Campagne Marie-Claire pour la journée de la femme 2013

Z'avez rien compris, un plat complet c'est viande rouge + boudin noir et du yogurt et fromage en dessert. Encore des gens qui veulent mettre les femmes au régime x)
 
Au delà du conditionnement (c'en est bien un qd même, non ?) biologique (chromosomes XX et XY, hormones etc.) qui joue sans doute dans une certaine mesure sur les caractères de groupes (enfin, je dis ça, mais peut-être d'autres le réfuteront-ils ? je ne suis pas assez savant en cette matière), les uns et les autres s'accordent-ils sur le fait qu'il y ait des hommes et des femmes ? Ou certains prônent-ils une indétermination radicale de genre ?
Je sais bien qu'il existe des transgenres ou autres intersexes (à vrai dire, j'aime bien les ambiguités car ça fait sauter certains verrous et ça fait chier les réacs lol) mais j'avais cru comprendre que cela restait malgré tout marginal.
La question que je me pose, peut-on être "différentialiste" sans être essentialiste ? Je dirais que oui mais à vrai dire, j'en sais trop rien en ce qui concerne le féminisme.
Je suis toujours preneur d'explications supplémentaires sur la manière de voir.

kob27g":1w9artvd a dit:
Et pour les besoins nutritifs spécifiques de la femme, je vous conseille ce lien d'une grande qualité...

D'une grande qualité en effet, surtout de grande qualité nutritive !
La doxa en somme qu'on nous sert encore et encore et que tout le monde ou presque gobe.
 
Picatau":26vlbdru a dit:
Au delà du conditionnement (c'en est bien un qd même, non ?) biologique (chromosomes XX et XY, hormones etc.) qui joue sans doute dans une certaine mesure sur les caractères de groupes (enfin, je dis ça, mais peut-être d'autres le réfuteront-ils ? je ne suis pas assez savant en cette matière), les uns et les autres s'accordent-ils sur le fait qu'il y ait des hommes et des femmes ? Ou certains prônent-ils une indétermination radicale de genre ?
Je sais bien qu'il existe des transgenres ou autres intersexes (à vrai dire, j'aime bien les ambiguités car ça fait sauter certains verrous et ça fait chier les réacs lol) mais j'avais cru comprendre que cela restait malgré tout marginal.
La question que je me pose, peut-on être "différentialiste" sans être essentialiste ? Je dirais que oui mais à vrai dire, j'en sais trop rien en ce qui concerne le féminisme.
Je suis toujours preneur d'explications supplémentaires sur la manière de voir.

Pour le rôle (ou plutôt l'absence de) des hormones, voir Catherine Vidal qui explique très bien qu'elles n'influencent que notre reproduction et non notre comportement (une question de récepteurs).
En ce qui concerne le genre, plusieurs "écoles" et j'avoue que je ne suis pas très au fait de tout ça. Il me semble que le mouvement queer prone la multiplicité des genres et non leur binarité. De ce fait, homme ou femme, ça n'a pas d'importance (on me corrigera si je me trompe, ce qui est probable). Le féminisme (radical) a plutôt tendance à vouloir faire en sorte que le genre disparaisse de nos considérations. Comme tu peux t"y attendre, les 2 en se rencontrant font parfois des étincelles. ;)

Une explication (en anglais) pour y voir plus clair (peut être :hein: )
et la traduction de Déconstruire (qui avait un un blog génial avant :'( )

Genre "originel" (développé par les anciennes féministes) :
À l'origine le mot "genre" désigne un système de relations sociales et de relations de pouvoir structurées par une division binaire entre "hommes" et "femmes". La catégorisation se fait en général sur la base du sexe biologique, mais le genre tel que nous le connaissons est une donnée plutôt sociale que biologique (c'est à dire que le masculin et le féminin sont définis différemment selon les lieux et les époques).
Le problème avec ça, c'est donc qu'il y a subordination d'un genre par l'autre (les femmes par les hommes).
La solution : le féminisme. Les femmes s'organisent pour rejeter le pouvoir masculin et donc tout le système de genre. Pour les féministes radicales, le nombre idéal de genres serait... aucun.
C'est sur cette idée qu'ont été lancées les études de genre : pour montrer comment on apprend aux garçons à jouer au plus fort, aux petites filles à rester bien sages et obéir, etc.

"Nouveau" genre (celui développé par le mouvement queer) :
Ici le genre c'est un aspect de l'identité personnelle et sociale, généralement assignée à l'individu à sa naissance sur la base de son sexe biologique (mais cette connexion "naturelle" est une illusion, de même que l'idée qu'il doit y avoir deux genres puisqu'il y a deux sexes).
Le problème avec ça, c'est le fait que ce soit un système binaire rigide. Il pousse chaque personne à s'identifier soit à un homme soit à une femme (pas aucun, les deux à la fois, quelque chose entre les deux ou quelque chose de complètement différent), et punit toute personne qui ne s'y conforme pas. Cela oppresse donc les hommes comme les femmes, et spécifiquement ceux qui ne s'identifient pas pleinement avec le modèle prescrit pour leur genre.
La solution : le "queer" : les hommes et les femmes rejettent le système binaire, s'identifient à des "hors le genre" (queer, trans), et demandent une reconnaissance de toute une série d'identités de genre. De cette perspective, le nombre idéal de genres pourrait être infini.
Il n'y ici aucune notion de rapport de pouvoir entre hommes et femmes. En fait, ça n'a rien à voir avec le féminisme, ici on parle de liberté individuelle à se comporter comme on veut en gros, et donc ça n'a pas d'autre conséquences que d'empêcher chacun de s'épanouir en exprimant sa personnalité librement sans qu'on se moque de lui.

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On a donc un seul terme qui est utilisé pour recouvrir des notions complètement différentes sur le plan politique. Donc il faut savoir que ces deux définitions existent, et que de façon assez invraisemblable elles cohabitent dans les discours, sans qu'on sache forcément de quoi parle la personne qui utilise le mot "genre". Par exemple il arrive trop souvent qu'on dise que les études de genre sont anti-féministes, sans jamais s'être vraiment penché dessus mais en croyant savoir de quoi il s'agit puisqu'on fait en fait référence au "genre queer" (j'sais pas si je suis claire, là :scratch:). Alors qu'en fait, oui, la notion de genre à son origine vient du féminisme radical ! Je trouve ça vraiment très dommageable car on perd en crédibilité quand on nous attribue des courants de pensées aussi opposés. Donc quand on parle de genre, il faut préciser à quelle définition on se rapporte (pour ma part, c'est toujours la première).

La notion de genre telle qu'elle est utilisée et popularisée par le mouvement queer (de façon à faire oublier l'existence de la première) me paraît dangereuse pour le féminisme car elle occulte toute une partie de la question, elle oublie les origines de la distinction binaire de genre, qui est faite pour pouvoir instaurer un rapport de pouvoir, elle nie tout problème entre hommes et femmes, bref nie l'utilité du féminisme.
Le queer dit que le genre, ce n'est que ce qu'on fait chacun à titre personnel (comment on s'habille, se comporte etc.), en niant ainsi le fait qu'au delà de nos comportements individuels, ce sont les hommes ont le pouvoir et l'argent, et pas les femmes (et je ne vous parle pas du conditionnement fait par la société, etc. etc.). Le queer dit que c'est un problème individuel, que chacun peut bouleverser le système de genre en se comportant différemment, le féminisme dit que c'est un problème de société et que la performance individuelle n'y change rien.

J'espère que ça répond un peu à tes interrogations. :)

Sinon, être différentialiste sans être essentialiste, ça ne me parait pas vraiment possible, en fait: on part du principe qu'il y a des différences. Ok. D'où viennent elles, comment apparaissent elles, comment sont elles reconnues?
Je n'ai peut être pas les idées très larges, mais ça me parait difficile de s'extraire d'une visée essentialiste dans ce cas. Soit on s'accorde sur le fait que tout le monde est différent, sans s'étendre sur des questions de genre et de sexe, soit on attribue des différences mais dans ce cas on se base sur une binarité qui n'a (comme Usagi l'a très bien expliqué) pas vraiment lieu d'être, in fine.
 
Picatau":1sscfbvw a dit:
Au delà du conditionnement (c'en est bien un qd même, non ?) biologique (chromosomes XX et XY, hormones etc.) qui joue sans doute dans une certaine mesure sur les caractères de groupes (enfin, je dis ça, mais peut-être d'autres le réfuteront-ils ? je ne suis pas assez savant en cette matière), les uns et les autres s'accordent-ils sur le fait qu'il y ait des hommes et des femmes ? Ou certains prônent-ils une indétermination radicale de genre ?
Je sais bien qu'il existe des transgenres ou autres intersexes (à vrai dire, j'aime bien les ambiguités car ça fait sauter certains verrous et ça fait chier les réacs lol) mais j'avais cru comprendre que cela restait malgré tout marginal.
La question que je me pose, peut-on être "différentialiste" sans être essentialiste ? Je dirais que oui mais à vrai dire, j'en sais trop rien en ce qui concerne le féminisme.
Je suis toujours preneur d'explications supplémentaires sur la manière de voir.

L'essentialisme, c'est le fait de dire : j'observe (ou crois observer) telle caractéristique empirique (par exemple, les femmes sont plus comme ci, les hommes plus comme ça) ; j'en conclue qu'il s'agit d'une différence "de nature" (par exemple en disant, comme toi, que c'est lié "aux chromosomes XX / XY, aux hormones"...). Tu essentialises donc une constatation empirique (plutôt que d'en conclure que c'est lié à un conditionnement, par exemple.) C'est pour ça que essentialisme = différentialisme : si tu penses qu'il y a des différences essentielles, liées aux gènes, entre hommes et femmes (autres que les différences physiques caractéristiques), tu es dans une posture essentialiste / différentialiste, c'est la même chose.


Sur "le fait qu'il y a des hommes et des femmes", ben, c'est une donnée constatable, oui, actuellement, il y a des hommes et des femmes. Et il y a des personnes androgynes, des personnes identifiées comme homme/femme qui se disent non genrées ou appartenant au genre opposé à celui qu'on leur impose, etc., donc déjà ce n'est pas si simple. Et ensuite, tout le problème est qu'est-ce qu'on met derrière ça? Pour moi, les hommes et les femmes existent en tant que "classes", dans un système viriarcal (où les hommes ont le pouvoir.) Par contre, cette existence n'est nullement le résultat de chromosomes / hormones, mais d'une société donnée, avec une éducation différente en fonction des organes sexuels, une façon différente de considérer les gens en fonction de ça aussi, et une oppression directe, multiformes, des femmes. C'est comme ça que les femmes, et les hommes, sont créé-es. A mon sens c'est ça le matérialisme -- je dirais davantage "féminisme matérialiste" que "féminisme universaliste", parce que l'universalisme est un concept assez phallocentré à la base - et l'"universalisme" notamment tel qu'utilisé en France a été assez critiqué, notamment par Christine Delphy.

En tout cas, aucune étude n'a jamais pu démontrer la moindre corrélation entre les chromosomes X/Y et le caractère des personnes, idem pour l'influence des hormones.

Bon, sinon, Christine Delphy dit tout cela bien mieux que moi :

Ma théorie, que je partage avec d’autres, est que l’ensemble de ce que sont et de ce que font les femmes et les hommes, et qui paraît spécifique à chaque sexe, est en fait entièrement social. C’est cette division du travail entre ces deux populations, et plus généralement cette division faite entre deux parties de la population, de façon absolue - tant dans la pratique que dans le discours -, qui conduit à percevoir ces deux classes - ou castes (il y a des éléments des deux systèmes dans le système de genre) - comme deux sous-espèces différentes en tout ; et c’est bien là le but recherché, car cela justifie absolument la division du travail hiérarchique et la hiérarchie tout court. L’établissement de deux classes de population nécessite qu’on trouve des traits physiques qui puissent servir à les distinguer, et évidemment on les trouve : il n’est pas difficile de faire des catégories "physiques" de gens. Pour autant, les traits physiques dits "de sexe" ne sont pas en eux-mêmes plus importants que d’autres traits physiques qui distinguent chaque individu de tous les autres. Mais comme ceux-là marquent - et justifient dans l’idéologie - une différence sociale fondamentale, ils prennent une importance démesurée dans les cultures patriarcales. Les mouvements différentialistes pensent que la différence la plus importante entre les humains, c’est la différence dite sexuelle, et qu’à cette différence correspondent des différences de tempérament, de psychologie, d’aptitudes qu’il faut valoriser de la même manière lorsqu’il s’agit des hommes ou des femmes. Comme s’il s’agissait d’une espèce différente ou d’une culture différente. C’est une approche que l’on pourrait dire multiculturaliste. Si on adaptait ce schéma à la lutte des classes, dans le courant différentialiste on voudrait rendre les ouvriers plus heureux, tandis que dans le courant constructiviste on voudrait abolir les classes.


Sinon, pour les arguments différentialistes qui se basent sur l'observation des comportements des animaux, ça me fait vraiment penser au bon vieux "oui mais le lion mange la gazelle." Ce n'est pas parce que telle espèce a tel comportement sexuel (il faut se méfier des interprétations des comportement des autres espèces animales en plus) qu'on peut en déduire quoi que ce soit sur la libido humaine.
Je rappelle quand même que des choses comme "l'instinct maternel" et "la libido est plus forte chez les hommes" sont des idées qui participent très très fortement à l'idéologie patriarcale. Rien de mieux pour enfermer les femmes dans une fonction reproductive, et l'héritage de père à fils, et la mise des femmes sous dépendance des hommes, nécessitant un contrôle de la sexualité des femmes, c'est bien pratique de prétendre que la libido féminine est plus faible (voire que "la libido est masculine", merci Freud) ou que les femmes choisissent "naturellement" moins de partenaires, etc... Parfois, regarder les conséquences de certaines idées reçues permet d'en déterminer la provenance.
 
+ 1 Shaar-lun! :)
 
Ok, merci pour toutes ces explications assez conséquentes qu'il me faut relire pour finir moins con ce soir.
De manière générale, je me méfie habituellement de la volonté d'indifférentiation en ce sens qu'on règlerait les problèmes par la neutralisation des différences, l'uniformisation en somme, au lieu de les surmonter mais s'il n'y a effectivement pas de différences radicales mais conditionnées seulement entre hommes et femmes, et je peux le comprendre, je suis contraint de dire que c'est en effet idiot d'essencialiser les gens dans un genre prédéterminé.
Je me pose la question tout de même : est-ce que ce serait grave si les hommes différaient réellement des femmes ? J'ai envie de dire que j'en ai rien à foutre que l'on diffère de moi, au contraire même. Evidemment, cela peut servir de prétexte pour établir une hiérarchie, c'est le risque manifeste. Finalement, ça me ramène à ma question de l'autre jour avec une espèce extraterrestre (cf. film District 9) qui, pour le coup, possèderait indiscutablement une nature différente de celle des humains.
 
Pour moi, non, c'est pas grave si les hommes et les femmes sont réellement différents.
En fait, différence ou pas, d'une certaine manière, je m'en fous. Constater des différences, innées ou acquises, je comprends pas que ça justifie la moindre hiérarchie.
C'est d'ailleurs pour ça que je suis antispéciste. Oui, généralement, un être humain est différent d'un bulot. Mais de cette différence, on ne peut dire qu'une espèce est de manière globale supérieure à l'autre et que ça donne le droit à l'espèce alors supérieure d'exploiter l'autre.
Ouais, les êtres humains peuvent envoyer des fusées dans la lune. Donc sont supérieurs au bulot. Mais immerge un être humain à poil dans l'eau pendant 12 heures, le bulot est restera vivant au bout de ce laps de temps. Donc il est supérieur à l'humain. Donc le bulot devrait dominer les êtres humains et les bouffer.

Bref, tout ça pour dire que femmes comme animaux non humains, les différences réelles ou supposées, innées ou acquises ne justifient en rien la domination des hommes sur les femmes ou des animaux humains sur les animaux non humains.
 
En fait pour moi il ne s'agit pas d'une volonté d'"uniformisation". Au contraire, plutôt que de réduire les multiples différences entre individus à UNE différence (sexuelle), ce qui à mon sens a un effet d'uniformisation justement (des hommes d'un côté et des femmes de l'autre), la suppression des genres conduirait à la possibilité pour chacun-e d'être soi-même sans avoir à se conformer à un genre, donc de s'exprimer pleinement dans sa différence (individuelle). (Judith Butler part d'un problème très concret : l'impossibilité, pour un certain nombre de personnes, de vivre, dans la société actuelle, du fait qu'illes ne correspondent pas à un genre justement, qu'illes y dérogent, et qu'illes ont du coup énormément de mal à exister socialement, et peuvent subir des persécutions terribles.)

Après c'est sûr que ça va à l'encontre de cette impression qu'il y aurait finalement "deux espèces" à l'intérieur même de l'espèce humaine, mais ce n'est pas un mal, puisqu'il s'agit justement de reconnaître les femmes comme êtres humains à part entière, et non comme une sorte de sous-espèce de l'humanité. (Oui j'essaie d'allier queer et féminisme, après c'est vrai des fois c'est tendu. Je pense qu'il ne faut pas oublier que les genres ont avant tout pour but et raison d'être l'oppression des femmes, et quand les tenants du queer oublient voire nient cela, ça devient problématique.) Ce qui n'empêche pas qu'il y ait une infinité de différences entre les individu-es ;)
 
Bon, sinon, je viens poser mon grain de sel pas forcément très pertinent (vu que j'y connais rien en féminisme, et j'ai pas regardé la vidéo postée par Usagi), mais il y a deux jours, j'ai posté ces deux liens :
feminisme-et-masculinisme-t9521-555.html#p357507
Qui montrent deux transformations Homme->Femme et Femme->Homme par injections d'hormones.
Alors, je ne sais pas dans quelle proportions les taux hormonaux peuvent influer sur "le genre" de la personnalité, si c'est relativement élevé (ce que je ne crois pas) ou si au contraire c'est totalement sans incidence... mais quand bien même ça serait le cas, si ça se joue au taux d'hormones, ça devient très difficile et suspect de faire un classement binaire des genres hommes / femmes. Par exemple, moi, si j'en crois la vidéo de la jeune femme devenue homme, je suis manifestement loin d'être aussi homme que lui, et je n'ai manifestement pas le même taux de testostérones que lui (voire, même, que elle avant transformation). Et sachant qu'oestrogènes et testostérones sont présents chez tous les individus humains¹, qu'ils aient un appareil génital ou l'autre, il est largement plus logique de considérer que la "nature" genrée/sexuée d'un individu (si une telle chose existe, donc) se place sur une échelle continue qui va d'un extrême à l'autre (100% testostérone / 0% oestrogène <-> 100% oestrogène /0% testostérone, en gros) -cette "nature de sexe/genre" étant d'ailleurs fluctuante en fonction du temps puisque la production hormonale est elle-même fluctuante-, plutôt qu'en deux colonnes bien distinctes figées (même si la forme définitive -sans chirurgie- de l'appareil génital est déterminée à la formation du foetus).

¹
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92strog%C3%A8ne
Bien que les œstrogènes soient présents dans les deux sexes, on en trouve une quantité significativement plus importante chez les femmes que chez les hommes.[...]En plus de leurs rôles dans la reproduction, féminine mais aussi masculine, les œstrogènes sont impliqués dans le développement du système nerveux central, dans l'homéostasie du squelette et du système cardio-vasculaire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Testost%C3%A9rone
En moyenne, un homme adulte produit environ 40 à 60 fois plus de testostérone qu'une femme adulte, mais les femmes sont d'un point de vue comportemental (plus que d'un point de vue anatomique ou biologique), plus sensibles à l'hormone. Cependant à l'échelle d'une population, les gammes de concentration pour les hommes et les femmes sont très étendues, de telle sorte qu'elles se chevauchent respectivement pour les valeurs basses et hautes.
 
Fushichô":2i39dc15 a dit:
Parce qu'il y a des choses plus importantes dans la vie que l'art ou l'astronomie quand on est une femme :
http://www.last-video.com/nabila-allo-t ... -shampoing

Je viens de découvrir, alors il fallait que je le case qq part. ^^
En plus, la voix qu'elle a, elle me fait penser à Foresti quand elle imite les bimbo décérébrées.
Son interprétation et son texte me font penser à Zoolander devenu réalité en fait.

Fushichô":2i39dc15 a dit:
Elle a dû recevoir un éclat d'obus lors de la guerre mondiale de 78. ^^

http://www.last-video.com/nabila-guerre-mondiale-78
Elle a peut-être confondu avec la Victoire Mondiale de 77 :
http://www.bide-et-musique.com/song/7360.html
 
Amarante":n6vz5aq2 a dit:
Et vous parliez d'instinct maternelle: http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/0 ... feminisme/ (la p'tite pencarte "hormone" quand on parle des comportements est la cousine de la pencarte "protéine" quand on parle de végétarisme 0:) )
Je viens de lire cet article que j'ai trouvé intéressant.

Déjà je tiens à préciser que j'ai les poils qui se hérissent quand j'entends parler Mme Badinter par rapport à la maternité.

Personnellement j'ai accouché par césarienne programmé, donc pas de contractions rien, je n'ai pas eu physiquement tout le processus normal. J'ai entendu mon bébé puis je l'ai vu, ça m'a fait quelque chose mais j'avais du mal à réaliser, c'était très abstrait et mon bébé était un inconnu (en plus j'étais un peu shooté de l'anesthésie partielle. Par contre il s'est passé un truc quand je l'ai allaitée pour la première fois : un sentiment de bien-être, d'attachement... c'était MON bébé. Et là encore l'allaitement fait produire de l'ocytocine, donc ça ne m'étonne pas. Je ne dis pas que l'attachement ne peut pas se faire sans (voir le papa, les femmes qui donne le biberon, les parents adoptants...), mais je suis convaincue que l'ocytocine facilite l'attachement rapide et c'est logique puisque c'est dans l'intérêt de la survie de l'espèce que la mère s'attache et s'occupe de son bébé tout de suite. De toute façon elle est bien sécrétée pour quelque chose non ?
Un haut niveau d’ocytocine pourrait donc être la conséquence de l’allaitement, lui-même corrélé à un certain degré d’investissement maternel, et non sa cause.
Ca ressemble à un cercle vertueux. :)

Après, cela n'empêche pas qu'il y ait une multiplicité de personnes/situations, que toutes les femmes ne ressentent pas d'intérêt pour la maternité, que la maternité/parentalité ça s'apprend. Je dis juste que lorsque c'est dans l'intérêt de la survie de l'espèce, des mécanismes sont mis en place pour que les individus aient le meilleur comportement possible dans cette optique et parfois il y a, il me semble, différences entre les hommes et les femmes. Mais ça laisse énooooooooooormément de place pour des personnalités différentes indépendamment du sexe, pour la culture, etc.

Amarante je n'ai pas vu de contradiction de ce que je dis dans cet article.
C'est une forte critique du travail de Blaffer Hrdy sur l'ocytocine c'est tout.

Assia je partage ton analyse.
Je ferais quand même remarquer que dans la nature il n'y a pas besoin d'avoir envie d'un bébé pour qu'il arrive. Si instinct maternel il y a, c'est plutôt pour s'en occuper une fois qu'il est là.
On est pas dans la tête des autres animaux pour savoir si une femelle mammifère d'une autre espèce peut avoir envie d'avoir un petit, si tant est qu'elle est bien le temps d'y penser avant que ça ne se produise en fait. Mais ça ne m'etonnerait pas. En tout cas chez l'humain ça existe. Est-ce le conditionnement (conditionnement à un situation décrite comme idéale peut-être mais conditionnement à ressentir de l'amour et même un manque douloureux par rapport à un être qui n'existe pas encore je ne pense pas.)? Est-ce le fait que l'on fasse des enfants de plus en plus tard, notre corps réagit ? L'adoption existe chez les autres mammifères aussi. Ca laisse à réfléchir je trouve.
Je pense que s'il y a une différence de libido entre les hommes et les femmes, elle n'est pas tant quantitative que qualitative : c'est dans l'intérêt génétique de toute femelle mammifère et oiseaux de contrôler parfaitement avec qui elle couche, alors qu'un mâle peut être moins regardants.
Ca rejoint ce que je disais.

Fushi pas besoin que quelque chose existe chez tout le monde pour qu'il existe tout court.

Je vais regarder la vidéo de C.Vidal.

Je ne connaissais pas C.Vidal. Elle balance bien en 10 min :p

Jezebel oui on peut être plus différent en étant du même sexe, mais ça n'est pas incompatible avec le fait d'avoir des tendances sur quelques sujets précis ou plutôt fonctions précises. J'ai du mal à imaginer que l'évolution n'ait pas créé de différences du tout, alors qu'il y en a au niveau physique.
Enfin tant qu'on en sait pas mieux sur ce qui est réellement inné ou acquis au niveau cérébral, on ne pourra que supposer.
Pour le rôle (ou plutôt l'absence de) des hormones, voir Catherine Vidal qui explique très bien qu'elles n'influencent que notre reproduction et non notre comportement (une question de récepteurs).
Mais la reproduction ça passe bien par des comportements non ? J'ai pas du tout piger.

Je lirai la suite de vos posts demain, bonne nuit.
En tout cas le débat porte à réflexion. :)
 
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