Comment discuter avec des éleveurs (ou simplement des campagnards) ?

Pommier

Avale du tofu
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Hello tout le monde !
Il y a déjà un certains temps j'était au resto à un repas de famille avec également ma tante (qui travail dans l'agriculture et dont son mari est éleveur) et ses enfants. -à ce moment la j'était seulement végétarien mais à forte tendance végétalien-
Au moment où je commande ma petite salade (seul truc pouvant être végétaliser dans ce resto trèeees traditionnel) ma tante se rend donc compte de mon régime alimentaire et me sort :
"tu mange même pas de poisson
-ben non, un végétarien ne mange pas de poisson
-mais le lait et les œufs t'en consomme ?"
Et là mon père s'emmêle dans la discussion pour pouvoir créer un long débat :
"Il en mange, mais très peu. Je t'assure que si tu a un fils qui se lance dans une tel mode alimentaire, c'est la galère pour le faire sortir"
Et puis ma tante répond
"Ah oui, on plus je ne vois pas l'intérêt de renoncer au lait puisqu'on ne tue pas d'animaux pour en produire. Et là vache elle a mal lorsque l'on ne l'a traie pas...
Non mais, sérieux une personne qui travail dans le secteur de l'agriculture raconte de tel connerie :mur: !
Le truc c'est que mon père et ma tante ne voulais absolument pas changer de sujet, donc j'ai eu besoin de me justifier. Et attention les débat entre 10 carniste et un végétarien, c'est pas facile ! Le gros problème c'est que j'ai jamais vécu à la campagne, donc j'ai l'air pas très crédible lorsque je parle d'élevage.
Une tel situation vous est tel arriver ? Comment avez vous fait ?
 
Pommier
je te sympathise à ce sujet. Là où j'habite (maison isolée parmi les champs) les trois voisins les plus proches (à distance de 500m quand même) sont au courant que ma femme et moi sommes vegans et après 15 ans de nous avoir taquiné à ce sujet (surtout si on se trouve chez eux pour une celebration) ont fini pour se contenter de nous accepter tels quels mais de ne jamais accepter une invitation chez nous (suite à une celebration chez nous où on leur a offert des trucs qu'ils ne jugaient pas "digeste" ou simplement "inmangeable"!) Bref, on reste des voisins sympa les uns envers les autres, mais on ne discutent JAMAIS la condition animale ni la bouffe.
Note finale encourageante: notre voisin la plus sympa (qui nous file des légumes superflues en geste de "combler nos carence nutritionnelles" de temps en temps; surtout des gros courgettes et haricots verts..) nous a dit la semaine dernière que son neveu a décidé d'adopter le régime végétarien (il a 15 ans) et que ses parents en désespèrent..!
Ce sont ces moments rares où on reprend espoir pour les gens de campagne..
 
Je vis également en pleine campagne – dans la même situation que Taitino – et lorsque vous réalisez que même le véto prend la défense des agriculteurs (je sais il défend surtout sa croûte, mais c’est quand même archi nul comme mentalité je trouve…), vous vous dites que de toute façon, il n’y a malheureusement rien à faire. Beaucoup de mentalités sont hermétiques à toutes formes d’évolutions (et pas que dans les campagnes d’ailleurs).

Personnellement, j’ai fini par ne plus discuter du tout de mon régime alimentaire et de mes idéaux avec les carnistes, n’étant pas très douée pour expliquer oralement les choses pourtant les plus scientifiques et logiques, (je me débrouille mieux à l’écrit, enfin la plupart du temps…). Je me retrouve toujours acculée par des méchancetés qui ont tentante à me faire perdre mon self contrôle. Par exemple, une fois – sur un forum – l’on m’a traité de nazi parce que je suis végane (je sais aucun rapport, c’est même l’inverse puisque nous sommes contre la mort d’autrui et considérons toute vie comme égales), mais quoi qu’il en soit, le post a fini par être supprimé et c’est limite si l’on ne me rejetait pas la faute pour n’avoir ne serait-ce lancé le débat sur le manque d’ouverture d’esprit des gens, et ce pour un simple commentaire sur une film-documentaire sur l’antispécisme. :facepalm:

Tout ça pour dire que si je soutiens à fond toutes les associations de défense des animaux non-humains, pour leurs combats et leurs actes courageux, je n’essaie plus, personnellement, de convaincre moi-même les gens du bien fondé de mon mode de vie. Je sais ce n’est pas ce qu’il y a de plus productif, mais je ne suis tout simplement pas capable de le faire. :snif:
 
merci pour se témoignage intéressant.
Ce qui me pose le plus soucie, c'est que je suis un citadins, j'ai jamais habité à la campagne, ainsi j'ai l'air moins crédible quand je parle d'élevage, parce que contrairement aux campagnards et au éleveurs, je n'ai jamais été en contact avec ce monde.
D'ailleurs on qualifie souvent les véganes de "bobos de villes". <br /:><:br /> — Le 29 Juil 2018, 18:30, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Merci à toi aussi CristalJones
 
Ton exemple ce n'est pas une discution, c'est un traquenard, et accessoirement un beau piège pour bien te faire comprendre à quel point tu fais chier et n'est pas sérieux.

Le plus terrible dans tout ça, c'est que les carnistes sont persuadés que ce cas de figure c'est "un débat équilibré" : bah oui, 1 camp végé face à 1 camp viande.
(1 végé seul face à une chiée d'experts en rien, dans une société végéphobe nourrie à la pub pro-viande, pro-lait, pro-oeufs, pro-miel, mais bon, on va pas chipoter)

Quant au "végétarien bobo", c'est le meilleur argument pour confirmer le fait que la personne ne sait pas ce qu'est un végé...
Il y a plein de véganes qui sont nés, vivent et même travaillent à la campagne, et même de plus en plus d'éleveurs reconvertis.

(je suis né et ai vécu la majeur partie de ma vie en Limousin, entouré d'éleveurs, chasseurs, pêcheurs, tireurs-empoisonneurs-écraseurs-volontaires de chats...)

Ce que ta famille a fait c'est avant tout la stratégie de l'homme de paille (un sophisme, le contraire de la logique et de l'honnêteté) : dresser un stéréotype débile de l'adversaire pour plus facilement le démonter. "Hey les végés ce sont des citadins bourgeois de gôôôche qui se font chier et s'inventent une mode chère pour faire chier les honnêtes gens".

Tu peux toujours essayer de leur mettre un bouquin de permaculture végane sous le nez pour leur montrer qu'on n'est pas tous des artistes contemporains avec trop de temps libre et d'argent, mais plus généralement, discuter droits des animaux à des gens dont le gagne-pain c'est de les exploiter, c'est moins efficace que pisser contre le vent...
 
Bonjour
Je pense effectivement que tu es tombé dans une sorte de piège. On te force à débattre, tu es en minorité. Donc tu vas t'énerver, ou dire des bêtises, ou arrêter le débat... Quoi que tu fasse, ça prouvera que tu as tort.
Il s'agit d'une réaction sociales tout à fait normale. Tu fais quelque chose qui va à l'encontre des habitudes du groupe. Cela le perturbe et on cherche à te faire rentrer dans la norme.
Logiquement, si tu tiens le coup, ils finiront par laisser tomber. Ils verront que le groupe tient le coup, et éviterons le sujet. Tout comme souvent on évite de parler politique ou religion.

En attendant, je crois qu'il n'y a pas beaucoup de solution. Refuser les discussions-piège, en groupe. Juste t'en tenir à une position du genre : "C'est comme ça et pas autrement".
Par contre, seul avec une personne, la discussion peut être meilleure (à toi de voir avec qui, bien sûr). Tu peux aussi en profiter pour poser quelques question, justement sur l'agriculture, l'élevage... Je pense que ça affutera tes arguments !

Bon courage à toi.
 
Merci pour vos réponses

"Tu peux aussi en profiter pour poser quelques question, justement sur l'agriculture, l'élevage... Je pense que ça affutera tes arguments !"
Pourquoi pas. Par contre si j'entends dire une personne qui travail dans l'agriculture dire que pour produire du lait on ne tue pas d'animaux...
 
C'est pas évident pour les personnes persuadées que les vaches sont "faites pour [mettez ce que vous voulez ici pourvu que ça profite aux humains]" de faire le lien (pourtant apparemment* indirecte) que la production de lait tue vache et veaux, même si il n'y a pas """besoin""" de tuer la vache ou le veau pour effectuer la traite du pis...

C'est toute la difficulté de la question animale : d'une manière générale, l'exploitation des animaux ne les tue pas directement 98-99% du temps de la durée de l'exploitation à l'échelle de chaque individu, et il ne semblent même pas souffrir 90-95% du temps.

Il suffit au gens de se bercer d'illusions pour les pourcents qui reste et hop, les œillères sont bien vissées. (la mort douce, le "bien-être", les lois qui les protègent, les visites de vétérinaires, et toutes ces conneries tip top sur le papier...)

*les animaux ne sont pas "directement" tués du fait de récolter le lait sur les vaches.
Mais mettre l'emphase sur ce caractère "indirect" est aussi pertinent que dire qu'il n'y a pas de lien "direct" entre la pédopornographie (vente ou échange de photos et vidéo porno avec enfants) et la pédophilie. Pourtant dans les 2 cas il y a un lien de causalité, et une causalité, peu importe qu'elle ai l'air directe ou indirecte, une chose est la cause de l'autre. point.
 
Que répondez vous précisément à la remarque
"toi tu n'est qu'un citadins. Moi je suis éleveurs, je connais les animaux et je sais qu'il ne souffre pas"
Parce que pour ma part c'est vrai, je suis née en ville et je ne connais effectivement pas très bien le monde de l'agriculture
 
Pas besoin d'être en campagne pour savoir qu'un animal ne souhaite pas mourir (quand bien même il serait mort durant son sommeil). Suite à cela, les éleveurs pourraient avoir tendance à répondre que les citatins n'acceptent pas la mort etc Ne faisant ainsi aucune distinction entre mourir de vieillesse et se faire tuer pour un plaisir non nécessaire...
 
ça va être difficile de discuter à partir du moment où il considère que tu est forcément ignorante, et qu'il est certaind e lui, même si manifestement il ignore (ou nie) ce qui a déjà été démontré depuis longtemps.

Pour commencer je lui mettrais la loi L-214 du code rural sous le nez en lui demandant comment ça se fait qu'une loi pareille sorte (initialement en... 1976 !) alors qu'elle indique clairement que "Tout animal étant un être sensible" (ce sont littéralement les 6 premiers mots du texte de loi).
Ou encore la loi 2015-177 du code civil qui reconnais que "Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité." liégislativement depuis 2015. (une preuve que c'est tout frais et d'actualité la question animale)

Mais là il peut se contenter de dire que "oui je sais que les animaux peuvent souffrir, mais MOI je sais que LES MIENS ne souffrent pas".

Tu peux alors bifurquer sur des études plus spécifiques mais qui restent compliquées à trouver tellement le secteur élevage est remplis de conflits d'intérêts... (en particulier là ou les animaux "ont l'air" de ne pas souffrir, et où le discours dit que c'est le fait de les exploiter qui les soulage même -comme la traite-)

L'extraordinaire enquête sur la production de foie-gras par Antoine Comiti

Cette étude est ce qui devrait être fait dans tous les secteurs, mais c'est un cas sur une exploitation où la souffrance est la plus évidente (mais non moins niée), et dans les autres secteurs ça reste à peu près inexistant ou beaucoup plus sommaire, lénifiant, timide voire mensonger...

Le débat est biaisé de base car cela fait des siècles qu'on sélectionne les animaux de ferme pour qu'ils soient à la fois des machines à sur-produire ET des machins dépendants des humains... (ça aussi tu peux en parler, mais généralement les éleveurs sont sourds à ce discours, trop "philo" pour eux)

Un exemple parlant du caractère parfaitement NON-NATUREL des animaux d'élevage et de l'exploitation animale, ou le silence est brisé sur la recherche (réussie) pour que les cochon aient une pair de cote supplémentaire (et donc 2 entrecôtes supplémentaires par individus), ou les superbes vache à hublots pour étudier leur digestion et l'optimiser. (pour tous les tenants du "c'est la nature" flou au possible)

C'est pas gagné... Surtout qu'au final la souffrance n'est pas la question.
La question c'est de faire naitre de force, parquer, gaver puis tuer prématurément des animaux pour un plaisir gustatif.

Après tu as la méthode choc avec les vidéos enquêtes de L214, mais là ils louvoiera en crachant sur les mauvaises pratiques et les mauvais ouvrier et bombera le torse en disant que lui, il respecte ses bêtes...
 
Merci,
Mais quand est il avec d'autre aspect de l'élevage où la souffrance n'est pas tout à fait évidente pour tout le monde ? Par exemple l'insémination artificiel ou la séparation des veaux de leurs mère.
Pour les œufs j'avais dit que le fait de voler un œuf perturbe le cycle de ponte des poules, ce qui créer également des carences. Dans ce cas de figure, la souffrance est loin d'être évidente.
 
Une des limites du discours qui a été tenu par "l'univers animaliste" pendant 10 ans souffre aujourd'hui du distinguo fait entre l'exploitation animale intensive dans l'industrie et les petits exploitants extensifs, et le fait que le discours majoritaire végane encore aujourd'hui reste prisonnier de la focalisation sur l'industriel et la souffrance animale manifeste.

C'est évidemment plus difficile à faire entendre, mais la question centrale c'est la moralité de l'exploitation inutile et évitable d'animaux sensibles qui finiront tués quoi qu'il arrive de façon arbitraire (l'humain est littéralement l'alpha et l'omega de la vie des animaux domestiques) ET prématurée (de 3 mois à 5 ans pour une vache qui peut vivre 25 ans, 28 jours pour un poulet qui peut vivre 10 ans, etc)

Tu peux essayer de lui montrer ceci : https://www.youtube.com/watch?v=gUnwj6T3I0A
Et discuter avec lui s'il se sent "si différent" d'une vache. On a à 3 détails près exactement les mêmes organes, il n'est pas besoin d'étude pour démontrer que si tu blesse un animal il va non seulement souffrir mais essayer d'échapper à ce qui le fait souffrir.
Si ceci est réfuté, tu es quasiment dans une impasse avec ces gens.
Si non, tu peux maintenant leur demander si ça le semble absurde d'essayer de se mettre à la place de cette vache qui vient de mettre son petit au monde et qui se le voit volé. (et celle-ci fait partir de celles qui ne disent rien, d'autres meuglent et appellent leur petit pendant des jours)

Tu peux lui demander quel "rouage mécanique descartien" est à l'origine de ce comportement : https://www.youtube.com/watch?v=KbV4EcuPjSo

Il va probablement te parler "d'instinct" (encore un terme surtout remplis de mythes et d'ignorance), et refusera de faire le lien avec une femme humaine défendant son enfant.

Mais dans tous les cas c'est quasiment peine perdue car concrètement tu vas demander à des gens dont c'est le gagne-pain de se rendre compte que ce qu'il font est fondamentalement immoral...

C'est comme demander à un prof de lire Bourdieu sur la reproduction sociale, les études comme la constante macabre ou le fait que l'école bafoue les principes de la démocratie tous les jours (mis en lumière par Bernard Defrance), et leur demander de démissionner demain. :gné:

Dénoncer ce n'est pas lutter contre : il faut mettre en place la possibilité d'une évolution pour que ce qui sera enfin perçu comme injuste puisse être abandonné.
 
Pommier":16uu6zcx a dit:
Merci,
Mais quand est il avec d'autre aspect de l'élevage où la souffrance n'est pas tout à fait évidente pour tout le monde ? Par exemple l'insémination artificiel ou la séparation des veaux de leurs mère.
Pour les œufs j'avais dit que le fait de voler un œuf perturbe le cycle de ponte des poules, ce qui créer également des carences. Dans ce cas de figure, la souffrance est loin d'être évidente.


Pour les oeufs, je pense que la pire des choses qui se fait actuellement, et le fait de tuer les poussins mâles/coq et les poules quand elles ne donnent plus trop d'oeufs. Car pour avoir des oeufs, il faut une poule et pour avoir une poule, il faut des naissances, or il y a 50% de chance d'avoir des poules et 50% des coqs et pourtant, dans les élevages et ou les poulaillers, on ne voit jamais autant de poules que de coqs, ce qui signifie que même si ces lieux ne sont là que pour les oeufs, ils participent de manière indirecte à une tuerie.
 
C'est plus vaste que ça James64 :

-Les poussins mâles sont tués dès éclosion dans les exploitations dévolues à la production d’œufs.

-Les poussins femelles sont tuées dès éclosion dans les exploitations dévolues à la production de chair.

Et ceci ne concerne pas que les poules, mais aussi les canards, les oies, le filières du foie gras, etc. Et dans tous les cas les individus qui n'ont pas été tués à l'éclosion le seront entre 1 et 3 mois plus tard, s'ils ne meurent pas avant des conditions même de leur exploitation AINSI que du fait de la sélection contre-nature qui les rend littéralement impropre à la vie. (de plus en plus de poulets se brisent les pattes parce-qu'ils grandissent et grossissent trop vite, plus vite que leurs os ne se développent)

Actuellement, la moyenne idéale pour qu'un poulet soit prêt pour l'abattage dans un secteur intensif, c'est moins de 30 jours.
(il y a 30 ans c'était plutôt 80 jours)
Le label rouge imposerait (sur le papier) 81 jours. ça reste bien mince comparé à une longévité de 5-6 ans.
 
Pommier":35nrcuyp a dit:
Merci pour vos réponses

"Tu peux aussi en profiter pour poser quelques question, justement sur l'agriculture, l'élevage... Je pense que ça affutera tes arguments !"
Pourquoi pas. Par contre si j'entends dire une personne qui travail dans l'agriculture dire que pour produire du lait on ne tue pas d'animaux...

Sur internet, c'est plus facile, tu fais une petite recherche et tu n'as plus qu'à citer directement des éleveurs ou documents officiels venant du monde de l'élevage pour démontrer l'absurdité de cette affirmation.
(Pour les vaches :
http://www.la-viande.fr/environnement-e ... s-laitiers
http://www.la-viande.fr/animal-elevage/ ... eau-france
Pour les chèvres :
http://elevage.megabb.com/t2230-valoris ... -chevreaux
http://www.civ-viande.org/2015/03/25/pr ... e-caprine/
Et plein d'autres sources ici : https://www.facebook.com/chevroux/)

A l'oral, c'est plus difficile, tu n'as pas ton témoin direct sous la main (sauf si tu as imprimé les documents).

A la limite, en posant deux ou trois questions, si la personne répond honnêtement, ça doit pouvoir se régler :
"Vos vaches/chèvres/brebis sont inséminées/fécondées tous les combien ?"
"Elles font combien de petits au cours de leur vie ?"
"Que deviennent les jeunes mâles ?"
"Vous les vendez ? Pourquoi ? A qui ?"
Plus sournois "Comment est-ce que vous valorisez les jeunes veaux/chevreaux ?" (C'est sournois parce que "valoriser" est visiblement un terme habituel dans le milieu pour dire "vendre à l'engraissement/l'abattoir".)
"Sais-tu combien on tue de veaux/chevreaux/agneaux chaque année, en France/Suisse/Belgique... ?"
"Tu crois que la viande de veaux/chevreaux/agneaux, tués alors qu'ils sont âgés de quelques semaines ou mois, serait produite, vendue, consommée, si ça n'était pas nécessaire de tuer tous ces petits pour pouvoir produire du lait ?"
 
Poser des questions (en feignant l'ignorance des réponses, si besoin) donne l'occasion à un éleveur d'exposer lui-même les violences qu'il exerce sur les animaux qu'il exploite. C'est une bonne parade quand on se retrouve piégé dans un faux débat et généralement taxé d'ignorant (parce qu'on est "urbain"). Comme s'il fallait être marchand d'esclaves pour être contre l'esclavage.

Un copain qui travaille dans une ferme m'a un jour raconté, devant son amante, comment il avait appris à sortir à la main les foetus de cochons morts de l'utérus des truies surexploitées ... "ambiance". :confus:
 
Hello à toi Pommier ! Joli pseudo, en passant :)

Je suis assez choquée de ton message. Enfin oui et non.
OUI parce qu'effectivement, en tant qu'éleveurs, ne pas savoir tout le mal qui est fait aux vaches et aux veaux pour la production de lait ça parait juste ABERANT !
NON parce qu'en fait je me dis que ça doit être la technique de l'autruche. Sans paraitre méchante et sans jugement, j'ai aussi pratiqué la technique de l'autruche durant 28 ans... Ce que j'appelle la technique de l'autruche, c'est quand tu fais exprès de ne pas t'informer sur un sujet. Impossible de nos jours, de ne pas savoir à quel point le véganisme, le végétalisme se développent ET POURTANT combien de personnes cherchent des informations suite à ça ? Combien se documentent ? Combien regardent des vidéos YouTube sur le sujet ?
C'est à se demander... Donc c'est pou ça que j'appelle ça la technique de l'autruche : tu sais que ça existe, mais tu enfonces ta tête bien profond dans le sable comme ça tu fais celle/celui qui n'est pas au courant.
C'est sûrement ce que ta famille fait.
Parfois, ils prennent le végétarisme pour une "lubie" qui va bien finir par passer. Surtout quand on est jeunes. Je ne sais pas quel âge tu as mais en tout cas : continue et prouve aux gens autour de toi à quel point la viande n'est pas indispensable !!

A bientôt et courage !
 
Merci pour cette réponse sympathique.
Dans la famille de mon père la compassion pour les animaux n'existe tout simplement pas. Il parait d'ailleurs que mon grand-père égorgeait les animaux de la ferme devant mon père quand il avait cinq ans. Visiblement mon père n'était pas choqué. <br /:><:br /> — Le 22 Aoû 2018, 10:47, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> D'ailleurs VinzetJu, n'oublie pas de te présenter sur le forum, on veut te connaitre un peu mieux :)
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