Alors, qu'en est-il de l'amour?

vgnizm

Jeune bulbe
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Avant d'expliquer, je souhaiterais rapidement mettre la question dans son contexte. Il y a plus de 2 mois, je suis allé directement d'Omnivore à Vegan. À ce moment-là, j'ai demandé si les Vegans ne mangeaient pas de viande d'animaux pour des raisons ‘ d’Amour pour la Vie ou des raisons de Non-Cruauté ‘ - https://philosophicalvegan.com/viewtopic.php?f=7&t=3048. Ce fil a conduit directement à une analyse de la vie suivie d'un long processus sur la compréhension de la Sentience puis de l'intelligence artificielle et la conscience existentielle. Il a frappé quelques sommets, mais le processus a amélioré beaucoup ma compréhension de la Sentience, ce qui m'a aidé à le partager avec d'autres. Entre temps, le lancement de notre projet LifeLovingFoods a nécessité un engagement total de moi et je n'ai pas pu trouver le temps ni l'espace pour partager mes expériences et mes questions.

Aujourd'hui, j'ai décidé de faire une petite pause pour m'asseoir et écrire quelques conclusions et observations. Tout d'abord, j'aimerais noter que, pour moi, j'ai remarqué que je me sentais différent. Je peux dire que je me sens beaucoup plus ‘léger’, pas par poids physique, mais comme un état de corps et d'esprit aussi. Ce n'est pas facile à expliquer, mais permettez-moi de dire qu'après avoir mangé pendant mes jours omnivore, la fin d'un repas était souvent accompagnée d'un sentiment de fatigue, un point d'énergie négatif. Ce n'est plus le cas même après avoir mangé un repas copieux et souvent plein de glucides. Mon énergie n'est pas tellement affectée par mon apport alimentaire. C'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. Donc, dans mon cas, je peux dire que c'est définitivement pour des raisons de ‘ Life Loving ‘ et surtout ma propre vie en réalité que je ne mange pas de viande animale. Je serais curieux de connaître une explication et je serais reconnaissant que quelqu'un puisse partager une explication de cet effet physiologique.

Quant à l'effet positif sur mon état d'esprit, il est très similaire. Mais dans ce cas, j'ai plus d'explications analytiques. Le fait de devenir végétalien a éteint la quête du plaisir alimentaire. Maintenant, il est devenu que j'aime manger parce que cela soulage ma faim beaucoup plus que plaisant pour mon palais. Donc, dès que je n'ai plus faim, je retourne à mes activités. Actuellement, en étant sur la route très souvent ces jours-ci je grignote des noix et des fruits secs pendant une pause; Je ne suis donc pas en train d'interrompre ma vie du tout. Il est intéressant de noter que quand j'ai faim dans la rue, je ne pense plus à un restaurant ou à un sandwich, je trouve la première épicerie et j'achète du jus de fruits et des fruits faciles tels que des bananes ou des pommes ou même des noix. Vraiment incroyable! Même certains amis proches qui ont critiqué mon Veganisme ont été tellement impressionnés par l'effet qu'ils commencent maintenant à dire qu'ils envisagent de devenir bientôt de même. Je ne sais pas si cela signifie Vegan ou la partie énergie positive? :)

Cela m'a fait penser qu'un slogan facile à promouvoir le Veganisme pourrait être de parler des nombreux avantages personnels de changer de mode de vie. Il y en a qui préfèrent ne pas provoquer d'autres en disant qu'ils sont végétaliens, de peur de susciter un ressentiment et une attitude de jugement. Pour ma part, je ne dis pas d'arrêter de manger de la viande animale, je dis simplement que je me sens bien et que je ne voudrais rien faire pour changer ca; surtout pas pour manger un morceau de viande animale :) C'est semblable à quand j'ai cessé de fumer. De même, j’étais un grand fumeur et j’étais passé en non-fumeur en temps zéro. Je me rappelle que mon plus gros souci était de savoir comment j’allais survivre un jour sans cigarettes. Bien, ce qui s'est passé, c'est que le 4eme jour, je me sentais déjà triste pour les autres fumeurs qui ne pouvaient pas s'arrêter. De même, c’est n’est pas les cigarettes qui me manque c’est plutôt que j'aime ma vie sans fumée :)

Alors, qu'en est-il de l'amour? Je dirais que je ne mange pas la viande d'animaux par amour pour la vie. Il est plus logique parce que c'est compréhensif. Si ce que par refus de la cruauté, cela ne couvrira pas l'amour de mon état d'esprit, qui est une partie très essentielle pour diffuser ce message. Les gens sont beaucoup plus réceptifs à un message ‘Je me sens bien’ qu'un message ‘ il faut arrêter la torture’.

Je me demande si d'autres personnes se souviennent si elles avaient ce même type d'expérience après être devenu Vegane ou si c'était différent. Il serait intéressant de comparer et de contraster les effets précoces sur le corps et de l'esprit du Veganisme.
 
Je pense qu'il faut éviter de promettre ce genre d'amélioration miraculeuse pour promouvoir la fin de l'exploitation animale. Tant mieux si tu as eu des bénéfices extraordinaires avec un simple changement d'alimentation, mais ça n'a rien de systématique.
Ma santé a toujours été relativement bonne, omni ou végane, j'ai souvent des coups de pompe après les repas, même depuis que je suis végane, et ma recherche des plaisirs culinaires ne s'est pas volatilisée, ce qui crée parfois/ souvent un sentiment de frustration puisque j'ai toujours apprécié les produits animaux.

C'est très bien si tu trouves ton comptes dans le boycott des produits animaux, mais ce ne sera pas le cas de tout le monde, seules les considérations éthiques me motivent, sinon j'aurais abandonné depuis bien longtemps en ne constatant aucun bénéfice sur ma propre personne.

Edit:
Quant à l'amélioration de l'état d'esprit, absolument pas. Prendre conscience du fait que l'exploitation animale devrait être inacceptable avec le système de valeur de notre société et nos moyens techniques m'a plongé dans une profonde déprime, un sentiment encore plus fort de décalage avec le monde qui m'entourait, et beaucoup d'autres sentiments négatifs.
Heureusement que j'ai réussi à prendre beaucoup de recul, notamment grâce aux intervenants de ce forum, pour mieux accepter ce qui me semble intolérable, sinon je n'aurais pas supporté le manque de cohérence de notre société concernant l'éthique et ça m'aurait rongé.
 
Depuis que je suis végane, mes problèmes respiratoires et soucis ORL ont fortement diminués. Ils n'ont pas totalement disparus, mais je ne suis plus malade tous les mois et c'est moins violent. Ça change la vie!

A part ça, je crois que je suis devenue encore plus gourmande, encore plus créative, culinairement parlant et je me fais plus plaisir que quand j'étais omnivore ou végétarienne. Je mange toujours beaucoup trop, notamment pour calmer mon anxiété (quand je souffre physiquement, mon esprit lâche un peu la pression et c'est appréciable, même si j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une mauvaise solution).

Mon comportement a changé. Avant, je faisais tout pour ne pas déranger, ne pas me faire remarquer, ne pas exister. Maintenant, je me permets d'exprimer mon avis et même de plus en plus mes mécontentements. Ça a commencé parce que je me sentais moralement forcée de parler de ce que j'avais compris, pour les animaux, et maintenant ça continue pour les autres aspects de ma vie. Je ne suis pas encore une championne de l'assertivité, mais je me vois faire des pas de géant après être restée trop longtemps victime quasi consentante, que ce soit au sein du foyer ou au travail.

Evidemment, je ne suis pas devenue végane dans l'espoir d'en tirer un quelconque bénéfice, mais force est de constater que ça a déclenché quelque chose de très positif dans ma vie.

A côté de ça, il a la frustration de ne pouvoir arrêter l'exploitation animale là, maintenant, tout de suite, ainsi que la colère face à l'indifférence de la plupart des gens. J'arrive à calmer tout ça quand je travaille pour la cause animale. En ce moment je ne peux pas parce que je suis blessée et j'ai eu beaucoup de mal à accepter le fait de devoir prendre le temps de me soigner pour pouvoir continuer à agir plus tard.

Quand je communique autour de moi au sujet du véganisme, je mets l'exploitation animale en avant, parce que c'est pour moi la seule raison poussant au véganisme. Si on parle de santé, manger des produits d'origine animale occasionnellement ne crée pas de cataclysme métabolique. Si on parle d'environnement ou de la famine provoquée par le pillage des ressources pour nourrir le bétail des autres pays, c'est pareil: Il "suffit" de passer au 100% local nourrit au local et de consommer sporadiquement. Puis je trouve que c'est compliqué de faire croire que le véganisme c'est la totale éclate dans un monde carniste au sein duquel il faut sans cesse se justifier. Comme je suis plutôt ermite, sauf quand je donne des ateliers de cuisine végane (et là j'ai la chance de rencontrer une écrasante majorité de personnes charmantes, bien qu'omnivores pour la plupart), je ne suis pas très souvent confrontée à l'hostilité des gens, en temps normal. En ce moment, je suis des formations histoire de ne pas gaspiller le temps pendant lequel je suis incapable de travailler et je mesure à quel point il est fatiguant d'être végane dans un environnement carniste. Je sais que je retournerai bientôt dans mon "cocon", dérangée occasionnellement, mais la plupart des véganes vivent ça en permanence et je mesure maintenant à quel point c'est éreintant.
 
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