APrès le boycott ...

Madhusudana

Jeune bulbe
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21/3/17
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Bonjour à tous,

On parle beaucoup du vegan et donc du boycott des produits issus de l'exploitation animale, (viande, lait et compagnie) mais il y a quand même une question qui est très peu soulevée..

L'après boycott...

Une fois que le boycott réussi, que ferait-on avec ces animaux ? quel sort leur réserve t-on?
Que ferait les vegans avec la vache par exemple s'il ne consomme ni viande ni lait? est-ce qu'on reviendrait à l'utiliser sur les champs ou deviendrait elle un animal de compagnie au même titre que chiens et chats ... ? ou tout simplement ce serait un animal banni du territoire pour inutilité publique etc etc

En fait il y a plein de questions qui soulève cet "après" boycott!!!
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà y songer? Est-ce qu'un plan a été prévu ?

Je vous remercie d'avance pour vos réponses parce que je ne trouve aucune réponse à cette interrogation.
 
Il me semble qu'on n'en a parlé ailleurs sur le forum mais je ne sais plus où.

Pour te répondre rapidement, je ne pense pas que l'arrêt de la consommation de viande se fera du jour au lendemain et par conséquent nous ne nous retrouverons pas avec plein d'animaux.
Soit la race aura disparu, soit le peu d'animaux restant sera dans un refuge/sanctuaire/...
A mon avis, il n'y aura rien à "organiser", les choses se feront naturellement.
 
Pas de panique. Suffira d'adapter l'offre à la demande au fur et à mesure qu'elle s'amenuise, et donc de faire naître de moins en moins d'animaux d'élevage.
Vu la résistance humaine au changement, ça sera de toutes façons une transition très progressive.
On pourra toujours garder quelques races suffisamment rustiques pour entretenir les prairies.
 
Merci pour vos réponses.

Soit la race aura disparu, soit le peu d'animaux restant sera dans un refuge/sanctuaire/...
faut il comprendre alors, qu'il est préférable de voir une espèce disparaître plutot que de la protéger?

On pourra toujours garder quelques races suffisamment rustiques pour entretenir les prairies.
CEla m'embête du coup, puisque si nous montrons de la compassion envers ces animaux et que nous considèrons que tous ont le droit de vivre autant que l'être humain, les réduire de la sorte fait il de nous des êtres vraiment de compassion ?

Suffira d'adapter l'offre à la demande au fur et à mesure qu'elle s'amenuise, et donc de faire naître de moins en moins d'animaux d'élevage.
La aussi, je suis embêté puisque cela voudrait dire qu'on se place toujours en tant que maître et possesseur de tout, et du coup, cela voudrait dire qu'on fait toujours passer le gain et le profit avant le bien fondé et l'élevage des animaux, et donc le respect et la protection de la bête en question.

Ces attitudes correspondent elles alors aux valeurs du végan?
 
La vache (pour prendre cet exemple), telle qu'elle existe aujourd'hui, est une espèce créée par l'homme, pour l'homme. Alors oui, il est préférable qu'elle disparaisse plutôt que de la faire naître pour souffrir.
D'ailleurs, bon nombre de races ont disparu au profit de races préformatées pour produire plus et cela ne semble pas déranger grand monde.
 
Le fait de confondre protection des individus avec protection d'une race me gêne. Ma conception de la PA c'est le respect de la vie des individus, pas la pérennité de chaque race ou chaque espèce (quête dont je ne vois pas l'intérêt d'ailleurs si c'est pour parquer les animaux dans des élevages ou des zoos afin de garantir qu'il reste quelques individus -y a qu'à songer à "l'horrible perte" que serait l'absence de reproduction des chihuahuas, pour ne citer que cet exemple de race absurde-...)
 
Madhusudana > Pour qu'on comprenne mieux tes messages, lorsque tu cites quelqu'un, il faut que tu sélectionnes la phrase dans ton message et que tu appuies sur le bouton "Quote" afin que ça mette les balises autour de la phrase citée. Sinon tes messages sont peu lisibles.


Sinon, je ne comprends pas vraiment tes interrogations. Actuellement, on fait naître volontairement les animaux par milliard pour les tuer tous les jours. Si peu à peu, les gens arrêtent de les manger, on en fera naître moins ainsi de suite. Jusqu'à espérer qu'on leur foute définitivement la paix, et que les animaux se reproduisent seuls et selon leur choix.

ça n'a pas de sens (ni logique, ni éthique) de dire que pour maintenir une espèce il faut continuer à la faire naitre pour la tuer. ça signifie : pour que ces espèces continuent d'exister ... il faut les tuer :><:
 
D'abord merci pour les explications du copier/coller!! je n'aurais jamais trouver toute seule.

La vache (pour prendre cet exemple), telle qu'elle existe aujourd'hui, est une espèce créée par l'homme, pour l'homme
.
As-tu la recette pour créée une vache? L'homme ne fais que reproduire, multiplier et modifier des choses déjà existantes, il ne créer rien.

Jusqu'à espérer qu'on leur foute définitivement la paix, et que les animaux se reproduisent seuls et selon leur choix.
LEs animaux n'ont pas le choix d'obéir à la loi de nature, ainsi un animal en mange un autre, donc sur le fait qu'il ont un choix je ne suis pas tout à fait d'accord.

Si peu à peu, les gens arrêtent de les manger, on en fera naître moins ainsi de suite.
Effectivement, chacun prendra un peu plus conscience de la souffrance occasionnée par l'exploitation des animaux.

Là où je ne comprends pas, c'est le fait de vouloir stopper la maltraitance des animaux et en même temps on cautionne et accepte la disparition de cet espèce par son action de boycott. Je ne vois la dedans aucun progrès?!

Le fait de confondre protection des individus avec protection d'une race me gêne
Je pars du principe que tous ce qui est sur cette terre à sa raison de vivre et que chaque entité vivante a le droit de vivre. En tant qu'être humain, nous n'avons pas le pouvoir de décider de qui doit mourir ou pas, et si on le fait, libre à chacun d'en subir les conséquences par la suite.
Après, la vache tiens une place importante pour moi effectivement car c'est un animal sacré et sa protection est nécessaire.
 
Madhusudana":1u4o5pls a dit:
On pourra toujours garder quelques races suffisamment rustiques pour entretenir les prairies.
CEla m'embête du coup, puisque si nous montrons de la compassion envers ces animaux et que nous considèrons que tous ont le droit de vivre autant que l'être humain, les réduire de la sorte fait il de nous des êtres vraiment de compassion ?
Tu mélanges un peu tout. A l'origine, Bos taurus, c'étaient des aurochs. Qui ont disparu. A force de croisements et sélections, l'humain a obtenu de nombreuses races de vaches en domestiquant les aurochs de départ.
En tant qu'individu, une vache a le droit de vivre sa petite vie de vache peinarde jusqu'à sa mort. En tant que race créée par l'homme, elle n'est pas indispensable à l'écosystème. Note que quand je parle de races pour entretenir les prairies, je ne songeais pas spécialement aux vaches. Il y a pas mal d'autres animaux qui broutent, sauvages et domestiques rustiques, qui pourraient s'y établir (à condition qu'on leur laisse suffisamment d'espace (entre la pollution des points d'eau, la construction de routes, de buildings et autres, j'ai un doute).

Suffira d'adapter l'offre à la demande au fur et à mesure qu'elle s'amenuise, et donc de faire naître de moins en moins d'animaux d'élevage.
La aussi, je suis embêté puisque cela voudrait dire qu'on se place toujours en tant que maître et possesseur de tout, et du coup, cela voudrait dire qu'on fait toujours passer le gain et le profit avant le bien fondé et l'élevage des animaux, et donc le respect et la protection de la bête en question.
Ces attitudes correspondent elles alors aux valeurs du végan?
Non, c'est pas un point de vue qui essaye de s'adapter aux valeurs du végan, mais un simple constat économique.
 
Je pense qu'il y a plein de pistes de réflexion sur le sujet dans les Cahiers Antispécistes et Zoopolis.

Les animaux qu'on n'utilise/ne tue plus peuvent avoir des tas de destins possibles :
- Ne plus faire naître par insémination/sélection des animaux dont le patrimoine génétique est conçu pour produire au détriment de leur propre confort de vie (vaches qui produisent trop de lait, vaches qui produisent trop de muscles -cf. la Blanc Bleu Belge-, poules qui produisent trop d'oeufs, poulets qui produisent trop de chair, ovins qui produisent trop de laine). Voire faire de la "contre-sélection" pour que leur patrimoine génétique évolue vers quelque chose qui améliore leur confort de vie à eux au lieu de nous servir à nous. (Donc favoriser les génotypes sauvages d'origine par rapport aux "races" conçues par les humains : le génotype sanglier par rapport au génotype cochon, le génotype mouflon par rapport au génotype mouton, le génotype des bovins sauvages, le génotype de poules sauvages, etc.)
- Multiplier les sanctuaires/refuges
- Multiplier les réserves naturelles
- Arrêter de tuer les animaux dit domestiques qui retournent à l'état sauvage (et qui survivraient très bien comme ça si on ne les tuait pas nous-nous-mêmes) https://blog.l214.com/2016/03/03/vaches ... ut-portant
http://www.cahiers-antispecistes.org/tu ... drent-pas/
- Tirer un profit écologique de l'existence de certains groupes d'animaux, sans pour autant les forcer à quoi que ce soit, ni transformer ça en exploitation. (Des animaux qui pâturent, si ça a un intérêt autant pour eux que pour les humains, que pour les espèces alentours, je ne vois pas le problème si on ne leur impose rien.) S'assurer qu'à aucun moment ça ne dérive vers un statut de propriété ou de ressource économique. http://www.cahiers-antispecistes.org/de ... s-animaux/
- Vivre en communauté avec certains d'entre eux, en garantissant leurs droits de concitoyens http://www.cahiers-antispecistes.org/qu ... s-animaux/
http://www.cahiers-antispecistes.org/et ... e-a-chats/

En attendant, tant que la majorité des humains (d'un pays donné) n'est pas convaincue par la nécessité d'abolition de la viande, il est difficile de réaliser l'arrêt du jour au lendemain des élevages et des abattoirs. Donc il est clair que le nombre d'individus exploités va progressivement diminuer jusqu'à ce que l'abolition soit réalisable.

Mais par contre, le jour où l'abolition sera réalisable, il y aura bien un "saut" à faire entre l'étape où x milliers ou millions d'animaux sont encore en élevages et le moment où ces animaux seront reconnus comme "libres". Et là, il faudra mettre en place un plan pour gérer ces animaux survivants. Economiquement et logistiquement, ça risque d'être un défi certain, si on a l'espoir que ça se réalise suffisamment tôt pour épargner un maximum de victimes.
Plus ce dernier "saut", cette dernière étape d'abolition sera simple à réaliser, plus ça signifie que le nombre de survivants à libérer sera faible, et donc plus ça signifie qu'on aura laissé de victimes souffrir et mourir entre temps...

Il n'est pas impossible non plus qu'on se trouve alors devant un tel dilemme entre l'immoralité de l'élevage et l'impossibilité immédiate de tous leur accorder une fin digne (s'ils sont trop nombreux), qu'on se retrouve alors à en "euthanasier" un certain nombre avec des injections de barbituriques. Ce qui est largement préférable à la mort en abattoirs, même si ça reste un meurtre. Comme ça se fait en refuges. La pression économique peut conduire à ça.

Ou alors on se retrouvera avec des humains qui acceptent de sacrifier temporairement (le temps de réguler la démographie des animaux survivants : morts naturelles + natalité proche de zéro) une partie de leur confort économique pour rester solidaires avec tous les animaux libérés.

Bref, le passage entre "élevages lait/viande/oeufs - abattoirs" et "abolition" sera probablement quelque chose d'épineux si ça se produit suffisamment tôt. Et il faut justement souhaiter que ça se produise le plus tôt possible et que ça soit épineux, parce que c'est moralement urgent et gravissime.

(Si on compare avec les problèmes humains... C'est un peu la différence entre la droite qui préfère rester "pragmatique" et prendre les chemins faciles, sans trop se mouiller, sans envisager de grands changements par rapport au fonctionnement capitaliste/libéral actuel même si ça nécessite de sacrifier des vies humaines pour ça. Parce que "ça a l'air de fonctionner" pour ceux qui en profitent... Et la gauche qui -théoriquement- se rappelle quand même que pendant ce temps-là, on est justement en train de sacrifier des milliers de vies humaines, et qu'il est justement urgent de changer de fonctionnement, même si ça signifie un peu de foncer dans l'inconnu.)
 
Madhusudana":1k0yk9ad a dit:
As-tu la recette pour créée une vache? L'homme ne fais que reproduire, multiplier et modifier des choses déjà existantes, il ne créer rien.
Les humains ne créent rien ex nihilo, de la lance faite d’un bâton rendu pointu, à l’ordinateur fait d’un nombre considérable de composants puisés dans la nature.

Pour faire une vache, voici la « recette » dans ce très intéressant documentaire :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=C5dPM8lJ2eY[/youtube]

H.
 
Merci pour cette vidéo. très intéressant.

Aussi, cela confirme que l'homme n'est pas le créateur de la vache puisque qu'il y a modification génétique.

il ne fait que modifier ce qui existe déjà afin de créer une nouvelle espèce, donc il n'est en rien créateur premier.il n'intervient qu'en 2ème position <br /:><:br /> — Le 17 Avr 2017, 19:31, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> je complète ma réponse, j'ai oublié quelques détails

Aussi, cela confirme que l'homme n'est pas le créateur premier de la vache puisque qu'il y a modification génétique. il y a 5000 ans déjà, Krisna possédait 900 000 vaches! et bien avant notre ère, la vache existait déjà. Espèce différente très certainement de nos jours, mais tous les "ingrédients" pour sa création, était déjà existante.

L'homme ne fait que modifier ce qui existe déjà à l'état non manifesté afin de créer une nouvelle espèce, donc il n'est en rien le créateur premier. il n'intervient qu'en 2ème position.
 
Oui alors ,quand on parle de créer, on ne veut pas dire construire de toute pièce à partir de rien.
C'est pas non plus un puzzle dont on fait le dessin sur un carton qu'on colorie puis qu'on va découper en petits morceaux pour les mettre dans une jolie boîte qu'on aura fabriquée.

On part d'une caractéristique précise de tel animal qui nous intéresse: genre la laine des moutons. On s'arrange pour ne garder que ceux qui ont le plus de laine et on les fait se reproduire ensemble. On élimine soigneusement tout ce qui ne correspond pas à ce qu'on souhaite (une laine trop courte, pas assez dense... )mais en revanche on provoque des croisements entre les moutons qui sont bien comme on veut qu'ils soient.
si pour toi ce type d'activité n'est pas une création je ne vois pas bien ce qui peut en être une.
Depuis le temps où les humains ont commencé à croiser les moutons, on n'a plus de pièces de puzzle à construire et couper, juste à les mettre dans la boite.
 
Oui alors ,quand on parle de créer, on ne veut pas dire construire de toute pièce à partir de rien.

D2finition: Construire, concevoir, inventer quelque chose.

Voici ce que dit Srila Prabhupada dans "la vie vient de la vie":

Pour fabriquer du verre, ils utilisent du sable qu'on mélange avec des corps chimiques. Mais ni le sable et ni les corps chimiques n'ont été créée, ils proviennent de la Terre. Comment alors peut on parler de création?
 
Ben, c’est dans la définition que tu donnes : on construit des murs en torchis avec de la boue et des fibres, on conçoit une vache avec des trayons à la « bonne » hauteur, on invente le verre.

H.
 
Y a un mec qui a dit "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
 
Noraleeds":2sv20dn7 a dit:
Y a un mec qui a dit "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

La maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » attribuée à Lavoisier, est simplement la paraphrase du philosophe grec présocratique Anaxagore : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
 
Et ben dans le cas des animaux d'élevage, ce sont les humains qui ont fait se combiner les gènes par croisement, c'est ce qu'on entend par créer une race d'animal.
 
Madhusudana":sxym684v a dit:
La maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » attribuée à Lavoisier, est simplement la paraphrase du philosophe grec présocratique Anaxagore : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Je trouvais que cette maxime résumait de façon plutôt claire ton point de vue de la définition de "création" finalement. En tout cas, c'est ainsi que je l'interprète.
 
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