C'est bizarre, je voulais être président de la République quand j'étais petit, et on m'a dit qu'il n'y avait pas d'école pour ça... Alors j'attends de vous que vous me décriviez ce que vous mettez derrière la compétence à la gestion d'un état ?
Quant aux membres des différents gouvernements, heuuuu, où vous la voyez la compétence (à de rares exceptions près, on a quand même eu Bachelot à la santé et au sport, hahaha, un demi-avocat comme président, une avocate d'affaire à l'économie, qui d'ailleurs aujourd'hui dirige le FMI... Je ne suis pas sûr qu'ils soient vraiment très compétents, déjà dans l'absolu et surtout si l'on regarde ce qu'ils font). Et vous oubliez quelque chose de fondamental : tous les politiques au pouvoir sont
conseillés ! Et c'est là que doit se trouver la vraie expertise... Des fonctionnaires formés. Une société qui fonctionne, c'est une société basée sur un paquet de contre-pouvoirs. Et si diriger une cité devient un métier, autant l'assumer clairement et considérer l’État français comme France SA dont chaque citoyen serait actionnaire, avec une AG annuelle et la possibilité de dégager le PDG s'il remplit pas ses objectifs. Or, est-ce le cas dans le semblant de démocratie actuelle ? Pas du tout. Sont-ils compétents ? Pas du tout, où en tout cas, ils sont compétents à favoriser leurs petits copains.
Pour moi, le problème fondamental du système actuel repose sur :
- une main-mise sur les instances de décisions basée sur un réseau plutôt que sur un choix démocratique réel, et donc encore moins sur des compétences (vous auriez vu un L1 diriger l'EPAD si ça n'avait pas été un fils de président ?) ;
- la "professionnalisation" du métier de politicien. A partir du moment où c'est un gagne-pain juteux, l'intérêt particulier primera sur l'intérêt général ;
- les cumuls de mandats et leur renouvellement.
Bref, soit on considère qu'il faut des gens compétents pour gouverner, et alors on construit vraiment un système de gouvernance avec des objectifs précis à atteindre, et si non atteints => au suivant. Plus vraiment besoin d'élections, on prend celui qui a le meilleur CV pour le poste, ou plutôt, comme c'est fait dans la fonction publique, on ouvre un concours de PDG de la France, avec des vraies épreuves de droit international, d'économie, de santé, de culture gé, etc, et on prend le plus brillant. On mettrait alors le processus démocratique annuellement au niveau du bilan du dirigeant. On le garde, on le garde pas. Et sur la définition des objectifs (par référendum ça marche très bien, sauf dans le système actuel
). Les propositions d'objectifs pourraient être faites par des spécialistes (des économistes indépendants pour les questions économiques, des médecins indépendants pour les questions de santé, des sociologues indépendants pour les questions sociales, etc.) avec moult études étayées et clairement exposées à la population (dans des termes compréhensibles donc) et parmi les différentes propositions, la population choisit et le PDG de la France exécute avec sous ses ordres tous les fonctionnaires qui doivent faire respecter le choix du peuple à travers ses décisions.
Soit on considère que chacun peut avoir des choses à dire sur la gestion de sa cité et on permet à tout le monde de participer réellement, et pas seulement une élite qui s'auto-reproduit et verrouille à peu près tout.
Mais bon, au final, faut aussi être réaliste : tant que les mentalités ne changent pas au niveau des foyers et que d'autres valeurs de société n'émergent pas, aucun système ne sera vraiment satisfaisant... Et de mon point de vue, ça n'arrivera jamais. Pourquoi ? Qui actuellement façonnent les mentalités ? Majoritairement des entreprises et des think tanks financés par des partis ou ces mêmes entreprises et qui ont un pouvoir phénoménal sur les gens sans qu'ils n'aient vraiment rien demandé.
Donc finalement, on discutera toujours un peu dans le vent dans ce genre de topic. On rêve, on fantasme, mais concrètement, si on regarde la réalité de l'être humain, tant d'un point de vue historique que biologique, on se mettra toujours sur la gueule alors qu'on a les moyens de donner un minimum vital élevé à tout le monde.