Commentaire sur l'amour des animaux qui m'a fait craquer

Chribou

Broute de l'herbe
Inscrit
3/1/19
Messages
156
Score de réaction
58
Localité
Du Québec
Tout récemment en guise de plat réchauffé le nutritionniste Xavier Babin m'a fait parvenir cette lettre d'info-santé où il explique ses ''raisons'' pour lesquelles jamais il ne deviendrait végan.

Il a aussi eu le courage de donner rendez-vous à ses lecteurs sur cette page pour lui transmettre leurs commentaires et comme vous pouvez le deviner il s'est fait ramasser par plusieurs qui comme moi ont été piqués au vif par certains de ses propos désobligeants à l'endroit des végans en particulier mais parmi tous ces commentaires celui-ci trop mignon a fait ma journée :

Fanny le 13 septembre 2018 à 13 h 16 min

Histoire sur trois générations : 1- mes grands-parents avaient, dans la France rurale, leur mini ferme. J’ai vu comment maman poule savait quand il manquait un poussin; comment maman cane apprenait à nager à ses canetons; comment maman lapine s’arrachait les poils pour adoucir le nid ses bébés. Côté humain j’ai vu comment mon pépé dormait avec la vache prête à vêler; comment c’était seulement ma mémé qui tordait le cou aux petits animaux (les autres partaient à l’abattoir), mon pépé ne pouvait déjà pas, lui qui parlait à ses bêtes.
2- Puis, mes parents ont voulu reproduire cette mini ferme pour bientôt se rendre compte qu’aucun des deux n’auraient jamais le cœur à tuer un seul canard et encore moins la chèvre! Là, j’ai vu les jeux des chevreaux avec leur mère; j’ai vu le miracle des couvées et éclosions; j’ai vu les mères poules montrer à leurs enfants l’eau, le chemin pour l’ombre; j’ai vu les mamans canes guider leur ribambelle de canetons comme d’autant de petits bateaux à la sortie du port; j’ai vu ma mère pleurer la mort des canetons manger par le renard, j’ai vu mes parents abandonner petit à petit l’élevage au profit du potager (et continuer à acheter la viande au boucher).
3- À 18 ans, quand j’ai enfin pu mettre dans mon assiette ce qui faisait du sens, je suis devenue une heureuse végétarienne. Pour laisser l’hypocrisie encore plus loin derrière et aux détours d’articles et reportages, je me suis informée et je suis devenue une encore plus heureuse vegane. La condition animale dans n’importe quel élevage, aussi petit et respectueux soit-il, résulte toujours de la négation de la capacité d’êtres sensibles à vouloir vivre leurs vies pleinement.
À mes arguments on m’oppose souvent que « grâce » aux protéines animales l’être humain a pu « évoluer » et que nous sommes devenus plus « intelligents ». Vu l’état du monde naturel gâché par notre « intelligence » et pollué par notre « évolution », je me demande si en prenant la voie d’une alimentation sans violence et respectueuse on y gagnerait pas une vraie intelligence, celle du cœur, qui amène compassion et amour et qui établisse une compatibilité entre notre évolution et celle de ceux qui nous entourent et font partie de notre cosmos : animaux; plantes; eau; air; terre…
A l’heure où l’on (re)connaît l’importance de nos émotions pour notre santé, il serait temps de (re)connaître l’émotion de tous les êtres vivants et d’évoluer ensemble en connection sensible.

https://www.sante-corps-esprit.com/jama ... n/#respond

Aussi en lisant d'autres commentaires je ne me suis pas encore assez documenté pour affirmer que c'est vrai et applicable mais j'ai lu que la vitamine B12 est présente dans l'aloès ce qui serait une excellente nouvelle si elle devait s'y trouver en quantité significative puisque c'est une plante d'intérieur vraiment très facile à cultiver, multiplier et entretenir.

Toutefois je me dis que si c'était vraiment le cas ... ça se saurait!

Mais sait-on jamais...
 
J’ai arrêté à :
Xavier Bazin":1f20au31 a dit:
Il n’existe aucune tradition d’un régime végan parfaitement équilibré.

C’est un énorme problème, car il n’y a pas plus précieux qu’un régime traditionnel, qui a fait ses preuves au cours du temps.
:rolleyes:

Concernant Aloe vera, il semblerait plutôt qu’elle améliore l’absorption de la B12. J’ignore si c’est le cas mais ce n’est pas inimaginable. Tout comme il n’est pas inimaginable que des gens en concluent : « L’aloès contient de la B12. » :facepalm:

Remarquons que la même personne affirme : « Notre corps fabrique lui même la vitamine B12. C’est elle qui rend notre bouche pâteuse le matin. » :mmm:

H.
 
https://www.sain-et-naturel.com/aloe-ve ... alite.html

Oui j'ai bien lu à certains rares endroits comme ici que l'aloe vera en contiendrait mais on fait bien de se méfier car sur un site sérieux comme celui de l'organisation végétarienne de France je n'ai encore rien trouvé de tel.

D'ailleurs je garde un mince espoir mais je soupçonne un peu que pour mieux vendre leurs produits certains aient pu avoir recours à véhiculer cette rumeur.

Maintenant concernant un régime traditionnel végan ayant fait ses preuves sur une longue durée je dois avouer pour ma part qu'il me faudrait encore faire des recherches pour m'en assurer et je ne peux non plus m'appuyer sur ma mince expérience puisqu'en 27 ans de végétarisme je n'ai fait que me rapprocher toujours plus d'un régime végétalien sans toutefois n'être en mesure de prétendre être parfaitement végétalien.

Encore moins végan et il semble que ce soit retourné contre moi puisque si j'avais été plus végan dans ma façon de jardiner jamais je n'aurais acheté de fumiers de moutons pour engraisser mon jardin et mon puits de surface n'aurait possiblement jamais été contaminé aux coliformes fécaux qui m'ont rendu très malade l'hiver dernier.

Grosse hypocrisie de ma part, je ne mange pas de viande moi-même mais en achetant leurs produits dérivés j'encourageais une industrie qui mène des moutons à l'abattoir.
 
Ce commentaire de Fanny est concis et touchant à la fois. Merci pour ce partage !

La plus grande difficulté pour le véganisme aujourd'hui, s'il s'inscrit dans une vision plus écologique de l'agriculture et de nos sociétés, c'est de résoudre le problème de la production alimentaire et notamment de la fertilisation des sols qui, en l'absence d'engrais de synthèse, ne peut se faire (jusqu'à preuve du contraire) qu'avec l'aide des animaux (fumiers).

Comment peut-on concilier la volonté de ne pas tuer/exploiter des animaux et en même temps la nécessité de fertiliser les sols ? Comme le rappelait "Ma ferme autonome" sur YT, le modèle d'agriculture le plus durable et le plus "naturel" dans l'histoire humaine est la polyculture-élevage.

Obtenir du fumier implique de surveiller des animaux et de les garder à proximité (donc de les parquer un minimum). En l'absence de prédateur naturel (ou d'abattage par des humains), comment réguler l'augmentation de leur population ?

En ce qui concerne la B12, il n'y en a pas dans/sur les végétaux. En 70 ans de recherche, s'il existait une source fiable, elle aurait probablement déjà été trouvé. Mais ça n'est pas un problème : il faudrait simplement nous affranchir des 4 grands groupes qui la fabriquent et devenir plus autonomes.
 
Comment peut-on concilier la volonté de ne pas tuer/exploiter des animaux et en même temps la nécessité de fertiliser les sols ?

Des jardins en permaculture où ni fumier/ni produit synthétique sont ajoutés, il en existe pas mal.

Pour répondre à ta question, plusieurs réponses me viennent à l'esprit :
- Le BRF. Dans ton exploitation tu peux avoir un petit endroit forêt qui une fois coupé, permet de fertiliser le sol.
- Les selles humaines. Déjà utilisé en partie dans les terres agricoles (mais uniquement pour une très faible part). Une meilleur gestion de nos selles donnerait d'avantage de nutriments au sol.
- La rotation
- Fermes qui cohabitent avec des animaux mais qui ne sont pas tués et qui se nourrissent d'eux même dans la nature.
- Favoriser la biodiversité et donc la fertilité

Je me demande si on pourrait pas faire quelque chose avec nos cadavres également (genre existe t-il un moyen pour "finir dans une terre agricole" sans que cela soit dangereux ?)

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".
 
Merci Balika et James pour ces conseils de jardinage, aussi je me suis fait des purins à base de fougères et d'ortie et ça a fonctionné un peu mais à l'avenir si je ne dois compter que sur ça j'aurai intérêt à en mettre davantage car là je n'aurai certainement pas de citrouilles cette année mais quelques petites courges zucchini tout au plus.

Maintenant pour ce qui serait de finir dans une terre agricole personnellement j'en serais honoré ou du moins si je pouvais servir à fertiliser quelques arbres sans avoir recours à aucun cercueil j'en serais déjà heureux.

S'affranchir des 4 groupes qui fabriquent la b 12? Très intéressante perspective.
 
Le problème du compost humain, c'est qu'il faut attendre 2 ans avant de l'utiliser (au lieu de quelques mois à 1 an pour les animaux d'élevage), donc disposer d'un espace de stockage suffisant. Après, on est + de 7 milliards d'humains sur terre, c'est pas le compost qui va manquer...

Pour ce qui est de fertilisation par des cadavres humains, y a des projets qui existent, mais la loi ne le permet pas (du moins en Belgique). Ici, un projet belge que j'ai croisé à Valériane, ils proposaient une pétition pour changer ça : https://www.humusation.org/ (explication de la transformation en humus illustrée en bas de page).

Ce qui m'inquiète le plus pour l'environnement, avec la fertilisation par les déjections ou cadavres humains, c'est au sujet de certains humains qui sont bourrés de médicaments et les amalgames dentaires au mercure.
 
J'aime bien le concept de l'humusation.

Tigresse":kdtbpbjd a dit:
Ce qui m'inquiète le plus pour l'environnement, avec la fertilisation par les déjections ou cadavres humains, c'est au sujet de certains humains qui sont bourrés de médicaments et les amalgames dentaires au mercure.
Sur le site ils disent qu'ils doivent enlever toutes les prothèses au moment ou ils broient les os. J'espère que ça inclue les amalgames. Ils disent aussi que l'humusation et le meilleurs moyen pour décomposer les "molécules chimiques". Je n'aime pas beaucoup l'expression "molécule chimique". La chimie c'est la science qui étudie la matière, les molécules. Toute molécule est forcément chimique. Mais au delà du la formulation, je suppose qu'ils parlent comme toi des résidus de médicaments ou autres substances potentiellement dangereuses pour l'environnement.
 
L'urine ferait d'aussi bon résultats que les engrais de synthèses et à moindre coût. Cela a été expérimenté en Suède et en Allemagne à grande échelle. Source : france 3 infos (je n'arrive pas à partager la vidéo car sur facebook).

Dans l'urine on trouve azote, phosphore, potassium, calcium, magnésium

Ils arrivent à trier l'urine et ne garder que ceux qui les intéressent. (par exemple ils enlèvent la présence des médicaments).
 
On peut aussi avoir des animaux sans les manger ni les faire se reproduire, et utiliser leur fumier.
À ma petite échelle, je vis dans une ferme sur 14 ha, j'ai des chevaux et des ânes rescapés en provenance de 30 millions d'amis, des moutons venant d'un sauvetage d'une autre association, 2 vaches et je vais bientôt en récupérer 2 autres avec une ponette, des poules, et tout ce petit monde a une belle vie. Les moutons tondent et fertilisent le verger, les poules foutent la zone partout (elles sont en liberté totale) mais elles gratouillent efficacement le compost aussi en plus de pondre, le fumier des chevaux et des ânes est mis sur le potager quand on cure leurs écuries... Pas de reproduction, il y a malheureusement suffisamment d'animaux à sauver un peu partout. :'(
 
Oui l'urine c'est une bonne idée, je ne sais pas pourquoi j'ai arrêté mais avant j'en mettais sur mes tas de compost pour en augmenter la température et ainsi détruire les graines qui s'y trouvent.

Mélodie elle est pas si petite votre échelle, je la trouve plutôt impressionnante moi avec tous ces animaux à devoir soigner mais par chance vous avez l'immense satisfaction de les savoir heureux, du moins tant qu'ils ont encore la santé.
 
Avec le BRF, il s’agit quand même d’enrichir un terrain en en appauvrissant un autre. C’est le même souci avec des engrais verts cultivés sur un terrain et déplacés vers celui sur la culture vivrière.

Si on veut utiliser les déjections et corps humains (ou des déchets végétaux), il faut les remettre sur les terrains utilisés pour les cultures, afin de fermer le cycle. Si on fait pareil avec les animaux, leurs déjections et corps devraient servir à fertiliser les sols qui fournissent à manger aux animaux, dont les déjections et corps devraient servir à fertiliser les sols qui fournissent à manger aux animaux, dont les…¹ Parce que, non, le système digestif ne fait pas apparaitre par magie les éléments nécessaires aux plantes. :confus:

Le fumier et les déchets corporels (os, sang, etc.) ne sont pas utilisés parce qu’indispensables mais parce qu’on en a à disposition, et que ça fait le job. Mais, si ça marche dans notre système actuel, c’est parce qu’on exploite des terres tierces (coucou, l’Amazonie :salut:), des mines, et qu’on synthétise des composés azotés (azote venant de l’air, donc permettant de boucler le cycle). :gné:

H.

1. Grosso modo. En pratique, on aurait probablement des mélanges avec des déchets végétaux (voire humains), mais il faudrait une quantité équivalente à celle qui a permis de nourrir les animaux.
 
Retour
Haut