Belgarel
Broute de l'herbe
- Inscrit
- 23/4/12
- Messages
- 126
- Score de réaction
- 0
- Localité
- Local is à Lyon.
- Site web
- www.belgland.wordpress.com
Je lance ce sujet pour continuer la conversation (à laquelle j'ai pas encore participé) commencée dans ce topic.
Résumé des épisodes précédents :
Quelqu'un mange des œufs de poule heureuse. V3nom pense que c'est végan.
save-animals pense que c'est pas végan car le véganisme est une sous-catégorie du végétalisme, et c'est voir l'animal comme une machine qui te pond accessoirement des œufs.
V3nom fait entrer en joute la notion de souffrance animale (et la sémantique, dit-il, on s'en fout). C'est contre la souffrance et l'exploitation des animaux que nous nous battons, pas contre l'utilisation de ce qu'ils produisent en vivant "naturellement"
save-animal craint qu'en cas d'utilisation de laine ou d'œufs ramassés chez des animaux domestiqués par un végan, la notion de "contrat" et d'"échange" ne légitime une forme d'exploitation.
V3nom répond que même si on ramasse les œufs, on continue à voir la poule comme on voyait le chat : l'œuf n'est pas au cœur du rapport entre l'homme et l'animal même si l'homme consomme l'œuf accidentel.
save-animal pense que ce bénéfice, quoiqu'accessoire, implique une relation d'exploitation dans les faits.
etc.
La discussion s'est également ouverte sur la consommation de cadavres morts de mort naturelle : est-il éthique de bouffer des restes croisés sur un bord de route ? Un cadavre humain ?
Enfin, Cépafo a introduit la notion d'institutionnalisation.
Être végane, est-ce défini par ce qu'on mange et ce qu'on utilise des animaux, par la relation que nous entretenons avec eux (question de la souffrance animale ou de sa vocation à "servir"), par le boycott de l'industrie ? Est-ce un simple moyen pour l'abolition du spécisme ?
Pour résumer :
**********
Je ferai entrer dans le débat le concept de symbiose. J'avais croisé il y a quelques temps le concept de toilettes à asticots. Si nous leur fournissons un environnement certes, à nos yeux, peu valorisant, et peu ragoûtant, mais qu'ils y prolifèrent, et que nous leur sommes aussi utiles qu'ils le sont pour nous, peut-on parler d'exploitation ?
De même, pour les abeilles, un apiculteur respectueux de la vie de la ruche, de ses besoins, mais qui tire un certain profit de son activité pour pouvoir en vivre (sans parler des externalités en termes d'agriculture, simplement : vente de miel et cire d'abeilles) peut-il être considéré comme producteur végane ? Écolo, y'a pas à en douter.
On retombe pourtant sur la thématique douteuse de la "sauvegarde de l'espèce, mission du Zoo"...
Sinon, je suis contre le concept d'action véganisante. On peut ne pas être végan, précisément par antispécisme.
Maintenant, si j'accepte l'idée de manger un cadavre humain mort naturellement, j'accepte l'idée de manger un cadavre animal mort naturellement. Cela ne me pousse ni à faire l'un ni à faire l'autre. D'ailleurs, tant qu'on m'interdira de manger de l'humain, je m'interdirai de manger de l'animal même dans ces conditions. Enfin, je crois que digérer de la viande, quelle qu'elle soit, ne serait pas une bonne idée
Enfin, utiliser les poils de cul de mon chat pour me faire un coussin, désolé de ne pas être bricoleur, mais faut vraiment avoir rien d'autre à foutre de sa vie
Résumé des épisodes précédents :
Quelqu'un mange des œufs de poule heureuse. V3nom pense que c'est végan.
save-animals pense que c'est pas végan car le véganisme est une sous-catégorie du végétalisme, et c'est voir l'animal comme une machine qui te pond accessoirement des œufs.
V3nom fait entrer en joute la notion de souffrance animale (et la sémantique, dit-il, on s'en fout). C'est contre la souffrance et l'exploitation des animaux que nous nous battons, pas contre l'utilisation de ce qu'ils produisent en vivant "naturellement"
save-animal craint qu'en cas d'utilisation de laine ou d'œufs ramassés chez des animaux domestiqués par un végan, la notion de "contrat" et d'"échange" ne légitime une forme d'exploitation.
V3nom répond que même si on ramasse les œufs, on continue à voir la poule comme on voyait le chat : l'œuf n'est pas au cœur du rapport entre l'homme et l'animal même si l'homme consomme l'œuf accidentel.
save-animal pense que ce bénéfice, quoiqu'accessoire, implique une relation d'exploitation dans les faits.
etc.
La discussion s'est également ouverte sur la consommation de cadavres morts de mort naturelle : est-il éthique de bouffer des restes croisés sur un bord de route ? Un cadavre humain ?
Enfin, Cépafo a introduit la notion d'institutionnalisation.
Être végane, est-ce défini par ce qu'on mange et ce qu'on utilise des animaux, par la relation que nous entretenons avec eux (question de la souffrance animale ou de sa vocation à "servir"), par le boycott de l'industrie ? Est-ce un simple moyen pour l'abolition du spécisme ?
Pour résumer :
V3nom":3ooaj2fj a dit:Il ne faut pas confondre "tirer profit de" et "exploiter" (...) (même si la distinction est fragile j'entends bien)
**********
Je ferai entrer dans le débat le concept de symbiose. J'avais croisé il y a quelques temps le concept de toilettes à asticots. Si nous leur fournissons un environnement certes, à nos yeux, peu valorisant, et peu ragoûtant, mais qu'ils y prolifèrent, et que nous leur sommes aussi utiles qu'ils le sont pour nous, peut-on parler d'exploitation ?
De même, pour les abeilles, un apiculteur respectueux de la vie de la ruche, de ses besoins, mais qui tire un certain profit de son activité pour pouvoir en vivre (sans parler des externalités en termes d'agriculture, simplement : vente de miel et cire d'abeilles) peut-il être considéré comme producteur végane ? Écolo, y'a pas à en douter.
On retombe pourtant sur la thématique douteuse de la "sauvegarde de l'espèce, mission du Zoo"...
Sinon, je suis contre le concept d'action véganisante. On peut ne pas être végan, précisément par antispécisme.
Maintenant, si j'accepte l'idée de manger un cadavre humain mort naturellement, j'accepte l'idée de manger un cadavre animal mort naturellement. Cela ne me pousse ni à faire l'un ni à faire l'autre. D'ailleurs, tant qu'on m'interdira de manger de l'humain, je m'interdirai de manger de l'animal même dans ces conditions. Enfin, je crois que digérer de la viande, quelle qu'elle soit, ne serait pas une bonne idée
Enfin, utiliser les poils de cul de mon chat pour me faire un coussin, désolé de ne pas être bricoleur, mais faut vraiment avoir rien d'autre à foutre de sa vie