A tous les hommes ! Viol culture

jess":3g1uxtr3 a dit:
A ce propos, la réaction de la police quand ue femme va porter plainte pour viol est un problème régulièrement soulevé, et une association féministe a décidé de mettre en ligne un questionnaire sur la façon dont la victime a été reçue lors de son dépôt de plainte.
Une femme sur combien porte plainte sachant que c'est un mec qui va poser les questions ,poser un jugement .C'est sympa mais quand on a subi tout ça on a autre chose a faire pour justement se reconstruire et à part la famille quand on en a même l'hopital a du mal à réconforter.Mais ton intention est louable et sûrement adoptable pour y répondre aprés quelques mois voir des années aprés s'être faite violée .
 
Oui Brigande, j'ai vu.

Il s'avèrerait que la jeune femme ait menti sur ce "viol" ci.
(Mais en aurait subi un, à 12 ans, pourquoi la reviviscence maintenant, quel est le déclencheur ? On ne sait pas).
Cependant, pour moi ça ne remet pas en doute la culture du viol, dans laquelle nous vivons, ni les paroles des femmes qui ont été violées.
La médiatisation ici, a été orchestrée par son copain, et je pense qu'elle s'est retrouvée prise dans un tourbillon qui l'a dépassée.

Et je préfère partir d'emblée du postulat que les femmes disent vrai, quitte à me tromper (comme ici) que de contribuer au doute général sur la parole d'une personne violée - qui est déjà largement assez répandu comme ça.
 
Ce qui est terrible maintenant, ce sont les commentaires qui fleurissent dans les réseaux sociaux, accusant gravement Lola, malgré que l'indep a bien précisé l'existence d'un traumatisme sous-jacent, et que l'expertise psychiatrique l'a reconnue non responsable pénalement.

En même temps, je me demande si les gens lisent les articles en entier avant de commenter...
 
Pour eux c'est juste une menteuse, ils ne voient absolument pas le traumatisme et la souffrance qu'il peut y avoir derrière.
 
Bon, l'indep fait au moins preuve d'un minimum d'empathie et de compréhension :

http://www.lindependant.fr/2014/07/19/p ... tor=EPR-2-[Newsletter]-20140719-[Zone_info]

lindependant":2gofltwa a dit:
Les internautes font ressurgir une page facebook où la jeune femme, qui a avoué avoir menti sur son prétendu viol boulevard Kennedy à Perpignan, figurait il y a un an sous pseudo et se disait malade.
Déception, incompréhension, sidération, colère, indignation, sentiment de manipulation... Face au silence, internet et les réseaux sociaux se sont déchaînés afin de dénoncer 'le' mensonge. Oubliant presque qu'ils avaient aussi vite embrassé la cause. Parce qu'à ce moment-là, on y croyait. Ou parce que, si c'était bien vrai, on préférerait y avoir cru. Quoi qu'il arrive... Mais, l'élan a eu le souffle coupé net.
Le choc
L'aveu de Lola, la jeune femme de 26 ans qui jeudi, 3 heures après sa sortie de garde à vue, a finalement confié à son avocat Me Etienne Nicolau avoir menti sur le viol dont elle prétendait avoir été victime le 25 juin en plein jour boulevard Kennedy à Perpignan, a suscité un véritable tonnerre de réactions. Oui, elle a menti. Mais elle ne fournit aucune explication.
La solidarité s'est sentie bernée. Et dès jeudi, les uns, parmi les 500 qui avaient généreusement grossi les rangs de la marche blanche menée le 6 juillet par Lola, appelaient dans l'emportement à une marche de la honte. D'autres déversaient leurs flots d'amertume sur la toile, fustigeaient, dénonçaient, injuriaient, montraient du doigt, soupçonnaient des motivations uniquement pécuniaires et accusaient.
Quand les derniers (ou les premiers) s'emballaient contre les médias, leur rejetant la faute et reprochant leur empressement... à y avoir cru. Sans chercher à comprendre.
Perte de poids et d'identité
Mais qu'y a-t-il à comprendre ? Le procureur de la République annonçait son intention de classer l'affaire sans suite au vu de l'expertise du psychiatre qui a conclu à une abolition du discernement de la jeune femme, quand seul l'avocat de celle-ci tentait un début d'explication. Evoquant un "mal-être de l'enfance". "Une grande souffrance" liée à un traumatisme du passé et notamment à un viol que Lola aurait subi à l'âge de 12 ans par le frère plus âgé d'une copine et deux des amis de ce dernier.
Une fragilité psychologique aggravée peut-être par une cure d'amaigrissement, en 2012-2013, au cours de laquelle elle a perdu près de 90 kg en un an et demi et suite à laquelle elle avait dû être hospitalisée en centre spécialisé. "Il y a beaucoup de gens qui ont du mal avec ces pertes de poids importantes, qui ne se reconnaissent plus. Est-ce que cela peut aller aussi loin ?", s'interroge Monique Obiols, ex-présidente de l'association. "J'ai maigri, je revis pendant 12 ans. Tant que vous êtes la grosse gentille, on a pitié. Mais à partir du moment où vous êtes plus mince, plus coquette, vous rencontrez des problèmes. Est-ce qu'elle avait ce manque de bienveillance, de reconnaissance ? C'est sûr, on peut en arriver à se faire un film". Cette métamorphose brutale est-elle une des causes de son affabulation ? Lola s'est-elle perdue dans son nouveau corps ?
Egarée entre deux personnalités ? Au point de ne plus savoir qui elle est vraiment. De devenir double ou de s'inventer une autre vie pour ne pas souffrir de la première. Sur facebook, la jeune femme du moins se cachait derrière le pseudo d'Isis.
Femme amoureuse de son compagnon actuel, baptisé El mystério, qui l'accompagnait scrupuleusement dans son impressionnante transformation. De son surpoids à une silhouette ossue, sur les photos de son apparent bonheur, on peine à la reconnaître. A se rappeler la jeune femme blafarde et effondrée qui, devant la presse, appelait les témoins à lui apporter de l'aide.
Cachée sous un autre nom
Du coup, certains ont fait ressurgir et ont pointé une ancienne page facebook de Lola, appelé Un don pour Isis (la page est aujourd'hui effacée). Là, à l'été 2013, elle se disait malade. Certains de ses clichés laissaient apparaître un fauteuil roulant en arrière-plan.
Et 'on' appelait à donner 'un euro, voire plus' 'pour payer les frais médicaux'. Lesquels ? On l'ignore. Selon nos sources, Lola et son ami affirmeraient ne pas avoir reçu un centime suite à cet appel. "Je n'ai pas créé cette page facebook, ajoute même le compagnon, joint hier par téléphone. Ce n'est pas parce qu'il y a nos photos que nous l'avons créée. Je ne m'en souvenais même pas. Je m'en suis rappelé il y a quelques jours seulement. Et puis, le chèque qui nous a été transmis (déposé à L'indépendant à l'attention de la jeune femme, ndlr) n'a pas été encaissé et ne le sera jamais. On est détruit, harcelé, insulté sur internet". Lola. Isis.
Qu'importe. Face au doute, mieux vaut essayer de la comprendre. Pour éviter que les femmes réellement victimes de viol hésitent à le dénoncer par crainte de l'amalgame et qu'on ne les entende pas. Pour qu'il y ait quelqu'un pour les croire. Pour qu'on préfère encore y croire.

Bravo au journal pour le dernier paragraphe :)
 
Oui d'ailleurs j'ai supprimé mon compte il y a une semaine. I'm free !
 
Je pense pas qu'on puisse tout diaboliser sur facebook, ça reste une plateforme de sources, où il n'est pas toujours évident de faire le tri.
Mais ça peut parfois apprendre des infos, relayer des choses importantes, des pétitions...
 
Salut,

Je pense que l'affaire de la jeune Lola risque de rendre encore plus difficile la tâche de dénonciation de véritables viols. J'ai déjà entendu "il y a tellement de femmes qui inventent des viols pour avoir de l'argent ou parce qu'elles sont frustrées" que ce soit de la part de femmes ou d'hommes. La connerie et l'ignorance c'est parfaitement mixte.
J'ai une amie qui s'est fait violer dans sa chambre pendant que sa mère était en bas, dans la cuisine. Le garçon (un ami à elle depuis plusieurs années) est reparti. Quand elle l'a dit à sa mère, celle ci lui a dit "c'est bien fait pour toi, tu n'arrêtais pas de lui tourner autour". Elle a mis la responsabilité sur sa fille. Elle a mis plusieurs mois à reparler à ces amis masculins. Seulement deux ans plus tard elle s'est sentie prête à avoir un copain.
Et des histoires comme ça on peut en raconter à la pelle. Je trouve que le pire c'est que quand il n'y a pas pénétration forcée ce n'est pas vraiment un viol. Faut-il hurler "au viol" pour informer l'agresseur de ce qu'il est en train de faire ?
J'étais bourrée à une fête de village avec des amis. Trois types m'ont emmenée dans l'ombre avec eux un certain temps. Je me souviens seulement avoir eu peur et avoir pleuré dans les bras d'un ami. Est-ce que j'ai été violée ? Est-ce autre chose ? Que méritent-ils ? Pendant environ 2 ans j'étais malade en approchant mes amis (crampes d'estomac). J'ai mis très longtemps à l'accepter parce que je considère que ce n'était qu'une mésaventure bien terminée (je suis resortie vivante de l'ombre, sans souvenirs concrets des évènements en leur compagnie). En attendant je ne peux pas boire d'alcool en présence d'un homme (fini les fêtes avec les amis), dans le métro/rer je me colle aux femmes quand il y a du monde. J'ai eu peur du frère de mon copain pendant des mois, je m'arrêtais de respirer quand il m'approchait. J'en parle parce qu'un drôle de type m'a prise en photo (sans consentement) dans le rer et m'a regardée bizarrement. C'est très dur à expliquer mais je me suis sentie très humiliée (et ceci m'a ravivé tous ces évènements que j'avais plus ou moins ... bourrés dans un coin) qu'il dispose ainsi de mon image sans mon accord. Ca n'a rien d'un viol, mais je pense que le viol découle aussi de ce harcèlement. Je me suis demandée, jusqu'où pense-t-il pouvoir disposer de moi ? J'aurais pu m'énerver, lui arracher son portable des mains et le traiter de connard. Mais il aurait pu se lever et me frapper. Alors il m'a soumise (ça m'a bien foutu la rage) et je me suis déplacée au milieu d'hommes, pour que celui ci ne m'agresse pas.
Ce qui m'indigne aujourd'hui c'est qu'il y a une définition du viol et pourtant, même si la réalité est plus ambigue ben les faits sont là, le traumatisme lui est bien présent.
L'acte est banalisé parce que le sexe est maintenant présenté comme une soumission de la femme. Elles se doivent de le faire (regardez la télé). Au collège, on entendait des choses affreuses sur ce qu'était le sexe avec des copines (début de la 6ème: LES FILLES VOUS TAILLEZ DES PIPES !!! Ca m'a légèrement perturbée quand j'ai appris ce que c'était et quand on nous l'a présenté comme "obligatoire" lors d'une relation). Pour en avoir le coeur net on a regardé du porno. Une bonne femme se faisait gang bang, c'était absolument affreux. Bref on présente les femmes comme des objets ou des animaux (et oui si l'on admet qu'à peu près l'ensemble des humains sont spécistes, elles sont bien considérées comme des entités à part de l'être humain -en caricaturant- donc des animaux, inférieures).
Je ne sais pas si ces hommes ont réellement conscience qu'ils commettent un viol (dans certains cas seulement) ou ils sont profondément mysogynes et pensent que la femme le devait ? Que d'insister au point de la faire craquer est un consentement ?
Je me suis peut-être écartée du sujet et je ne sais pas si l'expérience personnelle est déplacée ou non, je l'enlèverai au besoin, dites moi !
 
Message aux violeurs : Bayonne c'est cool !

Fêtes de Bayonne : deux viols et des propos choquants de la part de la procureure, Anne Kayanakis :
«Il faut situer ces deux affaires dans leur contexte. Nous ne sommes pas aux Journées mondiales de la jeunesse (ndlr: rassemblement organisé par l'Eglise catholique), mais aux Fêtes de Bayonne avec un million de festayres (ndlr: personnes qui aiment faire la fête, en gascon), dans des situations à risque et alcoolisées»
http://www.leparisien.fr/faits-divers/b ... 037289.php

Bientôt on va apprendre que les victimes portaient une jupe... non ? :whistle:
 
Ah bin voilà ! Y a un contexte pour pouvoir violer les gens. Je me disais aussi. Donc si je comprends bien hors contexte c'est pas bien mais en contexte, c'est pas grave. C'est bien ça ? :mur:
 
C'est ce qu'on appelle "savoir lire entre les lignes" (de la loi)
 
Non de l'humour d'Antoine Daniel (que je pensais assez connu pour ne pas avoir besoin d'expliquer désolée)...Et bien sûr je retrouve pas la vidéo en question :'(

Ça part de cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=ruacDDZB-0Q un homme qui jure ne jamais avoir violé ses filles "sauf une fois au chalet" et Antoine détourne le truc de façon humouristique du genre c'est pas grave si on fait des choses illégales tant que ça se passe une fois au chalet. Ce truc de festival ça m'a fait penser à ça^^ On a jamais le droit de violer sauf dans un contexte bien précis où quand même, les pauvres violeurs faut les comprendre.

Je sens que j'explique mal et je supplie de tout mon coeur un.e végéwebien.ne sympa de m'aider à retrouver cette vidéo :confus:
 
erulelya":3qfed87l a dit:
Non de l'humour d'Antoine Daniel (que je pensais assez connu pour ne pas avoir besoin d'expliquer désolée)...Et bien sûr je retrouve pas la vidéo en question :'(


http://www.youtube.com/watch?v=zJDoCPYybYY

C'est à 9min environ.


C'est particulier l'humour à la Antoine Daniel, tous ceux qui n'ont pas le sens du 25 ème degré feraient mieux de s'abstenir de regarder ! ^^



Elle craint vraiment cette procureur... Et en plus, elle parle de "relation sexuelle obtenue" !!! UN VIOL N'EST PAS UNE RELATION SEXUELLE, BORDEL !!!
 
jess":3iycazkx a dit:
Elle craint vraiment cette procureur... Et en plus, elle parle de "relation sexuelle obtenue" !!! UN VIOL N'EST PAS UNE RELATION SEXUELLE, BORDEL !!!

Ben si, c'est une relation sexuelle sans consentement de l'une des parties...
 
Non ce n'est pas une "relation", mais une "agression".

Se prendre un coup de poing dans la gueule ou un coup de couteau dans le bide, c'est une "relation" physique peut-être ?
 
Article 222-23":3d6hgyv2 a dit:
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... 0006070719

Bon, on ne va pas jouer sur les mots. Un viol n'est pas forcément obtenu par la violence. C'est la notion de consentement qui a son importance.
 
Article 222-23":12c88s1e a dit:
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
Justement, dans cette définition, aucune trace du mot "relation", non ?

Sinon autant mettre le harcèlement de rue dans la catégorie "relations"...


La relation implique une notion de réciprocité entre les 2 parties, qui me semble bien absente dans le viol, le harcèlement de rue...
 
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