ils ont l'habitat, de la nourriture, de l'eau. Comme les maisons pour les insectes dans les jardins.
On peut récupérer leurs déjections, sans les déranger, et donc sans problémes.
Comme on récupère du guano. (Neufs, pas des concrétions).
Il y a des solutions, pour la coexistence.
 
Au pire, si les rendements sont plus faibles, les surfaces disponibles seront plus grandes une fois l'arrêt de l'élevage.
 
A la petite echelle de mon potager, 3 carrés surelevés de 1m² chacun, tout fait au compost végétal pur 100%, ca fait 3 ans que c'est en place, et ca donne encore et toujours + chaque année.
Je suis loin de la permaculture mais je fais quelques trucs tout simples.
Je mets du purin d'ortie que je fabrique, à la fois pour fertiliser un peu et en meme temps pour eloigner les nuisibles.
Je fais du paillage avec l'herbe tondue de mon jardin pour garder l'humidité du sol et en meme temps un engrais naturel qui va se désintégrer.
Je plante mes plants en fonction de leurs "affinités", comme par exemple jamais de salade a coté des tomates.
Je jardine en fonction de la lune.
J'ai également tout un tas de fleurs différentes autour de mes carrés pour attirer les "bons" insectes comme les abeilles et coccinelles, d'autres qui repoussent les "mauvais" comme par exemple les pucerons qui restent sur les capucines, de façon à ce que tout ce petit monde soit équilibré et vive sa vie sans tout détruire.
J'ai quand meme quelques escargots et vers de terre donc finalement c'est fertilisé par les animaux ^^ pis les oiseaux doivent bien laisser tomber quelques trucs dedans aussi lol
 
Si t'es en agronomie, tu ne vas probablement pas tarder à apprendre les méthodes Jean Pain, le bois raméal fragmenté,.... (normalement, c'est un chapitre du cours de culture bio)
Bref, oui, c'est tout à fait possible de cultiver avec uniquement des apports végétaux.

(Au fait, Soma, j'ai pu voir, sur de gros tas de branches broyées en train de composter, des coprins chevelus qui poussaient spontanément.... peut-être une diversification facile à mettre en place pour toi ?)
 
Preuve que c'est économiquement viable, les "produits de la vie", relativement connus car présents depuis des années sur les salons bio, cultivent sans intrants animaux. Ils appellent ça l'agriculture pacifique (ils mettent aussi certains champs en jachère dans leur rotation)

On peut aussi se pencher vers des variétés de plantes + rustiques, moins gourmandes en fertilisation

Je pense que dans cette société d'élevage à outrance, le fumier n'est plus juste une ressource pour fertiliser le sol. A l'inverse, c'est l'énorme quantité de déjections animales dont il faut bien faire quelque chose, qui fait qu'on utilise énormément la fumure animale.
Le pire est que sur beaucoup de champs en intensif, ce n'est plus simplement du fumier (crottes + paille) composté qui est utilisé (méthode traditionnelle qui laisse le temps de composter avant épandage), mais carrément du lisier (élevage intensif, donc sans paille ni litière pour les animaux : les déjections forment une espèce de gadoue puante) qui est directement épandu sur les champs. Et comme il y en a trop, les plantes ne savent pas tout utiliser et ça percole jusque dans les nappes phréatiques (ou c'est lessivé et emporté par les cours d'eau, au choix...).
 
Ce qu'il ne faut pas oublier, aussi, c'est qu'il y a énormément de boues d'épuration issues des déjections humaines qui sont utilisées aussi pour épandre.
D'où les changements de sexe des poissons, batraciens, etc.
 
des déjections humaines en épandage dans les champs? s'pas déconseillé +++ rapport aux bactéries qu'on pourrait se rechopper aussitôt dans la gueule ? :mmm:
Après, épandu ou pas, les stations d'épuration ne traitent de toute façon pas les hormones de synthèse que prend la grande majorité des femmes fertiles...
 
Elles sont déséchées, réduites en poudre ou en granulés et épandues.
Je ne sais plus exactement comment c'est magouillé, je n'ai jamais eu à m'en servir directement.

Mais faut pas rêver non plus, vous croyez qu'on en fait quoi ? On les enterre, on les envoie sur Mars, elles disparaissent comme ça ?

Quant aux cultures multiples etc, comme Nysaah, ça marche très bien à petite échelle. À grande échelle c'est pas viable.
 
et bien dans ma tête, je pensais que c'était réservé à la revégétalisation à destination non alimentaire, ou encore en sylviculture... j'imagine même pas quel maraicher pourrait avoir idée d'épandre sur des produits qui risquent d'être consommés crus, ce serait tout simplement de l'inconscience...

Et sinon, c'est quoi exactement que tu appelles de la "grande échelle"? parce que des fermes véganes fort développées et avec une grande chalandise existent déjà dans nombre de pays anglo-saxon. C'est la monoculture, la grande échelle?
 
Il y a aussi l'utilisation de toilette sèche et compostage de celle-ci
 
pareil, je connais aucun agri qui se fourni en toilettes sèches, même compostées 2 ans...
Puis à terme je pense que j'utiliserais nos toilettes sèches pour amender les plantes non comestibles, de toute, surtout vis à vis des enfants ^^ (oui je suis parano :p )
 
Je connais une agricultrice qui met le résultat après un an de ses toilettes sèches au pied des haies non comestibles et des arbres fruitiers et après deux ans qui l'utilise en maraichage.

Je compte utiliser le résultat de mes toilettes sèches pour mon potager.
 
Désolé d'avance pour le sujet "caca" mais, logiquement, seuls les excréments de végétaliens seraient utilisable non ? (comme les chevaux, vaches, etc.)
 
Même pas, c'est le problème des bactéries. Même un vegan peut avoir des "mauvaises" bactériess, et refiler je ne sais pas moi, l'hélicobactère (la bactérie qui donne les ulcères).
Si tu mets directement tes déjections sur un plan sain, tu vas refiler la bactérie à celui qui va manger la production.
C'est comme ça que les personnes dans les siècles passés se refiler les maladies (par exemple c'est connu qu'à Versailles, les légumes étaient des nids à infections, car on utiliser les déjections du châteaux comme lisier)...

A moins de laisser le lisier murir pendant au moins deux ans, c'est pas une bonne idée. On peut faire une rotation par exemple pour les toilettes sèches, genre les deux premières années tu fais un compost, et à partir de la 3eme année tu incorpores ton lisier humain, à ton compost, pendant que celui de l'année d'après attends. Etc...
 
Anisse":3ue8110z a dit:
Désolé d'avance pour le sujet "caca" mais, logiquement, seuls les excréments de végétaliens seraient utilisable non ? (comme les chevaux, vaches, etc.)
Pourquoi ?
(le lisier de cochons est répandu sur les champs et entre du lisier et une litière, mieux vau la seconde)
 
Et les vegan ne sont pas "purs" si on peut dire, suffit que tu prenne la pilule, un medicament quelconque, forcément ca ressort à un moment.
 
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