comment répondez-vous la question qui tue ?

Puissant !
 
Merci pour ce sujet. Je vais m'inspirer de certaines de vos réponses. j'avoue que je suis toujours prise au dépourvu par cette question et que ma réponse serait trop longue.
 
Ce week-end, j'ai du re répondre à la question du même ami que j'ai déjà évoqué. Trois fois il me pose la question, trois fois je lui réponds qu'on peut vivre sans manger d'animaux et que je suis contre l'exploitation animale, trois fois il n'a pas compris ma réponse et ma reposé la question. Il n'a compris que la partie "élevage intensif c'est horrible" et lui de dire que personne, ici, dans son bled ne consomme de cela (genre) avec une vague allusion moisie de "les gens de la ville..." (j'aurai du lui demander quelles étaient ses théories sur les différences entre ville et campagne vis-à-vis du végéta*isme, les médias existent partout, m*rde).
 
Parce qu'il est dans un coin de campagne ou tout le monde achète directement chez l'éleveur du coin ? Personne ne va au supermarché ni à la boucherie ? Ou peut-être qu'il croit qu'en boucherie il n'y a jamais de viande issu de l'élevage intensif. :hein:
 
Non, en fait, c'est la campagne tellement campagne que les gens élèvent eux-même lapins, poules et chèvres dans leur immense coin de campagne, ou ils batifolent en toute liberté, et les tuent gentillement quand ils sont grassouillets parce que bon, ils font quand même partie de la famille.
Tandis que les citadins, ils mangent de la viande d'élevage intensif, mais c'est normal, vu qu'ils sont eux-même entassés en élevage intensif dans leur hlm

(Bien sûr, c'était de l'ironie ;) )
 
J'aime tellement ton ironie Tigresse !
Je n'aimerais pas faire partie de la famille de ces gens^^.
D'ailleurs, ça me fait penser que quand quelqu'un qui mange de la viande me sort "mais j'aime les animaux", ça me démange de répliquer "j'espère que tu ne m'aimes pas".

Tiens, je viens d'y penser. On peut aussi répondre à la question qui tue : "Je ne fais pas aux autres ce que je ne veux pas que l'on me fasse." ça marche aussi :).

Et le coup du "tu ne veux pas manger d'oeufs", j'y ai eu droit. Et j'ai aussi eu l'impression qu'on me reprochait de faire un caprice :anger:.
 
Kismie ca me rappelle vaguement ma signature hihi :p
Bizarrement j'entends ca depuis que je suis gosse, mon pere qui nous faisait la morale sur plein de truc en disant ca.
Aujourd'hui ca a prit un tout autre sens pour moi (enfin depuis quelques années d'ailleurs)
 
Quand on parle de caprices... :facepalm: voir même pire, de "régime"pour mincir, voire une lubie... :anger:
 
Ahah moi j'ai jamais eu l'occasion d'entendre quelqu'un dire ça, mais si ça arrive à un repas j'essaierai ! 0:)
 
sinon j'ai pensé à ça, mais pas encore testé :

parce que je ne suis pas boucher (comprendre bouché)
j'entends les cris de terreur et de douleur des animaux qu'on torture par milliards
 
La dernière fois chez un médecin pour mes coliques, j'ai dit que j'étais vegan et là il a commencé à me sortir tous les clichés dans que j'ai pu répondre à sa première question "pourquoi?" qu'il m'a posée en riant... :mur: j'étais tellement désarçonnée que j'ai simplement dit que j'étais contre l'exploitation animale et que je me suis pas lancée dedans sans le savoir. J'aurais voulu développer mais sur le coup son mépris m'a fait perdre mes moyens, je suis pas comme ça d'habitude... :caillou:

"Les hommes mangent de la viande depuis la nuit des temps on a rien inventé"

J'avais envie de dire : "l'élevage intensif et les abattoirs on les a pas inventés peut-être ?" mais j'étais tellement énervée que rien sortait :anger:

"Faut faire attention pour le fer, les protéines" Là j'ai dit que c'était surtout la b12, parce qu'en variant les céréales et légumineuses ça suffisait, mais ce qui m'a fait comprendre que je parlais à un mur c'est quand il m'a dit que la b12 c'était "moins important que les protéines et le fer dans la viande" :facepalm:
 
Je lui aurais demandé si, par hasard, il avait étudié de près ces questions, en compulsant des articles scientifiques par exemple. Je lui aurais aussi demandé lesquels s'il m'avait répondu par l'affirmative. Et le cas échéant, je lui aurais conseillé d'être plus réservé quant à son diagnostic. Le rôle d'un-e médecin généraliste est de formuler un diagnostic sur la santé de ses patient-e-s, non de porter un jugement moral sur leurs choix de vie, quels qu'ils soient. Bien entendu, il est toujours plus facile de "refaire le match" après la consultation. Mais il faut se préparer à l'ignorance des médecins sur le végéta*isme, une ignorance satisfaite d'elle-même qui se passe le plus souvent de justification. Les médecins sont dépositaires d'un savoir scientifique, illes le savent et en jouent de manière parfois abusive. La frontière entre le diagnostic scientifique et le jugement moral des médecins est d'autant plus ténue que, depuis le début du 19e siècle, mais de manière plus implicite aujourd'hui, la profession médicale a eu pour mission de prendre en charge la réforme morale et sociale des patients (par l'intermédiaire de l'hygiénisme notamment). Le rapport patient-médecin n'est pas neutre, c'est un rapport de force. On ne compte plus, par exemple, le nombre d'enquêtes sociologiques démontrant à symptômes équivalents un traitement différencié par les mêmes médecins de leurs patient-e-s au regard des caractéristiques sociales de ces dernier-e-s... Quoi qu'il en soit, je ne crois pas que nous ayons à justifier nos choix moraux dans un cabinet médical. Nous avons tout à gagner à éviter ces questions, à ne pas y répondre (surtout à la question qui tue), et à en retourner d'autres à leurs auteur-e-s.
D'expérience, les médecins généralistes ne connaissent pas grand chose aux problématiques végéta*iennes et aux éventuelles incidences (positives en particulier) de nos régimes alimentaires. Il faudrait brasser une littérature anglo-saxonne spécialisée et illes n'ont ni le temps, ni l'envie de le faire. Au lieu de cela, illes brassent surtout des stéréotypes. L'un-e des seul-e-s a avoir fait un réel travail à ma connaissance est Jérôme Bernard-Pellet. Lorsque nous serons plus nombreu-x-ses, les généralistes recevront peut-être une formation spécifique. D'ici-là, nous aurons toujours droit au petit tribunal des flagrants délires pseudo-scientifiques.
Lorsque j'ai dit un jour à mon médecin généraliste que j'étais végétalien, il a eu une réaction très saine. Il a reconnu ne pas être spécialiste de ces questions et m'a même affirmé que les végétalien-ne-s en savent généralement plus que leurs médecins sur le sujet. Il m'a proposé de faire une prise de sang régulière, mais raisonnablement espacée dans le temps, avec une analyse détaillée de certains taux (fer, etc.), tout en précisant qu'il n'y avait a priori pas de risque particulier sous réserve d'un régime varié, éventuellement supplémenté. Aucune leçon de morale, aucune condescendance.
 
cacahuèt3":cqv9lhs6 a dit:
"Les hommes mangent de la viande depuis la nuit des temps on a rien inventé"

À cette assertion j'ai pris l'habitude de répondre "Je ne suis pas un homme." Le temps que la personne cogite je peux changer de sujet.

Bon évidemment ça marche moins bien si on est un homme...
 
"Les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis"
Si la personne m'assène de question je répète inlassablement un peu comme un copié collé
"Les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis"
"Les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis"
"Les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis"

^^
 
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