Survivalisme et véganisme

  • Auteur de la discussion Ayo
  • Date de début

Ayo

Avale du tofu
Inscrit
28/3/14
Messages
839
Score de réaction
0
Localité
PACA
J'espère que le sujet n'as pas déjà été traité mais j'ai rien trouvé dans la recherche.

Alors voilà, depuis quelques temps je m'intéresse de plus en plus au concept du survivalisme !

Au début je trouvait ça délirant mais à force de m'intéresser au sujet en quelques semaines j'ai fait des stocks d'eau et de bouffe, j'ai commencé à apprendre les bases de quelques métiers manuels (alors que professionnellement à la base, je suis un gratte-papier quoi...) et j'ai de plus en plus envie de me procurer un flingue. :whistle:

Oui car un des points qui revient souvent dans le survivalisme, c'est la détention d'armes à feu pour la défense du domicile. J'ai toujours été anti-flingue, et ayant pratiqué pas mal d'arts-martiaux j'ai toujours pensé vivre en sécurité, globalement. Sauf que le survivalisme incite à se préparer en cas d'effondrement de la société, donc du retour à la loi de la jungle, au chacun pour sa pomme quoi ! Du coup bah j'ai testé quelques clubs de tir déjà, et hormis le fait que ça soit blindé de chasseurs, je trouve même ça assez sympa. Rendez-vous compte, si demain la société s'effondre et que c'est la loi du plus fort qui s'applique, les seuls personnes armées seront les policiers/militaires et... les chasseurs (de loin les plus nombreux)! Donc pas question d'être à leur merci.

En gros je suis un mec normal, sauf que j'ai un sac à dos prêt en permanence dans ma chambre avec tout ce qu'il faut dedans pour me tirer en 30sec et survivre pendant au moins une bonne semaine. :pouces:

En général, les survivalistes apprennent à chasser et à pécher, là on tombe sur un os, car il n'est absolument pas question que je bute un animal ni pour m'entrainer avant, ni même dans le cas réel, si je peux l'éviter. Et alors c'est là que l'approche se complique. J'aime l'approche nomade du survivalisme, alors que le survivaliste vegan qui veut durer à plutôt intérêt à être sédentaire (pour cultiver sa propre nourriture).

Y'a t'il ici des gens aussi allumés que j'ai parfois l'impression de l'être ? :)
 
J'ai été en relation amoureuse avec une personne proche du mouvement survivaliste.
Par contre, j'adhère pas du tout. Pour moi, la solution passera par le groupe (et la solidarité) et pas par la survie individuelle.
Bref, je pense plus adéquat de construire du lien.
 
Pour moi, c'est simple.
Si un jour, on arrive dans un tel mode de vie (ou de survie), je préfère qu'on me butte que devoir vivre dans un tel monde.

A quoi bon faire des stocks d'eau, de bouffe, apprendre à se défendre et à tuer ??
Vivre dans un tel monde n'a aucun intérêt !
 
Je suis complètement Kob la dessus, je prefere mourrir tout de suite, ce qui se passera de toutes façons, donc bon...


Sent from my iPhone using Tapatalk
 
Les survivalistes peuvent pas avoir de famille, si ?
Parce que moi, je peux pas me tirer en 30 secondes de chez moi avec mes enfants, faut compter un bon quart d'heure. On n'est pas dans la merde, tiens :D
 
Et c'est utile pour au cas où que y'aura une guerre ?
Bon c'est sûr que si y'a un truc d'urgence t'as tout prêt, tu te fais un sac à dos et tout ça.

Mais on n'est pas en situation d'urgence non ?
 
Ben, si tu veux pas, tu fais pas, c'est tout ^^
 
Je trouve que le terme "survivalisme" est paradoxal. Les "ismes", ce sont des idéologies, donc des idées qui se transmettent entre individus. En général, quand on transmet des idées entre individus, ça signifie qu'on veut construire quelque chose collectivement. Le survivalisme, c'est l'individualisme (bon, encore un -isme paradoxal, ok...) poussé à son maximal. Donc je ne comprends même pas, en fait, l'intérêt des gens qui communiquent sur le survivalisme pour inciter d'autres personnes à devenir survivalistes. Si tu es survivaliste, ton intérêt premier, c'est d'être le seul à l'être, pour augmenter tes chances de survivre à la loi du plus fort (ou au pire, toi et ta famille). Communiquer sur le survivalisme, c'est anti-survivaliste, c'est réduire ses propres chances de survivre à la loi du plus fort. C'est un peu absurde.

Ensuite, si tu veux savoir comment survivent les personnes dans une société qui s'écroule, tu lis des journaux, tu regardes les infos et tu vois comment font les gens dans une bonne partie des pays du monde. Des crises, des guerres, des effondrements, il y en a partout et il y en a eu tout au long de l'Histoire. Et les crises passent, et ça se reconstruit. Certains ne survivent pas aux crises, d'autres survivent. Je ne suis pas sûr que ceux qui survivent soient survivalistes. Ils sont surtout débrouillards et capables de s'adapter (en plus d'avoir de la chance). Et ils s'entraident aussi. Les réfugiés ne se trimballent pas avec des flingues.
 
Je pense que tout n'es pas à jeter dans le survivalisme.
Apprendre à se débrouiller par soi-même, savoir bricoler, savoir tirer parti des ressources qu'on trouve, c'est intéressant.
Devenir parano, se méfier de tout le monde et prôner l'hyper-individualisme, nettement moins.
Mais dans une optique alimentaire, tu peux toujours apprendre à reconnaître les plantes comestibles :)
 
Je me doutais un peu que j'allais me faire dé-go-mmer comme ça en partant sur ce sujet, mais c'est pas grave, je vous aime quand même XD et c'est aussi pour rétablir un peu l'équilibre dans ce débat que je l'ai fait, car comme je l'imaginais certains ont des avis tranchants comme ceux d'un omnivore face à une tranche de tofu grillé.

Ceci dit, je pense que vous comprenez mal ma vision des choses. Et avant tout je vais juste préciser un point primordial : je suis vegan, je suis contre l'injustice, mais, jamais je n'ai prétendu être un pacifiste et dans un monde violent,face à des gens violent et dangereux, je n'ai aucun problème moral à réagir violemment (bien entendu la grande majorité du temps, y'en a pas besoin, c'est pas pour autant qu'il faut négliger la possibilité d'avoir un jour à se défendre).

Ceci étant posé, 2ème point important, si vous préférez crever que de vivre dans un tel monde, pas moi, je ferais tout ce que je peux pour survivre et protéger ma famille (et mes animaux). L'idée de la préparation (on va l’appeler comme ça, vu que le mot survivalisme dérange), c'est justement de se préparer à garder le contrôle en situation de crise (entre autre, éviter d'avoir à chasser pour survivre, ou à se laisser mourir si on ne le peut pas, d'ailleurs je ne le pourrais pas, à l'aide de stocks de bouffe, de compétences en terme d'agriculture et de reconnaissance des plantes comestibles etc.).

Ensuite, se préparer ne veux pas dire être dépendant de la crise planétaire pour que tout ça serve à quelque chose, quelques exemples :
-Si tu es capable d'être autonome alimentairement (du moins autant que possible), dès le début tu commence, dans une société stable, à faire des économies.
-Si tu sais te défendre, les utopistes riront peut être, croyant que ça n'arrive jamais, mais le jour ou un type t'agresse en pleine rue, ça a des chances de te sortir du caca.
-Si tu touche en mécanique, en plomberie, en menuiserie, etc, dès que tu auras des travaux à faire chez toi, tu n'auras pas a payer quelqu'un d'autre pour le faire.
-etc...

On en revient à l'idée du flingue, je suis peut être influencé par les discours survivalistes que j'ai pu entendre en me renseignant, mais j'aime vraiment pas cette idée qu'autour de nous, la majorité des types armés sont des délinquants et/ou des chasseurs. Mais je médite encore sur ce sujet de m'en procurer. De toutes façons en attendant, apprendre à s'en servir est toujours une compétence supplémentaire d'acquise.

Je ne partage pas le lien direct survivalisme-individualisme. Il est réel, mais uniquement en situation de crise, ou de toutes façon il n'y aura plus le choix, sans société organisée, vous croyez vraiment qu'en l'état actuel des choses tout le monde va se regrouper dans la paix et l'amour ? Je crois pas. En attendant rien n'implique de s'isoler du reste du monde socialement. De plus, quand à communiquer sur le sujet, au contraire, voyez-vous, être le seul vegan à survivre m'ennuierai un peu, déjà qu'on est pas nombreux, si y'a que les pires raclures qui survivent ça va se compliquer ! Je crois aussi que certains confondent "se défendre", et aller buter le voisin pour lui piquer sa bouffe. Rien dans ce que je défend n'implique de nuire aux autres tant qu'ils n'essayent pas eux mêmes de nous zigouiller ! Donc j'ai pas bien compris cette attaque là...
 
Je ne partage pas le lien direct survivalisme-individualisme. Il est réel, mais uniquement en situation de crise, ou de toutes façon il n'y aura plus le choix, sans société organisée, vous croyez vraiment qu'en l'état actuel des choses tout le monde va se regrouper dans la paix et l'amour ? Je crois pas. En attendant rien n'implique de s'isoler du reste du monde socialement.
Je ne considère pas forcément le fait de se préparer pour survivre comme étant une mauvaise chose. Après tout, pourquoi pas ? Par contre, je suis loin d'être sûre que des généralités comme "dans la vie c'est manger ou être mangé" soient tout à fait exactes. C'est sûr, dans un monde post-apo, la violence augmente et de nombreux humains montrent leur côté obscur et deviennent un véritable danger (surtout si organisés en groupes, ce qui prouve que nous ne sommes pas fait pour être des guerriers solitaires) mais nous sommes une espèce grégaire, on ne peut pas survivre seul, sans s'entraider, ou très difficilement. Je ne connais pas le survivalisme, mais si c'est une philosophie qui implique de préparer sa survie en cas d'urgence, je pense qu'elle ne devrait pas être individualiste et au contraire apprendre à s'organiser et survivre entre humains (et à protéger les plus faibles, parce que tout le monde ne peut pas être un warrior).
J'ai beaucoup aimé cette vidéo qui en parle :
https://youtu.be/KULgc10GlCU

:sorciere:
 
Ah, mais, c'est toi qui ouvre ton sujet avec le port d'armes, tout ça....
J'en ai pas pour autant conclu que tu voulais buter tout le monde, rassure- toi :D
Juste que je me demande si le survivalisme n'encourage pas à voir tous les autres gens comme des ennemis potentiels. Et donc, de là, couper les liens sociaux.
 
Attention, moi non plus je ne défend pas le "manger ou être mangé", mais seulement "ne pas me faire manger si on essaye de me manger" XD

Quand aux groupes "survivalistes" les avis sont partagés et j'avoue tendre plutôt vers le pessimisme à ce propos. Je n'ai pas vraiment confiance en grand monde excepté (une partie très restreinte de) ma famille. Cela ne veut pas dire que je suis contre le fait d'aider les autres, bien au contraire, ce que je défend c'est l’intérêt de ne pas dépendre de l'aide de quelqu'un d'autre autant que possible (ce qui soit-disant passant, nous rend donc plus apte à aider les autres que celui qui est dépendant et qui peine déjà à s'occuper de lui même).

En fait je crois que ça doit même être une démarche collective en amont (donc maintenant), si on veut avoir de petites chances de former des groupes sociaux dans une société détruite. Plus on sera de personnes avec de bonnes intentions, prêtes, moins le monde appartiendra aux personnes "naturellement prêtes" (comme les chasseurs, les anciens militaires...), qui pour la plupart sont rarement mes potes. Et comme je l'ai dit en attendant, c'est du tout bénef pour moi au quotidien et ça ne fait de mal à personne, du moins de la façon dont je le pratique.

Pour la détention d'arme, et non pas le port d'arme, qui n'est pas pareil, je suis pas trop pour que les gens se baladent dans la rue avec un flingue à la ceinture, cependant chez toi la nuit ou en cas d'effondrement de la société (et donc des règles), c'est plus pareil. Mais je pense que ça aurait mérité un autre sujet séparé peut être. Le lien avec le survivalisme est maigre car ça n'en est qu'une infime partie (dont on parle beaucoup vu que les survivallistes chasseurs aiment souvent les armes).
 
"En fait je crois que ça doit même être une démarche collective en amont (donc maintenant), si on veut avoir de petites chances de former des groupes sociaux dans une société détruite. Plus on sera de personnes avec de bonnes intentions, prêtes, moins le monde appartiendra aux personnes "naturellement prêtes" (comme les chasseurs, les anciens militaires...), qui pour la plupart sont rarement mes potes. Et comme je l'ai dit en attendant, c'est du tout bénef pour moi au quotidien et ça ne fait de mal à personne, du moins de la façon dont je le pratique."

Je pense moi aussi comme ça parfois... notre monde est tellement aux mains de connards que j'ai envie de m'en couper, de m'organiser avec d'autres personnes avides de liberté pour ne plus en dépendre, même si je ne suis pas dans une démarche survivaliste.
 
ça fait une dizaine d'années qu'on apprend à être prêts, par ici, et ça nous a permis d'apprendre sur plein de sujets, donc de ce pdv c'est cool ^^
de ce que j'en ai compris, les survivalistes parlent de leurs démarches, dans l'optique où plus il y aura de monde "prêt", moins il y aura de monde à venir leur taper l'incruste plus ou moins poliment en remettant leur plan de bouffe, ou leur eau en question!
Et d'ailleurs un des moyens les plus mis en avant ratio facilité/intérêt lors d'une catastrophe, c'est d'avoir créé des liens sociaux cordiaux, voir d'entraide, avec le voisinage. Ca bien plus que les armes à feu.
Qui au passage doivent être déclarée, et lors d'état d'urgence par exemple doivent être remises à la police.
Pour y avoir réfléchi avec le loup, à distance ou miserait plutôt sur l'arbalète et la fronde (y'en a une sur laquelle j'arrive pas à remettre la main qui me tente bien ! :p ). Au corps à corps, on fait du baton de marche :popcorn: et j'espère bien ne jamais avoir à me battre lol!
On a un EDC, un BOV, et une BAD... forcément une avance en flotte et en bouffe d'environ un à deux mois pour le manger, et de plusieurs années pour la flotte (haha! vviva berkey x)) et plus important, on a de bons contacts avec les personnes du coin. En gros, très résumé et non exhaustif ^^
 
Tigresse":w35q9awr a dit:
Juste que je me demande si le survivalisme n'encourage pas à voir tous les autres gens comme des ennemis potentiels.
Certains courants du survivalisme sont en tous cas dans cela.
 
Je ne sais même pas si on peut vraiment parler de courants de survivalisme. En fait chacun prends ce qui l'intéresse dans les pratiques existantes.

Sans vouloir faire polémique à nouveau, voir tous les autres gens comme des ennemis potentiels, ça ne me choque pas. Bien sûr quand tu connais les gens pas de soucis. Mais quand je suis par exemple en plein centre ville blindé de monde ou pire, en boite de nuit (je déteste ça), je scan tout le monde car je sais (et c'est le cas) que dans le lot il y a des menaces potentielles. Cela ne veux pas dire que je vais leur taper dessus en préventif ! Je suis juste prêt au cas ou on essaye de me tirer mon portefeuille, ou qu'un de mes amis commence à se faire bousculer, ou qu'un petit malin tourne autour de ma copine (j'en ai plus, un truc de moins à gérer ^^). Quand je dis prêt je veux dire que selon la situation, je détermine assez rapidement un ou plusieurs scénarios d'apaisement de situation, de fuite ou dans le pire des cas de confrontation.

Encore une fois pour ceux qui trouvent ça stupide, à la limite si vous ne le faîtes pas ça ne regarde que vous. La démarche est personnelle (car ça ne nuit à rien ni personne, sauf à l'agresseur dans le cas rare ou il prend sa fessée, mais bon lui il l'aura cherché quand même !) et ça demande un certain entrainement qui peut pourrir un peu la vie aux plus fragiles. Personnellement je ne me pose plus la question et une fois la population environnante "scannée" (l'affaire de quelques secondes) ça ne m'empêche pas de continuer normalement mon activité comme n'importe qui et d'en profiter pleinement.
 
Moi je pense que le survivalisme serait efficace en groupe oui, si toutes les personnes (ou la majorité) du groupe sont rencardées la-dessus, il n'en sera que plus efficace. Un groupe conscient, renseigné, débrouillard, courtois, sur la même longueur d'onde, permettra une bonne survie en cas de crise. En théorie, au début ok.

Après, imaginons qu'il n'y ai vraiment pluuuus grand chose à manger et qu'un des membres affamé trouve qq conserves lui suffisant à sa requinquer. Il va se la manger tout seul, instinct de survie. Et autant il trouve mm un garde manger et s'y rend tous les jours en scred pour en profiter, tout seul. Sauf si le groupe bouge... Enfin énormément de scénarios sont prévisibles (ou pas justement).

Mais je pense que plus la situation de survie empirera, plus la notion de groupe sera désuète.

Donc au final, que faire ? Moi je serai pas contre de connaître 2 ou 3 trucs, et puis en ce qui concerne le rapport aux gens, ce sera en fonction de la réaction de ces gens autour de moi. J'aiderai toute personne dans le besoin si j'en ai le pouvoir, l'alliance et le rassemblement me semble une bonne chose, mais si une entourloupe se fait sentir ou que les gens "changent" beh là il faudra aviser, fuir, s'individualiser...
Vaste sujet........
 
Voir les autres comme des menaces potentielles, c'est typiquement ce que la société nous pousse à faire et nous rends aussi cons les uns avec les autres. A nous détester, à nous dire "oui mais lui ceci / c'est plus facile pour lui parce que ... etc. "
Dans la majorité des cas il suffit de parler aux gens pour se rendre compte qu'ils sont exactement comme nous, ils traversent les mêmes doutes tout le temps : se culpabilisent, s'interrogent sans cesse sur leurs actions, ont l'impression d'être toujours moins bien, veulent juste être aimé, ont les mêmes peurs que nous. (j'ai peur d'être jugé, j'ai peur de ne pas être aimé, j'ai peur d'être seul)

Ayo":kdlirf5j a dit:
ou qu'un petit malin tourne autour de ma copine (j'en ai plus, un truc de moins à gérer ^^).
C'est pas à toi de "gérer", c'est pas ta possession hein ! :mmm: C'est un être humain, si elle a besoin d'aide, elle saura le demander.
 
Retour
Haut