kob27g":1x35ho6o a dit:
Mais la fusion n'est pas encore au point ?
Car nous sommes à un tournant avec nos centrales REP qu'il va falloir bientôt arrêter et l'EPR merdoie formidablement.
Si, et la réaction a déjà été réalisée dans de plus petits Tokamak, mais elle n'a pas été maintenue assez longtemps pour que le rendement soit positif, le défi d'ITER c'est ça : maintenir un plasma en température assez longtemps pour obtenir un rendement positif
kob27g":1x35ho6o a dit:
Avec ces avantages, pourquoi personne ne se tourne vers la fusion ?
D'abord parce que le projet est long à mettre en oeuvre (il reste une bonne dizaine d'année de construction et le premier coup de pelle a été mis en 2007) alors que les centrales de Fission fonctionnent déjà malgré leurs inconvénients;
Ensuite parce qu'une partie de la communauté scientifique pense que ça ne fonctionnera jamais, ITER vise à prouver le contraire.
Tigresse":1x35ho6o a dit:
Et la fusion, bah, faudrait rediriger les budgets de la fission vers la fusion, mais comme personne ne veut se mouiller, ça reste comme ça (...jusqu'à ce qu'il y ait une catastrophe style explosion de centrale, probablement
)
En effet, d'ailleurs les investisseurs visitent régulièrement le chantier et il faut continuellement les convaincre de ne pas se retirer. Les investisseurs étant des états représentés par des politiciens, il peut être difficile pour eux de croire en un projet (et de le financer) qui n'aboutira que bien après la fin de leurs mandats.
Tigresse":1x35ho6o a dit:
(Et sinon, comment va le petit Ayo-boule-de-poils ?)
Il est au top
(je ne peux dire le contraire il est posé sur la table et surveille ce que j'écris)
HaricotPrincesse":1x35ho6o a dit:
Le gros problème de la fusion – Ayo, reprends-moi si je me trompe – c’est que la seule manière qu’on ait trouvé pour le faire nécessite de très, très, très hautes températures. Et il n’y a pas de matériau qui résiste à ça.
C'est exact on dépasse le million de °C
HaricotPrincesse":1x35ho6o a dit:
On chauffe donc les réactants et on les tient donc à distance des parois en les confinant par champs magnétiques, ce qui consomme pas mal de courant. La chaleur récupérée via les parois, qui chauffent quand même, sert à produire de l’électricité (en chauffant de l’eau, tout ça…) Mais l’électricité fournie ne suffit pas encore à alimenter les besoins du réacteur, sauf pour de courtes périodes.
C'est exact aussi les bobines sont en conctruction directement sur site en ce moment. Il faut en effet beaucoup d'énergie pour porter le plasma à température, l'objectif d'ITER est donc de le maintenir a température assez longtemps pour récupérer 10 fois plus d'énergie qu'il n'en a été nécessaire pour amorcer la réaction. C'est ambitieux et si on atteint pas les 10 mais qu'on est dans le positif ce sera déjà une grande victoire !
HaricotPrincesse":1x35ho6o a dit:
ITER est lui-même un projet expérimental pour tenter de comprendre ces problèmes, y compris, si je ne me trompe, la résistance des matériaux de l’enceinte de confinement face aux conditions intenses de chaleur et de rayonnement qu’elle subit, la radioactivité de ses composants (donc la quantité et la dangerosité de déchets d’exploitation [si des éléments doivent être remplacés] et de démantèlement), etc. Il n’a donc pas pour objectif d’être un prototype de réacteur à fusion rentable point de vue production.
Si en fait il doit être rentable (du point de vue rapport énergie consommée:énergie produite) pour atteindre ses objectifs mais il n'a en effet pas pour vocation la production d'énergie, il doit juste prouver qu'on PEUT produire de l'énergie de cette façon. Il n'est en fait pas dimmensionné pour répondre aux besoins de production, un autre projet, le projet "DEMO" est prévu après ITER (son site de construction n'est pas encore connu), si ITER fonctionne comme prévu, et ce projet sera véritablement une centrale opérationnelle vouée à servir de modèle pour la construction de centrales de fusion partout dans le monde.
HaricotPrincesse":1x35ho6o a dit:
Donc, à cause de ces problèmes, ça fait 70 ans qu’on nous promet la fusion nucléaire pour dans 10 ans (puis 20, 30, 50 ans…) et les résultats peu encourageants font que les investissements – publics ou privés – ne sont pas débordants.
Il n'y a pas encore de "résulats" étant donné qu'on en est encore à construire les murs et les dalles du bâtiment du réacteur. Mais effectivement le retard pris régulièrement fait vriller les investisseurs, même s'il était prévisible sur un projet de cette envergure.