Cerveau féminin et cerveau masculin

Picatau

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Je suis tombé sur une enquête qui m'a semblé intéressante.
Je vous la livre : http://www.books.fr/blog/sondage-exclus ... onway-2-1/

Il ne s'agit pas tant d'une étude scientifique sur les différences biologiques ou culturelles que d'une étude concernant le ressenti des individus.

Il y a également un article qui renvoie au magazine (Books) qui a publié l'enquête avec quelques extraits : http://www.womenology.fr/fr/differences ... erception/

Le même magazine a publié un article intitulé Dans la tête du cochon qui présente le livre Why animals matter : http://www.books.fr/actualits-2/dans-la ... -cochon-1/

Décidément, ce magazine a l'air plein de ressources.
Je n'ai pas encore regardé et je ne sais donc pas ce que ça vaut mais je vous mets le lien vers une vidéo : http://www.womenology.fr/fr/reflexions/ ... fferentes/
Cela s'intitule Interview de Serge Ginger sur les différences hommes/femmes : 2 espèces différentes ?

Ce qui m'intéresse, c'est de faire avancer ma réflexion sur le sujet et non de remettre en cause les idées des uns ou des autres. C'est pourquoi toutes vos contributions sont bienvenues. Merci.
 
Purée les résultats font peur... :mmm:

Les femmes, les jeunes et les CSP+ seraient apparemment plus sexistes que les autres.
 
Je ne trouve pas ces réultats si graves, loin de là. Ce qui est sexiste ce n'est pas de considérer que les hommes en général sont plus prédisposés à la violence que les femmes, c'est de considérer que tel individu particulier est forcément violent parce que c'est un homme.
 
Je pense que ces deux propositions sont sexistes si on pense que cela est dû à un déterminisme biologique.
Par contre aucune des deux ne me choque si on est conscient.e.s qu'il s'agit d'un conditionnement social.
 
Et pourquoi ? ça n'a rien de sexiste de dire que les hommes prennent naturellement du muscle plus facilement que les femmes, c'est juste un fait, par contre dire comme Coubertin que les femmes ne doivent pas participer aux JO, ça c'est sexiste. De même, qu'il y ait ou non des différences moyenne entre les cerveaux des hommes et des femmes, et qu'elles soient dues à des causes biologiques ou à des conditionnement sociaux, n'a aucune pertinence sur la question de traiter chacun à égalité. Présupposer que les différences femmes-hommes sont purement sociales (ou présupposer qu'elles sont purement génétiques), c'est obscurantiste, parce que fondamentalement, on n'en sait rien, les études sont contradictoires, et c'est très compliqué de déméler les causes.
 
L'essentialisme non seulement enferme les individus en fonction de leur sexe (biologique) dans un modèle qui la plupart du temps ne leur convient pas mais en plus mène rarement à une égalité de traitement.
 
Il n'y a pas de différence moyenne entre les cerveaux des hommes et des femmes car nous avons tous un cerveau différents indépendamment de notre sexe. Notre cerveau n'est pas figé, il fait et défait des connections en permanence en fonction de nos expériences. Les différences sont donc liées à notre vécu pas à un déterminisme biologique.
 
Usagi.Chan":31l2iczc a dit:
Il n'y a pas de différence moyenne entre les cerveaux des hommes et des femmes car nous avons tous un cerveau différents indépendamment de notre sexe. Notre cerveau n'est pas figé, il fait et défait des connections en permanence en fonction de nos expériences. Les différences sont donc liées à notre vécu pas à un déterminisme biologique.

+ 1!
 
Jezebel":2n0ghqhn a dit:
L'essentialisme non seulement enferme les individus en fonction de leur sexe (biologique) dans un modèle qui la plupart du temps ne leur convient pas mais en plus mène rarement à une égalité de traitement.

Là dessus je suis d'acccord par contre, l'idée que les différences femmes-hommes sont toutes dues à un conditionnement a une utilité tout à fait pratique.

Usagi.Chan":2n0ghqhn a dit:
Il n'y a pas de différence moyenne entre les cerveaux des hommes et des femmes car nous avons tous un cerveau différents indépendamment de notre sexe. Notre cerveau n'est pas figé, il fait et défait des connections en permanence en fonction de nos expériences. Les différences sont donc liées à notre vécu pas à un déterminisme biologique.

C'est pour ça que c'est une différence MOYENNE, et qu'elle ne préjuge pas des caractéristiques de tel ou tel individu donné un à un instant donné.

Sur presque tous les sujets on trouve des différences entre les hommes et les femmes (par exemple dans ce sondage les réponses sont encore différentes). Je ne vois pas en quoi présupposer (parce que finalement on n'en sait rien) que toutes les différences sont déterminées socialement est indispensable d'une part à l'étude des constructions de genre, d'autre part à la lutte quotidienne contre les discriminations que peuvent subir les unes et les autres. Nier les construction de genre est parfaitement naïf, mais présupposer que le cerveau est une feuille blanche, d'une part, et que le sexe d'un individu ne le détermine en rien, d'autre part, ne me semble pas plus pertinent, tant qu'il n'y a pas de preuve solide dans ce sens là.
 
Usagi.Chan":cp1er361 a dit:
Il n'y a pas de différence moyenne entre les cerveaux des hommes et des femmes car nous avons tous un cerveau différents indépendamment de notre sexe. Notre cerveau n'est pas figé, il fait et défait des connections en permanence en fonction de nos expériences. Les différences sont donc liées à notre vécu pas à un déterminisme biologique.

Il y a quand même des conditions initiales (en dehors de la question homme-femme) qui prédisposent le cerveau à réagir d'une façon ou d'une autre selon les événements vécus. Ça ne veut pas dire que l'avenir de ce cerveau est prédéterminé, ni son état à l'âge adulte, mais ça pose des tendances de départ. Il y a des bébés qui sont plutôt angoissés, plutôt agités ou plutôt calmes, plutôt timides ou affirmés, etc. Ça pose donc des tendances initiales, des probabilités futures (indépendamment du vécu qui les attend). Même si ça n'empêche pas qu'il devienne l'inverse de ce qui était le plus probable. Mais statistiquement, il y a quand même des tendances.

Maintenant, dans le cas des différences hommes-femmes, le rapport inné/acquis est inconnu, totalement inconnu, dans un sens comme dans l'autre. Donc supposer la part d'innée, c'est généralement l'appliquer arbitrairement sur des différences créées par constructions sociales, et les perpétuer uniquement avec cette supposition de leur caractère inné. Tandis que partir de l'hypothèse que l'inné n'existe pas, même si cette hypothèse est fausse, ça permet de faire tendre la société au maximum de ce qu'il est possible vers une disparition des différences (statistiques hommes/femmes) en faisant disparaître les constructions sociales. Avec cette hypothèse de départ, on sera donc capables de faire évoluer la société pour tendre vers la limite minimale réelle posée par l'inné au lieu de supposer arbitrairement cette part d'inné. La part d'inné, c'est en la niant qu'on pourra la rendre visible. Alors qu'actuellement, on la cache sous des montagnes de constructions sociales qui ne se maintiennent que parce qu'elles sont supposées innées.

Métaphore : Le carnisme. Depuis des dizaines d'années (ou peut-être des siècles, je ne sais pas comment on voyait la chose au 19ème siècle), on suppose qu'il est impossible pour les humains de vivre sans manger d'animaux. Et on le suppose parce que tout le monde a trop peur d'essayer, ou ceux qui s'y essaient sont niés. Du coup, personne ne peut donner la preuve visible du contraire (du moins jusqu'à la fin du 20ème avec des études diététiques poussées), et le carnisme peut se perpétuer. L'hypothèse justifie la pratique qui justifie l'hypothèse.
 
S'il y a des différences innées entre les hommes et les femmes, pourquoi n'y en aurait-il pas entre les noir.e.s et les blanc.he.s ?
 
Usagi.Chan":1fbfeyxe a dit:
S'il y a des différences innées entre les hommes et les femmes, pourquoi n'y en aurait-il pas entre les noir.e.s et les blanc.he.s ?
Parce que tester par l'expérience l'impact de la culture et de l'éducation sur la construction de la personnalité indépendamment de la couleur de peau est infiniment plus simple à réaliser.
Et parce que les deux questions n'ont aucun rapport entre elles. (Ce qui ne veut pas dire que les différences innées entre hommes et femmes existent. Juste que les deux questions n'ont aucun rapport entre elles.)
Ou alors : S'il y a des différences innées entre les chevaux et les humains, pourquoi n'y en aurait-il pas entre les noir.e.s et les blanc.he.s ?
 
Cela me fait penser à l'explication complexe du transsexualisme. Le professeur expliquait qu'il y avait le sexe génétique, celui de l'adn, le sexe phénotypique, celui qui ressort ou pas d'ailleurs (on peut avoir un adn d'homme, et un phénotype de femme et inversement), et un sexe cérébral, celui dont on se sent appartenir. Le dernier étant celui qui nous est le plus propre car il peut ne pas correspondre aux deux autres. Sans parler des multiples combinaisons possibles, (avoir un adn d'homme, phénotypes femelles , se sentir femme, ou homme etc) Donc quand on me dit que c'est juste une question d'éducation ou de nature je me gausse...
L'humain est juste une machine qui aime la complexité.
 
Pers0nne : je ne vois pas pourquoi tu dis que ces questions n'ont pas de rapport. Je pense au contraire qu'elles sont intimement liées. Les théories fumeuses sur le cerveau qui servent à justifier cas soit-disant différences innées entre toutes les femmes d'un côté et tous les hommes de l'autre sont exactement les mêmes que celles qui étaient utilisées il n'y a pas si longtemps pour dire que les blanc.he.s étaient supérieur aux noir.e.s.

Je pense que c'est bien la quatrième fois que je poste cette vidéo sur végéweb mais apparemment c'est encore nécessaire...

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OgM4um9Vvb8[/youtube]
 
Qui a lu le fameux livre de John Gray "les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus" ?
Je l'ai lu il y a qq années et je me reconnaissais dans la description du comportement typiquement féminin (des femmes de mon entourage aussi). Et un ami se reconnaissait aussi dans la description du comportement masculin...
Cela dit maintenant avec le recul je vois plus le conditionnement social à l'origine de ces fameuses différence. Du coup ça casse tout le bien que je pensais de ce livre (qui est pourtant tourné vers plus de communication et d'empathie dans le couple).
Qu'en pensez-vous ? (je crois deviner les réponses mais bon)
 
kindy":3mt4oxl7 a dit:
Qui a lu le fameux livre de John Gray "les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus" ?

J'ai également lu ce livre, et pour ma part, j'ai été très déçu.. Enfin moi spécialement, je le trouvais bourré de cliché, à la fois sur les hommes et les femmes. Bon j'étais assez critique sur les relations de couple parce que ce livre ne prend en compte que le modèle "homme-femme" (certes on peut pas être un expert en tout) et du fait, cela ne collait pas du tout avec ma vision d'une relation, ni avec les modèles que j'avais pu voir autour de moi (parents - amis). Parfois oui, mais pas toujours.

D'autre part pour revenir sur le débat de "l'inné/l'acquis", sans nier l'inéeisme, je pense tout de même que nous sommes des êtres avant tout "sociaux" et par là relativement formaté par la société. Il y a des différences biologiques simples entre la femme et l'homme et des différences biologiques entre les noirs et les blancs, c'est un fait (il me semble avoir vu une émission concernant la physiologie des personnes noirs, qui pouvaient expliquer qu'ils courraient en moyenne plus vite que les personnes blanches.. ), mais j'ai cette petite idée tout de même qu'on est sacrément formaté par notre société, surtout concernant la démarcation homme/femme si nette... Ca dérange les personnes androgynes non ?
 
Je ne sais pas si les cerveaux des femmes et des hommes sont différents, mais dans le fond est-ce important? Pourquoi faudrait-il être pareil ?
Pourquoi la différence serait supériorité ou infériorité ?
La différence est une richesse à mes yeux.
Ca me désole ce besoin humain de ne pas accepter la différence.

Sinon j'ai le livre de John Gray, j'ai trouvé ça intéressant pour le comprendre et comprendre les autres dans beaucoup de cas ça correspond bien, peut être que c'est du conditionnement mais bon.
Je n'ai pas vu de supériorité ou d'infériorité dedans.
 
Pour les noirs si je ne m'abuse, cela dépend des ethnies. Et ça se voit pas mal quand tu regardes l'athlétisme : les sprinteurs noirs et les coureurs longues distances noirs n'ont pas le même physique du tout (sans parler de la musculature qui est différente selon les besoins de la discipline).
Des différences peuvent exister entre les race/ethnies, ce n'est par contre en rien un critère de supériorité ou d'infériorité bien sûr.

En parlant de différence homme/femme pas si marquée que ça :
http://www.ladepeche.fr/article/201...feminines-qui-sont-sont-aussi-des-hommes.html
 
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