Salut,
Au-delà du problème de limiter autant que possible son impact personnel sur les animaux (via l'exploitation qu'en fait la société), il faut surtout voir qu'en tant que vegan, l'objectif est de faire évoluer le plus vite possible la société dans son ensemble, en visant notamment l'abolition de la viande/l'abolition de l'exploitation animale.
Mais tant qu'on fait partie de la société, on participe forcément, au moins à un degré minime à l'exploitation animale. Seulement, pour faire évoluer, la société il faut pourtant continuer à en faire partie...
Donc quand on est motivé par la cause animale/la libération animale, ce qui importe bien plus que la "pureté personnelle" et de partir à la recherche de la moindre faille dans son propre comportement... (alors que l'énergie qu'on va déployer pour partir en chasse de ces failles ne sera pas du tout proportionnelle à l'importance de ces failles. Au contraire, plus on ira chercher la petite bête, plus on devra y consacrer du temps et de l'énergie... avec un "rendement" de moins en moins intéressant... Alors que la même énergie peut être utilisée pour militer.)... bien plus que la pureté personnelle, donc, l'important est d'impacter la société. Faire changer le comportement des consommateurs à grande échelle, la forme de l'économie/de l'industrie, les lois, etc. Donc quand on en arrive à ces "points de détails" de véganisme personnel, ça devient beaucoup plus intéressant de commencer à militer (pétitions, assocs, réseaux sociaux, manifs, sites, blogs, développer des labels, des marques, des commerces, des restos, faire de la pub, etc.) plutôt que de rechercher le "véganisme absolu" pour soi-même (qui n'est pas possible tant que la société elle-même n'évolue pas).
(Voir "Comme des billes dans une vasque" en fin de page :
http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article417)
Et un ordinateur est un outil terriblement efficace pour militer. C'est d'ailleurs probablement grâce à internet qu'on connaît enfin aujourd'hui une réelle montée du véganisme.
Le but n'est pas de ne plus avoir d'impact écologique sur rien, le but est de développer une réelle conscience antispéciste au sein de la société. Une société réellement antispéciste prendrait tous les problèmes éthiques à bras le corps pour tâcher de les résoudre collectivement, au lieu de tous les nier comme elle le fait aujourd'hui (en justifiant toutes les souffrances animales quel que soit le degré, chacune justifiée par l'existence des autres).
(Ceci dit, en pratique, en tant que vegan, on s'informe petit à petit, et petit à petit on trouve ses marques, ses habitudes, pour rendre tout ça vivable, simple, tout en réduisant autant que possible sa participation aux industries de l'exploitation animale. Ce qui devient de plus en plus simple à mesure que les options se multiplient et que le mouvement s'étend.)
C'est pas du tout ou rien, c'est une vue d'ensemble, sur le long terme.