Cantine scolaire sans menu végétarien

Mwui, 'fin je cache pas qu'un code couleur comme ça me fait plus penser au lobby CNNS qu'à de l'alimentation... Mais bon, voilà, vive le lait, 12x par jour, en intraveineuse, après tout c'est bon pour
le commerce[/s] la santé, c'est la télé qui le dit :beurk:
 
Alors que le lait, comme le dit un des intervenants dans le film Cowspiracy, c'est du liquide de croissance pour veau, pour les faire passer le plus vite possible de 30kg à 180kg (en plus de toutes les saloperies qui sont dues au système agro-alimentaire, antibios, conservateurs et tout et tout) !
Et on donne ça aux enfants humains dès que possible :mmm: ...
(oui, je sais, j'ai dû très probablement penser pendant longtemps que c'était bon pour la santé, déformation familiale en plus de sociétale :confus: )
 
J'en buvais des litres... Notamment en chocolat chaud, 2/3 par jour (machine) et désormais j'imagine le nombre de vaches violées pour ma consommation :confus: (oui, les vaches sont, au sens propre, violées par les éleveurs 1x/an) du coup ça dégoûte un peu...
 
erulelya":186e6p1a a dit:
J'considère qu'à partir du moment où on la force à porter un enfant pour lui arracher après, y'a un problème. Si c'est pas un viol, ça reste néanmoins de l'ordre de l'impensable. On la fait tomber enceinte merde !
Ce mode de vie les tue 3 à 4x plus vite qu'à leur état naturel alors si elles ne ressentent pas de gêne durant l'insémination, il y a néanmoins de la douleur lors de l'arrachage de l'enfant à sa mère, et c'est directement lié à la main dans le cul prise quelques mois plus tôt, je doute de l'immaculé conception et de la vierge Marie, vache de son état. Donc oui, y'a un problème quand on fout ses mains dans les parties génitales d'un autre animal pour lui nuire (voler son enfant et tout ce qu'elle pourra produire).

Je ne pensais jamais avoir à écrire une telle phrase... ._.
 
Justement, il y a bien assez de choses qui vont de travers dans la façon dont les vaches et leurs veaux sont maltraitées pour en rajouter avec un mot aussi fort que viol.
 
Les arguments pleuvent en ce moment pour que les établissements scolaires se mettent au végétarisme. SLe végétarisme, en plus d'être éthique, ne se vend au chef d'établissement que grâce à d'autres arguments : laïcité et d'éducation au développement durable.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... aique.html

http://www.education.gouv.fr/pid25535/b ... d_bo=85723

Je vais joindre ici, dès que j'aurai fini, une proposition de modèle de lettre à adresser au chef d'établissement (c'est lui qui valide la composition des repas de cantine).
 
Voilà pour un exemple de lettre invitant les chefs d'établissement à instaurer des repas sans viande. Elle reprend plusieurs passages de la circulaire pour l'éducation au développement durable. Cela peut décevoir que ce soit par le biais du développement durable que l'éthique animale arrive dans l'assiette, mais peu importe, une fois que les protéines végétales seront là on pourra justifier cela par l'éthique.

Projet pédagogique sur le thème du développement durable


Une récente circulaire de février 20151 fait du développement durable un axe central des réflexions sur l'éducation. Par la présente je tiens à vous faire part d'une proposition simple satisfaisant aux exigences de cette circulaire, qui est très certainement la plus efficace connue en terme de réduction d'impact écologique, qui peut être mise en œuvre à moindre coût, sans nécessairement prendre des heures d'enseignement et applicable en quelques jours seulement tout en touchant l'ensemble de la communauté éducative. Voici des extraits de cette circulaire :

« L'année 2015 sera un moment particulièrement fort et significatif, en raison de l'accueil par la France de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, Paris-Climat 2015, qui amènera toutes les académies à participer à la mobilisation nationale pour démontrer l'exemplarité de la France dans la lutte contre le changement climatique Cet engagement du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2015 prend aussi pleinement en compte les nouveaux objectifs mondiaux de développement durable, qui seront portés par l'ONU en septembre 2015 et par l'implication de la France dans l'Exposition universelle de Milan, centrée sur la notion de « Nourrir la planète, énergie pour la vie. » La France s'y implique en promouvant les projets de la jeunesse dans la perspective de : « Produire et nourrir autrement »
« ...le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche souhaite impulser une nouvelle dynamique pour généraliser l'éducation au développement durable (EDD) dans les écoles et les établissements scolaires et conduire une politique exemplaire en la matière. »

Voici ma proposition pour que l'établissement réponde efficacement à la plupart des recommandations de cette circulaire :

I Une action de développement durable au sein de l'établissement
« Nourrir et produire autrement » est la plus efficace des actions que l'on puisse mener dans la lutte contre le changement climatique. Selon deux rapports consécutifs de l'ONU sur le changement climatique2, ainsi que du GIEC, le premier contributeurs du bouleversement climatique est l'industrie du bâtiment, en troisième ce sont les transports et en deuxième : l'élevage. Autrement dit la production de protéines animales est le deuxième contributeur du changement climatique actuel. Ainsi la réduction du ratio protéines animales/protéines végétales lors des repas de la cantine scolaire est une action souvent méconnue permettant pourtant de répondre très efficacement à la plupart des objectifs de développement durable de la circulaire. En conséquence, aucune action de développement durable ne peut être plus efficace que celle-ci. De nombreuses villes au travers du monde et de plus en plus de villes de France se sont déjà saisi de cette responsabilité3.
« ...priorité donnée à la jeunesse, en sensibilisant les enfants dès leur plus jeune âge aux bonnes pratiques respectueuses de l'environnement et à la vie en commun sur une planète aux ressources naturelles limitées. »
«  il convient également de développer l'expérience concrète et directe permettant de susciter des prises de conscience susceptibles d'engendrer des comportements responsables ;
L'éducation à l'environnement et au développement durable est ancrée dans et par l'expérience des réalités de terrain, dans la réalité quotidienne du milieu scolaire, afin d'être expérimentée et vécue par l'ensemble des membres de la communauté éducative et de ses partenaires. »

Les repas intégrant une logique de diminution des protéines animales au profit des protéines végétales répondent donc bien à ces objectifs. Mais la circulaire invite à aller plus loin. Elle invite à pérenniser l'action et en l'insérant dans une optique pédagogique interdisciplinaire.


II Exploitation pédagogique
« Au-delà des programmes, les approches interdisciplinaires permettent la nécessaire prise en compte de la complexité des situations et des problématiques liées au développement durable. »
On peut aisément utiliser le thème de notre consommation de protéines animales pour développer un projet interdisciplinaire d'éducation au développement durable4. Celui ci peut recouvrir de nombreux thèmes entourant notre consommation de protéines animales et connexes aux problématiques de développement durable comme celui du vivre ensemble, de l'éthique, de l'écologie, de la santé ou de l'ouverture sur les différentes cultures du monde. Quant à l'aspect interdisciplinaire, une vision d'ensemble est proposé en annexe.
L'action peut faire l'objet d'une reconnaissance au travers d'un concours et l'intégration pédagogique peut, elle, faire l'objet de labellisation E3D.



III Reconnaissance et labellisation de cette action
Participation au concours « Des clefs pour l'éducation au développement durable »
« Dans cette perspective ouverte par le calendrier international de 2015, l'ensemble des écoles et des établissements sont invités à participer et à répondre à l'appel à projet au concours « Des clefs pour l'éducation au développement durable », organisé sous forme d'olympiades et récompensant les meilleurs projets pédagogiques ou initiatives de classes, d'écoles ou d'établissements en matière de développement durable. Les projets qui seront promus porteront sur le lien entre le développement durable et la lutte contre le changement climatique. »
L'établissement pourrait alors recevoir une reconnaissance en participant au concours « des clef pour l'éducation au développement durable »

Demande de labellisation E3D :
«Peut être considéré comme « E3D - École/Établissement en démarche de développement durable » tout établissement scolaire ou toute école engagé dans un projet de développement durable fondé sur la mise en œuvre d'un projet établissant une continuité entre les enseignements, la vie scolaire, la gestion et la maintenance de la structure scolaire tout en s'ouvrant sur l'extérieur par le partenariat. »
Moyennant une implication pédagogique de quelques enseignants et un dialogue avec les acteurs locaux de l'alimentation responsable, cette labellisation pourrait être obtenue.



Cette action vise à faire du développement durable une réalité concrète au quotidien et non une vertu théorique ou une série de solutions pour les groupes industriels ou les politiques.
Un des axes rarement évoqué du développement durable est le vivre ensemble or un récent article du journal Le Monde explique en quoi les repas végétariens sont les plus laïcs5.
Enfin je me permets de vous faire cette proposition en cours d'année scolaire puisque la circulaire invite à mettre en œuvre dès maintenant des mesures concrètes :
« toutes les académies sont invitées à mettre en œuvre des mesures concrètes et ludiques pour les élèves dès la publication de la présente circulaire, afin d'amplifier les actions en place et de mobiliser la communauté éducative et les élèves sans attendre la prochaine année scolaire. »


En attendant votre réponse.
















1Instruction relative au déploiement de l'éducation au développement durable dans l'ensemble des écoles et établissements scolaires pour la période 2015-2018 ; circulaire n° 2015-018 du 4-2-2015 - MENESR – DGESCO
2Tackling climate change through livestock A global assessment of emissions and mitigation opportunities. -FAO 2013
L'ombre portée de l'élevage:impacts environnementaux et options pour leur atténuation -FAO 2006
3De plus en plus de villes en Europe (notamment en Allemagne et en Angleterre) se saisissent de cette problématique y compris en France avec par exemple les cantines scolaires de Marseilles, Dijon, celles du 2ème arrondissement de Paris, Strasbourg, Lyon et depuis janvier : St Etienne.
4 Le sommaire de ce projet est sous forme de carte mentale accessible sur le net via l'adresse suivante : http://tinyurl.com/EDD-coll-ge
5 Le principe laïc n’implique nullement d’imposer un menu unique aux enfants, au mépris des différences et des préférences individuelles. Il faut dépasser ce faux débat : plutôt que d’utiliser le porc ou la laïcité pour attiser la haine confessionnelle et diviser les Français, nous proposons l’instauration dans les cantines scolaires d’une alternative végétarienne à tous les repas... Le plat végétarien, et à plus forte raison végétalien, est une solution laïque et œcuménique aux préférences alimentaires de chacun, qui a le mérite de représenter l’alternative la plus simple pour les collectivités locales qui ne peuvent satisfaire des contraintes et des préférences alimentaires multiples. Le repas végétarien réunit tout le monde.
Loin des considérations religieuses, il répond aux convictions de tous ceux qui refusent de manger des animaux pour des raisons éthiques, par souci du bien-être animal et respect de la vie sensible. Pourquoi forcer leurs enfants à manger de la viande ou du poisson à l’école ?
« Le repas végétarien, le plus laïc de tous » Le Monde 26.03.2015
La consommation de protéines animales : une problématique pédagogique riche

Désolé, je voulais utiliser les balises qui permettent de masquer le texte sous une courte fenêtre... là ça prend beaucoup de place.
 
Il me semble qu'il y a une toute petite faute de frappe dans la première ligne de la lettre. J'espère seulement qu'il ne faudra pas attendre cette année là pour que les choses bougent.
 
Dans le copier/coller, les caractères mis en exposants sont redevenus normaux du coup 20151 est devenu 20151... d'autres fautes doivent se trouver dans le texte. C'était juste pour donner une idée et du grain à moudre pour les chefs d'établissements.
 
Bien sûr, il manquerait plus que ça !

Il me semble que vous sous estimez l'importance démesurée que les chefs d'établissement accordent au dialogue avec les parents. Mais surtout les chefs d'établissements ont des intérêts à réaliser une action d'éducation au développement durable (EDD) qui diminue réellement l'impact écologique. Les projets et particulièrement ceux d'EDD, leurs permettent de gonfler leur CV et c'est bon pour l'avancement de leur carrière et pour leur prime.

Leur servir sur un plateau un projet d'EDD facile à mettre en place, sans coût humain ou financier et qui offre une grande diminution de l'empreinte écologique de l'établissement tout en donnant au chef d'établissement le mérite de cette action !Faudrait être maso pour refuser ou avoir des actions dans l'industrie de la viande.
 
Aujourd'hui à la cantine de ma fille, le légume (vous savez, le truc qu'on met à côté de la vraie nourriture pour faire joli dans l'assiette, mais qu'il faut manger quand même parce que c'est écrit sous les pubs pour MacDo), le légume donc c'est "lentilles cuites dans la graisse animale" !

et comme 80% des gamins ne mangent pas de viande à la cantine (beaucoup d'enfants de familles musulmanes, qui mangent de la viande chez eux uniquement, parce qu'elle est tuée pendant que quelqu'un récite des poèmes d'Apollinaire, si je me souviens bien - han, je me moque, c'est mal), y'aura presque personne...

Par contre, les jours où il y a du porc, il y a toujours un plat de substitution. Et toujours un animal mort, bien sûr, faudrait pas qu'ils soient carencés (les éleveurs, pas les enfants).

:zzz:
 
Tcharls":1u4cn5aj a dit:
le légume donc c'est "lentilles cuites dans la graisse animale" !
Il ne faudrait pas gâcher de la bonne graisse animale. En plus les lentilles, c'est trop sain.
 
N1C0LAS":d229nsut a dit:
Ecole laïque ne s'adapte pas à des considérations religieuses pour ne pas enfermer les jeunes dans la religion de leur parent qui n'est peut être pas celle qui choisirait s'ils avait les outils pour réfléchir. Ceci dans le but que les personnes fassent leur propre choix et ne reproduisent pas nécessairement ceux de leurs parents.
Si on veut aller jusqu'au bout, l'école devrait proposer des repas végétariens à tous les enfants de familles omnivores parce qu'ils feront peut-être un autre choix que leurs parents... Pourquoi ça va toujours dans le même sens ?

Pour le "il faut qu'ils goûtent de tout", peut-être qu'en prenant la liste des ingrédients utilisés à la cantine et ceux que tu utilises pour cuisiner, tu peux faire tomber cet argument (une alimentation maison est généralement bien plus diversifiée qu'une alimentation de cantine).
 
Nurja":pqea0uk1 a dit:
(une alimentation maison est généralement bien plus diversifiée qu'une alimentation de cantine).
Je ne serais pas aussi affirmatif que toi à ce sujet...
N'oublie pas qu'on vit dans une société de malbouffe.
 
kob27g":221801n4 a dit:
Nurja":221801n4 a dit:
(une alimentation maison est généralement bien plus diversifiée qu'une alimentation de cantine).
Je ne serais pas aussi affirmatif que toi à ce sujet...
N'oublie pas qu'on vit dans une société de malbouffe.
Vu ce que les enfants mangent dans les cantines de mes écoles, pire ne me semble pas possible. Surtout si les repas maison sont végéta*iens (mon expérience me montre que les non omnivores sont plus diversifiées dans leurs repas).
 
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