Cerveau féminin et cerveau masculin

Usagi, tu m'embêtes, je suis allée chercher cette vidéo épaf, je vois que tu l'as déjà postée. Bouh à toi.

J'ai deux petites histoires à vous raconter qui sont très très révélatrices.

A Lyon, je rentrais chez moi à pied un soir sur les coups de 22-23 h. Bien sûr divers hommes m'ont interpellée et rappelé de diverses manières que j'étais une intruse dans l'espace public passé la tombée de la nuit.
Un type qui marchait dans ma direction s'est sciemment placé en travers de mon chemin, devant moi, et a ouvert les bras pour m'empêcher d'avancer. Je suis restée interdite. Puis le type a repris sa route en rigolant.
Il a fait ça pour rire de mon sentiment d'illégitimité dans l'espace public et de ma peur de la violence masculine, tout en la renforçant bien sûr.
Mais que s'était-il passé dans ma tête ? Quand je suis restée interdite, je me suis dit, ça y est, on va essayer de me violer dans une ruelle sombre. Je me suis demandée ce que je pouvais faire et j'ai aussitôt imaginé que ce type avait une dizaine de potes prêtes à me sauter dessus planqué dans les parages.
Quand il est parti, j'ai compris tout de suite ce qu'il s'était passé et j'ai été soulagée.

Puis j'ai retourné cette situation dans ma tête pendant le reste du trajet, parce que bien sûr ça me travaillait. (C'est fou hein le pouvoir que peuvent exercer les hommes sur les femmes, après seulement quelques secondes sans contact et sans parole ?)
Et j'ai réalisé un truc. J'ai réalisé que je mesurai 1m75 et pesais dans les 85 kg, que j'avais le trépied de mon appareil photo dans le dos, et que le type était bien plus petit que moi et malingre. Et à aucun moment je n'ai pensé à me défendre. Voilà le plus important à retenir de cette histoire. Même quand ce salaud est reparti et que j'ai aussitôt éliminée de mon esprit la menace farfelue que j'avais fantasmée, je n'ai même pas pensé à hurler, brandir mon trépied et faire mine de le taper avec - alors que seulement ça lui aurait fait passer l'envie de s'en prendre à une autre femme.
Je n'ai pas appris à me défendre.
Je n'ai pas appris que je suis forte et que je peux me défendre.
J'ai appris que je suis faible et à la merci du premier bittard venu.
J'ai appris à imaginer une douzaine de violeurs avec une arme et sachant s'en servir là où je ne voyais qu'une péquenaud maigrichon plus qu'à moitié bourré.
Et parallèlement, les hommes ont appris que les femmes ne se défendent pas, ne serait-ce qu'à leur violence verbale, et tombent de haut quand une femme se défend, ne serait-ce qu'en se retournant et en leur répondant.
(Mais j'imagine que pour ce qui est de la violence verbale, elle découle du fait que les hommes préhistoriques devaient pousser leurs cordes vocales pour communiquer entre eux dans le feu de l'action d'une chasse au mammouth, alors que les femmes préhistoriques fermaient leur gueule naturellement en tannant les peaux au fond de leur caverne. Et puis c'est bien connu, y a aucune continuité entre la violence verbale et la violence physique, donc je suis hors sujet.)


Voici pour la première anecdote, et voici la seconde. Vous allez voir qu'elle est complémentaire de la première et qu'elle invalide les possibles réponses malhonnêtes du type "t'es une feignasse trouillarde qui ose pas bouger et je refuse de faire l'effort de retourner ton histoire dans ma tête pour voir ce que je peux en apprendre".

Un soir à Lyon toujours, dans le bus bondé avec une poignée d'amis. Deux femmes à côté de moi commencent à se battre. Immédiatement et spontanément - ces deux adverbes ont leur importances -, je me suis interposée pour les séparer. Celle qui avait sauté sur l'autre était vraiment furibarde et ça n'a pas été évident.
Peu après, un des amis avec qui j'étais a salué mon geste et mon "courage".
Et puis j'ai réalisé que, si mon geste avait été si immédiat et spontané, c'est parce qu'à aucun moment, je ne me suis sentie en danger. J'aurais réagi différemment si ç'avaient été deux hommes, ou une femme et un homme. J'aurais, cette fois encore, imaginé des dangers improbables - qu'un homme se retourne contre moi et me frappe, ou sorte un couteau, et que sais-je encore. Et j'aurais pris le temps de peser le pour et le contre, l'urgence de l'intervention et le danger fantasmé pour moi.
Mais là, je n'ai ressenti aucune peur, aucune barrière. Je n'ai pas été courageuse mais seulement sensée et responsable.
Je n'ai ressenti aucune peur ni aucune barrière parce que c'étaient des femmes et que j'ai appris à ne pas me sentir en danger face à des femmes.
Moi aussi, j'ai appris qu'une femme ne se défend pas.
J'ai appris à ne pas avoir peur d'une femme.


J'aimerais savoir en quoi la nature explique ces deux anecdotes. Laissez-moi prendre un fauteuil, du pop-corn, une boisson fraîche, et je vous écoute.


Ces anecdotes n'ont pas vocation à constituer un argumentaire mais une illustration, une mise en évidence des déterminismes sociaux extrêmement puissants et violents et intériorisés bien profond dans nos têtes.
Ces anecdotes rendent visibles certaines failles dans l'idée, préconçue, absconse, d'une violence masculine naturelle envers les femmes, dans le contexte d'un système de hiérarchisation entre les genre qui est structuré autour de la violence masculine envers les femmes.
Evidemment, il est possible d'écarter les questions que soulèvent ces exemples. C'est toujours possible.
De la même façon, je ne vois guère de réaction à l'argumentaire de Catherine Vidal posté par Usagi, alors qu'il s'agit de la référence en la matière et que ça ferait avancer le raisonnement et le discours d'une personne sincèrement disposée à apprendre.
De la même façon, vous êtes en train de vous échiner à prouver que la comparaison soulevée par Usagi entre violence sexiste et violence raciste n'est pas valable, parce-que-c'est-pas-pareil. Posez-vous vraiment la question de ce que ça peut vous apprendre, bon sang.
C'est de la malhonnêteté intellectuelle, et elle est toujours possible. De la même façon qu'on peut remettre en questions la pertinence d'une illustration, d'un argument, voire d'un chiffre ("les femmes gagnent 27 % de moins que les hommes ? Je suis sûr que ton chiffre date et qu'aujourd'hui c'est moins" : on me l'a dit), voire d'une étude entière.
Inversement, l'honnêteté intellectuelle, c'est réaliser que notre point de vue est toujours biaisé car nous voyons le monde à travers le prisme de constructions sociales omniprésentes (la domination masculine, la domination des humains sur les animaux, le capitalisme ; j'en passe), des constructions qui sont toujours à interroger, toujours à ronger brique par brique. Toujours à déconstruire, quoi. L'honnêteté intellectuelle, c'est discuter dans le but de trouver dans le discours de la personne en face, discours nouveau, minoritaire, donc plus en avance que soi dans la déconstruction, d'aller chercher dans ce discours les outils, les questionnements pour briser un peu plus de briques et voir un peu plus de jour. C'est faire l'effort d'aller chercher ces questions, de secouer le discours de l'autre dans tous les sens pour en tirer la moindre goutte. De chercher les failles dans son propre discours et à l'inverse, de recevoir celui de l'autre malgré ses inévitables maladresses et imprécisions, et même si l'autre n'est pas un brillant rhéteur ou une brillante rhéteuse. (Le correcteur orthographique de Végéweb ne connaît pas le mot rhéteuse, comme par hsard. Je l'emmerde.)
Alors seulement, si l'autre dit de la merde, nous pouvons nous en rendre compte - ayons confiance en notre propre jugement : nous nous en rendrons compte - et nous aurons la légitimité pour le dire.
 
Harpie, tes exemples sont très bien, et j'approuve, et je n'ai jamais pensé le contraire de ce que tu expliques.

Moi, je dis juste : Il n'est pas possible, dans la société actuelle, de prouver à 100% qu'il n'existe pas une différence innée entre hommes et femmes. Je ne dis non plus qu'il existe une différence innée entre hommes et femmes. Parce que, dans la société actuelle, il n'est pas non plus possible de prouver qu'il existe une différence innée entre hommes et femmes. Par contre, qu'il existe une construction sociale, ça, tout le monde le voit, elle est évidente. Seulement, dans la société actuelle, il n'est pas possible de prouver qu'elle a une valeur de 100%.

Et dans la société actuelle, prouver que la différence innée entre noir.e.s et blanc.he.s, au niveau comportemental, est totalement construite, ça, ça se voit partout dans le monde, et tout le temps. Donc c'est prouvé. Ça y est, c'est fait, on ne peut plus le remettre en cause.
[Bon, à partir d là, j'arrête de dé-genrer, c'est trop long à écrire. Désolé.]

Et la différence entre les deux problèmes, c'est qu'il n'y a pas un génotype propre à un théorique groupe "les noirs" et un autre pour un théorique groupe "les blancs", puisqu'il y a une infinité de nuances entre un extrême de peau sombre et un extrême de peau claire, et que ces nuances ne se jouent pas seulement au niveau de la couleur de peau, mais aussi au niveau de tous un tas de critères physiques qui se présentent de manière plus ou moins probable selon les sociétés, les lieux géographiques, ce qui nous donne ainsi des "noirs" ou des "blancs" qui auront le nez fin, des "noirs" ou des "blancs" qui auront un nez plus aplati, des "noirs" ou des "blancs" grands, des "noirs" ou des "blancs" petits, des plus ou moins noirs, plus ou moins blancs, etc., etc. Ce qui veut dire qu'on est tout simplement dans l'impossibilité de désigner un groupe bien limité "les noirs" et un groupe bien limité "les blancs", et d'y accoler des caractéristiques précises. Et dans l'impossibilité de trouver le génotype qui correspond à l'un de ces groupes ou à l'autre, puisque ces groupes n'existent justement pas.

Tandis que pour les femmes et les hommes, génétiquement, il y a bien un chromosome X et un chromosome Y. Ce qui forme bien deux groupes distincts, à la naissance tout du moins (Exception faite des rares cas de XXY). La question est donc de savoir ce qu'on trouve sur ces deux chromosomes. Sachant que l'inné, au niveau cérébral, indépendamment de la question homme/femme, ça existe bien. Ça ne détermine pas tout, et ça ne détermine pas grand chose, mais ça pose des tendances. (Mes exemples pour l'inné, qui me viennent spontanément, l'autisme, ou l'anxiété sociale.)
Ça ne veut pas dire qu'il ne serait pas possible de construire une société où tout le monde aurait la possibilité de développer une personnalité de tel ou tel type, peu importe son sexe de naissance.

Maintenant, il faut voir aussi que les hommes produisent plus de testostérone que les femmes, et que cette hormone a bien un effet sur le fonctionnement du cerveau. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Testost%C3 ... f.C3.A8res) Tout comme des tas d'autres hormones qui sont plus ou moins bien produites selon les individus, telle l'adrénaline, et qui entraînent donc des facilités ou tendances à avoir tel ou tel comportement selon les individus. (Indépendamment du sexe.)
Ce qui ne veut absolument pas dire que les comportements sont figés, prédéterminés, incontrôlables, incurables, impossibles à questionner et à reconstruire par la volonté, ni que la construction sociale n'est pas le facteur largement prédominant dans tout ça. Ça ne veut même pas dire qu'on est capable de dire exactement en quoi consisteraient ces tendances de base. Ça veut juste dire que ça n'est pas une hérésie de supposer l'existence de tendances de bases, sans décider pour autant que ces tendances sont fortes dans la construction de la personnalité, ni que ces tendances doivent justifier la situation sociale actuelle, ni que ces tendances ne doivent pas être affaiblies autant que possible si elles sont néfastes.
 
Usagi.Chan":1wgxy21e a dit:
Les théories fumeuses sur le cerveau qui servent à justifier cas soit-disant différences innées entre toutes les femmes d'un côté et tous les hommes de l'autre

Quand on examine objectivement une question, on n'a pas forcément pour but de justifier quoi que ce soit. Par exemple la remarque d'Assia n'avait absolument pas pour but de justifier l'inégalité, elle a même affirmé le contraire. En fait je suis d'accord avec ça :

Assia":1wgxy21e a dit:
Présupposer que les différences femmes-hommes sont purement sociales (ou présupposer qu'elles sont purement génétiques), c'est obscurantiste, parce que fondamentalement, on n'en sait rien, les études sont contradictoires, et c'est très compliqué de démêler les causes.

On peut envisager la possibilité d'une forme minime d'essentialisme sans en faire un instrument politique, et en démontant d'emblée son importance. En niant la possibilité d'un essentialisme, on s'expose au pire si un jour la science le prouve. Mieux vaut affirmer d'emblée que même s'il existait il n'aurait aucune prétention à déterminer quoi que ce soit. On peut se contenter de dire qu'on ne sait pas, et que quand bien même il y aurait de l'inné, il n'a pas à être plus déterminant que d'avoir les yeux bleus ou verts. Affirmer bien fort qu'il n'y a pas d'inné alors qu'on n'en sait rien, c'est un peu dire que s'il y en avait, nos revendications ne seraient pas justes. Par exemple si on reprend la formulation de Jezebel : "L'essentialisme non seulement enferme les individus en fonction de leur sexe (biologique) dans un modèle qui la plupart du temps ne leur convient pas mais en plus mène rarement à une égalité de traitement" ; c'est vrai seulement si on accepte qu'il soit déterminant, car l'essentialisme, même s'il existait, n'aurait pas à enfermer les individus dans quoi que ce soit, parce que les performances quotidiennes de la population entière dans son immense diversité prouvent chaque jour qu'il n'est rien face à la volonté/l'influence de l'environnement/l'éducation/le hasard du corps et du cerveau qui changent avec le temps et l'expérience.

Je suis d'avis qu'il peut exister de vagues prédéterminations biologiques pour plein de choses, mais que la volonté et le vécu peuvent très très largement les outrepasser, d'où leur absence totale de pertinence.

Sur la question de la couleur de peau je suis plutôt d'accord avec Pers0nne : c'est un seul facteur, avec une infinité de variations. Alors que biologiquement, être homme ou femme c'est pour l'immense majorité binaire, X ou Y, et cela implique plus de domaines de variations dans l'ensemble du corps que la couleur de peau seule. Mais encore une fois, cela ne justifie pas de le considérer comme déterminant, cf. le sexe phénotypique et cérébral dont parle Kahte.

Je pense qu'en l'occurrence il faudrait arriver à se détacher des conclusions figées par la science à un instant T de l'évolution des individus pour insister sur le fait que nous sommes tous des personnes en devenir, qui sont façonnées et se façonnent elles-mêmes à chaque instant grâce à cette formidable capacité d'adaptation du cerveau dont parle Catherine Vidal. Du coup toute observation faite à un instant T n'a aucune valeur par rapport à l'infinité de ce que l'individu peut devenir grâce à son contexte de vie, sa volonté et le hasard. Si la détermination biologique devait apporter des limites, elles ne se situeraient certainement pas au niveau du quotidien et de manière générale (style femmes au foyer hommes au travail) mais bien plus dans les situations les plus extrêmes (sports de très haut niveau, génies scientifiques ou artistiques, voire même exploits simplement inatteignables par l'immense majorité de la population) et à l'échelle d'un seul individu, qui aurait, de manière totalement hasardeuse, un tout petit quelque chose de très particulier dans l'ensemble de sa constitution biologique, et qu'il aurait par le plus grand des hasards été amené à développer. Même ça je ne suis pas certaine que ce soit le cas, mais en tout cas cela serait donc irréductible à des catégories générales de type "homme noir" ou "femme", ce serait seulement une particularité individuelle.

Kindy au-delà de la question des ethnies j'ai quand même entendu qu'il y avait une grande différence dans le mental, et que de par leur contexte de vie, certains athlètes africains étaient capables de supporter des entraînements bien plus lourds et plus longs qu'un occidental habitué au confort. Bon je n'ai ni source ni preuve (c'est peut-être l'article qu'avait posté kob dernièrement ?) mais je préfère cette explication en tout cas...

Dans l'ensemble j'avais trouvé le film Bienvenue à Gattaca tout à fait pertinent sur ces questions...

Pers0nne":1wgxy21e a dit:
(Mes exemples pour l'inné, qui me viennent spontanément, l'autisme, ou l'anxiété sociale.)

Tu as des sources ? Je pensais que la question de l'autisme était loin d'être tranchée.

ça n'est pas une hérésie de supposer l'existence de tendances de bases, sans décider pour autant que ces tendances sont fortes dans la construction de la personnalité, ni que ces tendances doivent justifier la situation sociale actuelle, ni que ces tendances ne doivent pas être affaiblies autant que possible si elles sont néfastes.
+1
 
Je suis d'accord, forcément.

Synae":3kj2iotn a dit:
Pers0nne":3kj2iotn a dit:
(Mes exemples pour l'inné, qui me viennent spontanément, l'autisme, ou l'anxiété sociale.)

Tu as des sources ? Je pensais que la question de l'autisme était loin d'être tranchée.
Non, en fait, j'ai parlé un peu vite. Wikipedia me dit qu'effectivement, on est sûr de rien, et moi, j'ai des contre-exemples d'autismes provoqués. Les orphelinats en Roumanie : Les bébés sont laissés seuls dans leur lit-cage sans aucun stimulus. Il deviennent autistes en grandissant. Maintenant, ça n'empêche que dans d'autres circonstances, ça pourrait être par facteur génétique. D'autant plus que dans d'autres pays, l'autisme apparaît dès la petite enfance dans des familles tout à fait saines.
 
Mandy_paris":2xrjtv5b a dit:
Je ne sais pas si les cerveaux des femmes et des hommes sont différents, mais dans le fond est-ce important? Pourquoi faudrait-il être pareil ?
Pourquoi la différence serait supériorité ou infériorité ?
La différence est une richesse à mes yeux.
Ca me désole ce besoin humain de ne pas accepter la différence.
Le problème n'est pas dans la différence mais plutôt dans le fait de coller des modèles prédéfinis sur des personnes en fonction de leur sexe (biologique) et d'attendre qu'illes s'y conforment.
En tant qu'individue, je ne me sens pas plus d'affinité avec les hommes qu'avec les femmes, tant au niveau des gouts que des comportements (bon à ce niveau, mon conditionnement me rend qand même plus "féminine" que "masculine").

Mandy_paris":2xrjtv5b a dit:
Sinon j'ai le livre de John Gray, j'ai trouvé ça intéressant pour le comprendre et comprendre les autres dans beaucoup de cas ça correspond bien, peut être que c'est du conditionnement mais bon.
Je n'ai pas vu de supériorité ou d'infériorité dedans.
Personnellement, je ne me sens absolument pas représentée par le bouquin de John Gray ou autres théories du même accabit, je dois dire. Et encore une fois c'est parce que je n'ai pas envie qu'on me colle un costume tout fait sur le dos.
Et honnêtement, je ne suis pas sûre qu'appréhender les autres à la lumière de ce livre soit vraiment pertinent.

@ Harpie:

Super post! Et je suis complètement d'accord avec toi, pour l'avoir constaté également: je me méfie beaucoup moins des femmes (niveau violence physique) que des hommes. Bref, dans toutes les situations, je pense que j'aurais réagis comme toi. Merci le conditionement social. :confus:

@ Pers0nne:

Il me semble que Vidal explique très bien le rôle mineur que joue les hormones sur le cerveau humain car celui-ci a perdu les récepteurs nécessaires.

Dans l'ensemble, je suis d'accord avec ceux qui disent qu'on ne peux pas être sûr-es à 100% par rapport au ratio inné/acquis. Ce qui me gène avec l'idée d'inné/ d'essentialisme reste le fait de calquer des modèles/comportement attendu sur un-e individu-e.
Le fait est également que les gens, pour l'instant, s'accrochent à leur différence et ne sont absolument pas près à passer outre, même si ont leur démontre à quel point elles sont minimes. De ce fait je préfère qu'on force le trait vers pas de différence plutôt que vers un aménagement.
 
Les anecdotes de Harpie sont assez révélatrices (je m'y retrouve aussi). Mais les confrontations physiques entre hommes et femmes ne relèvent pas que d'une vue de l'esprit. Les garçons sont éduqués à se battre, à apprendre leur corps, à s'en servir comme d'un outil. Les filles sont orientées vers le paraître, la mise en valeur de soi etc.
Donc en moyenne, les hommes sont plus dangereux que les femmes parce qu'ils ont mieux appris. On ne prend en général pas le même risque physique en cherchant à séparer deux hommes que deux femmes en train de se battre.
J'ai le souvenir d'une conférence (à une rencontre féministe) d'une prof de sport qui expliquait qu'apprendre je ne sais plus quel sport qui incluait du lancer à des filles prenait plus de temps que l'enseigner aux garçons parce que ces derniers savaient déjà "spontanément" (hum, hum, gros guillemets) utiliser leurs épaules dans la prolongation de leur bras lors du lancer. La plupart des filles non. Du coup, elles avaient moins de force et étaient plus mauvaises (en moyenne encore une fois). Et elles avaient une étape de plus que les garçons dans l'apprentissage pour parvenir au même résultat : tout simplement apprendre à mobiliser leur épaule.
Je pratique le kendo (si certains connaissent ici), qui inclut du combat mixte. On est une minorité de filles en club évidemment et c'est d'autant plus flagrant : en moyenne, les femmes sont moins combatives que les hommes... Plus réticentes à utiliser la force ou tout simplement ne savent pas comment faire.
... Ou l'auto-réalisation de l'idéologie sexiste...
 
Fabicha":3ftjuj0t a dit:
Je pratique le kendo (si certains connaissent ici)

Oui, moi! :simplelove: J'en ai fait aussi (bon juste un an). Ma discipline martiale préférée! Et pour avoir fait aussi du judo et de l'escrime, je suis d'accord avec toi par rapport à cette non-combativité (que je partage aussi, en fait, dans la peur de blesser l'autre).
 
Jezebel":16rfoa5q a dit:
Fabicha":16rfoa5q a dit:
Je pratique le kendo (si certains connaissent ici)

Oui, moi! :simplelove: J'en ai fait aussi (bon juste un an). Ma discipline martiale préférée! Et pour avoir fait aussi du judo et de l'escrime, je suis d'accord avec toi par rapport à cette non-combativité (que je partage aussi, en fait, dans la peur de blesser l'autre).

Oh excellent ! Et tu veux pas reprendre ? Ça manque de féministes et encore plus de végés chez les kendokas ! Reviens parmi nous (moi, j'avoue être un peu bourrine parfois car l'armure désinhibe. Par contre, comme je ne sais pas respirer, ça ne dure pas bien longtemps, hé hé.)
 
Jezebel":owwmm1yv a dit:
Il me semble que Vidal explique très bien le rôle mineur que joue les hormones sur le cerveau humain car celui-ci a perdu les récepteurs nécessaires.
Je ne sais pas pour la testostérone, mais l'adrénaline a un rôle sur le cerveau. En même, de manière générale, le fait de ressentir des changements dans son corps (induits par les hormones) a un rôle sur le cerveau. Si on se sent fort, on décidera de se battre plutôt que fuir. Si on se sent faible, tout l'inverse. Si on sent le rythme cardiaque se ralentir, la tension diminuer, les muscles se décontracter, on décidera d'être pacifique. Si on sent s'accumuler les symptômes physiques de peur, en focalisant son attention dessus on accroît la peur. Etc.

D'ailleurs ça fait aussi partie de ce qui peut créer des différences de comportements entre hommes et femmes : Le métabolisme est différent, la structure du corps est différente, donc les choix comportementaux sont probablement plus ou moins consciemment adaptés à ces différences. Une femme sera plus encline à protéger son torse, par exemple. Donc position de défense plutôt que d'attaque. (Si elle n'apprend pas à passer outre.)
Jezebel":owwmm1yv a dit:
Dans l'ensemble, je suis d'accord avec ceux qui disent qu'on ne peux pas être sûr-es à 100% par rapport au ratio inné/acquis. Ce qui me gène avec l'idée d'inné/ d'essentialisme reste le fait de calquer des modèles/comportement attendu sur un-e individu-e.
Le fait est également que les gens, pour l'instant, s'accrochent à leur différence et ne sont absolument pas près à passer outre, même si ont leur démontre à quel point elles sont minimes. De ce fait je préfère qu'on force le trait vers pas de différence plutôt que vers un aménagement.
C'est ce que je dis depuis le début.

Je n'ai pas du tout parlé de la première vidéo, d'ailleurs, qui m'a semblé être un excellent exemple du mec qui compile tout ce qu'il peut pour appuyer les hypothétiques différences (quitte à utiliser des sources pas forcément fiables).
 
@Synae je rejoins ton analyse et celle de Pers0nne.
Kindy au-delà de la question des ethnies j'ai quand même entendu qu'il y avait une grande différence dans le mental, et que de par leur contexte de vie, certains athlètes africains étaient capables de supporter des entraînements bien plus lourds et plus longs qu'un occidental habitué au confort. Bon je n'ai ni source ni preuve (c'est peut-être l'article qu'avait posté kob dernièrement ?) mais je préfère cette explication en tout cas...
Je suppose que les conditions d'apprentissage de certains pays (tout comme la Russie et la Chine par ailleurs) sont bien différentes et poussent les athlètes dans leurs derniers retranchements, mais si tu compares un kenyan et un afro-américain par exemple (je fais une grosse généralité mais bon) c'est pas le même physique du tout. Un noir peut être petit, grand, fin ou plus trapu, évidemment. C'est simplement ça que je voulais souligner, rien de négatif là-dedans.

Ah le kendo je rêvais d'en faire quand j'étais ado, et puis j'ai pas pu (dommage). J'ai pas l'impression que j'aurais été moins combative personnellement, car j'aime vraiment le combat et pas juste faire des kata ou des chorégraphie !

@Pers0nne il y a aussi des théories que je trouve tout à fait intéressantes selon laquelle l'autisme est causé par un déséquilibre de la flore intestinale (voir http://www.youtube.com/watch?v=rxFZXLW_dls ). Ca peut apparaître avec une grosse dose d'antibiotique sur un bébé :s
 
Ok Kindy :).

Pers0nne":2kkl9e1w a dit:
D'ailleurs ça fait aussi partie de ce qui peut créer des différences de comportements entre hommes et femmes : Le métabolisme est différent, la structure du corps est différente, donc les choix comportementaux sont probablement plus ou moins consciemment adaptés à ces différences. Une femme sera plus encline à protéger son torse, par exemple. Donc position de défense plutôt que d'attaque. (Si elle n'apprend pas à passer outre.)

En théorie je serais d'accord avec l'idée mais en l'occurrence avec cet exemple je ne pense pas que cela suffise à déterminer de manière générale plutôt une position de défense que d'attaque. Pourquoi les femmes auraient-elles tellement plus envie de protéger leur torse que les hommes leur entre-jambe ? D'autant qu'un coup dans le premier me semble bien moins désagréable qu'un coup dans le deuxième. Personnellement je ne crois vraiment pas avoir le réflexe de protéger mon torse face aux coups, carrément plus ma tête. En fait, d'où sors-tu "une femme sera plus encline à protéger son torse" ? Si c'est à cause des seins, les seins ça sert à rien, c'est vraiment le dernier truc que je voudrais protéger par rapport à mes yeux, mon cerveau et mes membres...

Mais après on ne peut pas totalement échapper à son corps et il y a sûrement une petite influence (surmontable et pas systématique) du fait, par exemple, que l'on a nos règles de temps en temps (je ne sais même pas quelle influence exactement tellement c'est minime mais ça fait quand même deux ou trois jours où on est, pour la majorité, forcées de supporter une certaine douleur, ce qui s'exprime sûrement dans le comportement, d'une manière tout à fait diversifiée d'une femme à une autre).
 
J'avais lu une étude sur les hormones qui relatait une expérience fait sur deux groupes de femmes. Au groupe A on a injecté de la testostérone en leur disant qu'il s'agissait d'un placebo. Au groupe B on a injecté un placebo en leur disant qu'il d'agissait de testostérone.

Résultat : Les femmes du groupe B se sont montrées plus agressives qu'à leurs habitudes tandis que les femmes du groupe A n'ont pas modifié leur comportement.

Il faudrait que je retrouve la source. Je crois que c'était sur le forum féministe.
 
Usagi.Chan":2sfhq6ay a dit:
J'avais lu une étude sur les hormones qui relatait une expérience fait sur deux groupes de femmes. Au groupe A on a injecté de la testostérone en leur disant qu'il s'agissait d'un placebo. Au groupe B on a injecté un placebo en leur disant qu'il s'agissait de testostérone.

Résultat : Les femmes du groupe B se sont montrées plus agressives qu'à leurs habitudes tandis que les femmes du groupe A n'ont pas modifié leur comportement.

Il faudrait que je retrouve la source. Je crois que c'était sur le forum féministe.
Ouais, mais le test est biaisé pour le coup, puisqu'on joue simultanément sur deux paramètres. Pour que l'expérience donne un résultat fiable, il aurait fallu faire six groupes :
- A : On leur injecte de la testostérone en leur disant que c'est un placebo
- B : On leur injecte un placebo en leur disant que c'est de la testostérone
- C : On leur injecte de la testostérone en leur disant que c'est de la testostérone
- D : On leur injecte un placebo en leur disant que c'est un placebo
- E : On leur injecte de la testostérone sans leur dire ce que c'est
- F : On leur injecte un placebo sans leur dire ce que c'est

Là, le groupe B montre que l'effet placebo fonctionne (ce qui n'a rien d'étonnant). Et il faut voir si avec le groupe A, il n'y a vraiment vraiment aucun changement, même léger. Le fait de dire "C'est un placebo." peut aussi être vu comme un effet "placebo négatif", peut-être. (C'est une question.)
Tandis qu'en comparant les six groupes on verrait s'il existe bien un effet positif par la testostérone. Et on pourrait également confirmer si l'effet placebo est supérieur à l'effet testostérone.

Je veux bien voir ton étude.

Sur wikipedia, ils disent ça :
La testostérone joue un rôle dans le désir sexuel (la libido), de façon certaine chez l'homme, et plus ou moins chez la femme. Son rôle dans l'activité - voire l'agressivité - est établi chez les rats20. Contrairement à une croyance populaire, la testostérone n'est pas associée à une augmentation de l'agressivité sauf l'agressivité territoriale chez les animaux. Cependant, elle est associée à la compétition sociale et aux comportements de dominance. Elle augmente durant l'anticipation d'activités sportives et après la victoire. Elle accentue aussi la réaction autonome aux visages menaçants. Elle produit aussi une réduction des réactions de peur et de stress. Elle réduit le réflexe de sursaut et l'orientation aux stimuli aversifs. Elle réduit aussi la réponse hormonale au stress.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Testost%C3 ... f.C3.A8res
Donc effectivement, pas d'impact sur l'agressivité chez l'humain, mais beaucoup d'autres impacts.

Synae":2sfhq6ay a dit:
En théorie je serais d'accord avec l'idée mais en l'occurrence avec cet exemple je ne pense pas que cela suffise à déterminer de manière générale plutôt une position de défense que d'attaque. Pourquoi les femmes auraient-elles tellement plus envie de protéger leur torse que les hommes leur entre-jambe ? D'autant qu'un coup dans le premier me semble bien moins désagréable qu'un coup dans le deuxième. Personnellement je ne crois vraiment pas avoir le réflexe de protéger mon torse face aux coups, carrément plus ma tête. En fait, d'où sors-tu "une femme sera plus encline à protéger son torse" ? Si c'est à cause des seins, les seins ça sert à rien, c'est vraiment le dernier truc que je voudrais protéger par rapport à mes yeux, mon cerveau et mes membres...
Se faire taper dans les seins, ça fait plus mal que de se faire taper ailleurs, ou en tout cas que de se faire taper le torse pour un homme, et c'est une plus grande surface et un plus grand volume qu'un petit tas coincé entre les jambes plus facile à protéger.
Après, je ne suis pas une femme, je ne sais pas comment vous le vivez.
Synae":2sfhq6ay a dit:
Mais après on ne peut pas totalement échapper à son corps et il y a sûrement une petite influence (surmontable et pas systématique) du fait, par exemple, que l'on a nos règles de temps en temps (je ne sais même pas quelle influence exactement tellement c'est minime mais ça fait quand même deux ou trois jours où on est, pour la majorité, forcées de supporter une certaine douleur, ce qui s'exprime sûrement dans le comportement, d'une manière tout à fait diversifiée d'une femme à une autre).
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Ouais, enfin, là, quand même, faut rester honnête... C'est à peu près universel que lorsqu'on est dans un état de douleur intense et durable, on est beaucoup plus irritable qu'en temps normal et on demande aux autres de nous laisser tranquille (Euphémisme pour "On les envoie chier."). Rage de dents, maux de têtes, maux de ventre intenses, c'est valable autant pour les hommes que pour les femmes (J'ai même vu un mec essayer de cogner un de ses collègues, alors qu'ils s'entendaient très bien en temps normal, pour une raison totalement ridicule... C'était un jour de rage de dents.)... Donc je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas valable pour d'autres douleurs (lorsqu'elles sont très fortes).
 
Merci pour toutes vos contributions que j'ai lues attentivement avec intérêt.

J'avais lu un truc y a quelques années qui disait qu'à volume musculaire égal, les femmes étaient moins fortes que les hommes à cause de la différence dans le taux de testostérone. Il me semble logique d'avoir plus de craintes à s'interposer entre deux hommes plutôt qu'entre deux femmes et je n'y vois pas qu'un conditionnement social, même si j'admets que c'est probable, mais aussi un processus d'adaptation engendré par des stimuli visuels. Je me suis déjà fait agressé à l'adolescence par plus costaud que moi et je dois dire que l'aspect physique (la carrure) était pour quelque chose dans la peur que j'ai ressentie. Une femme plus carrée que moi m'aurait fait moins peur car je savais que mon désavantage aurait été compensé par une "tonicité" musculaire supérieure. Bon, bien sûr, je parle muscles en faisant abstraction des autres données comme le fait que je ou qu'autrui pratique un art martial ou un sport de combat etc. ce qui rend mon raisonnement un peu simpliste. C'est juste le témoignage de mes impressions.

Tout ce qu'ont dit Synae et Pers0nne me parle beaucoup. Je suis aussi assez d'accord avec Mandy sur la question de la différence car c'est véritablement le fond de ma pensée que plutôt de s'escrimer à gommer les différences (quand elles sont avérées qu'il en existe vraiment bien sûr), on ferait mieux de passer outre. Cela dit, je comprends et je rejoins Usagi et Harpie dans le sens où on sait très bien que malheureusement, dans l'Histoire, il a été fait usage des différences à des fins de discrimination pour hiérarchiser les humains et que donc, au sein de l'humanité, afin de préserver l'égalité, il est sans doute préférable de reléguer au second plan, de relativiser, voire de gommer les différences entre les "groupes". C'est préférable pour éviter les dérives. Cela n'empêche pas de s'intéresser à ces différences, de les étudier, mais surtout mieux vaut éviter de trop les mettre en évidence, d'en faire une essence, de les exacerber.
Mon idée, plutôt cynique, c'est que les humains sont trop cons pour ne pas hiérarchiser entre individus ou groupes dès qu'ils perçoivent une différence. Alors, voilà déjà que c'est compliqué au sein de l'espèce humaine, je vous raconte pas le rapport humain aux autres espèces...
 
Pers0nne":o7lc8qa1 a dit:
Se faire taper dans les seins, ça fait plus mal que de se faire taper ailleurs, ou en tout cas que de se faire taper le torse pour un homme, et c'est une plus grande surface et un plus grand volume qu'un petit tas coincé entre les jambes plus facile à protéger.
Après, je ne suis pas une femme, je ne sais pas comment vous le vivez.

Jamais de ma vie je n'ai pensé à mes seins comme à une partie de mon corps à protéger. Voilà comment je le vis. N'ayant jamais été tabassée par personne et de ma maigre expérience de la violence, je n'ai pas le sentiment qu'un coup dans cette masse graisseuse esthétique soit beaucoup plus douloureux qu'un coup dans les fesses. Mais peut-être que d'autres femmes ont un autre ressenti.


Pers0nne":o7lc8qa1 a dit:
Ouais, enfin, là, quand même, faut rester honnête... C'est à peu près universel que lorsqu'on est dans un état de douleur intense et durable, on est beaucoup plus irritable qu'en temps normal et on demande aux autres de nous laisser tranquille (Euphémisme pour "On les envoie chier."). Rage de dents, maux de têtes, maux de ventre intenses, c'est valable autant pour les hommes que pour les femmes (J'ai même vu un mec essayer de cogner un de ses collègues, alors qu'ils s'entendaient très bien en temps normal, pour une raison totalement ridicule... C'était un jour de rage de dents.)... Donc je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas valable pour d'autres douleurs (lorsqu'elles sont très fortes).

En fait je voulais surtout parler de la systématicité de cette douleur/gêne. Tous les mois tu vas y passer, tu l'attends, tu peux pas y échapper. Je trouve que ça a quelque chose de particulier par rapport à une douleur inattendue et aléatoire dans la vie de tout humain. Mais en fait là je suis en train de pousser le bouchon pour trouver un domaine dans lequel la constitution des femmes impliquerait un comportement particulier et représentatif de leur genre, sans certitude qu'il y en ait réellement un.
 
Juste pour la réponse à la question témoignage : j'ai fait du full contact et de la Wing-Chun (boxe chinoise), et pris des coups en dehors de ces contextes... Je n'ai jamais eu la pensée ou le réflexe de protéger mes seins, et ça m'a même semblé vachement bizarre quand, à mes premiers cours de full contact, le prof demandait d'éviter de taper dans la poitrine des filles. Parce que d'expérience, c'était pas plus sensible qu'ailleurs.
J'ai rarement pris des coups à la poitrine (hors des exercices de "mains collantes", où la force d'impact est négligeable), parce que dès lors qu'on a une garde, elle est difficile à atteindre, et qu'elle est peu visée, n'ayant pas un grand intérêt "stratégique".
Ca m'est tout de même arrivé, et conclusion : je prendrais volontiers 3 coups dans les seins plutôt qu'un bien placé dans le ventre, le nez ou l’œil. Je n'ai pas encore eu le bonheur de me faire déboîter une articulation, mais je pense que la poitrine gagne aussi!

J'aurais pas mal de trucs à dire sur le sujet lui même, mais ce sera pour une autre fois si j'ai le courage. (oué, jsuis une grosse flemmasse)
 
Pers0nne":1mhobbtw a dit:
Se faire taper dans les seins, ça fait plus mal que de se faire taper ailleurs, ou en tout cas que de se faire taper le torse pour un homme, et c'est une plus grande surface et un plus grand volume qu'un petit tas coincé entre les jambes plus facile à protéger.
Après, je ne suis pas une femme, je ne sais pas comment vous le vivez.
:anger: :anger: :anger: :anger: :anger: :anger: :anger: :anger: :anger:

T'es un troll, c'est pas possible ?!! Après nous avoir expliqué notre genre tu veux nous expliquer notre corps maintenant !!!??? Tu doutes de rien !
 
Synae":2t8s7wny a dit:
C'est triste que le patriarcat et le phallogocentrisme mènent à devoir être agressif envers des gens qui n'ont pas toujours consciemment de mauvaises intentions...

J'ai dû râter qqc, comprends pas... de quoi et qui vous parlez ?
C'est quoi le phallogocentrisme ?

Pour apporter ma contribution, ma compagne me dit qu'elle pense qu'elle craindrait plus un coup dans le ventre que dans les seins. J'aurais cru l'inverse, comme quoi.
 
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