Culture des végétaux et pollinistateurs domestiqués

polo51

Jeune bulbe
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10/1/18
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Bonjour,

Je cherche une une réponse (article, livre, reportage...) à la question suivante.

La culture des fruits et légumes dépend massivement de la pollinisation. Or, cette pollinisation est souvent contrôlée par l'homme (voire industrialisée). De nombreux cultivateurs installent des ruches (abeilles) et autres boîtes sous serre (bourdons), profitent du travail des apiculteurs voisins (élevage dirigé d'abeilles) voire concluent des contrats commerciaux avec ceux-ci (déplacement de ruches sur cultures). Dans tous les cas, il y a exploitation du travail de pollinisateurs (semi-)domestiqués.

Certes, les pollinisateurs tirent profit des fleurs des espèces cultivées pour leur propre vie. Il reste que ces pollinisateurs sont élevés (sélection, élevage de reines...), déplacés dans des milieux artificiels (transhumance, apiculture pastorale) et exploités en bout de chaîne pour leurs produits (par ex., miel, cire...).

D'un autre côté, pas sûr qu'on assurerait une production suffisante de fruits et légumes sans le contrôle de la pollinisation, sauf à augmenter le contrôle chimique des cultures.

Ne doit-on pas souligner cette exploitation de l'animal non humain par l'animal humain dans la culture de végétaux ? Je suis sûr que la question a déjà dû être abordée et pensée par beaucoup. Pourriez-vous me rediriger vers des sources qui abordent ce sujet ? Cela m'intrigue beaucoup.

Merci ! et bonne année,
Polo
 
Il me semble que le documentaire Des abeilles et des hommes pourrait apporter des pistes sur ce sujet. Je ne l'ai pas encore vu (mais j'ai prévu de le faire dans les jours qui viennent) alors je ne peux pas t'en dire plus sur ce qu'il aborde et la manière dont il le fait, mais à première vue, ce documentaire avait l'air pas mal. C'est peut-être ici que j'en ai entendu parler d'ailleurs, je ne sais plus.

polo51":1e5tswg8 a dit:
D'un autre côté, pas sûr qu'on assurerait une production suffisante de fruits et légumes sans le contrôle de la pollinisation, sauf à augmenter le contrôle chimique des cultures.

C'est un peu le serpent qui se mord la queue, là. Si on augmente l'utilisation de produits chimiques (c'est bien cela que tu veux dire quand tu parles de contrôle chimique ?), on bousille encore un peu plus l'écosystème, donc les pollinisateurs disparaissent, et la production chute. Pour polliniser, nous avons besoin des insectes (ou d'humains qui le font à la main, comme cela se voit déjà dans certaines régions). Ou peut-être qu'on finira par bombarder du pollen de synthèse sur les cultures, après tout !

Mais bref, la solution la plus viable à long terme est de favoriser la vie et la survie des pollinisateurs sauvages, et cela passe par l'arrêt de l'utilisation des produits chimiques, ainsi que par l'arrêt de l'artificialisation du moindre mètre carré. Je pense que si on les laisse faire leur boulot, les pollinisateurs sauvages sont largement capables d'assurer la pollinisation de tous les végétaux. Il faut aussi accepter l'idée d'un certain "taux de perte" contre lequel on ne peut rien (et qu'on peut compenser, pour éviter la famine, par une diversification des végétaux cultivés, par tout un tas de techniques culturales qui améliorent le rendement tout en étant respectueuses de l'environnement, etc...).
 
A mon avis, effectivement, il y a pas mal de dérives (dont celles que tu dénonces)
Mais à la base, y a des fleurs, et les abeilles vont butiner au plus près (au + facile). Je ne crois pas que ça change quelque chose pour elles de butiner (par exemple) des arbres fruitiers plutôt que des plantes sauvages
 
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