ENV et regard des autres : en plein doute

Moineau

Massacre des légumes
Inscrit
14/6/13
Messages
1 612
Score de réaction
2
Localité
Lost in the Twilight Hall
Site web
mesenfantsetchats.wordpress.com
Pour situer un peu : j'ai découvert le concept d’Éducation Non Violente un peu après la naissance de mon Zozio, (notamment via le blog de Mélodie28), j'ai lu pas mal de choses pour essayer de voir comment ça doit se passer concrètement (Filliozat)...
Mon mari est à la fois convaincu et à la fois tellement marqué par sa propre enfance qu'il alterne l'approche ENV (expliquer ce qu'on fait / pourquoi on le fait, faire s'exprimer l'enfant) et des propos très durs ("t'es un gamin et nous les adultes donc c'est comme ça" - et encore ça c'est plutôt soft). Et il est du genre, quand on bute sur quelque chose avec la méthode douce, à me reprocher mon "laxisme".

Je viens de passer une semaine de vacances dans ma famille, sans mon mari qui préfère rester avec les chats :whistle: . Ma grand-mère, ma tante et ma sœur ont jugé que j'étais débordée par mon fils, avec des propos variés.

Ma grand-mère : "3 ans et demi c'est un âge dur, mais justement il faut lui montrer qui est le chef, sinon tu vas te faire bouffer".
Ma sœur : "je sais que t'es branchée ENV et c'est un bon concept mais là ça ne va pas, il faut que tu arrêtes de culpabiliser quand tu lui dis non, il le sent et il joue dessus ; les explications c'est important mais y'a des moments où un coup de gueule est salutaire".
Ma tante : "attention, il est très intelligent, il sait te manipuler pour obtenir ce qu'il veut, il ne faut pas te laisser faire". (là je m'éloigne des propos exacts mais on en a parlé plusieurs fois et je n'arrive pas à retrouver une formule qui résume vraiment bien).

Y'a un truc sur lequel tout le monde s'accorde : mon fils est intelligent (normal, c'est le mien :p ). Après, il faut noter que ma tante et ma sœur sont toutes les deux intervenues au cours de la semaine, à des moments où je n'arrivais pas à me faire obéir, pour faire retomber la pression, et ça a bien fonctionné à chaque fois (en gros, elles l'ont pris à part et lui ont "fait la morale" sur le fait que "quand maman te dis quelque chose tu dois obéir" : pas de propos violents, je n'ai pas eu à me plaindre (au contraire, ça m'a plutôt soulagée). Le seul truc que je peux éventuellement leur reprocher, c'est qu'elles ont mentionné ma grossesse comme motif "supplémentaire" pour m'obéir (or j'évite absolument d'utiliser ça, pour éviter de créer une rivalité avec le bébé à venir, et de toute façon si je n'étais pas enceinte je voudrais quand même qu'il obéisse).

J'ai trouvé ma grand-mère un peu contradictoire à un moment donné. Il y a eu crise parce que je voulais que Zozio aille aux toilettes avant qu'on parte en promenade (sortie en petit train prévue, pas envie qu'il me dise "envie de faire pipi" à peine le véhicule démarré). Comme il ne voulait pas, j'ai essayé de lui expliquer qu'il fallait toujours prévoir avant une balade, parce qu'on est pas sûr de trouver des toilettes (voire, dans le petit train, c'est carrément impossible), et vu qu'il refusait toujours, je lui ai dit qu'on resterait à la maison tant qu'il n'aurait pas été aux toilettes. Au bout d'un moment, ma grand-mère me dit "t'as qu'à y aller quand même, et s'il fait dans sa culotte ben tant pis il sera mouillé". J'ai un peu halluciné, parce que ça revenait carrément à m'asseoir sur ce que j'essayais d'obtenir (le passage de précaution aux toilettes), avec un double risque (qu'il se retienne jusqu'au retour à la maison et conclue "ben voilà, y'avait pas besoin d'y aller, ou que je doive le trimballer trempé de pisse, avec crise de larmes possible aussi bien qu'une parfaite indifférence).

Bref à la limite, je fais peu attention à l'avis de ma grand-mère sur l'ENV (le dernier de ses enfants à 50 balais, alors j'écoute ce qu'elle dit, mais je n'ai pas de scrupules à en laisser beaucoup de côté), par contre j'ai été frappée par la perception que ma sœur et ma tante ont eue de ma relation avec mon fils. Parce que certes la semaine a été éprouvante, mais je trouvais assez logique qu'il soit surexcité en étant dans une maison où on parle souvent fort, parfois tous en même temps, bref qu'il soit "pire" que chez nous. Et je n'ai pas l'impression de culpabiliser quand je lui refuse quelque chose : je culpabilise quand sa frustration dégénère en crise, parce que je me dis que je n'ai pas su lui expliquer et ainsi lui faire accepter les choses, ce qui me semble différent...

Mais au final avec tout ça, je me mets à douter (encore plus...) : est-ce que je me plante, et que je confonds ENV et laxisme ? est-ce qu'il me "mène par le bout du nez" ? J'ai pourtant l'impression de savoir distinguer les larmes de colère des larmes de tristesse/angoisse... Bref je me suis sentie une mauvaise mère à plusieurs moments de notre séjour :confus:
 
Bonjour Moineau, ton message est très touchant et me rappelle tellement de souvenirs. J'ai 3 enfants et les premières années ont été très difficiles avec le regard des autres, surtout avec la famille(pression pour toi, pression pour eux). Je ne vais pas te faire le résumé de mon parcours mais te répéter ce qu'on m'a dit un jour où je me posais beaucoup de questions : Les enfants donnent ce qu'il reçoivent, l'amour n'a jamais été à l'origine d'une guerre ou d'un conflit.

Mes enfants ont été très exigeants, très demandeurs et j'ai beaucoup beaucoup donné. Et voilà ce qu'ils sont maintenant : patients, calmes, généreux et intelligents.

En France on veut que les enfants soient polis, raisonnables, qui obéissent sans comprendre, en gros, qu'ils ne nous fassent pas ch... l'éducation d'un enfant ne se fait pas en 3ans et demi

Il faut pas se laisser faire !
 
J'ai eu plusieurs fois le sentiment qu'ont pu exprimer ta tante et et ta soeur face aux méthodes d'éducation non violente (enfin, je crois, je ne suis pas dans leur tête). Vu de l'extérieur, on a parfois l'impression, non pas que les parents sont manipulés (ça fait parti des rapports humains dans une certaine mesure de toute façon, et ce serait bizarre qu'un gamin n'expérimente pas ça à un moment donné, non ? Donc il ne faut pas dramatiser je trouve) mais que par contre, la relation est très inégale parce que l'enfant occupe tout l'espace, avec un côté un peu vampirisant pour les parents (souvent la mère bien sûr).
Typiquement, un enfant très excité qui interrompt systématiquement une conversation d'adultes... Pour lui faire comprendre qu'il doit arrêter, on détourne son attention vers une autre activité/centre d'intérêt ou alors on prend le temps de lui expliquer que là on est en train de parler, bla bla bla... Au final, la discussion sera de toute façon interrompue. Et l'amie en train de se confier, de simplement rigoler, de penser un peu à elle n'a pas eu son moment et le "sacrifie" à son gamin... je trouve ça assez violent pour la mère, pour le coup, même si l'enfant n'y est pour rien.
Je dis ça sans jugement. N'ayant pas d'enfant moi-même, je ne me permettrais pas. C'est juste une réflexion que je me suis faite plusieurs fois. Mais, après tout, c'est un choix d'éducation, ça se respecte. Ou peut-être que j'ai du caca dans les yeux et que je ne pige rien parce que cette méthode d'éducation est minoritaire, ou que de toute façon, ne voulant pas d'enfant moi-même, je suis incapable de me mettre à la place d'une mère et de comprendre comment ça se gère.
C'est peut-être cela qu'elles ont voulu exprimer ? De l'empathie pour toi, parce qu'elles seraient incapables de faire les choix que tu as fait et qu'elles voient cela d'un point vue qui fait que ta démarche leur échappe ?

Pour le reste, tu as l'air d'être en pleine culpabilité, effectivement. La seule est question, c'est : est-ce que ton enfant s'épanouit et est heureux ? Est-ce que toi tu es heureuse de lui fournir cette éducation sans que cela mette ton propre bien être en danger ?
Si oui, tout va bien. Si tu sens que tu es parfois fatiguée, ce serait cool de te trouver des moments pour toi (mais c'est peut-être déjà le cas...).
Bref, ce que tu dis de leur attitude, ça semble plus de l'inquiétude pour tes nerfs à toi. Si tu te sens bien, c'est juste qu'elles n'ont pas les mêmes limites (valeurs/souhaits) que toi...
 
Je me pose aussi la question avec mon petit de 15 mois et je le compare souvent avec son cousin de 18 mois.
J'essaye d'appliquer les mêmes principes que toi, être très à l'écoute de mon gamin, lui expliquer les choses, ne pas mettre en place des interdits sans explications, éviter de dire "NON" (mais j'ai du mal avec cette étape).
Son cousin est élevé à la "traditionnel".

Ca me permet une certaine comparaison. J'ai un petit très très calin, qui s'exprime beaucoup, qui est plutôt posé. On dit de lui qu'il est sage et même timide, parfois que c'est une couineuse (merci beau-papa). Je constate qu'il a besoin d'un temps d'adaptation dans un nouveau milieu ou avec des inconnus. Il n'aime pas qu'un autre petit interfère dans son espace et se met vite à pleurer.

A l'inverse, son cousin est une véritable tornade, intenable, très difficile à canaliser, mais très aventurier.

Bref, l'exact opposé. Et les 2 petits ne se calculent pas

Bon il s'agit juste d'une comparaison, il ne faut pas généraliser non plus. Mais quand je compare mon petit et les autres petits de la crêche, ça me confirme qu'il est plus sensible. Et la sensibilité n'est pas vraiment vu comme une qualité dans notre société surtout pour un garçon...


Moineau => Une intervention d'une personne extérieure fonctionne assez souvent. Le petit est plus facilement "impressionnable".

De plus, on passe facilement pour un parent laxiste quand un petit s'exprime violemment (fait un caprice selon le terme plus classique) et qu'on ne crie pas plus fort que lui pour qu'il s'arrête !
 
Quercus":1tl8zxfy a dit:
En France on veut que les enfants soient polis, raisonnables, qui obéissent sans comprendre, en gros, qu'ils ne nous fassent pas ch... l'éducation d'un enfant ne se fait pas en 3ans et demi
Merci d'abord pour tes encouragements. Ensuite je crois qu'une part du problème est la "pression du bruit" : j'ai souvent remarqué que j'avais plus de mal à gérer mon fils quand je veux préserver le silence (le week-end quand mon mari dort encore, ou bien là pendant les vacances pour une question de convenances sociales on va dire, mais aussi pour préserver mes oreilles - je suis très sensible au bruit). Il y a effectivement des choses pour lesquelles je me dis qu'il a encore le temps de comprendre, apprendre, mais la société voudrait qu'il ait déjà acquis de ne pas interrompre une conversation d'adultes (pour rebondir sur l'exemple donné par Fabicha).

Fabicha":1tl8zxfy a dit:
Typiquement, un enfant très excité qui interrompt systématiquement une conversation d'adultes... Pour lui faire comprendre qu'il doit arrêter, on détourne son attention vers une autre activité/centre d'intérêt ou alors on prend le temps de lui expliquer que là on est en train de parler, bla bla bla... Au final, la discussion sera de toute façon interrompue. Et l'amie en train de se confier, de simplement rigoler, de penser un peu à elle n'a pas eu son moment et le "sacrifie" à son gamin... je trouve ça assez violent pour la mère, pour le coup, même si l'enfant n'y est pour rien.
C'est vrai que pendant ces vacances j'ai été assez frustrée de ne pas pouvoir discuter tranquillement avec ma tante notamment (ça faisait 2 ans que je n'étais pas allée les voir...). Finalement c'est peut-être ça qu'elle a ressenti, je perdais assez vite patience (encore plus vite qu'à la maison, alors que déjà depuis le début de la grossesse je manque de zénitude).


Fabicha":1tl8zxfy a dit:
Pour le reste, tu as l'air d'être en pleine culpabilité, effectivement. La seule est question, c'est : est-ce que ton enfant s'épanouit et est heureux ? Est-ce que toi tu es heureuse de lui fournir cette éducation sans que cela mette ton propre bien être en danger ?
Si oui, tout va bien. Si tu sens que tu es parfois fatiguée, ce serait cool de te trouver des moments pour toi (mais c'est peut-être déjà le cas...).
Bref, ce que tu dis de leur attitude, ça semble plus de l'inquiétude pour tes nerfs à toi.
Oui je crois qu'elles s'inquiètent sincèrement pour moi. Alors que moi je trouve simplement logique d'être épuisée. Mon fils est épanoui, oui, on a encore régulièrement des remarques du type "qu'est-ce qu'il est souriant" de la part de personnes extérieures à la famille (commerçants qu'on voit souvent par exemple). Hier encore il a expliqué à la pharmacienne qu'il avait besoin "de vitamines pour bien grandir et de fibres pour [son] caca", elle était assez épatée de l'entendre parler comme ça. Il est très sociable (bien que n'ayant jamais été en collectivité... et paf les gens qui me disent que "l'école c'est bien pour les sociabiliser"), même si maladroit avec les autres enfants.
Après, je ne me vois pas faire autrement, même si c'est dur... mes propres parents n'ont presque jamais usé de violence physique (j'ai reçu une unique fessée dans mon enfance, les gifles doivent se compter sur les doigts de la main), donc déjà je n'ai pas ce biais de croire qu'une "bonne claque remet les idées en place". Par contre les propos étaient parfois durs, et je me souviens de certaines incompréhensions qui m'ont blessée ; ce sont des écueils que je souhaite éviter avec mes propres enfants.

édit : merci également kob pour ton message ! <br /:><:br /> — Le 22 Juil 2015, 14:31, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
kob27g":1tl8zxfy a dit:
Moineau => Une intervention d'une personne extérieure fonctionne assez souvent. Le petit est plus facilement "impressionnable".
Oui c'est ce qu'à dit ma tante, "avec moi il ne sait pas à quoi s'attendre donc il se calme plus vite". Elle m'a aussi dit, après m'avoir fait confirmer que mon mari avait moins de difficultés que moi, que "dans un couple y'a souvent un parent plus 'dur' que l'autre, ton oncle est comme toi il est très patient et supportait des choses pour lesquelles moi je mettais le holà". Ça m'a enlevé un peu le côté "jugement", parce qu'elle n'est pas en conflit avec mon oncle sur la façon d'élever leur fils (qui a 13 ans), simplement elle voyait là une question de tempérament (et je pense qu'elle n'a pas forcément tort sur ce point).
 
Moineau":1711ga5x a dit:
"il faut que tu arrêtes de culpabiliser quand tu lui dis non, il le sent et il joue dessus "
C'est sûr que ta soeur t'aide bien à ne pas culpabiliser en disant cela...

Moineau":1711ga5x a dit:
je me suis sentie une mauvaise mère à plusieurs moments de notre séjour
Je crois que c'est le propre de toutes les personnes qui sont dans une position d'éducation (parents, éducateurs, enseignants, ...) de se dire qu'on ne fait pas bien, qu'on n'est pas compétent... ou du moins, c'est le propre de toutes les personnes qui essaient de faire de leur mieux et qui sont conscientes que les choses ne sont pas simples.

Une des difficultés de l'éducation, c'est de se rendre compte que le plus efficace à court-terme n'est pas nécessairement le plus efficace à long-terme.

Exemple scolaire
A court-terme, fonctionner avec punitions et récompenses fonctionne très bien pour avoir des enfants calmes en classe et qui font le travail demandé.
A long-terme, les enfants apprennent qu'ils doivent faire plaisir à l'adulte, que s'ils font une bêtise, c'est mieux de la cacher (pas vu, pas pris), que travailler (apprendre) n'a pas d'intérêt en soi puisqu'il y a des récompenses...

:calin: Moineau. Ce n'est pas simple d'être parent.

Fabicha":1711ga5x a dit:
Typiquement, un enfant très excité qui interrompt systématiquement une conversation d'adultes... Pour lui faire comprendre qu'il doit arrêter, on détourne son attention vers une autre activité/centre d'intérêt ou alors on prend le temps de lui expliquer que là on est en train de parler, bla bla bla... Au final, la discussion sera de toute façon interrompue.
En même temps, il n'y a pas que les enfants qui interrompent des personnes en train de parler.
J'aime beaucoup l'image d'Isabelle Filliozat avec la base de sécurité (je ne retrouve plus le terme, il est question de ? et de petits avions) : tant qu'elle est libre, pas de stress, si elle est occupée (et donc si l'adulte qui me permet de me sentir en sécurité), alors, je vais vérifier que j'ai toujours ma place. Parfois juste prendre 10 secondes pour montrer à l'enfant qu'il compte (mais 10 secondes pleines) suffisent.

Fabicha":1711ga5x a dit:
Et l'amie en train de se confier, de simplement rigoler, de penser un peu à elle n'a pas eu son moment et le "sacrifie" à son gamin... je trouve ça assez violent pour la mère, pour le coup, même si l'enfant n'y est pour rien.
Je pense que la société devrait se mobiliser pour que les parents (et souvent la mère) ne soient pas seuls à gérer les enfants. Histoire que chaque personne puisse trouver du temps pour elle-même. Temps qui est tellement indispensable (tellement indispensable que j'ai choisi de ne pas avoir d'enfants dans cette société). <br /:><:br /> — Le 23 Juil 2015, 12:11, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Moineau":1711ga5x a dit:
Il est très sociable (bien que n'ayant jamais été en collectivité... et paf les gens qui me disent que "l'école c'est bien pour les sociabiliser"), même si maladroit avec les autres enfants.
Je suis enseignante. Je voudrais que l'école soit un endroit de socialisation. Ce n'est pas vraiment le cas (ou plutôt, c'est plutôt socialisation via la loi du plus fort, la soumission à l'autorité, etc. bref, pas ce que je pense bon)

Moineau":1711ga5x a dit:
Elle m'a aussi dit, après m'avoir fait confirmer que mon mari avait moins de difficultés que moi, que "dans un couple y'a souvent un parent plus 'dur' que l'autre
Un enfant se lâche plus et ose plus de choses avec un adulte en qui il a confiance. Bref, c'est aussi parce que ton fils a confiance en toi que tu as des difficultés à mettre des limites. (Isabelle Filliozat explique cela nettement mieux que moi)
 
Fil très intéressant.

Là dessus aussi, je suis dans une situation assez similaire Moineau. Je suis les principes de l'ENV autant que possible mais bien sûr c'est pas toujours parfait et on dirait des fois que les gens attendent la moindre imperfection pour faire des critiques. C'est fatigant et ça fait se poser des questions.

Cela dit, globalement j'ai tellement plus de bons résultat (gagnant-gagnant pour parent et enfant) avec l'ENV qu'avec une stupide gueulante (pour caricaturer) que je ne me vois pas changer de cap.
Après pour trouver la frontière afin de ne pas être trop patient, conciliant, etc. c'est pas toujours évident. On a justement pas eu de modèle, on se fie à nos lectures et à notre ressenti.

J'ai pas de solution miracle du tout mais je crois qu'il faut déjà ne pas oublier qu'on ne peut pas être parfait-e, qu'il faut toujours ajuster.
C'est le cas avec n'importe quel enfant et n'importe quelle méthode d'éducation pas trop bourrine, puisqu'ils sont en constante évolution + le fait que chacun ait son caractère propre.
Donc juste pour dire ne culpabilise pas, même si tu avais quelque chose à corriger (vraiment pas sûre) ça ne serait rien de bien grave, il me semble.

Ah et je suis bien d'accord : avec qqun d'extérieur on réagit pas pareil (même nous les adultes), donc à prendre avec des pincettes sa différence de comportement avec ta famille.

Les phrases prononcées (que tu as mises en gras) c'est vraiment pas des bonnes remarques pour moi. J'ai juste envie de dire laisse tomber ^^;
Juste une chose pour cette histoire de culpabiliser quand tu dis non : c'est vrai qu'il faut être clair avec soi-même quand on dit non (pour ne pas culpabiliser et que les choses se passent au mieux), donc demande-toi (si ce n'est déjà fait) pourquoi dire non dans tel cas précis (zozio exprimait-il un besoin ou juste une envie ? est-ce que dire oui te dérangeait vraiment ou as-tu juste répondu ça presque par réflexe ? etc.)
C'est peut-être des banalités ce que je dis, vu que tu es déjà bien renseignée sur tout ça je pense, mais bon, c'est tout ce qui me vient à l'esprit en tout cas.

Bon courage :)
 
Merci pour vos messages.

kindy":28itt6cg a dit:
Juste une chose pour cette histoire de culpabiliser quand tu dis non : c'est vrai qu'il faut être clair avec soi-même quand on dit non (pour ne pas culpabiliser et que les choses se passent au mieux), donc demande-toi (si ce n'est déjà fait) pourquoi dire non dans tel cas précis (zozio exprimait-il un besoin ou juste une envie ? est-ce que dire oui te dérangeait vraiment ou as-tu juste répondu ça presque par réflexe ? etc.)
J'essaie de toujours expliquer pourquoi je dis non, et il m'arrive d'admettre que c'est "parce que je suis trop fatiguée" ou même "parce que là je n'ai vraiment pas envie" (et à certains moments, piétiner ses envies pour faire plaisir même à son môme... ça pète). Mais c'est vrai que parfois du coup je dis "non" par réflexe, puis après "bon... si en fait, on peut" en cherchant pourquoi :whistle: du coup y'a de quoi le perdre un peu.
 
Moineau":25mp4zym a dit:
c'est vrai que parfois du coup je dis "non" par réflexe, puis après "bon... si en fait, on peut" en cherchant pourquoi :whistle: du coup y'a de quoi le perdre un peu.
Il est encore petit, en même temps, je pense que c'est très riche pour lui de se rendre compte qu'un adulte n'a pas la science infuse, qu'il doit réfléchir aussi, qu'on a des règles parce que c'est comme cela qu'on nous a dit de faire et qu'on peut en changer quand on se rend compte que la règle n'a pas de sens...
 
Retour
Haut