Comparaison sensibilité animale et végétale

Picatau

Fait crier les carottes
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Voilà, y a quelqu'un sur un forum où j'interviens à la demande de quelqu'un qui me sort en gros le cri de la carotte mais de manière "insidieuse", c'est à dire qu'il m'affirme qu'aucune preuve que les animaux ne souffrent plus que les plantes n'a été donnée. Je lui ai demandé ses sources. Il va me demander les miennes probablement.
Auriez-vous une bonne étude scientifique sur le sujet ?

Merci d'avance.
 
Il va me répondre que les plantes souffrent autrement qu'avec un système nerveux, il en a pris la voie, que c'est anthropomorphique de considérer qu'il faille un système nerveux pour souffrir, tu vois le genre.
 
Dans ce cas, c'est à lui de fournir les preuves de la souffrance non nerveuse des plantes et pas à toi. Mais bon, il va probablement réagir comme les gens qui t'affirment que Dieu existe parce que tu ne peux pas prouver sa non-existence. Tu peux aussi lui envoyer cet article des Cahiers : http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article40.
 
Bé ouais, c'est ce que j'ai fait, je lui ai demandé ses sources qui de la souffrance des plantes et/ou d'une souffrance égale chez les plantes et les animaux.
J'ai déjà lu l'article des cahiers, cela va me donner des arguments mais si je lui file le lien, il va dire que c'est orienté et biaisé du coup car intéressé. Il a déjà fait le coup avec les fameux lobbys qui ont intérêt à ce que la science démontre que sensibilité animale et humaine se valent pour mieux déconsidérer l'être humain par rapport à l'animal. Ouais, c'est du troll, c'est clair, parce que derrière, y a ni plus ni moins que l'intention de justifier la consommation de viande mais je tente toujours de faire appel à la raison des interlocuteurs avec plus ou moins de succès.
 
Il s'agit pas de déconsidérer l'humain, il s'agit de reconsidérer l'animal, nuance.

En tout cas, bon courage !
 
Tu peux lui répondre que c'est en effet intéressant et que ça justifie d'autant plus l'urgence de passer au végétalisme, et si possible au fruitarisme, vu la masse de végétaux nécessaires à l'élevage des animaux de boucherie. QED.
 
C'est exactement ce que j'ai répondu.
 
De toute façon les débats ne servent pas vraiment à convaincre l'autre (éventuellement à faire prendre conscience à d'autres lectures que ce que tu dis est vrai). Donc ne te prends pas trop la tête...
 
S'il est encore temps, il faut recentrer le débat sur les animaux. Comme il n'a pas d'arguments sur les animaux, il dévie sur les plantes. Mais on ne voit pas en quoi la souffrance des carottes non prouvée éluderait celle des vaches bien réelle...
Il te met dans une posture de justification alors que tu peux retourner la chose à son détriment.
 
Est-ce que lui peut te prouver qu'il souffre ? Est-ce que tu peux lui prouver que tu souffres ?

Je ne sais plus si c'est dans l'article des Cahiers, mais le fait que les plantes réagissent à certains stimuli n'a aucun rapport avec le fait d'avoir une individualité ou un existence mentale qui permette de parler de sensibilité et de sentience. Si on me coupe la tête et qu'on maintient mon corps en vie, il restera une quantité considérable de phénomènes métabolitiques qui réagissent aux stimulis. Ne serait-ce que les réflexes et le système immunitaire. Pour autant, on ne pourrait pas dire que mon corps ressent la souffrance. C'est ma capacité à centraliser les signaux et les traiter de manière complexe, dans mon cerveau, qui me permet d'être un individu sensible/sentient. On retrouve cette capacité, scientifiquement prouvée, chez à peu près tous les animaux que l'on mange (en tout cas, tous les vertébrés).

http://fcmconference.org/img/CambridgeD ... usness.pdf

Une plante, elle, ne peut pas avoir d'individualité, puisque les signaux ne sont pas centralisés, puisqu'il n'existe aucun centre de traitement des signaux au sein de la plante. Une plante coupée en plusieurs morceaux survit et peut donner des boutures => Pas d'individualité. Mieux, elle est même prévue pour perdre des parties de son corps selon les saisons. Une plante n'a pas une forme fixe, mais une forme fractale, plutôt aléatoire. Il est même difficile de savoir comment juger si une plante est en vie ou morte, puisque n'importe quel morceau de la plante est en vie tant qu'un petit nombre de cellules reste fonctionnel. Pour un animal, on peut parler de vie et de "mort cérébrale". La mort cérébrale, c'est quand il n'a plus de sensibilité, de sentience, d'existence mentale. Mais c'est quoi, la mort cérébrale/de sensibilité d'une plante ?...
En fait, on n'a même aucun moyen de faire la moindre supposition chez les plantes de quelles réactions pourraient signifier "du plaisir" et quelles réactions "de la souffrance", puisque chez les animaux, ces deux ressentis sont prévus pour engendrer les comportements adéquats (actifs) qui favorisent la survie et la reproduction de l'animal. La peur de la mort, par exemple, n'apporterait rien aux plantes.

En gros, pour une plante, il est impossible de poser le début d'une hypothèse sur ce que serait sa "mort", ou ce que serait sa "souffrance". Et impossible de poser une individualité.

Sinon, tu peux aussi lui demander de regarder d'un côté "Le Monde selon Monsanto" où l'on voit toute l'horreur de l'agriculture OGM (donc la "souffrance" qu'on infligerait aux plantes), et le faire suivre de "Earthlings", pour comparer les souffrances animales/végétales, et voir lesquelles lui semblent les plus inadmissibles.

Il peut aussi faire l'expérience de couper une carotte ou une tomate, ou un plant de persil, bien vivants, en petits morceaux. Puis couper un lapin bien vivant en petits morceaux. Pour voir lequel des deux le gêne le plus.

Et sinon, c'est un peu fou d'aller se rabattre sur l'hypothétique souffrance des plantes, qui n'ont strictement rien en commun avec les autres animaux pour décrédibiliser leur souffrance, quand il y a infiniment plus de choses en commun entre les humains et les autres animaux qu'entre les animaux (surtout ceux que l'on mange) et les plantes.

Si on veut tergiverser sur la sensibilité des animaux par rapport aux plantes, alors autant tergiverser sur la sensibilité des nourrissons par rapport aux plantes, des vieillards par rapport aux plantes, des noirs par rapport aux plantes, des femmes par rapport aux plantes (contrairement à celle des hommes blancs adultes qui est largement reconnue).
 
Pers0nne":3oef5b5b a dit:
Sinon, tu peux aussi lui demander de regarder d'un côté "Le Monde selon Monsanto" où l'on voit toute l'horreur de l'agriculture OGM (donc la "souffrance" qu'on infligerait aux plantes), et le faire suivre de "Earthlings", pour comparer les souffrances animales/végétales, et voir lesquelles lui semblent les plus inadmissibles.
Un maïs OGM est-il plus sensible qu'un maïs conventionnel ou un maïs bio ??
 
J'ai posté ça il y a peu en réponse d'un commentaire similaire.

Je vais donc m'auto-citer :

Pourquoi, étant parti d’un organisme commun, les plantes auraient-elles une manière de souffrir totalement différente des autres êtres vivants ? Le système nerveux est très complexe alors pourquoi en créer un autre ?

Mais surtout dans quel but ?

Imaginez-vous ancré dans le sol, complètement paralysé, et que le soleil vous brûle atrocement les jours de grande chaleur et le froid vous congèle pendant les hivers très rudes.

Imaginez qu’un animal vous casse un membre : vous continuer de souffrir pour rien parce que vous ne pouvez rien faire contre, à part attendre que ça repousse.

Imaginez qu’on vous picore la tête et que tout ce que vous pouvez faire c’est souffrir.

Je ne pense vraiment pas que la nature soit stupide à ce point : la souffrance est donnée aux être capables de pouvoir lui échapper

A ça, j'ajouterai qu'il faut faire la différence entre une réaction à la souffrance et un stimuli.

"Un exemple de lien qu'il m'a donné : http://guides.wikinut.com/Do-plants-act ... /1bkgv3y-/"

Je n'ai rien trouvé là dedans qui m'indique une conscience ou une souffrance éventuelle des plantes. Ce sont juste des mécanismes automatiques de défense ou des réponses à des stimuli.
 
kob27g":1jjpmxqf a dit:
Pers0nne":1jjpmxqf a dit:
Sinon, tu peux aussi lui demander de regarder d'un côté "Le Monde selon Monsanto" où l'on voit toute l'horreur de l'agriculture OGM (donc la "souffrance" qu'on infligerait aux plantes), et le faire suivre de "Earthlings", pour comparer les souffrances animales/végétales, et voir lesquelles lui semblent les plus inadmissibles.
Un maïs OGM est-il plus sensible qu'un maïs conventionnel ou un maïs bio ??
Carrément. Il a une hypersensibilité de mutant, limite télépathe.
 
Pers0nne":3idafo19 a dit:
Carrément. Il a une hypersensibilité de mutant, limite télépathe.
Monsanto sont des sadiques, non seulement ils modifient la génétique de leurs plants mais en plus, ils se débrouillent pour que leurs plants souffrent encore plus.
 
L'homme est un animal, n'est-ce pas ?
Alors déjà pour lui prouver la souffrance des animaux je propose un grande claque dans sa gueule avec un bouquet d'orties en pot. Taper seulement avec les feuilles suffit amplement pour l'expérience.

Ensuite observation des deux êtres vivants :
1 - Le pot d'orties : aucune observation sensible de douleur quelconque.
2 - L'animal-humain : Observation d'une joue bien rouge qui chauffe. L'humain cherche à évacuer sa douleur en se passant de l'eau sur le visage voire pleure chaudement en se plaignant...

CQFD => l'ortie 1 - L'animal humain 0

La preuve est faite !
 
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