Végés et parcs animaliers.

woooz

Jeune bulbe
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Bonsoir, je n'ai rien trouvé à ce sujet sur le forum donc je vous pose la question: que pensez-vous des parcs animaliers?
 
nicart":1sbykq19 a dit:
et toi tu en penses quoi :) ?
Personnellement je suis grand amateur de visites de parcs animaliers. Ca nous permet de "voyager" sans devoir aller très loin. Mon gamin adore les animaux et cela lui permet de découvrir "en vrai" des animaux qu'il n'aurait jamais pu voir.
Beaucoup diront peut-être que ça ne colle pas avec l'esprit végé mais comme je l'ai expliqué dans ma présentation, je n'ai probablement pas les même motivations que beaucoup d'entre vous.
 
je suis aussi végé pour question de santé, mais j'ai évolué ma pensée par la suite.
Tu peux l'être pour ta santé et être contre les zoo tu sais.
Après tout dépend des parcs animaliers, je t'avouerais que je trouve les zoo d'une atrocité... de si petits espaces pour des animaux qui avaient des hectares dans la vraie vie.
Je préfère les réserves, même si ce n'est pas ma tasse de thé, ils sont bien mieux a leur place ici que dans les zoo.

Tu visites plutôt des zoo ? ça te dérange pas de voir de voir de si miniscules espaces pour des êtres qui ont besoin de tant de liberté? les singes sont très proches de nous . je ne m'imagine pas un être supérieur à l'humain m'enfermer dans une cage à vie pour m'analyser.. et dire qu'on a fait ça avec les africains..
 
J'ai le même avis que nicart.
Sinon, je pense qu'il faut faire passer l'épanouissement de l'animal avant nos petits caprices.
Quand tu vas dans les zoos, tu as du voir des signes de stéréotypie. C'est ce que j'ai pu voir par exemple début août 2008, je venais juste d'être végétarienne à l'époque, j'hésitais à y aller, je me disais que c'était pas une très bonne idée mais après tout... Et au final, j'en garde un souvenir assez triste : les espaces vraiment petits, certains animaux qui tournent en rond, l'environnement inadapté et à mes yeux, dénaturé... :(
Les animaux ne sont pas heureux dans les zoos. Dans la nature, les animaux passent le plus clair de leur temps à chercher leur nourriture ce qui ne se passe pas ainsi pour la plupart des animaux.

Il y a un rapport qui est sorti sur les zoos français :
http://www.code-animal.com/blog/2011/05 ... -francais/
Des articles sur les zoos :
http://www.code-animal.com/blog/category/zoos/
Un récap de ce qui cloche dans les zoos : http://www.code-animal.com/zoo/role/role.htm
Un tract : http://laterredabord.fr/articles5/documents/a6.pdf

Sinon, je conseille cet article, l'auteur est pas mal impliqué sur le sujet des delphinariums mais cela concerne tout animal sauvage qu'il soit marin ou terrestre.

Par Julian Aranguren

Le Marineland, comme d'ailleurs tout établissement basé sur l'exposition publique d'animaux captifs, n'est la que pour une seule raison : gagner de l'argent(1). La captivité animale, et notamment celle des cétacés qui sont des animaux fascinant aisément le public, a toujours représentée une source non négligeables de revenus au sein de l'industrie du loisir et pour tout ceux collaborants avec eux.
Compte tenu des problématiques éthiques fondamentales de la captivité animale et très particulièrement celle des cétacés que je traite partiellement tout au long de cet article, aucun gérant de ces établissements ne peut être tenu comme ignorant des conséquences de ses activités et s'il continue à le faire, c'est qu'il a une bonne raison. C'est ce que je traite tout au long de cet article.

Vous vous êtes toujours demandé pourquoi un film comme Jurassic Park, de Steven Spielberg, a remporté plus de 900 millions de dollars en quelques semaines ? Tout simplement parce que le public est fasciné non seulement par des animaux aussi grands et impressionnants comme les dinosaures, mais de plus sur la possibilité de les garder en captivité, et donc d'admirer dans un cadre confortable, des représentants de telles créatures. La problématique du spectacle comme marchandise est je pense très bien montrée dans ce film, à travers l'utilisation de l'animal comme objet. Les animaux ont toujours fait l'objet de fascination chez l'homme, alimentés les fantasmes des gens et cette industrie en profite amplement. Les cétacés en particulier, qui fascinent plus que tout, encore plus que tout le reste.
La captivité animale est une manne financière importante et bien des hommes l'ont compris au dépend du bien être de leurs pensionnaires, de réalités évidentes et finalement des hommes eux même.

Resumé


De façon générale, il existe une série d'arguments développés par l'industrie des parcs animaliers afin de justifier le fondement de leur commerce : la captivité elle même des pensionnaires(2). Des arguments qui englobent aussi la justification du dressage. Ceux si, face à une contestation non négligeable, s'apparente à une sorte d'idéologie ; véritable ensemble de pensées liées entre elles et reprises en boucle par les tenants des parcs animaliers; et fondées non seulement sur certaines théories aux visées environnementalistes et pédagogiques, notamment, mais le tout sur une série de doxas très répandues permettant aisément de leurrer un public ignorant, mais aussi et surtout Ignorant de son ignorance sur bien des sujets liés à la nature et à l'animal lui même. Et pas que sur ces sujets précis.

Beaucoup d'écrits de détracteurs au sujet du Marineland d'Antilles et autre delphiniums se sont concentrés avant tout sur l'exception cetacéenne, sur leurs capacités exceptionnelles qui en feraient aux yeux de certains des personnes à part entière. Si je partage cette pensée, je pense aussi qu'il est préférable de se concentrer sur ce que l'éthologie a déjà confirmé et ce qui est valable pour tout animal avant de pointer du doigt la problématique que pose le cétacé en particulier.

Nous nous servirons ici, pour étayer l'idéologie et ses critiques, d'extraits de l'interview du directeur actuel du Marineland d'Antibes, Mr. Bernard Giampaolo, par le quotidien Nice Matin du 31 juillet 201, (http://www.nicematin.com/article/antibes/marineland-«-aucun-animal-preleve-en-mer-depuis-le-debut-des-annees-80-»), en réponse à un autre article du même journal du 24 juillet 2011 (http://www.nicematin.com/article/dernie ... -dantibes/), interviewant des membres de l'association Dolphin Connection, alors en campagne ouverte et in situ contre ce qui se présente aujourd'hui comme "le must de la côte d'Azur". (voire aussi la très bonne contre-argumentation de Yvon Godefroid (http://www.blog-les-dauphins.com/repons ... directeur/), le fondateur du site dauphinlibre.be.

Un fondement : l'indifférenciation entre animal domestique et animal sauvage

Mais ces procès n'ont absolument pas lieu d'être. Car si l'on remet en cause la captivité dans les zoos, alors il convient d'arrêter aussi avec les poissons rouges dans les aquariums, les oiseaux en cage, les chats enfermés dans des appartements.

Ici, on devine un argument, et une erreur classique des défenseurs des parcs animaliers, basé sur une fausse croyance à l'origine même de la tolérance et de l'engouement d'une grande part du public pour ces parcs : l'indifférence entre l'animal domestique et l'animal sauvage. Un animal sauvage, placé dans des conditions où l'on comblerait ses nécessités premières (alimentation, défense, reproduction, ainsi que certaines nécessités secondaires comme le jeu) ainsi que de confort, agirait comme un animal domestique. Cette doxa encore très répandue bafoue pourtant des réalités éthologiques fondamentales, mais aussi biologiques.
Un animal sauvage occupe une niche écologique au sein d'un écosystème, ce que le domestique, lui, n'a pas. Ceci est fondamental ; car l'animal sauvage possède des besoins instinctifs inscrits dans l'accomplissement de cette fonction dans la nature, que la captivité, le plus souvent, empêche (et qui explique avec le manque d'espace les fameux comportements stéréotypés aisément observables en zoo. Aussi avec, peut être chez certains, la capacité de contingence). L'animal domestique possède toujours des besoins naturels, mais déviés de leur socle originel, épousant souvent les caprices de la sélection humaine.
De plus, (et n'importe qui aillant lu l'origine des espèces de Darwin le sait plus que tout), il existe d'importantes césures biologiques (et donc comportementales) entre les deux catégories. Non seulement l'animal domestique change par la sélection volontaire de l'homme mais la sélection naturelle joue aussi un rôle, d'une part avec des caractères communs et d'autre propre aux animaux domestiques. C'est typiquement le cas des oreilles tombantes (puisqu'il n'est plus nécessaire à l'animal d'être alerte), mais aussi de la réduction de certaines zones cérébrales liées à la perception de certains sens (odorat, ouïe...), réduction du volume dentaire... Pour ne citer que quelque unes. L'animal sera donc physiquement mais aussi comportementalement apte à vivre aux cotés de l'homme. Ses besoins naturels seront réduis, modifiés.
Comparer un poisson rouge dans son aquarium ou un chat d'appartement au sort d'orques et de dauphins captifs est faire preuve, je pense, d'une rare malhonnêteté intellectuelle.

L'argument anthropomorphiste du confort


De plus, prétendre que Marineland emprisonne des animaux, c'est bien mal connaître le parc. Car nous sommes véritablement au chevet de tous les êtres vivants. Nous leur offrons des conditions de vie les plus proches possible de leur milieu naturel. Les ours polaires bénéficient, par exemple, de grottes climatisées. Même chose pour les orques qui évoluent dans un bassin de 44 millions de litres d'eau. L'un des plus grands du monde.

La aussi, les parcs utilisent le prétexte de l'enrichissement environnemental ("Nous leur offrons des conditions de vie les plus proches possible de leur milieu naturel"), mais aussi d'un certain dévouement au bien être (dans son acception purement humaine de confort) de l'animal, pour faire taire les critiques adverses pointant du doigt les atteintes à la plénitude des pensionnaires(3). Il faut voir comment dans les médias beaucoup de zoos, aquariums, cirques et autre narrent avec force détail la servitude des soigneurs et des dresseurs devant un "animal roi" qui agirait selon sa propre volonté, insistant sur la subtilité des menus digne d'un restaurant 5 étoiles ou des massages parfumés strictement fournis à heures fixes aux bestiaux ; le tout baigné dans un ton frôlant souvent l'auto apitoiement (comme pour se montrer comme victime face aux attaques animalistes) Et un anthropomorphisme donnant la nausée. La phrase "nous sommes véritablement au chevet de tous les êtres vivant" résume parfaitement cet état de fait.

Que cela soit vrai ou non ne change rien : un animal sauvage n'est pas un animal d'appartement et n'a que faire du service prodigué à un milliardaire. Cela ne l'aidera pas plus à assouvir ses comportements naturels, qui lui permettent d'être inscrit dans une niche écologique. Pire : tout ces services montrent bien l'aberration que le zoo à fait désormais de l'animal, qui n'est plus qu'un être apathique, dévié de son essence originelle, qui n'est plus le vrai animal, celui qu'il était ; loin du dynamisme, de la force et, à vue d'homme, de la dignité de ses ancêtres. Comment peut on montrer ce qu'est réellement un ours polaire si ce dernier ne fait plus ce que doit faire un ours polaire, soumis à un service de chat de salon ? Mr. Giampaolo dit qu'il est nécessaire, pour la compréhension et la préservation animale, au public de voir de vrais animaux, et non des images sur un écran ; si je partage aussi cette opinion, Il me semble que les animaux captifs ne sont plus de vrais animaux, mais de simple corps d'exposition.
(ce confort est en fait pragmatique. Il s'agit d'entretiens nécessaires à la survie de l'animal en captivité travestis en des activités contingentes pour que l'animal soit "mieux qu'en liberté".
Le confort est un des arguments les plus communs et les plus contradictoire de cette idéologie.

L'enrichissement environmental comme argument imbattable


Quant à l'enrichissement environnemental, c'est la aussi un leurre majeure de la "rédemption des zoos", qui sert avant tout à faire croire au public que la captivité animale peut être bénéfique (les sanctuaires ont réglés le problème.., simplement en clôturant des larges espaces naturels).

L'enrichissement environnemental consiste à rajouter dans un enclos des éléments évoquant une plus grande naturalité de l'espace où évolue l'animal (végétation, rochers, cascades, lacs et rivières, sol naturels… en général associé à des espaces élargis et à des barrières naturelles), notamment pour effacer le côté artificiel, d'origine humaine, de l'installation en question. Elle surgit après la remise en cause des zoos dans les années 70, à une époque où le but était avant tout l'animal lui même et non son environnement, qui intéressait bien peu la foule. On s'intéressait avant tout au côté sensationnel, spectaculaire de l'animal lui même et de son anatomie ; et les démonstrations d'agressivité dus à l'extrême confinement, tel que chez les grands félins félins, loin d'heurter les foules ; ne faisait que les exciter encore plus et augmenter la demande !
C'est donc avant tout une illusion donnée plutôt qu'une réelle volonté de combler le bien être animal. les zoos sont passés d'attractions sensationnelles à des lieux conviviaux, sympathiques et esthétiques ; idéal pour la famille. L'animal n'est plus qu'une décoration, une peinture dans un cadre. Est ce meilleur pour l'animal ? J'en doute fort.

Le Marineland d'Antibes est devenu un véritable professionnel en la matière.

Elle permet notamment de maintenir une illusion de naturalité, et donc de pédagogie efficace. En fait, c'est quitte ou double : il peux arriver que l'enrichissement environnemental permette à certains animaux de remplir leur niche écologique, tel certains herbivores, insectivores, etc. De bons exemples sont les élevages en semi liberté de cervidés, ou certains "bird park" où des oiseaux peuvent se nourrir naturellement (les ibis fouillent la vase, les flamands filtrent l'eau salée à la recherche d'artemias...). Mais ces exemples restent rare et s'entrecoupent souvent d'autres pensionnaires moins chanceux dans leur captivité, témoignant surtout du coté purement accidentel de ces heureuses occurrences, plutôt que d'une volonté réfléchie de permettre le bien être animal. Car n'oublions pas : l'argent est toujours au volant...
(ce qui a une certaine logique : le but du zoo est que l'animal puisse être vu du public, alors qu'un sanctuaire ou une réserve sera avant tout la pour préserver l'animal, ramenant la présentation au public au deuxième plan lorsqu'il n'est pas simplement ignoré. De ce fait, voire l'animal requiert du hasard, de la patience et de l'effort, y compris de déplacement.

Il est amusant que le directeur défende le concept de zoo et critique leur libération. Comme si n'importe quelle captivité était valable. Au moins, les zoos rédempteurs prenaient soin de condamner les captivités scandaleuses.

Le mythe de la reproduction comme preuve du bien être animal


Il se dit également que vos animaux sont malheureux dans leurs aquariums ?

Là encore, c'est une hérésie. Les études scientifiques sont formelles : quand un animal n'est pas bien dans son environnement, il ne se reproduit pas. Or, à Antibes, nous n'arrêtons pas d'avoir des naissances.
La reproduction n'est pas, contrairement à une légende tenace, un indicateur de bien être chez l'animal. Du haut de mon ignorance en la matière, je suppose que Mr. Giampaolo se réfère à des études béhavioristes et non éthologiques (les deux mouvances sont souvent confondues à tort), aillant conclues que pour qu'un animal se reproduise, il faut qu'il se sente en sécurité et pour que cette dernière nécessité soit comblée, l'animal doit être suffisamment nourris. Cette conclusion se base sur une pensée selon laquelle il existe trois nécessités fondamentales chez les animaux : la nourriture, la défense et la reproduction. Or, il ne s'agit pas là d'un indicatif de bien être, mais d'une simple constatation réalisée par les béhavioristes sur leurs sujets : des animaux domestiques, dans le cadre de laboratoires, le tout afin de mener des expérimentations sur les arcs réflexes ; motivées notamment par les applications utiles de ce phénomène chez l'animal. Or, l'application pratique des conclusions de ces études ne sont pas valables pour des animaux sauvages, parce que ces derniers possèdent des instincts naturels particuliers qui leurs permettent de combler une niche écologique, donc une fonction dans un écosystème. Ces instincts sont ceux qui permettent à l'animal de se défendre, de se nourrir et de se reproduire, et leur assouvissement reste donc aussi une nécessité pour l'animal. Ce fait était ignoré des béhavioristes en leur temps et ne sera découvert que bien plus tard par des naturalistes, des environnementalistes et des éthologues. Le bien être d'un animal sauvage n'est pas comblé par ces trois nécessités, mais par l'assouvissement de ses instincts naturels en plus des trois nécessités fondamentales. On notera tout de même qu'il y a deux autres erreurs : d'abord, celle d'avoir considéré que les études évoquaient directement le bien être animal, ce qui n'est pas le cas ; ce fait est seulement interprétable à partir des conclusions de ces études (comme je l'ai fait à l'instant). Deuxièmement, si tel a été fait pour les animaux domestiques, alors cela non plus n'est pas valide. Puisque les animaux domestiques possèdent aussi des instincts naturels autres, déviés de leur socle originel qu'était leur niche écologique mais existant encore et épousant le plus souvent les exigences de l'homme.
La reproduction d'un animal en captivité ne sera donc pas une preuve de leur plénitude mais seulement qu'ils se sentent en sécurité et donc qu'ils sont assez nourris pour pouvoir se sentir en sécurité. Ce fait est aisément constatable en zoo où les animaux qui se reproduisent le plus sont ceux possédant le moins d'exigences quant à leur nourriture et se sentant le mieux en sécurité (parce que sentant que leur territoire, (soit l'espace de l'enclos) est sûr de toute intrusion de prédateurs), comme les lions, les tigres ou les babouins qui sont peu pointilleux sur leur repas et qui n'ont aucun problème pour repousser de possibles intrusions à leur territoire ou à leur intégrité physique de par leur force ou leur vie en société qui permet une défense à plusieurs.
Le cas des dauphins, comme souligné par Yvon Godefroid dans sa propre contre argumentation, est particulier puisque ces animaux trompent l'ennui en aillant des rapports sexuels. Les dauphins sont dans la nature très sexuels et montrent des comportements que certains scientifiques assimilent à de l'érotisme. Cela explique aisément le nombre de naissances (alors que l'on peut difficilement conclure que la première nécessité soit comblée puisque l'inanition est utilisé comme conditionnement négatif pour que les dauphins effectuent leur tour).
Cet argument est malheureusement l'un des plus tenaces des responsables de zoos mais aussi d'amateurs de ces établissements au mépris de règles éthologiques fondamentales et de constatations pratiques évidentes.

La leurre de la sensibilisation


Parfois, j'entends dire qu'il vaut mieux laisser les animaux mourir dans leur espace naturel plutôt que de les sauver en captivité, mais je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Je veux que mes gosses puissent voir, ailleurs que dans des livres, des ours polaires et des requins gris, que nous sommes le premier parc au monde à reproduire. C'est ça aussi le rôle d'un parc comme Marineland. Nous participons à sensibiliser les gens à ce qu'il y a dans la mer. Et cela les incite à la préserver.

L'argument de la sensibilisation fait partit -avec la pédagogie, la conservation et l'enrichissement environnemental - d'un des arguments principaux développés lors de la rédemption des zoos dans les années 80.
Les zoos existent fondamentalement par le manque de faune chronique.

Quand j'entends dire que les dauphins se suicident à cause de leur sonar qui rebondit contre les parois des bassins, je suis effaré(4). Les animaux de Marineland vivent beaucoup plus longtemps que dans la nature. Le dauphin Joséphine du Grand Bleu est, par exemple, toujours en vie. Il a 38 ans. Et cette longévité n'a rien d'un hasard. On fait absolument tout ce qu'il est possible pour le bien-être de nos cétacés. Leur nourriture subit plus de contrôles que celle qui est servie dans un restaurant traditionnel. De plus, nous avons cinquante soigneurs à leur chevet...

Le zoo comme conservateur

Il semblerait aussi que vos actions aillent plus loin que le seul parc d'Antibes…

Effectivement. Depuis le mois d'avril, nous avons créé une fondation dont le but est d'assurer la préservation des espèces dans leur milieu naturel. Nous consacrons actuellement plusieurs dizaines de milliers d'euros pour assurer la conservation des phoques moines et des tortues sur les côtes de la Mauritanie. Alors, forcément, quand on nous amalgame, ensuite, avec ceux qui massacrent des dauphins et des requins en Asie, c'est simplement insupportable. Nous sommes les premiers à condamner ces atrocités.

Si les établissements zoologiques préservaient réellement les animaux et la nature, ce ne seraient pas des parcs zoologiques ! Cela de par l'origine et l'histoire de cette branche du divertissement ainsi que par leur réalité de tous les jours, matérielle, éthologique, pédagogique, etc.
Il reste de loin bien plus efficace, pour la sauvegarde de l'animal et de l'environnement, de fonder des réserves ou des sanctuaires, et de se dévouer un situ à la préservation et à la sensibilisation du public. (bien que l'idéal reste avant tout une sensibilisation parfaite des hommes où ces infrastructures ne seraient plus nécessaires, homme et nature coexistant parfaitement et l'homme étant en connaissance de la nature réelle de l'animal). Ces méthodes ont d'ailleurs presque toujours portés leurs fruits, puisque c'est avant tout grâce à eux que l'on doit la sauvegarde de nombre de biotopes, d'espèces voire d'écosystèmes entiers, et non aux zoos comme bien des établissements et des médias voudraient nous faire croire.

Le problème de l'exposition en soi


Le dévouement premier au public est une entrave directe au bien être animal. En effet, pour que le public puisse voir l'animal et en particulier un grand nombre d'animaux différents, notamment de la megafaune et de zones géographiques et milieux différents, on ne peut que passer par le concept de zoo : donc des installations petites pour le territoire normal des animaux enfermés disposées ensemble dans un espace restreint de telle façon qu'ils soient accessibles au public par un déplacement minimum. C'est notamment ce problème qui distingue par exemple les zoos des aquariophiles ou des terrariophiles en matière de bien être animal. L'adaptation première aux exigences du public, nécessaire à ces établissements pour gagner un maximum d'argent, oblige le zoo à prendre des mesures directement contraignantes pour les animaux. Or Fondamentalement, un zoo est fait pour que le public voit l'animal ; à la différence d'un sanctuaire qui n'en fera qu'une option où n'en fera pas et où le public doit obéir à des règles bien précises où se soumettre à une discipline d'observation pour pouvoir observer l'animal de façon efficace et ne pas nuire à son bien être (l'animal pouvant fuir d'ailleurs s'il n'est pas respecté). Ce n'est pas le cas en zoo, où l'animal ne peut que se montrer et où il est d'ailleurs primordial qu'il se montre puisque c'est le fondement de tout zoo.

La problématique du dressage des animaux sauvages

Je ne suis pas familier avec la terminologie béhavioriste, je ne peux donc opiner sur les détails des méthodes. Mais je connais quelques termes généraux qui peuvent m'aider à pointer la problématique du dressage de l'animal sauvage en soi. (et qui s'appuient plus sur les bases éthologiques.)
Concrètement, un animal domestique n'étant pas un animal sauvage, il est erroné de croire que leur réponse face aux conditionnements opérants de l'homme seront similaires. Rappelons d'ailleurs que les études béhavioristes sont basés sur des animaux domestiques en milieu fermé, afin d'étudier les réponses faces à des stimulus donnés, permise par un conditionnement (dont le milieu clos pour isoler le produit de l'expérimentation). Le béhaviorisme s'est appuyé sur la recherche de l'arc réflexe. Or, l'application pratique à partir des conclusions de ces études sont invalides pour les animaux sauvages, car (et c'est la que l'ethologie entre en jeu) ces derniers possèdent des instincts centrés sur des besoins que les animaux domestiques n'ont pas, puisque ces instincts sont déviés et épousent les besoins de l'homme. D'autre part, les animaux domestiques sont par nature plus dociles, de par notamment des modifications hormonales. Ils sont donc beaucoup plus réceptifs à un stimulus sous un conditionnement positif qu'un animal sauvage. Un animal sauvage n'a en principe aucun intérêt à répondre à une récompense donné par un homme, car cela ne lui est d'aucun intérêt dans la nature. Un animal domestique est fait pour répondre aux exigences de l'homme (il acceptera bien mieux la domination de son maître qu'un animal sauvage, de par ces différences de comportement). Il a donc intérêt hiérarchiquement à répondre au stimulus de l'homme en acceptant sa récompense. Exemple : je donne à mon chien un sucre s'il donne la patte. Le chien désire la récompense ; par arc réflexe il lie mes mots et l'acte demandé ; des que je lui dit de donner la patte, il l'a donne car il désire la friandise. Ce tour existe parce que le chien a été dressé à le faire. Il a fallut que mon chien fasse le lien entre donner la patte (signifié) et mon ordre (signifiant). Ce lien est permis par son désir instinctif de manger le sucre. (il doit donc faire le lien entre le sucre et un plaisir. Ce lien est automatique, de ses sens à son désir). De plus l'acte demandé n'est pas vécu comme une coertion parce qu'il n'est pas senti comme une contrainte de son intégrité physique, de son bien être. Le tout est accepté par le rapport de hiérarchie qui me permet de donner cet ordre à mon chien. Sinon, il ignorerait ma demande, de contentant de vouloir me prendre la nourriture. Il n'acceptera jamais de faire un tour en échange d'une récompense. (conditionnement positif)

Méfions nous de confondre dressage et symbiose. Apprendre un tour à un animal (Transmettre par conditionnement un acquis à un animal),
même dans notre ou son intérêt, n'a rien à voir avec les interactions étroites entre des êtres vivants. Cela de part le rapport de hiérarchie même. La symbiose n'implique pas une domination d'un conditionneur afin de transmettre des acquis à l'autre mais une aide mutuelle nécessaire afin de survivre dans un milieu donné. C'est à dire que chaque être profite d'une caractéristique de l'autre pour survivre. Le humains en sont capables : en Birmanie, des dauphins rabattent des poissons dans des baies en aidant les pêcheurs, et ceux ci leur donnent une part en échange. Les bushmen d'Afrique du Sud suivent les oiseaux indicateurs, ramassent le miel de la ruche indiquée et en donnent une part à l'oiseau en remerciement. Les ratels font de même depuis des millions d'années. des loups ont souvent aidés des chasseurs de par le monde. Des guérisseurs congolais ont observés les comportements des
Bonobos pour découvrir des plantes medecinales...
Concrètement, l'animal domestique accepte le conditionnement de l'homme, pas l'animal sauvage.

L'invention de la complicité homme-dauphin

Soigneur, dresseur... tous les même


L'industrie du delphinarium, et plus généralement de la captivité animale, confond souvent les termes de dresseur et de soigneur pour parler des individus s'occupant ou travaillant avec l'animal captif(4). Plus précisément, ils utilisent constamment le terme de soigneur ("les soigneurs du parc" par exemple) pour désigner parfois des gens qui sont en fait des dresseurs (ceux qui apprennent des tours aux animaux). Les deux sont pourtant très différents puisque quand le premier n'est là que pour s'occuper du maintien des animaux en forme (le soigneur "soigne" : il donne à manger aux animaux, enlève les excréments, les surveille… c'est ce que l'on appelle en anglais le "zookeper") alors que le dresseur (le "trainer" en anglais") est avant tout là pour entraîner l'animal, pour lui apprendre à réaliser des tours appris, ce qui requiert une toute autre compétence. Bien sur, il arrive que des soigneurs soient des dresseurs et vice versa, comme c'est typiquement le cas en cirque mais aussi pour beaucoup de ceux qui s'occupent des éléphants ou des cétacés, probablement pour des raisons pratiques. Peut être que l'animal à confiance alors en celui qui l'entraine ou plutôt, accepte mieux la hiérarchisation car ce n'est pas un inconnu.

La pédagogie en zoo ou l'information inutile

Les établissements animaliers travestissent souvent leurs activités d'une apparence de sérieux, d'utile, de pédagogique et d'intellectuel, voire de sage en prodiguant des informations, parfois en grande quantités, afin de justifier leur existence et redorer l'image du zoo. Mais le savoir n'est pas la sagesse, Et l'ont peut fournir toutes les connaissances que l'on veux,
Les connaissances servent à augmenter la capacité de fascination du public, mais pas à les sublimer en leur montrant réellement l'animal.

Les zoos ont l'art de leurrer leur public en inondant celui si d'informations parfois inutiles au profane de la zoologie et pour la compréhension de l'animal, et se targuent souvent d'être au devant de recherches zoologiques, mais omettent sans scrupule des informations souvent fondamentales parce qu'entrant en contradiction avec leurs principes de base.

La désinformation en zoo


La taille normale du territoire de l'animal à l'état sauvage n'est jamais mentionné par les zoos, alors qu'elle est fondamentale pour la compréhension de celui si. en effet c'est une des informations qui vont le plus évidemment à l'encontre du principe de la captivité animale. Le nombre de kilomètres parcourus par jour par les animaux non territoriaux ne sont pas non plus mentionnés pour les mêmes raisons. Pour les cétacés notamment, les records de profondeurs sont omis.

Le chiffrage comme écran de fumée

Le nombre d'individus et surtout d'espèces, vantée par les établissements animaliers pour attirer leur public sur leurs publicités, brochures... sont de par ce fait présentés comme un avantage, notamment en matière de conservation des espèces, alors qu'il n'en n'est en fait rien. Au contraire, cela ne peut qu'être pire pour la sauvegarde des espèces animales. En effet, s'occuper d'autant d'individus, et d'autant d'espèces est un challenge presque impossible sans de cuisantes défaites. Toutes les espèces n'ont pas les mêmes exigences. Ne gérer rien qu'une espèce est déjà très problématique, car il faut prendre en compte une multitude de facteurs (nourriture, reproduction, environnement, etc.) pour permettre la maintenance et la reproduction à long terme de ces animaux. Ce problème est très bien connu chez ceux qui travaillent dans les sanctuaires et autres chercheurs qui se dédient à une espèce animale et qui doivent réaliser des suivis, des prélèvements etc. tout en faisant en sorte que les populations survivent dans les années à venir, que le taux de mortalité ne dépasse pas celui de la natalité, bref qu'elle se maintienne en place dans son environnement. Or, en captivité le problème est d'autant plus grave qu'il y a très peu d'animaux par espèce. Autant sur des milliers d'individus les morts se gèrent ; autant une poignée de décès dans une population captive met à bas tous ces projets de "reproduction en captivité" tant vantés. Ce taux de mortalité, qui est inévitable voir amplifié par certains facteurs en captivité, ne peut être géré efficacement par les zoos. En clair : la maintenance et la reproduction d'animaux sauvages en captivité est pratiquement impossible et passe à la science fiction complète quand il s'agit de collections de plusieurs centaines d'espèces et de plusieurs milliers d'individus (donc un maximum d'une dizaine d'individus par espèce, ce qui en terme de population et de pool génétique est pratiquement synonyme au néant). Tous ces animaux nécessitent en captivité une surveillance et une maintenance constante franchement inhumaine. Il ne peut que y avoir des échecs cuisants. Et on s'en rend bien compte en visitant ces fameux "zooparcs" et autres zoos et aquariums de grandes dimensions : beaucoup d'espèces vantées ou d'individus disparaissent du jour au lendemain, remplacée par d'autres espèces ou d'autres individus. C'est que le trafic passe vite dans ces établissements : beaucoup meurent ou sont plus rarement transférés ailleurs pour contribuer à un pool génétique bien des fois fléchissant chez les populations captives. Les carnets rose et les transferts seront affichés avec joie ; on vous parlera bien plus rarement de la nécrologie souvent très discrète de pensionnaires qui auront parfois traversé les enclos à la vitesse de l'éclair…

Un "catalogue d'animaux" n'est d'aucun intérêt pour la protection de l'environnement. Souvent le grand public croit qu'une liste sur une feuille de papier suffit à protéger des espèces entières… il n'en est rien ! Il ne s'agit là que de regroupements artificiels, à l'agonie et sous perfusions de constantes maintenances humaines, y compris médicales parfois éthiquement douteuses. Alors que protéger un environnement entier de façon tout à fait globale permet de sauver réellement des milliers d'espèces et des millions d'individus à moindre fret et avec une infinité de fois plus d'efficacité. En clair ; si vous voulez protéger l'animal et être en contact avec celui si, si vous voulez leur bien, ne devenez pas soigneur, devenez naturaliste ! Il vaut bien mieux avoir vu une fois de sa vie un chevreuil libre au lointain que cent éléphants au toucher dans une cage. Toute est une histoire d'interactions d'une infinie complexité au sein du vivant et entre les êtres avec leur milieu. Et non d'êtres statiques dans des installations, aussi belles et complètes soient t-elles, dépouillés de leur réel habitat d'origine !

La protection est avant tout globale. Tous les environnementalistes le savent : quand on protège une espèce, on en protège avant tout des milliers d'autres dans un écosystème donné. Les suivis se font globalement, avec des estimations, des pourcentages, des calculs des taux de fluctuations des populations. On fait des suivis, des prélèvements, des comptages… c'est un réel travail de patience, d'effort et d'intellect mais qui porte très souvents ses fruits.

Terrorisme intellectuel à travers les médias


Les zoos, comme toute entreprises du loisir, dépendent directement ou en grande partie des médias pour assurer leurs subsistances (mais aussi des brochures abondamment distribuées dans d'autres établissements du loisir, les hôtels et les offices de tourisme.(5), car c'est ainsi qu'ils se font connaitre du grand public et optimisent leur chance de drainer des clients et donc des revenus. Face à la concurrence d'entreprises similaires mais aussi depuis les controverses associées à la captivité animale, les parcs animaliers vantent toutes sortes de mérites sur leur publicités, brochures etc. afin d'optimiser encore plus leurs chances de faire grossir la clientèle. Or, les parcs animaliers, et tout particulièrement l'industrie du delphinarium, possèdent une emprise très forte sur les médias des pays concernés, au point que l'on peut parfois pratiquement parler de terrorisme intellectuel opéré à travers les médias par certains établissements pour contrer les thèses adverses. Ceci est encore plus vrai pour les delphinariums. Cela s'opère avant tout par des éloges dythirambiques et parfois très ampoulés et exagérés de ces industries et de leurs vertus pour la protection de l'environnement et/ou le bien être de leurs pensionnaires, sans aucune ou peu de mention des arguments adverses ; comme s'il s'agissait là d'informations objectives lorsqu'il en est rien. Beaucoup font appel à un certain sentimentalisme gratuit voire même à un anthropomorphisme aveugle. Nombre de journaux mais aussi de chaînes, bien entendu privées et en libre antenne (En particulier pour la France TF1 et son cortège national, France 2 et France 3), le font. De même pour des quotidiens comme Nice Matin qui ont opéré depuis longtemps une politique de fidélité au Marineland d'Antibes (qui est d'ailleurs une source d'emplois non négligeable et donc de profits dans la région où elle s'est implantée), et dont l'interview récent à ses détracteurs constitue réellement une première. On devinera qu'il s'agit là de mannes financières pour des diffuseurs se souciant principalement de drainer de l'argent, comme ceux dont ils vantent les mérites. Il semble aussi qu'il existe d'importantes pressions au sein des médias, même indépendants pour empêcher aux journalistes des critiques explicite des delphinariums, voire des zoos et des aquariums qui sont souvent largement tolérés par le grand public. Yvon Godefroid, lui même journaliste, connais bien ce phénomène.
Les seules exceptions en la matière ont toujours concernés des zoos considérés comme "mauvais" parce que ne comblant pas les nécessités fondamentales que sont l'obtention de nourriture et la défense, ou parce que les problèmes de maltraitance, de mensonge, de dressage douloureux... etc, étaient évidents. Des évènements ponctuels, souvent considérés comme "gore", dont l'évocation est surtout là parce que fascinant facilement le public pour la rubrique "faits divers". Mais ce n'est pas aujourd'hui qu'un dossier spécial, basé sur le sujet de fond, ne sera fait par de grands médias de la sorte...

Cela s'explique aisément par le fait que les parcs animaliers, et en particulier les delphinariums, sont vulnérables sur plusieurs points fondamentaux (dont ceux mentionnés tout au long de l'article), aisément constatables, qui pourraient rapidement mettre au branle bas cette industrie pourtant puissante. Seule la désinformation et la propagande,
Autant les zoos ou les aquariums peuvent recourir à certaines nuances, certains animaux de petite taille pouvant bien mieux s'adapter à la captivité que d'autres (les petits singes, certains oiseaux et herbivores…), autant les delphinariums sont fondamentalement sans défense puisque aucun cétacé ne peut se sentir en bien être en captivité, de par leurs exigences écologiques, environnementales, comportementales, sociales et cognitives uniques et d'une complexité effarante. Or paradoxalement au fait que ces réalités sont facilement démontrables, l'industrie du delphinarium est extrêmement rentable dans le domaine du loisir. Elle dépend, comme les autres industries du loisir, en grande partie sur les médias et payent donc grassement ceux qui en font la publicité, même de façon indirecte (par exemple au journal de 20 heure sous couvert d'objectivité tout en en faisant la publicité réelle en parallèle ou en participant pour des émissions, concours etc. dont l'établissement profite). Elle ne peut donc que compter que sur le silence des médias sur les controverses associées et sur leurs éloges ; finalement sur leur complicité pour continuer à survivre. Pour cela

L'industrie du parc animalier représente une manne financière considérable drainant des sommes colosalles. C'est tout simplement un filon extrêmement rentable et aujourd'hui disputé par plus de 5000 établissements de par le monde (en exceptant ceux utilisant des animaux mais qui n'en font pas le centre de leur profit !). La France en particulier est un pays record puisque il est le pays européen où le nombre de parcs animaliers est le plus grand (plus de 250 ; 150 environ dans le passé). En comparaison, l'Autriche (dont je suis loin d'adhérer à leur politique humaine mais dont, il est vrai, leur politique en matière de conservation des espèces et de protection animale est exemplaire. Ce pays est l'un de ceux respectant le plus les directives de la CITES) n'en a que 3 et a banni toute captivité et importation d'animaux tels que les grands singes, les cétacés ou les éléphants. Les zoos sont donc une industrie extrêmement difficile à faire disparaitre et qui défend très farouchement son gagne pain... d'autant plus qu'il se pose maintenant comme un maillon nécessaire de la protection animale et environnementale alors qu'il n'en est factuellement rien.

La recherche du profit comme moteur principal est incompatible avec le bien être animal, la préservation et l'éducation.

Conclusion : la découverte de la réelle identité de l'animal va au delà de l'éducation

Notes


(1)
Les quelques exceptions, tel l'aquarium de Monterey, si leur dévotion dans la recherche est exemplaire, existent en fait avant tout pour fournir des fonds aux chercheurs sur la vie marine, les subventions gouvernementales ne suffisant pas a financer des recherches parfois très onéreuses. Il en est de même pour les aquariums annexes à des centres de recherches comme il en existe beaucoup en France (Roscoff, Mare Nostrum, etc.) ainsi que pour certains établissements Zoologiques. Il est clair que l'exposition d'animaux captifs rapporte beaucoup. Ces chercheurs l'ont compris ; et pas qu'eux.

(2)
En effet, n'importe qui se rendra compte que la captivité reste, par définition, une contrainte pour le captif, du moins à sa possibilité de se mouvoir. Elle passe donc pour cruelle ; mais on plaide alors compensation à l'animal, à moins que l'on argue tout simplement que cette contrainte n'en est pas une, sans impact pour l'animal ou même meilleur pour son bien être. Ou la fatalité de l'action elle même.)
Bien sur, la nuance existe, et reste infinie de possibilités et de complexité quant on sait qu'un poisson rouge, une mygale ou une actinie n'est pas un zèbre, une panthère ou un singe. Nuance alors à faire, lorsque l'on est en présence d'aquariophilie ou de terrariophilie, d'élevage d'oiseaux en cage, ou de sanctuaires obligés de retenir captifs des animaux pour des raisons pragmatiques, y compris avec les problèmes éthologiques associés. Si la critique est permise, et elle existe bel et bien ! le problème du bien être animal ou de la nécessite de l'action s'avèrent bien mieux résolus. Il n'empêche ; l'utilisation commerciale de l'animal est une toute autre histoire, et quand le Dieu dollar à la priorité, on passe aisément de la critique constructive à la pure et simple condamnation.

(3)
Cet argumentaire a surgit après que de nombreuses critiques pointaient les conditions souvent déplorables des zoos où les nécessités élémentaires n'étaient pas fournis et où les animaux dépérissaient à petit feux, comme il en existait beaucoup auparavant. L'enrichissement environnemental, quant à lui, est censé intervenir comme remplacement des traditionnelles cages exiguës et des fosses à ours, à une époque où le coté sensationnaliste, monstrueux ou exotique de l'animal prenait le dessus sur la pédagogie et où la conservation n'était pas évoquée ; et alors que le bien être était encore très négligé. Mais ces apports ne changent pas le problème de l'atteinte au bien être animal puisque le fondement même de la captivité animale est problématique, y compris pour des raisons alors méconnues à l'époque (de la fin du XIXeme siècle aux années 70)

(4)
Cette première information est inexacte : si les cas de suicide chez les dauphins captifs est avéré (y compris probablement pour Tex, le dauphin étalon de Bruges envoyé à Antibes en 2007), comme le problème bien réel de l'impossibilité d'utiliser le sonar en captivité (sauf baie fermée ou lagon) sous peine de terribles souffrances dû à l'effet miroir contre les parois du bassin, il est peu probable que le suicide ne soit du que à ce fait là, mais plutôt à la conjonction des souffrances en bassin. Cette affirmation étrange a probablement pour origine une erreur de l'auteur de l'article précédent, affirmant que les dauphins pratiquaient "l'autosuicide" (sic) grâce à ce fameux phénomène du sonar et des parois. Cela démontre d'ailleurs que le directeur ne s'est référé qu'à l'article sans rechercher plus loin quant à ses détracteurs, et donc vérifier l'absurdité et le vrai sens de la phrase. J'aimerais noter qu'il est regrettable que l'accent n'ait pas été mis, dans le précédent article, sur les conséquences bien plus grave de l'impossibilité à utiliser l'écholocation : la contrainte presque absolue de la communication intra spécifique.

(4)
quoique cette erreur soit en effet répandue, et que des détracteurs le font eux aussi. Mais jamais déliberement et pas dans le même sens.

(5)
Ce phénomène est très vrai dans des pays comme la France ou les Etats Unis où les parcs abondent (les parcs nationaux n'en font pourtant jamais la promotion !)
 
Tout à fait d'accord, ces animaux sont exploités pour qui pour quoi ?
Pour un plaisir dérisoire au regard de ce qu'ils sont contraints d'endurer à longueur de temps jusqu'à la fin de leurs jours... quelle belle vie que voilà !
Je pense aussi qu'on peut devenir plus "sensible" à la cause animale même si le choix de ne plus en consommer a été à la base la santé, l'écologie etc...
A partir de ce choix, lors de diverses recherches, on est forcément confronté à des articles qui parlent des conditions de vie de tous ces animaux et cela interpelle quelque part non ?

Pas de liberté, des jours, des mois, des années à tourner en rond dans un espace limité, plus de courses effrénées dans la savane, ne plus jamais humer les senteurs de leur pays d'origine, ne plus jamais s'abreuver à une source et se reposer à l'ombre des arbres, ne plus rien choisir...

Jamais aussi loin que je me souvienne je n'ai ressenti de plaisir quelconque en voyant ces pauvres malheureux derrière leurs grilles. J'ai toujours trouvé cruelle cette non-vie. Ils sont prisonniers sans avoir commis aucun crime, sauf si de naître sur cette planète en est devenu un :(
 
J'avoue que voir des animaux dans un zoo me choque beaucoup moins que dans les cirques... Après c'est sur qu'il ne sont pas libres donc pour des animaux sauvages c'est pas l'idéal, mais l'avantage est qu'au moins ils ne risquent pas de se faire tuer par des chasseurs ou braconniers et s'ils sont malades on les soignent, donc en même temps le fait qu'ils soient dans un zoo leur évite la mort en quelque sorte.
Mais à mon avis, le mieux serait de les mettre dans des réserves naturelles, pour qu'ils soient à la fois libres et en sécurité :)
 
nicart":352erf2o a dit:
les singes sont très proches de nous . je ne m'imagine pas un être supérieur à l'humain m'enfermer dans une cage à vie pour m'analyser..

Il faut que tu lises "La planète des singes" dès que tu peux <3
 
jenn":2xr9oxzs a dit:
l'avantage est qu'au moins ils ne risquent pas de se faire tuer par des chasseurs ou braconniers et s'ils sont malades on les soignent, donc en même temps le fait qu'ils soient dans un zoo leur évite la mort en quelque sorte.

Je ne pense pas qu'on protège des animaux en les mettant en cage c'est juste égoïste. Qui sommes nous pour choisir pour eux? Le mieux que l'on puisse faire c'est protéger leurs espaces naturels, renforcer la pédagogie, prévenir le braconage. En attendant je trouve bien triste d'aller au zoo montrer des animaux "en vrai" aux enfants. Pour moi c'est plutot des animaux "en cage" et de là il y a beaucoup de choses à expliquer aux momes.
 
Bah on pourrait faire un zoo avec dans chaque cage un homme de chaque pays du monde avec un habit traditionnel et on le regarderait ainsi, on pourrait leur balancer un fruit typique de leur pays pour les nourrir aussi. Évidemment ces hommes vivraient coupé du monde et seul ou avec un autre congénère du même pays peut être.

Est ce que ça serait horrible ?
Non, après tout c'est normal vu qu'on le fait avec des animaux.
Oui, qu'est ce que ça a de plus horrible qu'un zoo pour animaux ? Le fait que ça soit des hommes ? Spéciste !!
 
L'avantage, c'est que les êtres humains ainsi enfermés pourraient hurler leur mal-être.

Au moins, on ne pourra plus dire "qu'on ne savait pas". :whistle:
 
Justement, il n'y a pas longtemps je suis allée voir une expo au quai branly sur les expositions de "sauvages", les zoos humains.
Et tout le long, je pensais à la situation des animaux aujourd'hui, et je me faisais la réflexion que parmi les personnes qui m'entouraient et qui étaient choquées qu'on ait pu faire ça dans le passé, sûrement pas une ne faisait le rapprochement avec ce qu'on fait aux animaux de nos jours.
 
Moi je suis pour les zoos, surtout quand ils font des programmes pour la conservation des espèces.
Car tant que l’humain ne changera pas de mentalité, on ne pourra pas réintroduire d'espèce dans la nature.

Vous dites qu'ils ont des petites cages, mais tous dépend du zoo, regardez:
-Thoiry
-Cerza
"je ne connais que ceux-là"
 
Lors d'un exercice de rédaction de monographie, ayant entre autre étudié la chronique de la disparition du Thylacine, avec le concours des zoos justement, je pense sincèrement que l'unique argument valable concernant l'existence de parcs animaliers voire de zoos c'est la sauvegarde d'une espèce en grand danger d'extinction (cf le Sarcophile -diable de Tazmanie- et son épidémie de cancer facial infectieux).
Le truc c'est que ce cas de figure arrive "après coup", est rarissime, et souvent inefficace. Donc en attendant, pour moi ces établissement n'offrent strictement rien "pour" les animaux. (et contre la chasse, il y a les réserves)
 
romuald'62 : Je pense que tu confonds les notions de conservation et de réintroduction d'espèces sauvages, l'une n'entraîne pas l'autre et inversement. Par exemple, même si une espèce n'existe plus en liberté, mais qu'on a quelques exemplaires en zoo, on l'aura quand même conservée. De plus, les activités de réintroduction sont assez contradictoires avec la gestion d'un zoo : pour pouvoir être réintroduit dans les meilleures conditions, l'animal doit être relâché jeune, avoir été relativement peu en contact avec l'homme, alors qu'un zoo aura plutôt tendance à garder un animal sur le long terme pour limiter les coûts de renouvellement. Je ne dis pas que les programmes de réintroduction par des zoos n'existent pas, mais soyons réalistes, ce n'est clairement pas leur activité première. J'ai eu l'occasion de faire plusieurs stages en zoos ainsi qu'en réserve naturelle et j'ai pu constater à quel point les préoccupations financières primaient avant le bien-être des animaux ou la volonté de protéger la biodiversité (notamment en Afrique du Sud, j'ai bossé dans une réserve qui proposait aux touristes des safaris de chasse à l'éléphant, aux gazelles etc, hé bien bonjour la conservation! et je suis sûre que ces charmants touristes doivent adorer se balader au zoo le weekend, pour se remémorer leurs trophées de chasse ces abrutis)

Pour moi, ce sont uniquement les activités de recherche sur le terrain et les centres de soins à la faune sauvage qui effectuent un vrai travail de réintroduction, de réhabilitation des animaux blessés, de conservation de l'habitat et de suivi des populations, et c'est ces actions qu'il faut soutenir, plutôt que d'aller au zoo et de se dire "ohlala je fais ma BA je paye pour que les tigres repeuplent les plaines du Bengale" (citation véridique d'une de mes connaissance!!!!! hé ouais...), ben oui mon coco t'as tout compris ^^)
Faut pas oublier : le fric prime sur le philanthropisme, et c'est valable dans tous les domaines!
 
Et le philanthropisme prime sur la considération animale à l'échelle individuelle (et de loin)

PS: on ne conserve aucune espèce avec quelques exemplaires captifs. Pas au delà de cette dernière génération, pool en général trop réduit.
 
La conservation d'espèce dans les zoos... pour la réintroduction MDR !!
OK admettons, sur tous les zoos en ce moment en activité, combien le font réellement ? Réellement signifie des actes, des preuves, pas des paroles hein... Ca se saurait plus.
Donc les zoos c'est juste un sal truc horrible.
Quand bien même quand nous aurons exterminé toutes les espèces à l'état sauvage, on en gardera une de chaque en zoo histoire de faire de la conservation du patrimoine naturel peut être...
 
Je suis contre les parcs animaliers. Bien sûr, il y en a qui sont mieux que d'autres. Par exemple, il est préférable de voir un parc contenant des animaux entourées d'une clôture où ils peuvent se balader sur une bonne superficie que de voir plusieurs animaux chacun dans une cage assez grande seulement pour les faire entrer.

Par contre, je crois que le mieux pour apprécier les animaux, c'est tout simplement d'aller dans la forêt, de voyager et par la même occasion de vivre toutes sortes de nouvelles expériences.
 
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