Prix de la remarque/comportement homophobe

  • Auteur de la discussion Anonymous
  • Date de début
Pas faux, Nurja. Merci :)
 
Nurja":1pewsae6 a dit:
Le con, c'est un des noms pour le sexe féminin. Cette insulte-là (et toutes les dérivées) devrait aussi être bannie si on veut que les choses changent vers moins de sexisme.

Oui, je sais, quasi plus personne n'est au courant. Ca n'enlève pas la misogynie de l'insulte.

Oui, certes, à l'origine, ça avait ce sens-là. Mais, comme tu le dis toi-même, ça fait bien longtemps que ça n'est plus utilisé dans ce sens-là, et que plus personne ne le connait du coup.
Donc, quand on traite quelqu'un de con, on ne fait plus du tout référence au sexe féminin.
Par ailleurs, l'insulte "tête de bite" (ou "tête de noeud" dans sa version plus "correcte") existe aussi. Ce qui, d'une certaine manière, me parait logique pour désigner quelqu'un qui n'utilise pas son cerveau, vu que, aux dernières nouvelles, un sexe, ça n'a pas de cerveau...

De plus, c'est bien gentil de dire aux gens d'arrêter d'utiliser des mots parce qu'ils sont sexistes, mais dans ce cas il faudrait peut-être songer à leur proposer une solution de rechange. Parce que, dans ce cas précis, si on veut sortir de l'expression sexiste, on va toujours trouver quelqu'un pour dire qu'on tombe dans l'expression psychophobe/validiste : crétin, débile, abruti, etc.
Or, là encore, il faut distinguer le sens d'origine avec le sens qu'il a acquis par la suite. Ainsi, le mot "crétin" aujourd'hui n'est plus du tout utilisé dans son sens premier, plus personne ne sachant même ce qu'est le crétinisme. Alors que le mot "mongole" est couramment utilisé pour désigner une personne atteinte de trisomie 21 ; donc quand c'est utilisé pour désigner une personne qui ne l'est pas, c'est clairement une insulte validiste.
De plus, quand on traite quelqu'un de con, d'abruti ou de crétin, on fait rarement référence à son QI ou à une éventuelle déficience intellectuelle, mais plutôt au fait que la personne en question a oublié de se servir d'un cerveau qui est pourtant tout à fait opérationnel (de manière plus ou moins objective d'ailleurs). Donc il n'y a plus aucun lien avec l'état mental de la personne, et donc avec la psychophobie.

Contrairement au mot "pédé", qui, s'il n'a plus rien à voir avec son sens originel (lié à un contexte culturel bien spécifique, celui de la Grèce Antique), il est par contre clairement assimilé à l'homosexualité. Et donc, quand il est utilisé comme insulte, il sert clairement à remettre en cause la virilité de la personne. Ce qui est complètement absurde parce que, d'une, être homo n'a rien à voir avec la virilité, et de deux, il n'y a aucun mal à ne pas être viril. Et c'est d'autant plus ridicule quand on sait que les pédérastes de la Grèce Antique étaient considérés comme particulièrement virils, mais bon, passons, ce n'est pas le sujet...
Dans ce cas-là, on a vraiment affaire à une insulte homophobe et sexiste.
 
jess":36es5si0 a dit:
Mais, comme tu le dis toi-même, ça fait bien longtemps que ça n'est plus utilisé dans ce sens-là, et que plus personne ne le connait du coup.
J'avoue que je serais curieux de savoir quel pourcentage des gens connaissent ce sens. Perso je le connaissais (bien avant de lire des trucs féministes), notamment par la chanson le blason de Brassens, mais même avant ça je crois (par contre je me souviens plus d'où, peut-être un cours de français).

(C'est une vraie question que je me pose, je suis pas en train de dire qu'il y a plein de gens qui connaissent. Intuitivement, j'ai tendance à imaginer que ça dépend des générations aussi.)
 
Oui, effectivement j'aurais tendance à passer que c'est très lié à la génération. Et aux références culturelles par ex., mais c'est souvent lié.
 
SarahJ":3f0jffhh a dit:
Tant que des insultes comme "pédé" ne seront pas sorties du langage courant, les choses n'évolueront pas. J'ai un camarade qui n'a même pas compris que c'est un truc homophobe…

Je compatis... toute ma famille utilise ce mot sans penser une seule seconde que c'est une insulte. Au repas familial annuel, je ré-explique plusieurs fois et je les reprends au moins 50 fois (oui, c'est un sujet qui revient souvent chez eux...), mais ça veut pas rentrer :mur:
Franchement ça me choque à chaque fois "machin il est pédé", "j'ai croisé un couple de pédé ils étaient mignons", "ça fait pas trop pédé ma coiffure?" (encore mieux...) :facepalm:
 
Numa":3ht0enev a dit:
jess":3ht0enev a dit:
Mais, comme tu le dis toi-même, ça fait bien longtemps que ça n'est plus utilisé dans ce sens-là, et que plus personne ne le connait du coup.
J'avoue que je serais curieux de savoir quel pourcentage des gens connaissent ce sens. Perso je le connaissais (bien avant de lire des trucs féministes), notamment par la chanson le blason de Brassens, mais même avant ça je crois (par contre je me souviens plus d'où, peut-être un cours de français).

(C'est une vraie question que je me pose, je suis pas en train de dire qu'il y a plein de gens qui connaissent. Intuitivement, j'ai tendance à imaginer que ça dépend des générations aussi.)
Mon père, qui n'est pas des plus féministes, connaissait le sens de ce mot. Comme quoi, oui, c'est sûrement une affaire de générations
 
Hier soir je suis passé par une longue route criblée de radars pour la première fois depuis plusieurs mois, la limite à 80 étant apparue depuis.
J'ai vu la plupart des radars bien peinturlurés à la bombe, et notamment un avec un énorme "PD" sur le coté... *soupir*
 
C'est surtout vachement déroutant pour le gendarme qui viendra le nettoyer s'il s'appelle Pierre Dupont. C'est malaisant !
 
Certains rares sont effectivement indignés de la teneur des commentaires, mais c'est fou de voir un tel étalage d'ignorance haineuse et fière...

Il est certain qu'une partie des commentateurs de l'article, au même âge que Jamel et dans la même école, auraient participé à ce bizutage atroce.
 
Mais c'est… c'est…
Je ne comprends pas. La responsable dans cette histoire, c'est la mère, et pas les gamins qui harcelaient son fils? Elle est coupable de quoi, de ne pas avoir rejeté son enfant pour le préparer au "vrai" monde? d'avoir cru que des gamins de neuf ans pouvaient avoir appris la définition du mot tolérance? Et les enfants, bien sûr, ils sont blancs comme neige, ils voulaient juste jouer, ils ne comprenaient pas - à 9 ans on ne peut pas être homo, et on ne peut pas savoir qu'on fait du mal au autres…
Ca m'écœure. :mur: :bink:
 
J'ai parlé de ce triste évènement à des collègues masculins de bureau. Certains ne croyaient pas possible qu'à 9 ans, on puisse se savoir homosexuel.
Je leur ai demandé si à 9 ans eux savaient qu'ils préféraient les filles: "ben évidemment!". Et vous ne pensez pas que pour des homosexuels, cela peut être pareil?
 
Certain ne comprennent pas l´attirance pour le même sex et voient ça comme contre-nature
D´autres sont des homo refoulés
D´autres c´est pour des questions de valeurs ou de religion
Dans tous les cas, les homophobes ne font pas avancer les choses, et la sexualité des gens ne regardent personne, c´est de la discrimination. On choisit pas sa sexualité, et tout le monde devrais faire ce qu´il veut
 
L'attirance pour les personnes du même sexe ne se décide pas.

On ne peut pas forcer une personne homo à devenir hétéro, quoi qu'en pensent les religieux fondamentalistes qui imposent encore (en 2023) des "traitements" à leurs enfants homo.
A l'inverse, bien que certaines militantes féministes le souhaiteraient, on ne peut pas forcer un hétéro à être attiré par des personnes du même sexe que lui.
 
A l'inverse, bien que certaines militantes féministes le souhaiteraient, on ne peut pas forcer un hétéro à être attiré par des personnes du même sexe que lui.
Source sur le fait que certaines militantes féministes le souhaiteraient ? Si c'est une référence au lesbianisme politique, je ne crois pas qu'il y soit question d'attirance sexuelle nécessairement. Si par "un hétéro" tu entends un homme, c'est la première fois que j'entends parler de ce genre de chose...
 
j'ai lu un bouquin ("Sortir de l'hétérosexualité", peut-être) et eu des discussions avec différentes féministes qui disaient ouvertement que ça serait bien que les mecs "cis hétéro" fassent preuve d'ouverture (envers les hommes) au niveau de leur sexualité et que refuser tout contact entre hommes était limite suspect. Bref, qu'être attiré uniquement par les femmes serait un problème en soi (voir une posture homophobe). Ce qui n'a rien de surprenant de leur part.

Enfin, cet avis est sûrement très minoritaire et je ne cherche pas à comprendre ce que ces personnes pensent. Parfois, on est tellement traumatisé et/ou porté par la colère qu'on en arrive à des idées improbables, voir absurdes.
 
Retour
Haut