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Nemesis

Jeune bulbe
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14/6/17
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Bonjour, j'essaye d'être vegetalien mais j'ai beaucoup de mal et j'ai besoin d'aides.
J'ai réussi a être végétarien sans gros problème, il y a deux ans. Depuis quelques peu, j'ai enfin réussit a arrêter le lait alors que je buvais une bouteille par jour sans compter mon gainer pour le sport. Avec difficulté, j'ai réussit a arrêter le fromage aussi. Et ça, je commence à m'y faire.

Mais je bloque sur un truc débile qui change tout. Vous aller rire, mais c'est sur les viennoiseries. Avant d'aller au boulot, j'adorais passer par ma boulangère pour m'acheter un croissant ou un pain au chocolat. C'était mon bonheur, rien que de prendre un gâteau de dimanche, je n'attendais que ça. Et depuis, j'y passe juste pour chercher mon pain et c'est la grosse déprime dès que j'y vais ou que je passe devant une boulangerie. A chaque fois que j'ai manqué de craquer, c'était à ce moment là. C'est stupide qu'un truc pareil gâche tout, mais c'est l'épine dans mon pied. Je n'ai rien pris depuis des semaines, je résiste mais c'est déprimant et ça rend mon végétalisme déprimant à ce moment là et ce chaque jour. Je ne suis pas un troll, ça peut sembler étrange mais malgré tout ce que j'ai retirer de mon alimentation, c'est ça qui bloque. Surtout que je ne peux éviter de passer devant chaque boulangerie. Il y en a partout. Comment faire? Avez-vous une idée?
 
C'est toute la difficulté lorsqu'on arrête quelque chose, fuir les lieux et les situations de tentation. Moi aussi, j'aimais bien les croissants aux amandes fourrés au chocolat, bien gras et bien sucrés. J'avais même trouvé une pâtisserie bio avec des viennoiseries bio (miracle !).

Je te conseillerais de changer de boulangerie et d'aller dans une boutique qui ne fait pas de pâtisserie, pas de viennoiserie, pour éviter d'être tenté. Mais il existe des viennoiseries véganes !
 
Ça ne se trouve plus des boulangeries qui font juste boulangerie. Iels n'arrivent pas à joindre les deux bouts avec juste du pain. Celleux qui sont installés à des endroits où beaucoup de gens travaillent vendent même des sandwichs pour le midi.
 
Sinon consomme végétalien tout le temps sauf pour ta petite pâtisserie qui te donne de la joie. Le boycott c'est pas une religion, t'infliger un tel mal être me semble exagéré vu l'inutilité d'un boycott parfait.
L'important c'est de démontrer qu'une consommation sans produits animaux est possible, et d'être cohérent avec soi même, relâche la pression et achète cette pâtisserie si la supprimer te rend si malheureux.
 
Je plussoie Excalibur.
Déjà que c'est pas toujours drôle de travailler le dimanche.
Vois à long terme. Si tu continues à te frustrer, tu ne tiendras pas sur la durée.
Donc, permets - toi de craquer encore de temps en temps sur un croissant. On va dire que c'est ta dernière étape avant le végétalisme, mais apprécie les étapes que tu as déjà franchies. Un jour, ce croissant ne te tentera plus, et tu seras prêt.
 
Merci pour vos réponses si rapide, c'est très gentil. Je pense que je vais faire comme ça. Une fois de temps en temps au moins le temps que je m'y habitue. C'est pas facile quant on est formaté, c'est dingue!
 
Je suis désolé de remonter ce sujet mais j'avoue être un peu interloqué par le poste d'Excalibur (et le nombre de "pouces"), et je me doute que mon commentaire va le valoir des skuds en travers de la tronche mais bon.

Autant je suis tout à fait d'accord sur le fait que ça ne sert à rien de s'infliger des souffrances si l'arrêt complet de consommation de tout produit animaux est trop difficile, je suis le premier à dire que tout stopper d'un coup sans s'en sentir vraiment la force c'est aller au casse-pipe, voire prendre des risques pour sa santé.

Et je plussoie sur les pâtisseries qui petit à petit proposent des trucs végétaux, même si c'est encore timide, bien que beaucoup seraient prêts à relever le défi, je pense qu'il ne faut pas hésiter à simplement leur demander, on risque juste qu'il essaient ! :) (voire, mais là il faut en avoir le temps, les moyens et l'envie, faire ses propres madeleines, croissants et compagnie ^^)

Mais j'ai un peu de mal à lire dans la même phrase Deux parts de discours qui pour moi sont contradictoire, et un peu discréditant.

Dans ton post Excalibur je ne lis pas autre chose que "l'important c'est de démontrer (à qui ?) qu'une consommation sans produits animaux est possible, sauf quand c'est trop dur".
Et associer ça avec ce ronron très prisé sur végéweb que de dire que le boycott ne sert à rien. (les végétarismes sont un boycott par essence, si le boycott "complet" que représente le véganisme ne sert à rien, j'me demande ce qu'on fait tous ici)
Parler de véganisme et terminer le même post par ces deux phrases, je ne peux pas m'empêcher d'entendre Antoine Daniel dire "sauf une foi au chalet !"

Et je le redis je suis le premier à dire à un végétalien qui débute de ne pas bruler les étapes si c'est trop tôt, ou de revenir en arrière si besoin. J'ai une amie végane (celle-là même qui m'a fait inconsciemment sauter le pas il y a 10 ans), qui a recommencé à manger du fromage pendant une période difficile. Je n'ai aucun problème avec ça.

Mais associer la "démonstration" (est-ce le but du végétalisme de chacun ?) d'une vie sans consommer de produits animaux avec des exceptions (qui relèvent toujours de l'habitude), surtout en partie publique du forum, c'est donner le bâton aux végéphobes pour qu'ils continuent à colporter que "c'est pas possible d'être végétalien et que les végétaliens ils trichent, ils le disent eux-même !".

Je sais pas si c'est clair, mais je ne prêche pas pour le mythe stupide de la pureté, mais je fais un distinguo net entre une position radicale (et le terme politique qui va avec si on s'en sent le besoin), et une progression par étapes, fluctuante et qui est propre à chacun, sans compte à rendre à personne.
Je pense que chacun va a son rythme et aussi loin qu'il le veut, et abandonne quand il veut. Mais je pense qu'il faut veiller à ne pas accompagner ce "travail" (c'est un travail qu'être végé, surtout dans une société végéphobe) avec le discours radical qui ne correspond pas de mon point de vue.
Ni l'accompagner de l'idée que de toute façon ça ne sert à rien de stopper complètement.
Je pense que ces deux associations discréditent complètement les personnes qui ont une position radicale. (et là pour le coup ça fait une "démonstration" dont le mouvement animal se passerait bien)

PS : et je ne dis pas qu'il est "interdit" de défendre une cause sans en être 100% parfaitement parfait dans le droit chemin de cette cause, mais s'il est assurément besoin de faire quelques sacrifices pour tourner le dos à ce point à un patrimoine culinaire probablement familial et séculaire, je sais aussi qu'il arrive de se retrouver devant une salade de thon au picnic de l'AVF.
 
V3nom":1m9ehu2g a dit:
Et associer ça avec ce ronron très prisé sur végéweb que de dire que le boycott ne sert à rien.
Je n'ai pas l'impression de lire souvent sur végéweb que le boycott ne sert à rien. Il est régulièrement rappelé par contre que le boycott n'est pas l'unique stratégie pour arriver à l'abolition de l'exploitation animale et que ça ne sert à rien de couper des cheveux en quatre en se demandant si c'est bien végé de manger des céréales qui ont été moissonnées par une machine qui aurait tué tout plein de campagnols (ou encore pire, de se la jouer vegan police et d'emmerder son/sa voisin-e parce qu'iel a mangé lesdites céréales). On a peut-être pas lu les mêmes fils de discussion.

V3nom":1m9ehu2g a dit:
Mais associer la "démonstration" (est-ce le but du végétalisme de chacun ?) d'une vie sans consommer de produits animaux avec des exceptions (qui relèvent toujours de l'habitude), surtout en partie publique du forum, c'est donner le bâton aux végéphobes pour qu'ils continuent à colporter que "c'est pas possible d'être végétalien et que les végétaliens ils trichent, ils le disent eux-même !".
Je n'ai pas vraiment d'opinion sur le fait que Nemesis achète ou pas des viennoiseries en boulangerie mais je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée de laisser l'adversaire mener notre réflexion. On a le droit de faire un pas de côté dans ces cas là. Si Nemesis achète son croissant dans une boulangerie ça ne prouvera pas qu'un monde végane est impossible, d'abord parce qu'il est possible de faire des croissants véganes, il n'y en a juste pas à côté de chez lui, ensuite parce que, même si ça n'était pas possible, ça serait quand même bien plus facile d'en faire le deuil dans une société ou tout le monde tendrait en même temps vers le véganisme. Un peu comme quand un fumeur cherche à arrêter de fumer. C'est plus facile dans un environnement non-fumeur.
 
Y a pas de raison que tu t'attires les foudres de qui que ce soit, on a toujours pu discuter calmement sur le forum :).

Personnellement je pense de plus en plus que le boycott total est inutile, surtout quand il n'y a aucun militantisme autour ( comme c'est mon cas, j'en ai ma claque des débats stériles donc je ne parle plus du tout du sujet, et je ne mange quasiment jamais avec de nouvelles personnes ). Et pourtant je continue à le pratiquer, tout simplement parce que l'envie d'être à peu près cohérente avec mes idées est toujours présente, même si ce n'est pas militant.
Cependant, je considère également que se pourrir la vie avec la volonté d'une pureté trop parfaite est contre productif (si on vit très bien le fait de se contraindre à un régime strictement végétal sur le long terme évidemment tout vas pour le mieux, je parle des cas où ça devient pesant moralement -comme c'est mon cas depuis plusieurs mois-), tout simplement parce qu'à terme ça risque de donner l'envie de tout foutre en l'air plutôt que de prendre la décision de simplement faire des compromis avec l'idée de boycott parfait.

Le fait de changer le terme de pureté pour celui de radicalité ne change rien à la réalité du problème de mon point de vue (c'est pas le premier post où je lis ça, c'est pour ça que je le précise, donc je ne vais pas spécialement répondre sur ce point de sémantique qui, soit me dépasse, soit me parait accessoire), et évidemment ce problème ne se présente pas forcément à tout le monde: juqu'à 6 ans de végétalisme strict je n'avais jamais vécu un tel niveau de frustration et de remise en question du boycott, et certains ne vivront probablement jamais ça même en 20 ans de végétalisme, j'adapte mon mode de pensé à mon vécu, forcément.

Quand je dis que l'important c'est de démontrer qu'un mode de vie sans anh est possible c'est parce que j'essaie parfois de rester optimiste sur l'utilité du boycott, mais en vrai je pense que c'est inconséquent la plupart du temps (surtout quand on est plutôt isolé socialement, on démontre rien du tout).

Je ne connais pas ta référence pour Antoine Daniel donc je ne vois pas bien l'effet que ça te fait, tant pis ^^

Sur le fait qu'avoir une sensibilité politique abolitionniste doit empêcher de dire que le boycott parfait semble être souvent une contrainte disproportionnée vue son utilité, je vois pas bien le lien de cause à effet mais si ça te heurte j'éviterais de trop le dire alors.
 
Watermelon":27oelnec a dit:
V3nom":27oelnec a dit:
Et associer ça avec ce ronron très prisé sur végéweb que de dire que le boycott ne sert à rien.
Je n'ai pas l'impression de lire souvent sur végéweb que le boycott ne sert à rien.
(...)
On a peut-être pas lu les mêmes fils de discussion.

En effet. Je le lis régulièrement depuis que je suis sur ce forum. (Pas tous les 4 matins non plus, surtout quand je suis absent pendant des mois ^^)

Pour le reste je suis d'accord avec vous deux à un détail près : Ce n'est pas le végétarisme qui "devient" pesant, mais bel et bien tout le reste.

Je suis tout à fait conscient que c'est cette différence peu ou pas acceptée par l'entourage qui est le nœud du problème, mais ce n'en est certainement pas la cause.
Cela revient à dire que c'est parce-qu'une personne a la peau noire qu'elle subit du racisme, comme s'il s'agissait de l'origine du problème.

Mais je conçoit tout à fait que quelque-soit le point de vue, c'est toujours la même personne qui trinque (noire ou végé).
Donc c'est normal d'en arriver à faire machine arrière quand on est seul face aux remarques, réprimandes, voire menaces, même venant de sa propre famille.

Pour la radicalité et la pureté :
-Le mythe de la pureté végane c'est dans 99% du temps une recherche illusoire de perfection totalement personnelle, et dont le sujet de cette recherche est la personne elle-même (par opposition aux animaux).
-La radicalité, je la place principalement dans le discours défendu, et, par extension dans les actes effectivement, mais sans recherche (encore une fois illusoire) de perfection.
(ceci est mon avis du moment sur ce distinguo-là, où j'en suis actuellement quoi)

Je suis végane, radical dans mon propos comme dans mes actes (et avec comme sujet de mon engagement les animaux, bien avant moi-même), mais je ne suis pas parfait pour autant, et il n'y a pas besoin d'aller chercher dans quel champ bio il y a le plus de rongeurs ou de lombrics tués lors du ramassage (même si je trouve cette question très importante), je parle de conso directe : les dernière fois où j'ai mangé ce que je n'aurais pas voulu, ce fut inconsciemment (même si maintenant je repère assez vite quand un gout est louche), sur des chips (apéro chez des amis, personne n'a trop fait gaffe et je ne me serais pas douté qu'il y avait du lait dans ces chips-là), et dernièrement des mochis de paris store avec du lait dedans... (mochis que j'ai achetés, j'étais tellement en colère, envers cette marque, et envers moi-même...)

Petite précision : En colère envers moi-même non pas parce-que "oh mon dieu du lait a pénétré mon organisme", mais parce-que j'ai versé encore un peu d'argent dans un système qui tue des animaux, et aussi parce-que si je ne m'étais pas laissé berner par le packaging copie conforme d'une autre boite de mochis avec la même recette que je prends d'habitude (et qui est végane), ça ne serait pas arrivé.

Mais c'était involontaire. Au final c'est peut-être un point (parmi d'autres) où je fais ce distinguo, sans que ce soit forcément pertinent non plus.
Il y a bien sûr toujours plus végane que soi. (Il y a quelques année sur végéweb je me souviens d'un sujet sur la manière la moins mortifère d'aller militer, avec des débats sur le couts en petits animaux/insectes, et le gain en nombre de personnes touchées devenant potentiellement végés plus tard.)

Bref... j'me questionne plus que je n'ai de certitudes, mais les bases qui m'ont fait devenir végane du jour au lendemain il y a 10 ans sont toujours les mêmes, du coup mon engagement ne change pas non plus.
Mais comme je vis effectivement à peu près pareil qu'il y a 10 ans malgré moult déménagements, je n'ai pas vraiment de pressions à devoir changer. (en tout cas pas plus qu'avant, je ne suis pas vraiment soutenu par mon entourage)
Et mon engagement n'est et n'a jamais été fait selon le prise "boycott", mais plutôt "à quoi participe mon argent ?".
Je comprends si pour certaines personnes ça ne fait aucune différence.
Perso je trouve que la réflexion ne part pas du même point. (même si ça peut déboucher à l'exact même acte, ou pas)

Pour Antoine Daniel (trigger warning pédophilie)
c'était à propos d'un vieil homme jugé pour viol sur mineur qui avait juré ne rien avoir fait "sauf une fois au chalet".
 
Perso, pour en revenir à ton message initial, j'ai plutôt lu le conseil d'Excalibur comme une déculpabilisation nécessaire dans une transition vers le végétalisme. On ne peut pas tout arrêter tout de suite, surtout si ça résiste beaucoup physiquement et psychologiquement.
 
Je sais, c'est bien pour ça que j'ai tenu à appuyer le fait que je n'avais aucun problème avec le fait de revenir sur ses pas (ou même abandonner, je ne suis pas touché par cette pression mais j'imagine comme elle peut être destructrice), et que j'ai bien précisé comment j'avais lu/compris/interprété le message et les soucis que cela pouvait entrainer. (et par extension comment il pouvait l'être par d'autres de passage, ou un bout de phrase sortit de contexte sur google et compagnie)
 
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