Craquage nerveux

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Anonymous

Guest
Qui a déjà vécu une période (mois, années) avec un système nerveux dans les chaussettes ?
Craquage émotionnel, sentiment d'impuissance, (limite) dépressif...
Et même se sentir honteux par rapport à ça, mais plus fort que tout, les nerfs sont en compote, et on va mieux et puis ça rechute, et on ne trouve pas la sortie... et blablabla... :mmm: :caillou:
 
Et dans la mienne... :mmm:
 
Moi deux mois (les deux mois de vacances) l'année dernière, j'ai cru que j'en sortirai jamais. Et un matin, c'était fini !
Ça t'aide pas trop désolée :(
Mais si c'est comme moi ça va peut être s’arrêter tout seul...
 
Purée la chance Normie... 4 ans et ça n'est pas parti...
 
Oula, et déjà deux mois ça paraissait interminable !
Courage !
 
Vous croyez que c'est dû en partie à notre conscientisation de cet horriiible monde ?

Moi c'est vraiment mon capital nerveux qui est HS.
Je me retapais depuis qq temps mais là rechute et c'est duuur... ce qui est le plus dur c'est la panoplie d'émotions ressenties en ces moments... et puis je me sens seule ducoup dans ma tête...mais vraiment.

Normie il n'y avait pas d'explication de l'avant et l'après de ces deux mois ?
 
Ben au début je pensais que ça venait de nul part parce que globalement tout allait bien, premier appart avec mon chéri, premier chat, année scolaire finie...
Mais à mon avis ce qui a dû jouer c'est le ratage des exams et l'ennui (mon copain bossant toute les vacances, premier emploi). J'avais aucune raison de me lever le matin, et je déprimais à fond "sans raison". Je pensais que ça durerait quelques jours mais en fait plusieurs mois !
Par contre je n'ai aucune explication pour la fin de cette période. Je redoublais mon année, et les problèmes d'appart et de chéri peu présent étaient encore là ...
Logiquement j'aurai dû être encore pire, mais un jour je me suis réveillée plus déprimée du tout (pas pleine de joie de vivre hein, mais plus déprimée).
J'ai peur que ça refasse la même chose à ces vacances d'ailleurs !

Edit : maintenant que j'y pense c'était pile le début de mon véganisme, inconsciemment je portais peut être le poids de mes nouvelles découvertes sur mes épaules

Edit 2 : aussi j'étais au régime, ça me faisait sentir merdique
 
Ah oui en effet, moi aussi mon épisode "gros pas bien" (enfin le deuxième de ma vie, qq mois après le 1er d'ailleurs) est naît avec ma prise de conscience végé.

C'est vrai que régime + ennui ça fait pas bon ménage, et puis physiologiquement, c'est pas la panacée pour un "corps de bonne humeur".

J'ai pensé, à un moment, souffrir de dysthymie, si ça parle à qqn...? https://fr.wikipedia.org/wiki/Dysthymie

Ca intéresse personne peut-être, mais je sais pas à qui parler, mon mec dort, mon chien dort aussi. Et mes amies aussi et n'en ont rien à faire.
 
ça me parle, je l'ai envisagé aussi à ce moment là.
C'est globalement une dépression chronique mais un peu moins forte non ?
Tu trouves des raisons à ton craquage de nerfs ? Ou ça a l'air de sortir de nul part ? <br /:><:br /> — Le 22 Juin 2016, 22:17, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Si je peux me permettre, le conjoint joue un grand rôle, j'ai mis le mien au courant et il était plus attentionné, même si il ne peut pas nous "guérir" il peut essayer de rendre la période la moins déprimante possible
 
Oui en fait c'est de la dépression qui va et vient, et finalement qui ne "guérit" pas vraiment, ce que je constate de plus en plus... et donc on a l'impression que ça fait partie de nous, que c'est notre personnalité... alors c'est pas super folichon quoi.

Et bien mon auto-diagnostic serait que j'ai trop tiré sur la corde (psychologIque), pendant ma jeunesse, et puis j'ai fais un burn-out suivi d'un épisode dépressif il y a un an et demi. Puis qq mois après j'ai développé une hypersensibilité avec trouble émotif. Et puis je ne m'en sors pas vraiment, même si je trouvais que ça allait bien ces derniers temps.
On hausse le ton sur moi, j'entends des mots péjoratifs, je ressens un sentiment négatif vis-à-vis de moi, et bim, cata émotionnel, cata nerveuse, je ne sais plus quoi faire, quoi penser, où aller...je craque
 
Ah oui il faut se protéger un max dans ces cas là. Je suis aussi très sensible au négatif et à ce qu'on pense de moi, et ça entraîne des épisodes de ultra mal être et de confiance en moi à -1000. Mais si on savait se faire une barrière anti négativité on s'en sortirait mieux ! Il paraît que ça s'apprend...
 
Je suis d'accord avec toi. Ultra mal-être oui.

Ceci dit dans mon cas je pense que j'ai vraiment épuisé cette barrière anti-négativité. C'est pour cela que je suis dans cet état aujourd'hui.
Et je ne sais plus la reconstruire, parce qu'en fait je ne l'avais jamais construite, elle était là depuis ma naissance. Et maintenant, j'ai l'impression qu'elle est vraiment fichue.

Après cela reste valable en ce qui concerne les gens proches de moi. Pour les autres, j'ai bcp moins besoin de barrières, puisque je me suis imposée (ou j'ai appris plutôt), une indifférence.
 
Eh ben bravo pour l'indifférence ! Moi si un inconnu me fait une critique, ça me flingue ma journée. (je sais, c'est bête)
 
Quand j'étais ado, ça m'arrivait souvent, ma maman, grande poète scientifique m'a dit un jour "la vie, c'est comme une sinusoïde, c'est cyclique", bon pour ceux qui ne voient pas le délire, ça monte et ça descend constamment.

La question récurrente à l'origine de mes chutes de moral c'est simplement "à quoi je sers ?" en gros "pourquoi je suis là ?"

Par contre pour rester dans la comparaison, tu peux limiter "l'amplitude de ta courbe" surtout quand elle descend, quand elle monte ça serait bien stupide, mais certains le font : exemple typique de la personne qui s'interdit de tomber amoureuse par peur de souffrir ensuite.

A 22 ans ça a été la rechute vertigineuse (déclenchée par ma rupture, mon ex était la réponse à la question "à quoi je sers?", tout d'un coup je n'avais plus aucune réponse, je ne "servais" plus à rien ni personne), 6 mois d'enfer intérieur, de troubles du sommeil insupportables et d'efforts constants pour que ça ne se voit surtout pas au boulot (car mon début de carrière se jouait à ce moment là) et à essayer de préserver mes proches qui au bout d'un certain temps commencent à se lasser. Cette blessure est encore aujourd'hui la cause principale de chacune de mes "rechutes", mais avec le temps j'ai appris à limiter l'intensité de ces rechutes, parfois (souvent) par détournement d'attention sur autre chose (le plus simple et efficace, dans mon cas : faire quelque chose d'utile, à moi ou aux autres), et parfois en me regardant dans un miroir en me conditionnant tout seul à arrêter d'être une victime de choses auxquelles je ne peux rien changer (clairement plus compliqué, mais bien plus durable).

On dit que le temps guérit les blessures, c'est pas toujours vrai, par contre avec le temps on peut apprendre (note : je dis bien "apprendre", ça va pas se faire tout seul comme par magie) à vivre avec et en souffrir de moins en moins intensément.

Et Normie, au lieu de laisser un inconnu fliguer ta journée, flingue l'inconnu :mitraille: Attention, la violence ne résout rien ! mais ça fait du bien...
 
Normie part du principe que les inconnus, par définition, ne te connaissent pas et ne peuvent donc pas te juger objectivement. Donc ne pas prendre leurs critiques pour soi puisqu'elles ne veulent rien dire, et ne reflètent que leur propre état d'esprit et opinion sans fondement.
Par contre pour les proches ça peut toucher, puisque de l'affectif est mis en jeu.

Intéressant ton point de vue Ayo. Mais justement je pense m'être plus ou moins sortie de ce cercle vicieux (c'est pour ça que je pensais être plus ou moins "guérie") parce que je n'ai plus d'idée noire envers moi-même, j'ai un projet passionnant en vue pour lequel je travaille tous les jours et ça me plait (et je croise les doigts aussi), je ne suis plus en mode "j'aime pas la vie", "tout est pourri", "ça sert à rien d'être là"...
Par contre je suis toujours très hypersensible comme je ne l'ai jamais été, à fleur de peau, craquage émotionnel à la moindre contrariété... un système nerveux à plat, plus aucune résistance aux "chocs" verbaux.
Sentiment de solitude intérieure aussi. Sentiment que des traumatismes anciens refont surface pour que j'en fasse aujourd'hui le deuil. Pour que je puisse enfin commencer une vie épanouie.

Ce burn out et toute cette hypersensibilité sont concomitant avec la période où j'ai commencé à devenir indépendante mentalement (à faire des choix de vie personnels, à sortir de ma zone de confort, à me libérer d'une emprise physique et psychique).
Je pense avoir commencé, il y a déjà qq mois, un travail de remaniement total sur ma personne, et que cet état fait partie du processus...
Et j'espère, ça voudrait dire qu'il n'est pas définitif !! :mmm:
 
Les anciennes blessures sont de petites vicieuses qui n'attendent qu'un moment de faiblesse pour se re-manifester ! Donc forcément tu cumule tes emmerdes actuelles avec d'autres plus anciennes et rapidement tu peux saturer.

Je pense qu'il faut aussi accepter de saturer, surement pas pour s'en contenter et se lamenter inutilement, mais pour organiser sa remontée. Cela implique de bien identifier les causes de ton mal-être (ainsi que les facteurs aggravants) puis de visualiser ce que tu te sens capable de faire pour agir sur ces causes (en priorité) et sur les facteurs aggravants (dans un second temps).

Ton système nerveux a aussi besoin de repos. Et ça ne veux pas dire qu'il faut que tu aille te poser dans un hamac pendant 3 semaines (quoique, ça m'parait pas mal aussi). Mais peut-être faut-il que tu redéfinisse tes priorités et que tu te concentre sur des aspects de ta vie différents de ceux que tu priorise aujourd'hui. Parce que dans ta situation actuelle, sur certains de ces aspects au moins ton système nerveux semble avoir calé. Lui laisser le temps de se remettre tout en l'occupant à autre chose peut être une solution (partir à l'aventure dans la jungle, apprendre le japonais, devenir championne du monde de mikados ou de bras de fer, n'importe quoi de prenant et de totalement différent de ce dont tu as l'habitude !).

Quoi qu'il en soit ne t'en fais pas rien n'est définitif et surement pas ton état de burn-out émotionnel, j'ai lu sur un autre topic que tu avais 25 ans, ta sinusoïde a le temps de remonter plein de fois encore ! Et tes moyens d'actions sur ta vie sont toujours assez large, même si tu te sens un peu enfermée dans une sorte de routine qui ne semble pas te convenir, tu es a un âge où tu peux encore péter un plomb et mettre certaines choses à plat (enfin j'espère hein, j'ai pratiquement le même âge, donc je me parle un peu à moi même aussi).
 
Oui j'essaie de retaper mon système nerveux mais dès que qqn trouble mon "repos", c'est la cata. :cartonR:

J'ai encore du temps devant moi en effet, mais c'est triste justement de ne pas en profiter à 25ans. Je n'en ai pas profité, ou peu, avant. Et là j'ai de nouveaux des barrières qui s'imposent un peu trop sur ma route.

Eeeenfin. Pas grave. C'est une sinusoïde comme tu dis, qui vivra verra. On reste optimiste :popcorn:
 
Après le coup de l'âge on dit ça mais bon... A 35 ans tu pourra aussi en profiter aussi bien ^^

Et puis nous autres vegans sommes (presque) immortels donc l'âge, on s'en fout un peu !
 
Pour ceux qui parlent anglais, je ne peux que vous conseiller Headspace : www.headspace.com
Perso ça m'a changé la vie.

Malheureusement, je ne connais pas d'équivalent en français ...
 
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