Des travailleurs de l'industrie de la viande qui deviennent végé/véganes ?...

Pers0nne

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Je trouve que c'est généralement très convaincant de lire des témoignages d'ancien.ne.s éleveur.se.s, chasseur.se.s, pêcheur.se.s ou travailleur.se.s en abattoirs qui deviennent végé ou véganes par compassion/éthique pour les animaux.
C'est convaincant vis à vis des consommateurices carnistes, mais je pense que ça peut aussi l'être vis à vis des personnes qui travaillent encore dans ces domaines.

Alors ça pourrait être intéressant de compiler ce genre de témoignages ici, des noms, des liens.
(En tout cas, personnellement, je me retrouve parfois à en chercher et je suis frustré d'avoir oublié les noms et ne pas avoir les liens sous la main. Même s'il m'est arrivé plus d'une fois d'en lire.)

Pour commencer :

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http://www.mfablog.org/texas-cattle-ran ... ens-farmed
Renee and Tommy Sonnen used to operate Sonnen Ranch in the heart of Texas. For four generations, the Sonnen family sold cattle to be slaughtered for meat. But they’ve had a change of heart.

Renee recently became vegan and with that she decided she could no longer stand by and watch as their animals were shipped off in trucks to the slaughterhouse. So she and her husband turned Sonnen Ranch into Rowdy Girl Sanctuary, a place where rescued farmed animals can live out their lives in peace.

With the help of some crowdfunding, the new haven is thriving with 30 cattle, some rescue chickens, and even a resident pig.

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http://blog.l214.com/2013/03/10/un-elev ... vegetarien
Lo Hung-Hsien était éleveur de cochons à Taiwan. Il dédie désormais sa vie au végétarisme et à la protection des animaux. C'est en envoyant l'un de ses cochons à l'abattoir qu'il a un jour pris conscience de la portée de ses actes et décidé de changer sa vie.

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Howard Lyman, ancien éleveur bovin devenu végane qui milite maintenant pour les droits des animaux
https://www.youtube.com/watch?v=Ud4pL7CmyvA - extrait de Meat The Truth
http://www.humanemyth.org/howardlyman.htm
http://www.madcowboy.com/

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Bob Comis, éleveur de cochons en plein air dans l’État de New York, qui est devenu végétarien et est en pleine reconversion pro, parce qu'il condamne l'immoralité du carnisme.
http://www.huffingtonpost.fr/bob-comis/ ... 40864.html
https://www.thedodo.com/community/BobCo ... 10584.html

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PS : N'hésitez pas à multiplier les sources parlant d'une même personne.
 
Oui, j'imagine si seulement je devais les tuer moi même, je ne mangerais jamais ni viande ni poisson. Alors des professionnels dans cet ambiance je comprends très bien.
 
J'ai un pote qui travaillait dans l'expérimentation animale, il a démissionné un jour, est devenu végétarien et est parti faire un tour en Inde et dans d'autres pays histoire de se changer d'air.

L'expérimentation animale, c'est pas comme l'industrie de la viande, mais mon pote a vu et fait pas mal de choses atroces. Y a pas de témoignages à part ce qu'il m'a raconté.
 
Je viens de trouver deux articles wikipedia qui parlent d'un film et son "remake" qui compilent les témoignages d'ancien.ne.s éleveurs.ses devenu.e.s véganes (dont le couple Lyman cité plus haut) :
Peaceable Kingdom
Peaceable Kingdom: The Journey Home
http://www.peaceablekingdomfilm.org/

Donc du coup, voilà les noms du deuxième film :
The stories of seven people compose the core of the documentary : Harold Brown, Howard Lyman and his wife Willow Jeane Lyman, Cheri Ezell-Vandersluis and her husband Jim Vandersluis, and Jason Tracy and his partner Cayce Mell.
 
Bon, alors, je le savais déjà et ça n'est pas exactement un ancien travailleur de l'industrie de la viande, mais son passé colle bien quand même à ce topic... Donc je rajoute ici le portrait de Sébastien Arsac fait dans le monde :
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/20 ... 97186.html

Sébastien Arsac, défenseur choc de la cause animale

Le Monde.fr | 28.10.2015 à 06h36 • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h06 | Par Marine Benoit

Militant pour la protection des animaux d’élevage, il est le cofondateur de l’association L214, à l’origine des images montrant les pratiques cruelles de l’abattoir Alès.

Enfant du terroir
L’élevage, l’abattage, l’équarrissage faisaient partie de la vie de Sébastien Arsac bien avant la création de L214 (du nom d’un article du code rural qui définit les animaux comme des êtres sensibles). Son grand-père paternel, boucher à l’origine, devint plus tard marchand de bétail en Haute-Loire. « Il m’arrivait de mélanger la viande pour la préparation des saucisses ou de nettoyer les boyaux des cochons. » Ses grands-parents maternels tenaient quant à eux une exploitation laitière.

Militant tous azimuts
Étudiant en mathématiques, il s’encarte au syndicat UNEF et s’engage autant auprès des sans-papiers que des féministes. Cet objecteur de conscience rejoint ensuite une association écologiste lyonnaise pendant deux ans. C’est là qu’il découvre les écrits du philosophe australien Peter Singer, auteur de La Libération animale, qui le « bouleversent à jamais ».

Homme de terrain
Cet antispéciste (il refuse de considérer que l’homme est supérieur aux animaux) fonde en 2003 Stop Gavage, un mouvement anti-foie gras, aujourd’hui intégré à l’association L214. Là, il peaufine sa méthode : enquête de terrain et images chocs. En 2008, il tourne en caméra cachée dans un abattoir de Charal pour mettre en évidence la cruauté des méthodes employées. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, se dira « choqué » par les images.

Porte-parole réaliste
« Viandard repenti », il est l’un des deux représentants de l’association de défense animale, qui compte aujourd’hui 11 employés et 300 000 fans sur Facebook. Peu présent dans les médias, il est pourtant à l’origine des révélations liées au broyage des poussins mâles, aux conditions d’élevage des lapins de batterie et aux méthodes brutales de l’abattoir d’Alès (Gard). « Si la vidéo a eu un impact fort sur le grand public, on sait qu’on ne va pas déclencher une révolution », admet-il.
 
Ma réflexion du moment, c'est qu'il faudrait vraiment créer un blog ou un groupe facebook qui regroupe des témoignages d'anciens éleveurs, pêcheurs, chasseurs ou travailleurs en abattoir, etc. J'ai vraiment l'impression que ça manque et que ça serait très convainquant.
Mais il faudrait déjà trouver d'anciens éleveurs/travailleurs en abattoir qui veuillent gérer un tel groupe/site.

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Je rajoute un lien que je viens de trouver :
http://freefromharm.org/animal-products ... activists/
Former Meat and Dairy Farmers Who Became Vegan Activists
Jan Gerdes, former dairy farmer
Harold Brown, former beef and dairy farmer
Cheri Ezell, former dairy farmer

...

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Et un article en Français qui parle aussi de Howar Lyman, Jan Gerdes, Cheri Ezell et Bob Comis, mais qui ajoute aussi un passage sur le Domaine des Douages (Dominique Mauer)
http://www.huffingtonpost.fr/dominic-ho ... 22864.html
Quand l'amour est (vraiment) dans le pré
A Chantenay Saint Imbert (Nièvre), 750 moutons sauvés de l'abattoir paissent dans les 90 hectares de prairie du Domaine des Douages, une ancienne exploitation transformée en refuge pour animaux. Ils doivent la vie sauve à Dominique Mauer, une ancienne éleveuse dont la relation aux animaux prit un jour un tournant décisif: "L'idée qu'ils puissent finir dans une assiette m'était insupportable." Le Domaine des Douages permet désormais à des animaux de vivre libres sans être exploités (pas de reproduction) ni condamnés à la vente ou à l'abattage."
http://domainedesdouages.over-blog.com/
https://www.facebook.com/domainedesdouages

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Dans le même genre que la Ferme des Douages, il y a l'Association Groin Groin, qui est un refuge pour cochons.
http://www.groingroin.org/site/association-accueil/
https://www.facebook.com/Association-Gr ... 4702426467
C'est peut-être un peu hors sujet par rapport à ce post, bien qu'intéressant, parce qu'ils n'ont jamais été éleveurs pour la viande, même si l'équipe est devenue antispéciste, végétarienne et végane après avoir fondé l'association.
Fondés en 2005 par une vétérinaire et une passionnée de cochons, notre association à but non lucratif et refuge sont situés entre Le Mans et Laval, mais nos missions couvrent toute la France. L’équipe de l’association est composée de bénévoles vivant avec des cochons dits de compagnie.
– Refuge pour cochons
Notre refuge héberge sur 12 hectares 60 animaux abandonnés / maltraités : 33 cochons (cochons nains et cochons de ferme), 10 équidés, vaches, chèvres, moutons, volailles, chiens et chats.
Appel aux bénévoles : Un « coup de patte » au refuge est toujours le bienvenu !
– Réseau de placement et familles d’accueil sur toute la France
Nous aidons au placement de centaines de cochons abandonnés partout en France. Sélection des adoptants, covoiturages, sauvetages. La liste des cochons à adopter est disponible sur notre site internet et page facebook.
– Anti-spécisme(1) et végéta*isme
Notre mission initiale a très vite évolué vers la réhabilitation auprès du grand public du cochon en général. Découvrir que cet animal – mal considéré – est en fait très intelligent, sensible, affectueux et est aussi proche de l’homme qu’un chien, invite à questionner nos rapports ambivalents aux animaux : pourquoi certains ont droit au canapé du salon, alors que d’autres ne seraient bons qu’à remplir nos frigos ? Ce questionnement a amené les membres de notre équipe au végétarisme et végétalisme.
 
Je viens de trouver tes commentaires et je suis bien d'accord que ça pourrait marcher si on peut identifier des "convertis" prêt à s'exprimer. Cela me rappelle les témoins qu'a cité Fabrice Nicolini dans son livre Bidoche (je l'ai lu il y a 2 ans, donc faut m'y remettre). Je crois qu'il a écrit d'autres titres à ce sujet mais son activité actuel paraît être un blog sur son site web fabrice-nicolino.com. Son plus recent offer en rubrique Animaux fut une attaque contre l'attitude (pro-chasseur) de notre cher President de la Republique (http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=2073).
Quand j'y aurait réfléchi un peu plus je vais revenir à ce sujet.
 
Je viens de m'inscrire sur le forum pour répondre à ce sujet (je vous lis depuis un moment). Je suis végane et j'ai travaillé dans l'industrie de la viande (abattoir de porcs) pendant environ 1 an. Je peux apporter mon témoignage si vous le souhaitez, mais plutôt sur la forme de questions/réponses car je ne suis pas extrêmement à l'aise en texte libre.
 
Ampellouna":2e5n7rvd a dit:
Je viens de m'inscrire sur le forum pour répondre à ce sujet (je vous lis depuis un moment). Je suis végane et j'ai travaillé dans l'industrie de la viande (abattoir de porcs) pendant environ 1 an. Je peux apporter mon témoignage si vous le souhaitez, mais plutôt sur la forme de questions/réponses car je ne suis pas extrêmement à l'aise en texte libre.
Salut à toi !

N'hésite pas à passer par la case présentation, même si elle est sommaire.

Es-tu devenue végane à la suite de ce travail ?
 
Oui, je vais aller me présenter.

Le fait que je soit devenue végane n'est pas directement lié à cet emploi.
Je suis devenue végétarienne en 2012 environ un an après avoir quitté cette entreprise et je suis végane seulement depuis quelques mois. Cela a surement joué un rôle dans ma décision de devenir végétarienne mais ç n'a pas été brutal, ce n'était pas une question de dégout ou de choc, je suis devenue végétarienne surtout en me documentant sur internet.

Par contre je pense que cette expérience est aujourd'hui un avantage pour moi (j'ai aussi visité d'autres abattoirs lors de mes études ainsi que des élevages). Je peux par exemple répondre de manière concrète à des personnes qui disent que l'abattoir d'Alès est une exception. Certains omnis me prennent plus au sérieux quand je leur apprend que je connais très bien le sujet.
 
Ton experience m intéresse aussi. Que répondre à cru qui disent qu'Alès est une exception. Je ne suis pas assez concrète pour leur prouver qu'ils ont tord. J'ai lu le livre "ces animaux que l'on abat" mais je n'ai pas de cas concret!
 
Je me suis mis en tête de compiler une version plus précise (trop ?) de ce que tu fais là et merci beaucoup au passage !

-Un ami chasseur a vu agoniser un cerf qui le regardait calmement, le regard fixe et pleurant. Il ne chasse plus les cerfs (oui bon, c'est juste pour pointer des points communs avec des changements radicaux d'attitudes).
-Dans Black Fish, celui qui capture les orques ne s'est rendu compte de la cruauté de la capture que lorsque les orques se sont mis calmement à regarder fixement la scène, ce qu'il faisait (enlèvement des petits et lestage avec des pierres des corps des cétacés qui se sont rebellés)
-Et dans les cahiers antispécistes cette fois : la vache qui pleure :
une vache se présenta [d’une façon] qu’il n’avait jamais vue auparavant. Cette vache était silencieuse. Elle n’émettait même pas un gémissement. Sa tête était inclinée vers le bas tandis qu’elle marchait délibérément, volontairement, lentement jusqu’à l’emplacement jouxtant la plateforme. Elle ne se contorsionnait pas, ne se tortillait pas et n’essayait pas de se sauver. Une fois dans l’emplacement, la vache leva la tête et fixa son bourreau, absolument immobile. L’Irlandais n’avait jamais rien vu de semblable auparavant. Son esprit s’embrouilla. Il ne pouvait pas lever son pistolet, ni détacher ses yeux de ceux de la vache. La vache était en train de regarder droit en lui.(...). Il vit dans l’œil gauche de la vache, au-dessus de la paupière inférieure gauche, de l’eau qui s’accumulait. Il y en eut de plus en plus jusqu’à ce qu’il y en ait trop pour que la paupière puisse la contenir. Il me dit avoir jeté son pistolet, et avoir juré aux responsables de la prison, aussi fort qu'il en était capable, qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient de lui, que « CETTE VACHE NE VA PAS MOURIR ! »
Il termina en me disant qu’il était maintenant végétarien. Cette vache qui pleura enseigna à l’un des hommes les plus violents ce qu’est la bienveillance
http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article396

Les histoire où le bourreau est mis en face du regard de ses victimes me semblent également très aptes à mener au changement, un réveil de la conscience. Matthieu Ricard dans son plaidoyer pour l'altruisme parle aussi des tentatives de meurtres qui "échouent" souvent à cause du regard que porte la victime sur le tireur au moment de l'acte fatal. Dans mes souvenirs il dit également que l'armée américaine lors de la guerre du VietNam entrainait les soldats à ne pas regarder dans les yeux les futures victimes.
 
Oui, c'est intéressant.

Mais moi, mon idée, c'était quelque chose de beaucoup plus simple et concret.
Exemple : Je discute avec un éleveur qui joue au carniste borné, et je lui passe des liens de témoignages d'éleveurs/ses qui se sont remis/es en question.
Ca brise la barrière "nous sommes différents, vous ne connaissez pas mon univers, nous ne pouvons pas nous comprendre", et ça l'aidera à essayer de se mettre dans la tête de celle ou celui qui lui ressemble et qui livre son témoignage.

(C'est aussi un truc psychologique connu, d'ailleurs, et recommandé par les vieux de la vieille -ou les vieilles du vieux- du militantisme : Si tu portes un style vestimentaire comparable à celui de la personne avec qui tu veux négocier, ou si tu as un comportement proche, des points communs quelconques, il y a plus de chances qu'elle t'écoute et que tu réussisses à la persuader de tes arguments.)

Ceci dit, ça marche aussi face à des non-éleveurs/non-travailleurs en abattoir/autres. Si même les personnes qui ont eu de forts intérêts en jeu, qui étaient très impliquées dans l'industrie de la viande, qui tuaient elles-mêmes, ont réussi à se remettre en question, le carniste consommateur de base n'a plus grand chose à quoi se raccrocher... (A mon avis, du moins. C'est plutôt intuitif, pour le coup.)
En tout cas, ça casse les clichés : "Oui, mais vous êtes hypersensibles. Oui, mais vous n'y connaissez rien. Oui, mais vous n'aimez pas la viande. Etc.".

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Ce qui me fait penser que j'ai oublié de citer dans ce fil le blog de Marion-vivre, qui a fait des études et stages en lycée agricole :
"Au Coeur du Problème" : http://elevage-souffrance.blogspot.fr/
 
Un article dans les Cahiers Antispéciste numéro 36, à propos de l'agriculture végane :
http://www.cahiers-antispecistes.org/ag ... re-vegane/
ENTRETIEN AVEC THIERRY, CÉRÉALIER

Début décembre 2013, je suis allée à la rencontre de Thierry, céréalier à Pouancé dans les Pays de la Loire, dont j'avais fait la connaissance un an auparavant lors d'une rencontre en Bretagne sur l'agriculture biovégétalienne. J'avais aimé son étonnant parcours, preuve que notre regard porté sur les animaux évolue.
Bérénice Riaux


Quelle est ta définition de l'agriculture biovégétalienne ?

C'est la culture de végétaux, sans élevage d'animaux domestiques, sans usage de produits issus de l'élevage comme le fumier, le lisier, les fientes de volailles, le purin, le compost de déjections animales ou les déchets d'abattoirs transformés en farines d'os, de plumes. C'est donc cultiver sans produits issus des animaux. C'est la base.
Le commencement, c'est quoi ?

J'ai repris la ferme d'élevage de quarante vaches laitières de mes parents en novembre 2000. J'ai de suite transformé la ferme en bio et arrêté le travail à la charrue. J'ai mis fin à l'élevage en février 2003 et aux intrants d'origine animale en 2004. L'année suivant l'arrêt de l'élevage, j'ai effectué un échange paille-fumier. J'ai fait des essais sur des bandes sans et avec fumier. Résultat : pas de différence. Peut-être n'en mettais-je pas suffisamment, en tout cas j'ai arrêté et essayé de cultiver autrement. En tant que tel, le fumier n'est pas un engrais, c'est juste des éléments fertilisants qui ont transité par un animal qui a mangé l'herbe provenant du champ d'à côté, des céréales ou du soja provenant de France, voire de bien plus loin, en fait cette fertilisation vient de toute la planète !

Pourquoi avoir arrêté l'élevage ?

C'était d'ordre très personnel, je ne voulais pas avoir la contrainte de l'élevage rythmé par l'animal et ce sentiment de dépendance ne me plaisait pas. Au fond de moi, je n'avais pas envie, ça ne me correspondait pas, mais je ne mettais pas de mots à cette époque. Je n'avais pas envie d'envoyer des animaux à l'abattoir, ça me faisait toujours mal au cœur. Il y a un rapport affectif avec la vache, c'est même assez impressionnant. Aux alentours de 17 h 30, elles rentraient pour l'heure de la traite, elles sont soumises par la production, elles subissent ce rythme de vie, et le paysan aussi !
La séparation du veau et de la vache, ce n'était jamais facile. Je laissais la vache mettre bas seule, je n'avais pas envie de tirer, couper, surveiller, utiliser les cordes [8] sans nécessité comme le font certains éleveurs. Et puis, ce n'était pas mon projet. Il fallait changer, c'est une évolution de la conscience, et c'est accepter que ce qui est fait depuis des années n'est pas forcément juste. J'ai mangé de la viande, oui, par habitude et par coutume, car je n'avais pas la bonne information. Et puis tout ça c'est culturel, sociétal, l'important est qu'il est bon d'accepter le changement juste pour sa propre conscience.
 
Ca me fait chaud au cœur de lire ce genre de choses, et ça me donne un peu d'espoir pour l'avenir. :oops:
 
De l'amour, de l'amour, c'est ce qui émane de Monique et de cet ancien soigneur animalier Joël Mahé, ce couple a ouvert il y a quelques années un lieu dans la Sarthe où tous les animaux sont les bienvenus, y'a même un lama parmi les nombreuses chèvres, moutons, cochons d'inde, mulets, etc, http://www.crinsverts72.org/ après avoir été à une de leurs portes ouvertes, je voulais leurs rendre hommage ici, leur mode de vie est un bel exemple d'intelligence.
Alors si d'aventures vous passez ou habitez par là, un sourire suffit pour être gentiment accueilli :happylove:
 
Bonjour,
Je souhaite vous partager un coup de coeur. Il s'agit d'un extrait de meat the thrut qui parle d'un éleveur devenu végétarien.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ud4pL7CmyvA[/youtube]
La morale de l'histoire est importante. Cela montre que contrairement à ce que prétend l'opinion public, tout le monde peut devenir végétarien (voir végétalien ou végan)
Cela donne de l'espérance.
Qu'est ce que vous en pensez ?
Connaissez vous d'autres exemples de personnes travaillant dans l'exploitation animal (éleveur, pêcheur,boucher,chasseur...) qui sont devenu végés ?
 
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