Education alternative

Coucou, je suis celle à l'avatar de chat dont on parlait ^^
Effectivement j'ai un enfant, de 6 ans dans une semaine, qui n'a jamais mis les pieds à l'école et on compte bien continuer longtemps comme ça. C'est aussi un sujet qui me passionne, mais là je manque de temps, alors juste je précise pour celles et ceux que ça intéresse qu'il y a un documentaire sur l'instruction informelle en famille (qui est encore différent de l'école à la maison) qui vient de sortir dans qq salles en France, notamment à Paris mais pas seulement. Il a été tourné par une jeune maman, comédienne et chanteuse, qui découvrait la possibilité de ne pas scolariser son fils, et qui est parti interroger des familles en France, aux USA, en Allemagne et en Angleterre.
Ça s'appelle "Être et devenir", toutes les infos qui vont bien sont ici, y compris les BA, revue de presse et dates/salles. On y retrouve entre autres André Stern (l'auteur de "Et je ne suis jamais allé à l'école", qui en plus est végane :YE: )

Je vais le voir dans 2 jours, perso, séance à Paris en présence de la réalisatrice, avec un débat derrière, ça promet d'être intéressant. :bave:
 
Merci pour toutes vos réponses !
Je vais regarder le documentaire du coup, merci !
Et c'est drôle, j'ai fait un topic sur l'éducation, par là je voulais dire l'enseignement, l'apprentissage, l'apprentissage alternatif aux écoles. Pas l'éducation des jeunes enfants pour qu'ils deviennent respectueux et sage, même si c'est une sorte de pré-requis. Pourtant très vite on est rentré dans ce sujet là. :whistle: C'est que ce doit être un nouveau monde pour des nouveaux parents. ^^

Sinon pour parler de Logan Laplante (cf vidéo), je trouve l'organisation de son apprentissage (pour ne pas dire éducation) très complète !
1 partie dédiée au bonheur et au bien être
1 partie dédiée aux ressources en lignes (où il apprend maths, anglais, histoire-géo, biologie...etc)
1 partie dédiée aux travaux pratiques
1 partie dédiée à de la libre expression (arts...)
En plus il est en contact avec des assos où il fait des choses de ses mains. Juste terrible.

Pour vous remercier de votre participation à ce topic, je vous fais partager ceci :

"Et une femme qui tenait un bébé contre son sein dit : Parlez nous des enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ce sont les fils et les filles du désir de Vie.
Ils arrivent à travers vous mais non de vous. Et quoi qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs pensées propres.
Vous pouvez abriter leurs corps mais non leurs âmes, car leurs âmes habitent la demeure de demain que vous ne pouvez visiter même dans vos rêves.
Vous pouvez être comme eux mais n'essayez pas de les rendre comme vous.
Car la vie ne s'en retourne pas en arrière ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs qui projettent des enfants comme des flèches vivantes.
L'Archer voit le but sur le sentier de l'infini et Il vout tend de toute son énergie pour que ses flèches puissent aller vite et loin.
Que cette force bandée par la main de l'Archer soit joyeuse;
Car s'Il aime la flèche qui vole, il aime aussi l'arc qui est stable."

Issu de "Le prophète" de Khalil Gibran.
 
Ouh pinaise, quand je vous lis, ça me fait peur. Ouf, heureusement que je n'ai pas d'enfant, je ne supporterais pas.
Bon courage à vous tout de même et bravo pour ce choix d'éducation alternative que je serais sûrement incapable d'adopter.

Sinon, j'avais une blague d'humour noir en réserve mais j'ai peur que ça passe pas bien, bon, alors, comme j'ai du mal à m'en empêcher, je la mets en tout petit petit (et désolé d'avance)
On peut encore avorter quand l'embryon a 6 ans ?
 
en fonction de notre passé, et notamment de notre propre "(dressage)éducation" on a aussi des shémas mentaux qui peuvent se révéler durs, voir physiquement douloureux et éprouvants à combattre, c'est certain :)
Et puis admettre qu'accompagner un enfant jusqu'à ce qu'il devienne adulte devrait se faire sans qu'il ne subisse de la violence quelle qu'elle soit, c'est forcément admettre que nos parents ou du moins ceux qui nous ont élevé nous on fait du mal, et c'est pas évident du tout!
On s'imagine parfois qu'il faudrait ne plus les aimer, les repousser, couper les ponts, leur dire "leurs 4 vérités" ou d'autres trucs pas du tout adapté, finalement, destructeur et inutile ;) Bien souvent, il vaut mieux travailler à soigner l'enfant qu'on était et à pardonner à nos parents ce qu'eux-mêmes ont subit (souvent en pire) avant de nous le faire subir :) Et on les aime d'autant plus je pense qu'on les comprend et les désacralise! :)
 
Ce qui me fait peur Mélodie, c'est les enfants qui crient, qui mordent, qui tapent et je sais pas quoi d'autre encore, au secours... sans doute est-ce parce que j'étais un contemplatif et que je faisais pas ces choses là (bon, ok, c'est narcissique mais je supporterais pas un gamin qui crie, qui hurle, qui mord, qui bouge tout le temps etc., ça doit aussi être pour ça que j'ai décidé de pas avoir de gamin, pourtant, les enfants d'amis, y en a plein que j'apprécie beaucoup et avec qui je joue mais il faut croire que c'est le bon côté des choses auquel je suis confronté en tant que copain).
 
erulelya":q4iphuub a dit:
Au sujet d'isoler un enfant en colère, je suis assez mitigée. Filiozat explique que quand on envoie un enfant ruminer dans sa chambre il va y laisser ses soucis et y repenser au moment de s'endormir, pas top pour passer une bonne nuit. A la limite, quand c'est moi qui ne supporte plus les cris, je prend sur moi de m'isoler un moment pour souffler et revenir ensuite plus calme (aux toilettes le plus souvent^^). Parce que l'enfant qui crie, il exprime quelque chose, si je l'isole je lui fais comprendre que ses sentiments ne sont pas assez importants pour que je m'y intéresse.
Le truc c'est que je supporte vraiment mal les bruits stridents, en général ses cris arrivent dans des moments où je ne suis pas nerveusement en très bon état (euphémisme quand tu nous tiens), alors plutôt que de le frapper, je préfère le laisser seul ; je le mets dans son lit pas pour le punir mais parce que c'est le seul endroit de la maison où il soit en sécurité en attendant que mon mari vienne prendre le relais (ce qui prend rarement plus de deux minutes).
Après c'est vrai qu'on m'avait déjà dit de parler tout bas à un enfant qui crie pour ne pas aller dans la surenchère, mais j'ai beaucoup de mal, parce que l'effet n'est pas immédiat et la douleur me fait perdre mes moyens.
 
Wha ça a l'air trop cool comme film, Mélodie !! Dommage que je ne sois pas à Paris en ce moment, je serais bien allée le voir !

Sinon Moineau, je n'ai pas d'enfant donc je ne me permettrais pas de te donner des conseils, mais je compatis en tout cas, je me sentirais démunie à ta place aussi et je déteste les bruits stridents également donc...bref, compréhension ++...
 
Franchement, je vous comprends concernant les cris, c'est vraiment un des aspects de mes contacts avec des enfants que je supporte le plus mal. Les enfants ont tendance à m'énerver sur plein de sujets, mais le bruit, c'est vraiment le domaine qui fait que je ne supporte les enfants que durant un laps de temps assez court.
Après, ça peut paraitre bête (et c'est certainement une preuve qu'il ne faut pas que j'ai d'enfants ^^), mais j'ai aussi beaucoup de mal à supporter leurs demandes constantes d'attention, j'ai tout le temps envie de leur dire : "Mais vis ta vie un peu !". Ce qui est assez contradictoire car, quand ils vivent leur vie justement, ils ont assez vite tendance à faire du bruit...
 
C'est une réaction apprise et non innée que de ne pas supporter des cris: c'est induit par une réponse parentale stressante et/ou inadaptée durant notre enfance, du coup le cerveau se met à sécréter des hormones du stress (adrénaline, etc...) et devant cette réponse cérébrale stressante, il est tentant de répondre comme on nous a appris (montré) à le faire, par de la violence... :p

"En effet, une expérience a été réalisée auprès de deux catégorie de parents. La première se composait de parents qui étant plus jeune, n’avaient pas subi de violence éducative. La deuxième regroupait des parents qui avaient subi de la violence éducative. Face à eux, on mettait un bébé qui pleure. La première catégorie de parents, ceux qui n’avaient pas été frappé durant leur jeunesse, secrétaient immédiatement dans leur cerveau l’hormone d’ocytocine et avait pour impulsion de prendre soin de ce bébé. La deuxième catégorie de parents, ceux qui avaient été frappé, ne produisaient pas du tout d’ocytocine, en revanche le circuit de stress dans leur cerveau se mettait en marche et produisait comme réaction soit de la violence soit une fuite."
(trouvable par ex ici => http://juliechroniqueuse.wordpress.com/ ... educative/ )

Mais promis, on peut lutter contre, et plus on le fait, mieux on va soit-même! En tout cas clairement, j'ai de plus en plus de facilité à shunter l'arrivée des hormones du stress et à décider de consoler mes enfants! :calin: du coup c'est bénéfique aux enfants ET aux parents, qui grâce à leurs décisions de refus de l'héritage de la violence éducative se soignent également! :zen:
 
Je ne comprends pas trop. Pour vous, les pleurs d'un bébé et les cris d'un enfant sont la même chose ? Et vous considérez que de crier quand on a mal (parce qu'on est mordu par exemple), c'est de la violence verbale ?
Quand on a mal, on réagit en fonction : les cris servent à faire cesser la douleur ou à éloigner le danger. Un gamin qui a un geste ayant pour conséquence de faire mal à l'autre ne saurait pas faire la différence entre un cri de douleur et une punition/sanction arbitraire de contrôle éducatif ?
De la même façon que le message "on ne tape pas" tout en collant une gifle à un enfant ne peut pas passer, lui dire "tu m'as fait mal" tout en le câlinant ne passera pas non plus. Enfin, c'est une question (parce que spontanément c'est ce que je me dis mais vos posts m'interpellent).
 
Non, crier quand on a mal, c'est tout à fait légitime. Mais en général c'est un cri bref, soudain. Je parlais plutôt des cris d'enfants qui durent, ceux qu'ils font quand ils jouent par exemple, quand ils se courent après ou ce genre de choses, des cris qui durent plus longtemps. Ce sont aussi des cris légitimes, mais je n'arrive pas mieux à les supporter pour autant. Et pour les pleurs de bébés, c'est encore autre chose, mais c'est fatigant aussi. Le fait de savoir qu'ils sont nécessiares aux bébés pour s'exprimer ne les rend pas plus supportables.
 
Alors si, ça marche^^ Un truc qui arrivait très souvent avec mon fils, il me tapait pour tout un tas de raisons, par exemple il voulait du chocolat, je disais non, il pleurait, hurlait et finissait par me taper. Pourquoi ? parce que dans sa tête il s'était imaginé ce chocolat et l'empêcher de l'avoir créer une frustration, une douleur et du stress. Comme il ne sait pas me le dire, il s'exprime avec ce qu'il peut. Et c'est là que moi l'adulte qui sait combien c'est difficile pour un tout petit garçon d'accepter la frustration de l'aider à gérer ses émotions. Ce qui ne m'empêche pas du tout de dire "aïe ! tu m'as fait mal là !", puis d'enchaîner "je sais que tu voulais vraiment ce chocolat, mais là ce n'est pas le moment parce que [raison invoquée]". Après on finissait par un câlin et je prenais sa main pour lui montrer comment caresser au lieu de frapper, en insistant que frapper c'est interdit, ça fait mal.

Les deux ou trois premières fois il s'est contenté de se calmer avec son câlin et d'aller jouer à autre chose, les fois suivantes quand la tape partait il se mettait la main sur la bouche avec une expression de "oh non ! j'ai fait mal à maman" et il venait tout de suite dans mes bras en me faisant un bisou à l'endroit où il avait tapé. Maintenant il ne e tape plus, mais ça lui arrive encore de s'emporter avec sa soeur quand ils jouent et pareil, dès qu'il a le réflexe de frapper, il va tout de suite s'excuser avec un câlin. En grandissant il arrivera à réfléchir avant d'agir^^


(Sinon j'ai une très haute tolérance aux cris :whistle: )
 
Sinon, il y a toujours le truc du papier collant.
(bon, ok, ça picotte un peu quand on peut enfin le retirer, mais c'est plus simple pour tout le monde, non ? Le parent qui n'entend plus de cris et l'enfant qui comprend qu'il ne doit pas crier :) )
 
Erabee":324jw9ch a dit:
C'est une réaction apprise et non innée que de ne pas supporter des cris: c'est induit par une réponse parentale stressante et/ou inadaptée durant notre enfance, du coup le cerveau se met à sécréter des hormones du stress (adrénaline, etc...) et devant cette réponse cérébrale stressante, il est tentant de répondre comme on nous a appris (montré) à le faire, par de la violence... :p

"En effet, une expérience a été réalisée auprès de deux catégorie de parents. La première se composait de parents qui étant plus jeune, n’avaient pas subi de violence éducative. La deuxième regroupait des parents qui avaient subi de la violence éducative. Face à eux, on mettait un bébé qui pleure. La première catégorie de parents, ceux qui n’avaient pas été frappé durant leur jeunesse, secrétaient immédiatement dans leur cerveau l’hormone d’ocytocine et avait pour impulsion de prendre soin de ce bébé. La deuxième catégorie de parents, ceux qui avaient été frappé, ne produisaient pas du tout d’ocytocine, en revanche le circuit de stress dans leur cerveau se mettait en marche et produisait comme réaction soit de la violence soit une fuite."
(trouvable par ex ici => http://juliechroniqueuse.wordpress.com/ ... educative/ )

Mais promis, on peut lutter contre, et plus on le fait, mieux on va soit-même! En tout cas clairement, j'ai de plus en plus de facilité à shunter l'arrivée des hormones du stress et à décider de consoler mes enfants! :calin: du coup c'est bénéfique aux enfants ET aux parents, qui grâce à leurs décisions de refus de l'héritage de la violence éducative se soignent également! :zen:

Là, je reste plus que dubitatif. J'ai en réalité une assez grande capacité à supporter les cris (j'ai travaillé en école primaire et maternelle un temps, y a pas que les cris d'ailleurs que je supporte dans la vie mais bien d'autres choses encore et certainement que je sais assez mal poser mes limites face à autrui) mais au bout d'un moment, le bruit devient simplement insupportable et ça a plutôt à voir avec une capacité physique à mon sens, de la même manière qu'on ne supporterait pas longtemps un bruit strident, ou trop fort, dans un aéroport ou sur un circuit par exemple. On a aussi des limites physiques à mon avis (mais je veux bien reconnaître que j'aime le silence par dessus tout).
Comment vous faites avec les enfants qui crient sans arrêt, qui se roulent par terre, qui tiennent pas en place, qui s'agitent dans tous les sens, qui hurlent même ? Parce qu'il y en a des comme ça, sans parler même des cas d'hyperactivité. A part prendre la fuite, je vois pas comment faire dans ma situation, sinon, d'un point de vue éducatif, à votre place, bé, je ne sais pas comment vous faites, je me demande bien ce qui peut marcher dans ces cas.
Enfin, je me dis qu'on a des limites aussi et c'est pas lié uniquement à la façon dont on a été élevé (j'ai absolument pas été maltraité dans mon enfance et je dois dire que ces explications plus ou moins freudiennes me semblent parfois "faciles").
 
Freudien! mouhahaha! En quoi? :)
Comment vous faites avec les enfants qui crient sans arrêt, qui se roulent par terre, qui tiennent pas en place, qui s'agitent dans tous les sens, qui hurlent même ? Parce qu'il y en a des comme ça, sans parler même des cas d'hyperactivité.
Zach fût comme ça, lorsqu'il allait pas bien du fait de ma séparation d'avec son géniteur, qui lui imposait un rythme totalement incohérent (entre autre), qu'on mangeait ni bio ni sans gluten et aussi des additifs alimentaires, qu'on n'avait pas lu Filliozat et qu'il allait à l'école.
Depuis, ça va mieux, et même si parfois (pas souvent) ils ont des jeux exités avec sa soeur, bah dans l'ensemble ils sont super calmes, communiquent et expliquent plutôt que de crier et d'être frustrés, de se rouler par terre et de hurler ^^

En ce qui concerne la tolérance aux bruits quels qu'ils soient, et plus globalement à toutes sortes de dérangements extérieurs envahissant notre sphère intime, 'faut pas trop se leurrer, on a appris à y répondre de certaines façons tout au long de notre vie, et les humains apprenant essentiellement par l'exemple (et tout étant liés à l'apprentissage du cerveau, notamment...) il est plutôt normal que la réponse soit "physique", mais cette réponse physique est sous-tendue par la réponse trouvée par notre cerveau :p Que ce soit notre éducation parentale, scolaire ou par d'autres liens sociaux (ou absence d'aide extérieure aussi) la réponse physique est donc aussi fonction de notre apprentissage passé ;)

Puis après, tout dépend également de ce qu'on appelle la "maltraitance": j'ai reçu quelques savates dans la gueule et beaucoup de fessées, mais pas plus que d'autres qui pensent leurs parents bienveillants :whistle: En France on a encore cette vision qu'on pourrait punir, humilier ou frapper (fesser aussi) "pour le bien de l'enfant" et "avec amour", toussa :facepalm:

En ce qui concerne comment on peut faire autrement, il y a de plus en plus de documentations, je pense notamment aux Filliozat bien sûr, ou aux Gordon qui donnent vraiment des solutions à des questions qu'on peut rencontrer au jour le jour et qui fonctionne la plupart du temps dès la première fois qu'on modifie notre comportement ;)
 
Je suis en pleine lecture de Gordon, c'est vraiment passionnant et étonnant.
Au 1er abord, je me suis dis : "comment appliquer ça au quotidien? C'est une vision idyllique". Il faut arriver à dépasser la vision de l'éducation "classique" transmise par nos parents et notre société.

Pour l'instant, je n'ai pas vraiment eu à appliquer ces conseils (mon petit n'a que 3 mois), à part le fait de ne jamais laisser un bébé pleurer et de reprendre les gens quand ils disent que mon petit commence à faire des caprices :mmm:

La communication et l'éducation non violente demandent un sacré self-contrôle :zen:
Je me demande comment j'arriverai à résoudre toutes les situations de "crise" mais je suis plutôt conquis par la "théorie Gordon", reste plus que la mise en pratique.
 
Jamais pris une gifle, aucun coup, rien de rien et je ne supporte qu'un temps des cris, pleurs, hurlements etc. ce qui me semble sain sinon on tombe dans la négation de soi et c'est pas mieux à long terme ni pour soi ni pour autrui.
Je disais freudien dans le sens où en psychanalyse, on explique à peu près tout par l'enfance (ou la sexualité) et c'est ça qui me semble simpliste (enfin, là, y a peut-être une différence mais faut qu'on me l'explique, je vois pas).
Evidemment qu'on a appris des réponses aux stimuli mais on est aussi capable de s'en détacher en partie. En tous cas, habituellement, je dois vraisemblablement secréter beaucoup trop d'ocytocyne car j'ai des limites très hautes d'où le fait que j'ai fait un très mauvais prof. dans le secondaire car l'appel à l'empathie, à l'affect aussi, a toujours marché sur moi, ce que les ados n'ont pas manqué de repérer pour en profiter pleinement. Il n'empêche que j'ai malgré tout un seuil de tolérance au bruit et à l'agitation.

Je remets pas du tout en cause votre éducation, je mets même en cause l'éducation "à la dure", mais je trouve que ça pose des questions sur la limite de l'acceptable propre à chacun dans ce que j'ai lu, la limite relative à ce qu'on est capable d'accepter de la part d'autrui, autrui étant l'enfant dans ce cas. Bref, chacun a ses limites qu'il s'agit de connaître et de respecter. Tomber dans la négation de ses limites me semble délétère pour tous. Concrètement, comment vous la posez la limite ?
Sinon, évidemment qu'il faut être compréhensif et que ceux et celles qui manquent d'empathie ferait mieux de s'abstenir de mettre des enfants au monde. Oups, c'est péremptoire, je vous l'accorde.

Enfin, qu'on se méprenne pas non plus, j'admire si vous êtes capable d'endurer et de compatir à tous les bobos de l'âme de vos enfants et à les accompagner dans leurs réactions. Personnellement, je ne pourrais pas tout le temps, c'est évident, ça me minerait.
 
Je pense comme Picatau que pour le bruit, tout n'est pas à mettre au même niveau. Entre les cris "normaux" et qui ne sont que des signes d'exubérance et de joie de vivre de beaucoup d'enfants, tout en pouvant être parfois d'un niveau sonore difficilement supportable pour des adultes aimant le calme (ce qui est mon cas, d'ailleurs, c'était une de mes raisons de ne pas vouloir d'enfant à la base ^^), et les cris/pleurs (même pas très sonores) qui signifient "y a un problème", on ne va pas réagir forcément pareil, et notre éducation ne va pas jouer de la même façon dans les 2 cas.

Je pense qu'on a tous notre caractère, certains seront plus calmes que d'autres, plus ou moins sensibles au bruit.
Je pondère un peu quand même : le fait que les enfants, en France, soient quasi en permanence mis à l'écart de la société n'aide cependant pas les adultes à supporter leur bruit quand ils les côtoient. Dans d'autres pays, les gens sont infiniment plus tolérants envers des enfants qui crient, qui courent, etc, bref, qui font du bruit ; et du coup je pense que même si le caractère ou la sensibilité des oreilles jouent dans notre tolérance, ça n'est pas forcément le critère principal. L'habitude rentre en compte aussi.
(le fait que la plupart des enfants soient habitués à être regroupés par tranche d'âge doit jouer aussi. Beaucoup d'enfants ensemble sont en général + bruyants que qq enfants avec des adultes.)


Par contre pour les pleurs/cris, là oui je pense que notre éducation est le principal (l'environnement, le fait que les gens autour de nous soient bienveillants ou non va jouer aussi, mais prenons le cas où on est seul chez soi avec son bébé qui pleure) critère qui va faire qu'on va être tentés de les faire cesser/les ignorer ou au contraire les accueillir. Si on fait partie des gens que ce genre de cris stresse à mort, on peut heureusement la plupart du temps se rééduquer une fois qu'on a pris conscience du problème. Mais ça prend du temps. Les 12 premiers mois de Fiston, je dirais, j'étais stressée dès qu'il émettait un son, c'était horrible.

Bon, sinon perso j'ai plutôt du bol avec Fiston qui est souvent calme et pas trop du genre à hurler ou se rouler par terre. En ce moment il est un peu plus agité, il est souvent "enfoulé" dit-il, mais voilà, ça reste quand même très soft et on essaye de s'adapter, de lui proposer d'aller faire du vélo, de courir dehors pour se défouler. Et puis, rusés que nous sommes, quand on a fait construire on a prévu une salle de jeux exprès pour les moments bruyants. ^^

Après il y a aussi des gens, enfants comme adultes, qui ont absolument besoin de bouger/parler/chanter/liste non exhaustive pour penser - et c'est là qu'on se rend compte à quel point l'école classique est particulièrement violente pour ces enfants-là, à qui on demande de se concentrer plusieurs heures par jour tout en leur interdisant ce qui leur permettrait de le faire.
 
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