Convaincre une poignée d'individus ou sensibiliser " massivement "

Chrysalide

Broute de l'herbe
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Je m'explique sur ma réflexion .... Depuis le début, quand j'étais en conversion pour devenir végétarienne, je suis rentrée et suis toujours en phase d'observation des comportements des gens face à leur assiette. J'observe beaucoup leur manière de se voiler la face, leurs contradictions et en même temps leurs convictions profondément ancrées en eux telles que : " il faut manger de la viande pour être en bonne santé " ... ils sont pris ( comme beaucoup d'entre nous à une époque ) dans un flot d'habitudes, une routine, ils sont aliénés à leur plaisir gustatif et nient la réalité.

Dans un même temps, je constate qu'autour de moi il n'a a pas ( outre 2 amies ) de végés ( je n'en ai jamais croisé :mmm: ), et pire encore il n'y a pas de personnes sensibilisées à la question, pas de gens que j'ai déjà vu douter ou prendre du recul pour réfléchir. Et quand ils voient un végé ils ont un l'impression d'être face à un drôle de spécimen qu'il faut scruter et analyser, un individu étrange et en marge, un illuminé. Déjà rien que ce constat ( l'image que ces personne se font de nous ) est déjà un handicap pour convaincre et sensibiliser les autres à la problématique à laquelle on aimerait les confronter :confus:

Je me demande alors ... comment sensibiliser les autres sans le faire maladroitement ? 0:)

Avec tout ce que nous savons ( car nous nous sommes informés ), je suppose que beaucoup d'entre nous manquent parfois de patience ou de tact avec les omnivores ... :anger: Et en me remémorant toutes ces fois où j'ai eu une phrase malheureuse, n'étant pas très douée pour argumenter et allant donc direct dans le vif du sujet je me dis ... " bon, d'accord, j'ai posé ma vision des choses, mais cette vision, pour eux, elle est extrême ... alors oui mon propos était éthique, mais est ce que ma phrase cinglante a fait avancer quelque chose ? est ce que ma phrase cinglante a aidé les animaux ? probablement NON " :confus:

C'est comme quand face aux omnivores je prône le végétarisme ... D'accord, c'est la logique, d'un point de vue éthique. Mais j'ai jamais vu ces personnes se dire " ah bah tient pourquoi pas devenir végétarien ? " ... je les ai jamais vu envisager remettre totalement en cause leur alimentation. Les gens ne sont pas prêts à changer leurs habitudes, à bousculer leur vie en société, à se défaire complètement de leur croyances du jour au lendemain ... :rolleyes:

C'est pour çà que j'ai cette question depuis des mois : vaut il mieux camper fermement sur l'éthique et des principes de consommation stricts et convaincre 3 ou 4 personnes à devenir végé tout en braquant les autres ? ou au contraire être plus nuancé et de ce fait toucher plus de monde ( qui pourraient petit à petit réduire leur consommation de produits d'origine animale )? ( là je ne parle pas en terme d'ethique, mais en efficacité, en résultat, en petites habitudes à prendre et qui pourraient se démocratiser, en nombre d'animaux épargnés ).

Mon propos ici découle du fait que l'on nous traîte souvent d'extrêmistes :mmm:
et dans ces conditions, comment convaincre ? et comment réellement influencer de nouveaux comportements alimentaires et les faire se généraliser ( utopie quand tu me tiens ^^ ) ?

Autrement dit, comment être réellement efficace ? ;)
 
Pour la plupart des gens, le passage du carnisme au végétarisme est une réflexion qui prend beaucoup de temps, qui nécessite d'accumuler des informations, des réflexions, des tentatives (voir comment l'entourage réagit, voir comment on réussit à diminuer sa consommation de viande, etc.). Les personnes pour qui la décision se fait du jour au lendemain sont relativement rares. (Même sur vegeweb, il y en a très peu.)

Parler d'éthique, c'est important. "camper sur l'éthique", ça n'est probablement pas ce qui permettra de convaincre une personne (ou rarement). Ça sera juste un élément de plus qui s'accumulera avec d'autres, et qui pourra être réétudié plus tard quand la pilule aura pris le temps de passer. Pour aider à faire la transition, plutôt que de parler obstinément d'éthique, mieux vaut parler de tous les aspects concrets, pour rassurer. Les infos diététiques, comment ça se vit au jour le jour, ses propres expériences, les étapes à franchir, la découverte de nouveaux plaisirs gustatifs, etc. Il faut surtout rassurer l'autre pour lui faire comprendre qu'il peut aussi le faire et que ça n'est pas si difficile que ça. Les arguments éthiques lui restent dans un coin de la tête, mais il ne pourra y réfléchir honnêtement que quand il s'en sentira capable. (Ça n'empêche pas d'en remettre une couche de temps en temps, ne pas se trahir, mais ne pas en faire son leitmotiv.)

Pour Mélanie Joy (docteur en psychologie et sociologie, tout de même), plutôt que d'essayer de convaincre, il vaut mieux parler de sa propre expérience, de son propre vécu. Sensibiliser l'autre, et le laisser faire son chemin personnel. Parce que plus tu montres ta volonté de "transformer l'autre", plus il aura besoin de prouver son individualité et son libre-arbitre en te montrant qu'il est solide, qu'il est rationnel, que son choix est le meilleur, qu'il n'est pas manipulable. La peur d'être "transformé", c'est aussi un peu la peur de voir se personnalité propre "mourir". Mourir pour faire naître un étranger à sa place. Donc c'est logiquement assez effrayant. (J'ai moi-même un certain nombre de "défauts", et je suis terrorisé à l'idée de les perdre, alors que ça me simplifierait certainement la vie... Mais je suis tellement convaincu d'avoir raison aujourd'hui avec ce mode de pensée... Je ne veux pas être un autre, je ne veux pas "mourir", "devenir idiot"... Et j'ai certainement tort.)
Donc pour te montrer qu'il est "solide", "libre" et "rationnel", il doit te montrer que tu ne peux pas le changer. D'où un réflexe de paralysie mentale. Alors que c'est au contraire en lui montrant que tu ne veux pas le changer qu'il osera réfléchir sincèrement à tout ça.

A la limite, par exemple, j'ai pu tester la semaine dernière que pour aider un carniste convaincu à regarder Earthlings, ça peut être intéressant de lui expliquer non seulement qu'il faut du courage pour regarder Earthlings -donc le provoquer dans sa fierté, surtout s'il affirme qu'il est insensible-, mais aussi lui rappeler qu'il pourra continuer à manger de la viande après ça. Que d'autres ont vu Earthlings et ont continué à en manger. Qu'il est totalement libre, ça ne le transformera pas. (C'est précisément quand j'ai dit ça que le carniste a répondu "Ok, je vais regarder.")

D'ailleurs, un truc que j'avais vu dans une vidéo sur notre faculté à nous faire manipuler. Quand on demande directement à quelqu'un de nous rendre un service, on a beaucoup moins de chances de le voir accepter que si on ajoute "Mais tu n'es pas obligé, hein...". Le simple fait de lui préciser qu'il est libre va le rendre plus enclin à être serviable... (Et intuitivement, c'est vrai que je réagirais plutôt comme ça aussi...). Dans le même genre, laisser traîner un livre, ou prêter une brochure en précisant explicitement que l'autre n'est pas obligé de lire (et donc montrer qu'on respecte la liberté de l'autre), ça augmente largement les chances que l'autre soit intéressé (Je l'ai testé.).

Sinon, par rapport à ton titre... Je pense que parler de l'aspect éthique, sans concession, est plus utile pour sensibiliser massivement. Ça plante un clou. On sait que ce n'est pas ce clou qui fera changer les gens, mais il reste là, dans l'esprit de tous les lecteurs. Les informations qui les feront évoluer, ce sont toutes les autres, plus faciles à avaler (écologie, santé, etc.), qui ne poussent pas directement au végétarisme (plus à la réduction de la consommation de viande). Mais une fois qu'ils auront commencé à prendre la bonne pente, l'argument éthique sera toujours là et sera plus facile à entendre, à étudier de plus en plus honnêtement.
Donc pour sensibiliser massivement, ne pas lésiner sur l'éthique. (Mais posé rationnellement, froidement, sans colère, sans haine.) Il est moins grave de se faire détester temporairement par des inconnus, si c'est pour planter une graine que d'autres (plus proches et plus diplomates, qui joueront le rôle du "good cop") se chargeront de faire pousser.

Et pour "convaincre" une poignée d'individus, plutôt favoriser l'écoute, la tolérance, l'accompagnement. (Tout en sachant qu'on ne pourra jamais être sûr de pouvoir les convaincre.) Et en même temps, les gens qu'on connaît personnellement ne sont pas si nombreux que ça, on est généralement plus proches, on les voit régulièrement. Donc ça reste possible, même si ça prend beaucoup plus de temps, même s'il faut aussi les laisser respirer. Et au pire ça permet de se créer un entourage confortable, à l'écoute des végétariens, qui nous soutient, nous renforce, nous encourage.

Il faut voir aussi qu'un végétarien qui aura construit sa propre réflexion à partir de quelques éléments, plutôt qu'après s'être senti poussé par d'autres, aura une conviction plus forte d'avoir fait le bon choix. Dans le cas contraire, il pourra avoir le doute de s'être fait manipuler, il pourra être moins sûr de son choix, et finalement y renoncer. Personnellement, ce qui me permet de détruire toutes les accusations de sectarisme, extrémisme, manipulation, etc. c'est d'avoir fait le choix à mes 18 ans, seul, sans en avoir débattu avec personne, et avec le minimum d'informations en ma possession (Jamais débattu avec un végétarien, jamais vu de vidéo, jamais rien lu sur l'élevage, sur l'impact écologique de la viande, sur les aspects santé... Je savais juste que pour manger un animal il faut le tuer, et qu'on pouvait vivre sans manger d'animaux. Et je connaissais un végétarien, un seul, à qui je n'ai jamais posé de question sur son végétarisme, et qui ne m'en a jamais parlé. Mais ça m'a permis de voir de mes yeux que d'autres en étaient capables.). Ça m'a permis d'être sûr que j'avais fait ce choix moi-même, rationnellement et librement. C'est sans doute quelque chose d'important aussi. Du moins je crois.
 
Chrysalide":1l5ohp25 a dit:
C'est pour çà que j'ai cette question depuis des mois : vaut il mieux camper fermement sur l'éthique et des principes de consommation stricts et convaincre 3 ou 4 personnes à devenir végé tout en braquant les autres ? ou au contraire être plus nuancé et de ce fait toucher plus de monde ( qui pourraient petit à petit réduire leur consommation de produits d'origine animale )?
C'est l'un ou l'autre ? Je te trouve super optimiste, moi j'aurais dit que sensibiliser 3 ou 4 personnes c'est déjà pas mal ! Malheureusement je crois que ce que tu dis n'as pas tant d'influence sur les gens, et heureusement, ça serait inquiétant sinon.

Je suis d'accord avec PersOnne, je te conseille "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens", il est effectivement montré expérimentalement que dire aux gens qu'ils sont libres de refuser les incite à accepter. Pour le reste, ta simple existence et ta bonne santé sont déjà la preuve, pour ceux qui font le cheminement vers le végétarisme, que c'est possible.
 
Assia":1zax2jnb a dit:
Pour le reste, ta simple existence et ta bonne santé sont déjà la preuve, pour ceux qui font le cheminement vers le végétarisme, que c'est possible.
Euh... Oui, mais non. Je suis végétarien et en bonne santé depuis 16 ans, et pendant les 15 premières années, ça n'a jamais convaincu personne d'en faire autant. En 2012, après mon passage au véganisme, après avoir accumulé un paquet d'informations (dans tous les domaines), j'ai mis le booster, j'ai commencé à informer sur tous les plans, à prêter quelques livres, à transmettre des liens, etc. et mon entourage s'est mis à radicalement changer son comportement alimentaire. J'ai déjà quelques amis qui sont devenus végétariens, certains flexitariens/végés 5 jours par semaine, une famille d'amis qui aident leur -petite- fille à vivre son végétarisme, d'autres qui l'envisagent sérieusement, ma famille qui a considérablement diminué sa consommation de viande et de produits laitiers, etc.
Donc non, la simple passivité ne fait pas tout. On peut effectivement améliorer son impact et pousser les gens à réfléchir. Mais le faire avec tact et mesure.
 
Assia":1c3oysr8 a dit:
Chrysalide":1c3oysr8 a dit:
C'est pour çà que j'ai cette question depuis des mois : vaut il mieux camper fermement sur l'éthique et des principes de consommation stricts et convaincre 3 ou 4 personnes à devenir végé tout en braquant les autres ? ou au contraire être plus nuancé et de ce fait toucher plus de monde ( qui pourraient petit à petit réduire leur consommation de produits d'origine animale )?
C'est l'un ou l'autre ? Je te trouve super optimiste, moi j'aurais dit que sensibiliser 3 ou 4 personnes c'est déjà pas mal ! Malheureusement je crois que ce que tu dis n'as pas tant d'influence sur les gens, et heureusement, ça serait inquiétant sinon.

Je suis d'accord avec PersOnne, je te conseille "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens", il est effectivement montré expérimentalement que dire aux gens qu'ils sont libres de refuser les incite à accepter. Pour le reste, ta simple existence et ta bonne santé sont déjà la preuve, pour ceux qui font le cheminement vers le végétarisme, que c'est possible.

Non c'est pas lun ou lautre
Ce que jessaye dexprimer c'est qu'il y a le fond et la forme
Et qu'il peux nous arriver de faire fuir les gens au lieu de les sensibiliser
Dou parfois etre plus modérer dans ses propos quitte à parfois avoir un discours plus nuancé
 
Je n’ai qu’une très faible expérience, mais voilà comment je me comporte à table avec les carnistes. Je classe les gens en 2 catégories : les proches (famille, amis) et les non-proches (connaissances ou inconnus).

Avec les non-proches : rien que ma présence étonne (voir dérange), je me contente d’être là, n’en rajoute pas. On me pose une question, j’essaye de répondre calmement (meme quand c’est une question à la con). Ne connaissant pas bien les individus de cette catégorie, ils sont difficiles à appréhender et donc à convaincre. Ma seule présence fait un peu de publicité pour le végétarisme.

Avec les proches : déjà, il faut passer le 1er cap, la lubie. La plupart peuvent se dire qu’il s’agit d’une lubie passagère. Là, il faut attendre quelques semaines ou mois (certains ont la tête dure). Après, il faut prouver à ces gens qu’on peut très bien vivre en étant végé. Quand je reçois mes proches, mon « jeu » est de leur proposer un repas sans viande sans qu’ils s’en aperçoivent. En repartant, ils doivent se dire « c’était un bon repas » et pas « c’était un bon repas malgré qu’il n’y ait pas de viande… » (je ne parle pas de la 3eme option : « c’était dégueulasse, ces végétariens ne comprennent rien à la gastronomie française »). Dans la tête du carniste, il est difficilement concevable d’inviter des gens à manger sans servir un bout de viande. A moi de prouver le contraire. Il faut démontrer qu’être végé, c’est possible. Après, je ne suis pas du genre à vendre le végétarisme par la parole (je suis un très très mauvais commercial).

J’ai du mal à concevoir comment sensibiliser massivement ! Il faut des gros moyens ou beaucoup de connaissances.
 
kob27g":2qe5ps3i a dit:
J’ai du mal à concevoir comment sensibiliser massivement ! Il faut des gros moyens ou beaucoup de connaissances.

Internet... Juste internet... Faire un blog, commenter les articles d'autres sites, utiliser Facebook ou Google + (ou Newsring, ou Démocratie Durable, ou autres sites d'échanges, de pétitions, de débats...)... Partager ses réflexions et réutiliser liens et infos lues ailleurs. On ne sensibilise pas tous "massivement", selon la visibilité de nos interventions. Mais on sensibilise toujours un certain nombre de lecteurs. Et potentiellement, toute intervention peut subir une explosion médiatique quasiment imprévisible. C'est une lutte de l'information, et toute participation au flux d'informations, même ponctuelle, est utile.

Mais pour faire du réellement "massif", il faut réussir à lancer le buzz, et là, c'est autre chose... C'est du marketing, du talent, de la chance...
 
Pers0nne":30lz0gvb a dit:
Assia":30lz0gvb a dit:
Pour le reste, ta simple existence et ta bonne santé sont déjà la preuve, pour ceux qui font le cheminement vers le végétarisme, que c'est possible.
Euh... Oui, mais non. Je suis végétarien et en bonne santé depuis 16 ans, et pendant les 15 premières années, ça n'a jamais convaincu personne d'en faire autant. En 2012, après mon passage au véganisme, après avoir accumulé un paquet d'informations (dans tous les domaines), j'ai mis le booster, j'ai commencé à informer sur tous les plans, à prêter quelques livres, à transmettre des liens, etc. et mon entourage s'est mis à radicalement changer son comportement alimentaire. J'ai déjà quelques amis qui sont devenus végétariens, certains flexitariens/végés 5 jours par semaine, une famille d'amis qui aident leur -petite- fille à vivre son végétarisme, d'autres qui l'envisagent sérieusement, ma famille qui a considérablement diminué sa consommation de viande et de produits laitiers, etc.
Donc non, la simple passivité ne fait pas tout. On peut effectivement améliorer son impact et pousser les gens à réfléchir. Mais le faire avec tact et mesure.

C'est génial ça, il faudrait que je m'y mette. Sinon oui c'est sûr que en étant juste végé on ne convainc personne, mais au moins on montre que c'est possible. Une amie devenue végé il y a quelque temps m'a dit que j'avais quand même joué un rôle, dans le sens où grâce à moi elle savait que c'était possible de bien manger en étant végé.
 
Je ne vais pas me créer un compte facebook pour ça quand même !

Plus sérieusement, le "combat" sur internet est loin d'être facile, trop d'informations, dur d'exister. De plus, convaincre quelqu'un par écran interposé est plus dur qu'en direct.

Comme tu le dis, l'avantage d'internet, c'est de pouvoir sensibiliser la masse. Les sites végés peuvent aider une personne se questionnant sur le végétarisme (comme je le fus à une époque), mais ils ne vont pas toucher la population s'en foutant (l'ultra majorité).

On a besoin des 2 méthodes pour sensibiliser. Un végé peut promouvoir un peu, auprès de son entourage, son mode de vie ou prouver qu'on peut très bien vivre en étant végé. Puis cet entourage, peut-être curieux, va approfondir ce travail de recherche grâce à Internet.
 
Assia":3tvjb700 a dit:
C'est génial ça, il faudrait que je m'y mette. Sinon oui c'est sûr que en étant juste végé on ne convainc personne, mais au moins on montre que c'est possible. Une amie devenue végé il y a quelque temps m'a dit que j'avais quand même joué un rôle, dans le sens où grâce à moi elle savait que c'était possible de bien manger en étant végé.
Oui, bien sûr, ça suffit pour les quelques qui n'ont besoin que de ça pour passer le pas, parce que ça les tiraille depuis longtemps. C'était mon cas. Mais pour la majorité des gens, il faut un peu plus de stimuli que ça. Mais ils ne sont pas condamnés au carnisme pour autant.


kob27g":3tvjb700 a dit:
Je ne vais pas me créer un compte facebook pour ça quand même !

Plus sérieusement, le "combat" sur internet est loin d'être facile, trop d'informations, dur d'exister. De plus, convaincre quelqu'un par écran interposé est plus dur qu'en direct.

Comme tu le dis, l'avantage d'internet, c'est de pouvoir sensibiliser la masse. Les sites végés peuvent aider une personne se questionnant sur le végétarisme (comme je le fus à une époque), mais ils ne vont pas toucher la population s'en foutant (l'ultra majorité).

On a besoin des 2 méthodes pour sensibiliser. Un végé peut promouvoir un peu, auprès de son entourage, son mode de vie ou prouver qu'on peut très bien vivre en étant végé. Puis cet entourage, peut-être curieux, va approfondir ce travail de recherche grâce à Internet.
Tout est sensibilisation, tout est un déclic potentiel, une invitation à la réflexion, à la recherche d'information. On ne peut pas savoir à l'avance qui est plus sensible à la question, qui va réagir comment à quoi. Un lien, c'est une sensibilisation énorme. Citer la position de l'ADA, également. Il y a énormément d'a priori, de légendes urbaines, de sophismes, qui se démontent en quelques secondes, mais qui se maintiennent parce que la majorité des carnistes n'a pas pris le temps de les démonter. On est fatigués de les entendre, mais pas parce que chaque carniste les répète mille fois, juste parce que mille carnistes nous le répètent une fois (au pire, chacun les répète trois ou quatre fois, mais ils abandonnent assez vite...)... Et quand un curieux fait une recherche sur internet, sur quoi est-ce qu'il tombe ?... Sur un site écrit par un végétarien pour sensibiliser. Donc pour sensibiliser, il faut que le site existe, il faut que quelqu'un en ait écrit le contenu... Et pour que le contenu gagne en crédibilité, il faut que beaucoup de monde en parle, le confirme, le répète...

Une info végé n'est pas là pour convaincre le lecteur/carniste de devenir tout de suite végétarien. Elle est là pour s'ajouter à toute la somme de toutes les infos (et d'instances de chaque info) qui fera basculer le carniste sur le long terme. Chaque participation, chaque intervention est importante. C'est à force d'entendre tout le monde en parler qu'une idée gagne en crédibilité. C'est de cette manière que les mentalités évoluent, même au niveau d'une société entière.

Les gens s'en foutent parce qu'on les laisse s'en foutre. On les laisse tranquilles, on les laisse penser à autre chose, oublier. Si l'info est partout, ils ne peuvent plus continuer à s'en foutre.
 
Bonjour, je pense que l'argument éthique aura du mal a passé. En effet comment faire ouvrir les yeux à quelqu'un sur son non respect de l'éthique la plus élémentaire ? Les réactions ne peuvent être qu'une violente paralysie mentale comme vous dites, PersOnne.


Effectivement raconter son chemin est plus intéressant et surtout beaucoup moins culpabilisant pour l'auditoire je pense.

Sinon, je crois plus aux "arguments égoïstes", c'est a dire des arguments sur la santé et sur l'économie. Je ne sais pas si cela est développé quelques part dans ce forum ou ailleurs. Mais il me semble d'un point de vu collectif qu'une augmentation significative des végétariens permettrait d'abaisser les énormes masses financières allouées à la PAC. Et en temps de crise où on cherche à faire des économie de bout de chandelles, ça peut prendre. Aucun économiste ne s'est penché sur le sujet ? Car une étude de ce genre pourrait servir à faire du "lobbying" auprès de partis politiques pour qu'ils l'intègre dans leurs réflexions quand ils décident de leur programme présidentielle.
 
D'accord a 100% avec pers0nne. :)

Kob27g assia intéressant ce que vous avez écrit.

Je crois que y'a un truc a avoir en tête

- On sensibilise...
-On attend les résultat mais rien ne change FAUX ! :cartonR:

Et oui bien souvent nous vivons dnas l'illusion de ne pas avoir d'impact pourtant et bien on se rend compte trop tard que les gens évolue.
- baisse e consommation de viande
-commence à rentré dans la protection animal
-commence a réagir comme nous
-devienne végé
-commence a remettre en question leur acquis
-ce questionne sur la question animal

Il faut capter les indices, les autres m'étonnerons toujours :)

Exemple:

Mes parent et sœur défendant mon végétarisme devant mes grands parents
Il me sorte leur propre info sur le végétarisme(dont parfois je découvre !)
Et partage des vidéo !

https://www.youtube.com/watch?v=W0n6V8Jw ... ture=share

Allez courage sa ma mis 3 ans à avoir cela :D (En étant un parfait "casse couille végé" :whistle: )

D'aileur j'ai une idée en tête, je dis rien, je poserais un poste dessus, mais sa seras super intriguant ;)
 
kob27g":3ggfjv5s a dit:
Avec les proches : déjà, il faut passer le 1er cap, la lubie. La plupart peuvent se dire qu’il s’agit d’une lubie passagère.
J'avoue que c'est ce que j'ai pensé quand un ami assez viandard m'a annoncé il y a environ 4 ans qu'il était devenu végétarien : "il blague" "c'est passager". Et d'ailleurs j'avais dû exactement lui répondre : "Naaan ? Sérieux ?". Il m'avait un peu expliqué ses raisons, sans non plus s'étaler, et sur le moment je ne m'étais pas attardée sur la question, balayant mentalement le sujet d'un "il fait bien ce qu'il veut après tout".

Yola":3ggfjv5s a dit:
-On attend les résultat mais rien ne change FAUX ! :cartonR:
Et oui bien souvent nous vivons dnas l'illusion de ne pas avoir d'impact pourtant et bien on se rend compte trop tard que les gens évolue.
- baisse e consommation de viande
C'est au bout de presque 4 ans que j'ai commencé à réfléchir à sa démarche ! Du coup par contre j'ai pensé à lui dire que j'avais une cantine avec un stand végétarien, et que j'avais ainsi 4 à 5 repas sans viande ni poisson par semaine, je sais que ça lui a fait plaisir de savoir d'une part que j'évolue, et qu'en plus (cerise on ze cake) c'est grâce à lui.
 
kob27g":24wtugqy a dit:
Plus sérieusement, le "combat" sur internet est loin d'être facile, trop d'informations, dur d'exister. De plus, convaincre quelqu'un par écran interposé est plus dur qu'en direct.

Oui et non. Le fait d'avoir un écran en face de soi a plein d'avantages en fait : il permet de toucher plus de gens, y compris des gens qu'on aurait pas eu l'occasion de rencontrer autrement ; il donne l'impression à la personne de l'autre côté de respecter davantage son libre-arbitre, car il n'est pas "influencé" par une personne physique mais par un écran ; il permet à la personne de quitter et revenir au sujet comme elle le veut, alors que quelqu'un rencontrer en réel aura des infos tant que tu es là, peut-être trop d'ailleurs, et puis plus rien après (et n'aura généralement pas l'idée de se bouger les fesses pour les avoir, les autres infos) ; ça permet à la personne qui écrit le blog de peser davantage ses arguments, de prendre plus de recul et donc d'avoir un discours plus efficace, moins soumis aux sentiments ; ça donne un accès immédiat au lecteur à des sources de vérification, donc il peut rapidement étayer tes propos s'il le souhaite, alors que dans le réel la personne va oublier la moitié des données que tu lui auras transmis, ou les ranger dans un coin et remettre à plus tard, c'est-à-dire à jamais en fait.
 
Je viens de partager une citation:

"Tout crime est une maladie qu'il faut traiter comme tel"

Et pour moi cela changerais pas mal notre approche, car si les gens sont carniste ou spéciste c’est qu'il sont malade, il n'ont pas compris que les autres souffrait, il n'ont pas compris le mal qu'il faisait. Sa changerais nos mode de communication du véganisme je pense.

Et petit a petit on guérie le soignant (donc le carniste) et petit il ne commet plus de crime (il devient vegan).
 
Faudrait voir la citation dans son contexte.
Mais dire à son interlocuteur qu'il est un criminel malade et qu'on est là pour le guérir ne me parait pas très constructif. :confus:
 
Luisão":2fxm8pe1 a dit:
Faudrait voir la citation dans son contexte.
Mais dire à son interlocuteur qu'il est un criminel malade et qu'on est là pour le guérir ne me parait pas très constructif.


Oui oui faut pas lui dire sa mais dans l'approche je trouve que c’est intéressant et disons que cette approche nous oblige a comprendre et a écouté la personne.
 
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