Equitation gros problème

AnnaBleuen

Jeune bulbe
Inscrit
30/4/15
Messages
27
Score de réaction
0
Localité
Occitanie
Site web
booknode.com
Alors, j'ai vraiment eu du mal à trouver mes mots pour le titre, et même là ça ne me va pas alors n'en rester pas là s'il vous plaît...

Commençons pour le commencement : je pratique l'équitation depuis maintenant 5 ans, j'ai un bon niveau et j'avais (enfin) trouver le club qui me convenait depuis 1 an.
Seulement voilà, je suis depuis très longtemps sensible à la cause animale et depuis plus de 1 an je remets ma pratique de ce sport en grosses questions ; je suis végétarienne depuis quelques mois et maintenant que je n'ai plus cet énorme problème en tête tout recommence.
Alors qu'il y a encore quelques mois je me sentais dégoûtée de manger de la viande, que cela me rendait malade maintenant c'est l'équitation. J'ai 16 ans, je vis donc encore chez mes parents donc le végétarisme est actuellement tout ce que je peux faire même si je préférerais ne plus avoir à manger d'oeuf aussi (je ne consomme ni de lait de vache, ni de miel, ni de cuir). Le problème est que je n'arrive plus à monter, dans ma tête je suis déjà vegan même si je ne peux pas l'appliquer autant que je voudrais, et ça fait maintenant plusieurs semaines que dès que le cheval que je monte ne veut pas faire ce que je lui dis j'ai les larmes aux yeux (je suis très sensible), et je me sens forcée de le faire, de le pousser à faire ce que je veux et ça me rend mal.
Mais là, là... ça s'est concrétisé sans que je le vois venir ou que je puisse ne serait-ce que me préparer mentalement. Je monte le mercredi et, justement ce mercredi je ne suis pas montée à cheval ou sinon on peut dire que je suis vite redescendue. J'ai fait quelques tours de carrière au pas pendant que je réglais mes étriers et au moment où j'ai commencé à trotté avec ma jument qui trotté avec très peu d'enthousiasme je me suis sentie flanchée et je me suis arrêtée. J'ai demandé à ma mère au bord de la carrière si je pouvais lui parler et je lui ai tout avoué, ce qui me trotté dans la tête depuis des semaines, des mois et j'ai essayé de lui faire comprendre mon point de vue, mes ressentiments, mes remises en questions qui me fesaient si mal... mais comme pour le végétarisme j'ai été déçue par son manque d'ouverture mais surtout par son manque de souplesse.
Elle m'a soutenue que l'on montait les chevaux depuis si longtemps, qu'on leur avait une relation si ancienne avec eux, comme pour les chiens, qu'il n'y avait plus de questions à se poser, qu'ils aimaient ça, que s'ils ne voulaient pas ils nous le feraient savoir...
En fin de compte, je n'en démordais pas car, pour moi ses arguments étaient archi nul et pas convaincants pour un sou alors elle m'a demandé d'en parler avec ma monitrice. Celle-ci est venue me voir bourrée de confiance en elle comme d'habitude et m'a déballé tous les arguments vus ci-dessus mais avec en plus quelques explications avec des mots scientifiques (parce qu'elle a fait S et qu'elle en tire parti pour épater les gens) et elle m'a montré tour à tour les chevaux qui passaient devant nous en me disant Bidule adore sauter, quand il saute tu ne l'arrêtes plus, Machin devant toi en fesant ce muscle tel muscle parce qu'il en a besoin, Trucmuche te le montre bien quand il ne veut pas travailler mais là il est bien ! Et quand je lui ai montré toutes ses contraintes qu'ils portaient sur eux (selle, filet, mord, gogue...) elle m'a tout simplement répondu que si on montait les chevaux sans selle on leur fesait encore plus mal et que le goque leur permettait de soulager le dos... tout pleins de choses comme ça !
Quand je lui ai dit que je ne suppoté pas/plus de monter sur un cheval et de lui dire quoi faire, de lui imposer ma volonté, de le dominer alors que je voulais simplement interagir avec lui à l'époque où l'équitation m'attirait tant. Elle m'a répondu que si on relaché tous les chevaux domestiqué dehors ils mourraient tous, et que lorsqu'on mettait les chevaux dans leur prés et qu'ils viennent à la porte pour être monté c'est bien la preuve que ça leur plaît. Mais toujours je n'y croyais pas, je lui ai dit que les champs étaient petits et qu'ils s'ennuyaient, elle m'a répondu qu'elle les voyait jouer ensemble, je lui ai répondu que ce n'est pas parce qu'il nous laisse faire qu'ils aiment ça, elle m'a dit qu'elle jouait avec ses chevaux sans les monter et en les monter et qu'on voyait vraiment qu'ils s'amusaient... j'ai trouvé qu'elle s'écartée un peu de l'équitation de base qu'elle pratique la majorité de son temps...
A force que je reste "bornée" à "contrer" tous leurs arguments ma mère soufflait et semblait blasée et gênée, ma monitrice s'est énervée lorsque je lui ai parler des moments où elle engueulé les chevaux et brandissait la cravache :
"Ecoute, ça fait 30 ans que je suis dans le métier, en 30 ans j'en ai vu des horreurs, des cheveux en sang parce qu'ils étaient battus et même des chevaux qui avaient tués leur propriétaire. Mais je peux te dire qu'en 30 ans de métier je connais mes chevaux et je sais faire la différence entre le moment où ils ne veulent pas travailler et lorsqu'ils font les cons et qu'ils se rendent dangereux. Je suis désolée mais j'ai une boutique à tenir et au bout d'un moment je ne peux pas laisser mes chevaux se rendre dangereux et bléssé mes cavaliers.
Et si jamais tu n'es pas capable d'accepter que pour faire de l'équitation et donc vivre des choses incroyables, un symbiose incroyable avec l'animal, il faut un minimum de contraintes, change de sports et va jouer aux échecs"
Elle est partie continuer son cours, j'étais déjà pied à terre à côté de ma jument, j'avais des lunettes de soleil donc je m'étais laissé pleurer tout au long de la discussion mais là les larmes coulés sans interruption, des filets salés séchés mes joues et les jambes tremblantes je suis allé déseller mon cheval et le rammener aux prés.
Je ne sais toujours pas si je serais capable de remonter à cheval, depuis hier j'évite le regard de ma mère, je n'ose pas imaginer ce qu'elle pense de moi...
je me sens vraiment mal, je ne sais pas quoi faire

Vous savez tout, j'espère que vous pourrez m'aider un peu :snif:
 
Ton texte m'a beaucoup touchée, je voulais te montrer mon soutien même si je ne m'y connais pas énormément en équitation.

J'ai essayé d'en faire quand j'avais une dizaine d'années, j'ai été à 2/3 cours je pense, et je me souviens d'un moment où j'étais sur le cheval, je devais le faire aller d'un point A à un point B et il refusait catégoriquement de le faire. Le moniteur me disait de tirer plus fort et de m'affirmer mais, plus je l'écoutais, plus je me sentais mal à l'aise vis-à-vis du cheval qui avait pas du tout l'air d'avoir envie de m'emmener où que ce soit. J'ai eu l'impression de lui faire passer un super mauvais moment pendant tout le cours et ça m'a super perturbée à l'époque.

Vraiment, c'est pas un sujet que je connais bien, mais je me demande pourquoi on pourrait pas avoir des chevaux sans monter dessus. On peut tisser des liens avec eux sans forcément s'asseoir sur leur dos. Les emmener en promenade en marchant à leur coté, comme avec les chiens. Je me pose vraiment la question...
 
Je ne sais pas si mon message t'aidera : je n'y connais rien en équitation. Mais, si ça te fait du mal, rien ne t'oblige à continuer !

Le vélo (ben oui, il y a autre chose que soit l'équitation, soit les échecs :rolleyes:) ou autre, ça peut être bien aussi.

Bon courage :kiss:.

H.
 
Essai de te dire que tu fais de la moto (ou du kart osef, l'important c'est que ça soit autre chose qu'un animal) quand tu montes ton cheval comme ça tu ne penseras pas qu'il est potentiellement pas content de t'avoir sur le dos. Si tu n'arrives pas à faire cette technique tu peux toujours essayer de faire un régime pour limiter le plus possible la charge de travail de ton cheval. En tout cas dit toi qu'on nourrit les chevaux et qu'on s'occupe d'eux donc c'est un juste retour des choses qu'ils nous aident à nous déplacer de temps en temps.
 
Hum tu te rends compte qu'elle essaie d'avoir un échange avec cet animal. Tu n'a vraiment rien compris à son post ni au principes du véganisme on dirait. Rien que la dernière phrase est une pépite. Bref.
 
Premièrement, je pense en effet que la monitrice n'est pas très bien placée pour te conseiller à ce sujet là, avec ses 30ans de "métier".

Si tout ce cheminement s'est amorcé dans ta tête, alors suis-le. Tes intentions sont tout à fait honorables et il devient apparemment impossible pour toi d'aller contre.
L'équitation est une pratique de longue date, et ses partisans sont nombreux : ce n'est pas pour autant que tu dois y adhérer si tu n'en as plus envie.

Ce n'était qu'un loisir, personne ne t'en voudras bien longtemps si tu l'arrêtes.
Fais ce qu'il te semble bien et ce en quoi tu crois.
:calin:
 
Ta mère te pousse à continuer l'équitation ?
 
Je comprends bien ce que tu ressens, pour être passée par là aussi.
C'est difficile quand on est tiraillé entre son envie et ses convictions, et même si j'ai arrêté l'équitation, ça me manque toujours. En fait, c'est même une des choses qui me manquent le plus, bien plus que le saucisson ou le poulet rôti ! Et régulièrement l'envie revient, mais au final je sais, je sens, que même si je réessayais de monter à cheval, en fait je pourrais pas, que très vite j'aurais ce sentiment d'injustice et d'abus de pouvoir, et qu'il serait plus fort que mon envie égoïste. Mais c'est clair que ça me manque, l'équitation et les chevaux me manquent.
 
Merci énormément !

Tous vos messages m'ont fait beaucoup de bien.
Cela fait une semaine que ça s'est passé et hier, je ne suis pas allé monter. J'ai demander à avoir du temps pour réfléchir et j'ai dit que j'en parlerai avec mon psy (oui, je suis suivie). Pour l'instant je ne l'ai toujours pas vu mais le fait de laisser passer un peu le temps cela m'a permit de prendre du recul sur mes émotions à ce moment-là et à l'heure actuelle j'y vois un peu plus clair ; surtout maintenant que j'ai lu vos réponses qui m'ont aidé à me sentir un peu plus "légitime".

Sincèrement je ne pense pas vraiment que je sois à nouveau capable de monter à cheval... je ne m'en sens pas capable tout de suite en tout cas.
Je crois que je suis arrivée à mon seuil de tolérance à ce niveau-là.
Mais encore une fois, je vais laissé l'eau coulé sous les ponts.
Pour indice je commence déjà à me renseigner pour trouver un autre sport, j'hésite encore entre escalade (que je pratique déjà au lycée) et krav maga... le fait de m'imaginer ne plus monter à cheval me fait du bien.

En ce qui concerne ma mère, elle ne me force pas "directement" ou ouvertement à continuer, c'est simplement que je vois bien qu'elle n'a pas compris un traître mot de ce que je lui ai raconter ce jour-là en niant tout en bloc comme elle avait pu le faire pour le végétarisme.
De plus, elle vient avec moi au club pour voir la monitrice qui est son amie et mes petits frères sont amis eux aussi avec les fils de la monitrice, donc... bon, ya quand même une petite forme de culpabilité derrière tout ça, mais je m'y fais petit à petit :facepalm:

Mais en tout cas : encore merci ! :calin:
 
Salut,
Très émouvant et je te comprends bien parce qu'on a eut des chevaux aussi. Ma petite soeur qui montait étant enfant alors je connais, un peu, ce milieux.
Un argument tout simple : Si les cheveaux étaient vraiment heureux, pourquoi aurait-ils besoin de débourage alors qu'ils sont encore tout jeunes ? La colone vertébrale du cheval ne se solidifie vraiment qu'à partir de 3ans (je crois, ça fait un moment que j'avais lut ça, mais ça doit y être dans le liens qu'on t'a donné plus haut). Hors le débourrage DOIT se faire bien avant, pendant que le cheval est encore tout jeune et docile pour se laisser dresser, mais sa colonne vertébrale n'est alors pas prêtre à accueillir un cavalier sans soufrance et/ou malformations. J'avais lut ça il y a un moment.
Pour ma part j'avais dut monter une fois ou deux, pour essayer et parce qu'on avait des chevaux du coup mais ça ne m'avait pas plus, déjà cette position dominatrice me mettais mal à l'aise, même avant d'être végane.
J'aime toujours les chevaux, et on en a toujours un des trois. (une donnée à une période de manque de place à un amis de la famille qui fait de l'éuitation, je regrette tellement maintenant qu'on ne l'ai pas gardée. Et l'autre qui est mort d'un cancer, il était pas tout jeune quand on l'a eut.) Et celui qui reste broute toujours dans nos parcs, s'échappe de temps en temps mais n'a jamais vu une selle depuis plus de 20ans. Et n'en déplaise à ta monitrice (qui défends son business) je doute qu'il soit malheureux de ne plus être monté ;)

AnnaBleuen":cxzs2ln9 a dit:
En ce qui concerne ma mère, elle ne me force pas "directement" ou ouvertement à continuer, c'est simplement que je vois bien qu'elle n'a pas compris un traître mot de ce que je lui ai raconter ce jour-là en niant tout en bloc comme elle avait pu le faire pour le végétarisme.

Les parents ne sont pas forcément les mieux placés pour comprendre ce changement. Si tu es suivie, les psy ne seront pas forcément réceptifs non plus à ça. Il est parfois difficile de supportée la pression sociale seule à ce sujet même en étant adulte, alors je ne peux que te conseiller de trouver d'autre véganes/végéta*iens près de chez toi pour pouvoir te confier et échanger sur vos expériences :)

Et surtout ce n'est pas à toi de culpabiliser de refuser l'exploitation d'être vivant et sentients :)
 
Gariounette":wuius3jj a dit:
Les parents ne sont pas forcément les mieux placés pour comprendre ce changement. Si tu es suivie, les psy ne seront pas forcément réceptifs non plus à ça. Il est parfois difficile de supportée la pression sociale seule à ce sujet même en étant adulte, alors je ne peux que te conseiller de trouver d'autre véganes/végéta*iens près de chez toi pour pouvoir te confier et échanger sur vos expériences :)

Et surtout ce n'est pas à toi de culpabiliser de refuser l'exploitation d'être vivant et sentients :)

Déjà, merci beaucoup pour ta réponse !
Ensuite, je suis suivie en effet par un psy mais un psy très très compréhensif et ouvert, bref ce que l'on attend d'un spécialiste en temps normal ^^
C'est grâce à lui que j'ai pu devenir végétarienne malgré la réticence plus qu'évidente de mes parents, il a fait venir ma mère dans son bureau et lui a tout expliqué, que je n'avais pas de contre indications médicales à ce mode d'alimentation, que c'était sans danger... (il est psychiatre = études de médecine).
Tout est sur mon premier topic sur ce forum "Devenir végétarienne à 14 ans ?"
Je n'ai pas encore pu le voir pour lui parler de ce "problème" mais ça ne devrait plus trop tarder et même si il venait à lui aussi ne pas me soutenir je m'en moque parce que tout cela m'a rendue plus forte. Ce sont mes positions et j'ai le droit de ne pas emprunter le grand chemin, j'en ai ras le bol d'en prendre plein la figure ses derniers temps. Je ne suis pas plus agressive ou moins tolérante, non, je reste ouverte d'esprit mais je ne me laisse tout simplement beaucoup moins facilement démontée.

Cette semaine au lieu d'aller à l'équitation il me paraît clair que je n'y retournerai plus je suis allée faire de l'escalade en salle, j'en suis ressortie vidée mais heureuse et je compte m'y inscrire en remplacement.
Je suis réellement soulagée d'avoir régler ce qui était pour moi un véritable problème de conscience, je ne culpabilise plus, je suis simplement triste d'avoir encore plus concrétisée cette fracture entre moi et ma mère.
:snif:

Encore une fois je remercie tous les membres de ce forum qui m'ont été d'une très grande aide pour la deuxième fois dans l'affirmation de ce changement pour moi, merci, merci et merci !!
:calin:
 
Ne culpabilise pas, dis toi que la fracture était là déjà avant, mais que devait prendre sur toi d'être la fille qu'elle voulait au lieu d'être la fille que tu es pour la cacher. Mais c’est par fois aussi par ce genre de fracture qu'avec le temps on peu consolider une relation. Mais il est évident qu'elle aura aussi du chemin à faire, car à mon avis en ce moment, vu que tu semble emprunter un chemin différent de celui qu'elle avait tracé pour toi, elle se demande peut être "Qu'est ce que j'ai fait de travers."
Beaucoup de véganes sont passé par là à cause de cette connerie de pression sociale et j'imagine que ça ne doit vraiment pas être facile à ton âge. Mais sache que beaucoup d'entre nous t'en admireront d'autant plus et se demandant ce qu'aurait été leur vie s'ils avaient eut ton courage et ta force de caractère au même âge :)
Courage et soit fière de tes convictions, ce n'est surement pas à ceux qui aiment la vie de culpabiliser ;)
 
AnnaBleuen":22i1iora a dit:
on montait les chevaux depuis si longtemps (...)
si jamais tu n'es pas capable d'accepter

Tout est résumé là : la tradition, et la soumission, surtout ne pas remettre en question.

Je n'ai jamais aimé l'équitation, le fait de monter un cheval m'a toujours parut incongru. Ceci dit je peux comprendre l'océan de malaise qu'une telle remise en question peut provoquer chez toi, j'ai eu à peu près le même en embrassant simplement la cause végane...

Concernant le contenu des échanges, tu as très bien parlé, je pense que tu as surtout souffert d'âgisme : tu es jeune donc tu doit fermer ta gueule, les grands (30 ans d'xp hein, ça vous la coupe non ?) il savent et c'est toujours juste.

Concernant le "plaisir" que les chevaux ont à être montés, étant donné que pour eux c'est synonyme d'enfin sortir de leur box/pré, en effet ils n'ont pas trop le choix que d'accepter de l'être.
Je suis sûr que le cheval, pas monté, sera tout aussi heureux d'aller faire l'exacte même balade, voire plus heureux encore s'il n'est bridé par rien, pas même une longe. (nonobstant tout risque d'accident, évidemment)
Et l'argument du "si le cheval voulait vraiment pas il nous le ferait savoir" : ils le font tous ou presque, mais on a masqué ça derrière un beau terme "noble" et un acte ultra traditionnel : le débourrage. Si là le cheval n'exprime pas quelque-chose... alors en effet, il n'exprime jamais rien.

Tu n'es pas repassée sur le forum depuis ton message ci-dessus, j'espère que tout va bien de ton coté...
 
V3nom":3mtlxv0v a dit:
Tu n'es pas repassée sur le forum depuis ton message ci-dessus, j'espère que tout va bien de ton coté...

Merci beaucoup pour ton message. Etant donner que je ne monte plus depuis le fameux épisode je me sens un peu bizarre à ce sujet... dès que des amies à moi aborde cette discipline (deux d'entre-elles montent) mon cœur se pince et j'ai envie d'être ailleurs parce que je suis encore brouillée vis-a-vis de ça. J'avoue que le contact avec le cheval me manque. Passer ma main sur leur encolure et humer à plein poumon leur odeur me manque. Mais en réalité, même si être aussi catégorique me désole, je sais que je n'irais pas remettre de moi-même les pieds au centre équestre.
Un cheval en particulier, très sensible et que j'aimais énormément me manque. Je ne veux pas retourner là-bas mais ne plus le revoir me broie le cœur. Au fond de moi, l'idéaliste que je suis rêverais de le sortir de là et de l'emmener dans de grands prés, en paix. Mais ce ne sera probablement jamais possible.

Souvent je continue de me remettre en questions. Je me demande si je n'ai pas exagéré, si je n'invente pas tout. Si je ne me créer pas moi même les problèmes. La réalité me paraît si abstraite et subjective que je suis complètement perdue.
Je ne compte pas re monter mais je ne suis pas en paix avec moi-même avec cette décision tout simplement parce que tout au quotidien me dit que ce n'est pas ce que la majorité pense.
C'est stupide de penser comme ça (je le sais) mais ça ne m'aide pas à être à l'aise avec mes convictions que je sois seule dans mon quotidien à les avoir.
Après cela ne m'empêche pas de ne pas manger de chair animale alors que la majorité autour de moi le fait ; j'ai du bon sens et un minimum de conviction pour ne pas abandonner parce que je ne suis pas soutenue mais bon, ça n'aide pas à se sentir à l'aise ou bien dan ses chaussures...
J'espère que vous arriverez à comprendre ce que je veux dire :oops:

Pour finir, il y a maintenant quelques temps, vers octobre j'ai appelée ma monitrice au téléphone et j'ai mis au clair ce qu'il me semblait en avoir besoin.
Je ne voulais pas en rester là-dessus, je ne voulais pas que ce soit nôtre dernière conversation. De cette façon je lui ai dis que je ne m'en prenais pas directement à elle, que c'était un questionnement global et que je ne montrait pas du doigt que son établissement... bref, j'avais la voix qui trembler alors que je fessais de mon mieux pour me contenir et elle, était complètement détendue au bout du fil.
Nonchalante comme elle l'a toujours été et son ton et ses paroles désinvoltes m'a bien fait comprendre que j'en fesais encore une fois beaucoup trop et que je me fessais de nouveau pour rien... si vous voyez où je veux en venir.

M'enfin. Ce n'est qu'une énième déception.

Je m'en remettrai :rolleyes:
 
AnnaBleuen":1gdzp04d a dit:
Je ne compte pas re monter mais je ne suis pas en paix avec moi-même avec cette décision tout simplement parce que tout au quotidien me dit que ce n'est pas ce que la majorité pense.
C'est stupide de penser comme ça (je le sais)

Justement non, tu es juste victime de la doxa majoritaire qui martèle ce qu'on t'a dit en présentation dans ce sujet : les chevaux sont heureux, ils ne souffrent pas, et bla bla bla. Te voilà simplement victime d'un tiraillement entre une conviction intime et la pensée opposée partagée entre ta famille, tes amis, proches, profs, coach ou que sais-je... Normal de se sentir mal ! (le contraire pourrait être inquiétant)

Et ton dernier appel à la monitrice est tout à ton honneur, mais comme tu remets par la même en question tout son fond de commerce, elle ne peut pas accepter de l'entendre, surtout si elle-même est (et c'est très probablement le cas) persuadée du bonheur de ses chevaux et qu'ils ne souffrent jamais à aucun moment du simple geste de les chevaucher, avec tout le bardas qui va avec.

A l'encontre de ces figures d'autorité qui tentent de te faire comprendre que tu use trop de passion et pas assez de raison, tu es la preuve que parfois, écouter son cœur c'est justement être un peu plus lucide sur les choses que rester dans la pensé dominante sans la remettre en question une seconde.

Je n'ai pas de remède miracle pour que ça aille mieux, je ne peux même pas te promettre que tu ne cèdera pas face aux pressions (même involontaire ou inconscientes) de ton entourage, mais au moins ta famille pourrait te laisser le mérite du questionnement et le droit à douter, à faire tes propres observations et jugements et non coller aveuglément à la tradition.

En tout cas bien content de te voir répondre ici, ça signifie 2 choses :
-ils t'on pas coupé internet par punition
-t'as pas été non plus envoyée dans un goulag.

Question : est-ce que malgré tout passer voir ce cheval particulier voire le soigner te serait possible et t'aiderait à aller mieux ou ce serait trop dur de le voir enfermé/monté (ce que je comprends à 200%), ou encore que la monitrice ne voudra probablement plus te voir sur le site ?
 
Ne t'inquiètes pas en ce qui concerne le fait que je "cède" car même dans une réalité où je venais à douter à l'extrême de ma position. Que j'en vienne presque à croire que les chevaux sont en réalité tous heureux et bien traités (bien sûr, très drôle) et bien je ne remonterais pas pour autant. Je ne préférerais pas prendre le risque, puisqu'il resterait encore une micro-chance pour que ce ne soit pas le cas et bien inutile de prendre le risque, je trouve ça stupide. L'inverse voudrait dire que je mettrais mon confort avant celui de l'animal, et puis quoi encore ?
:confus:

En effet, j'ai toujours ma connexion internet et je n'ai jamais vu au coin de la rue se profiler un goulag qui m'aurait été destiné :)
Mes parents, ou plutôt ma mère même si je dirais qu'elle n'est pas très souple n'est pas du tout un tyran. Même si malgré ça les nombreuses discussions à ce sujet avec elle ont été... douloureuses. Comme parler à un mur :mur:
Quand on est pas sorcier le 9/3-4 n'est que de la pierre douloureusement infranchissable :mmm:
Mais en dehors de ça, mon végétarisme semble ne plus lui poser trop de problèmes, j'oserais même avancer que sans le vouloir je lui ai ouvert l'esprit sur une collaboration pacifique et totalement envisageable entre personnes ayant des modes de vies et de pensées différents, haha

J'avoue que j'ai très envie d'aller le voir ; de serrer son encolure contre moi, de lui donner des morceaux de fruits et du pain sec et d'entendre tout ce bazar faire ce bruit caractéristique des chevaux.
Oui, oui, c'est sûr que je veux le revoir mais je me doute que ça va me faire plus de mal que de bien.
C'est égoïste parce que du coup je le prive à lui aussi de ce moment mais je ne m'en sens pas prête.

Je pense connaître une des solutions à toutes ces choses : le temps.
Laisser faire le temps. Pour l'instant en tout cas c'est ce dont j'ai besoin.
Prendre du recul et laisser faire le temps en ce qui concerne le pincement au cœur
:)
 
Retour
Haut