Etre végé, c'est égoïste !

Nokto

Mange de la salade
Inscrit
5/8/11
Messages
329
Score de réaction
0
Localité
Casablanca
Je lance ce nouveau topic un peu par désespoir, suite à une conversation quelque peu houleuse que j'ai eu avec mon père (enfin, conversation est un bien grand mot, vu que j'avais un mal de crâne énorme et une réactivité quasi nulle, si bien que mon père a cru que je m'en foutais, ce qui le conforte dans l'idée que je suis une égoïste). Je vais essayer de faire aussi détaillé que possible et de ne rien oublier, pour que vous puissiez comprendre ma situation. Je me doute que celle-ci n'a rien d'exceptionnelle, mais peut être pourriez-vous m'aider (oh, espoir), et à défaut, cela me servira au moins de défouloir (ce n'est pas le terme adapté puisque je ressens plus de la tristesse que de la rage, mais là je ne trouve pas mieux).

Pour le contexte, je suis végétalienne depuis un peu plus d'un an maintenant. Mes parents habitent à l'étranger et je ne les vois donc que très peu. Je m'entends globalement bien avec ma mère, qui, elle, a du mal à aborder le sujet de mon alimentation et bien que comprenant l'intérêt du végétaRisme, trouve le végétaLisme trop extrémiste. Avec mon père c'est une autre histoire. On a vraiment du mal à communiquer sur de nombreux sujets, et il me connait beaucoup moins bien que ma mère. En résumé, je suis quasi systématiquement contre lui lorsqu'il y a un parti à prendre. Je m'en rends bien compte, mais j'ai bien du mal à m'en empêcher (même si je fais des efforts en ce sens). Cela vient en grande partie du fait que je n'ai été élevé quasi uniquement que par ma mère lorsque mon père habitait seul à l'étranger, entre mes 5 et 17 ans environ. Ensuite ma mère est parti le rejoindre à l'étranger avec mes frère et sœur. Je vis donc seule depuis (j'ai 23 ans).

Je ne sais pas si un tel déballage de ma vie privée est nécessaire ou pas, mais j'essaie simplement de rendre compte de ma situation du mieux que possible.

Maintenant, pour ce qui est de ce que pense et ce que m'a dit mon père à propos de mon alimentation :

Il ne comprend pas ce qui m'a fait "passer d'un extrême à l'autre", moi "qui mangeait bien et était gourmande". J'ai beau lui expliquer que non, il n'y a ni gourou, ni secte, ni beau garçon derrière mon changement d'alimentation, mais bien une prise de conscience due à ma propre réflexion, il cherche absolument un coupable. La dernière fois qu'on s'était vu (à Noël me semble-t-il), il m'avait même demandé le nom du médecin qui m'avait soutenu qu'on pouvait être en bonne santé tout en étant vgl pour pouvoir l'attaquer en justice (manque de bol pour lui, il ni en avait pas, et j'ai de toute façon refusé de l'accompagner dans son délire).

Au-delà même des arguments classiques qui n'ont pas de sens pour lui : pro-animal ("oh, pauvre petit poisson !" -ironique-), environnement ("mais pourquoi se donner tant de mal et risquer sa santé, ça ne sert à rien"), et bon pour la santé ("tu vas gagner quoi, 2 ou 5 ans d'espérance de vie ? peut-être mais tu n'en auras pas profité puisque tu te prives et que tu vas t'isoler socialement"), j'ai bien l'impression que c'est le côté anormal à tendance asociale qui le dérange. Selon lui, quand bien même j'ai/aurai des amis qui comprennent/respectent/se foutent complètement de mon alimentation "hors-norme", je suis en train de créer un "fossé" familial. Soit-disant qu'en réalité tout le monde est hypocrite avec moi et se fout de ma gueule par derrière du fait de mon alimentation, qu'ils pensent que c'est passager. Mon père -ce héros- se présente même comme le seul qui ose me dire la vérité en face, parce qu'il m'aime et qu'il ne souhaite que mon bonheur. Bref, selon lui, mon mode alimentaire m'isole de plus en plus.

Il "souffre de cette situation" qu'il refuse d'accepter, et m'a donc demandé (encore une fois) de reconsidérer la chose, quitte à être hypocrite avec lui et ne manger de tout qu'en sa présence. Il a même été jusqu'à me dire "tu peux bien faire ça pour moi, au moins le temps qu'il me reste à vivre, après tu seras tranquille". D'autant plus qu'il a fait un effort jusque là, durant les deux périodes où l'on a cohabité ensemble cette année, pour ne pas me faire de remarque au quotidien, c'est donc à mon tour d'y mettre du mien. (c'est relatif puisqu'il y a eu quelques remarques et engueulades de temps en temps, mais je dois reconnaître que c'était déjà un bon début -moi qui me demandais où était le piège...)

Ayant refuser d'être hypocrite et de lui faire plaisir, tout en lui faisant remarquer la gravité de ses propos, je passe donc pour l'égoïste de la famille qui ne pense qu'à elle au lieu de penser à son père, ainsi qu'au bien être familial. Mon père a une fâcheuse tendance à transformer chacun de nos désaccords (lorsqu'ils sont important) en crise familiale, en faisant retomber ça sur ma mère qui, bien évidemment, n'a pas su nous élever lorsqu'il était absent, et menace donc de demander le divorce. D'où le lien végé -> égoïste dans la tête de mon père (et pas que, puisque mon frère m'avait également affublée du même terme lors de mon coming-out qui s'était transformé en crise familiale un an auparavant, pour les raisons que je viens d'évoquer).

Je me sens dans une impasse avec lui (redit en partant ce matin, "en espérant avoir bientôt la bonne nouvelle que tu manges à nouveau au moins des produits laitiers et des produits de la mer"), il est très têtu et moi aussi, surtout que nous sommes tous deux persuadés d'avoir raison. J'ai bien peur que le sujet ne revienne éternellement sur le tapis, agrandissant ainsi le fameux fossé évoqué, qui selon moi est déjà bel et bien présent. Le pire c'est que je sais qu'il fait ça "pour mon bien". Il est vraiment persuadé d'avoir raison. Le végétalisme est quelque chose qu'il ne peut comprendre. Je pense que c'est notamment dû à la différence de culture. Pour lui les hommes ont été créés ainsi, devant manger des animaux pour vivre, de même que certains animaux pour nourrir l'Homme. Fin de la discussion. Et toute réflexion ou action qui n'est pas dans la norme n'est que bizarrerie, maladie, ou signe d'appartenance à une secte.

Désolée pour le pavé. Je pense que d'écrire tout ça me permet de réfléchir à comment faire évoluer la situation. Je n'ai aucune envie de couper les ponts avec lui (même si c'est bien tentant par moment), ni de faire preuve d'une odieuse hypocrisie, et j'ai bien du mal à voir comment cela pourrait se finir autrement... Toutes aides, suggestions, et autres participations à la discussion sont bien évidemment les bienvenues !

P.S. : Je tiens à préciser que j'ai du mal à affirmer mes convictions face aux gens que je connais, par manque de confiance en moi et peur d'être jugée notamment je pense. Même si le végétalisme m'a permis d'évoluer sur ce point, j'ai donc beaucoup de mal à tenir un argumentaire précis et pertinent sur le sujet à mes proches, alors que cela ne me pose aucun problème face à des inconnus dans la rue (true story). D'où peut-être cette incompréhension à mon égard dans ma famille...
 
"P.S. : Je tiens à préciser que j'ai du mal à affirmer mes convictions face aux gens que je connais, par manque de confiance en moi et peur d'être jugée notamment je pense. Même si le végétalisme m'a permis d'évoluer sur ce point, j'ai donc beaucoup de mal à tenir un argumentaire précis et pertinent sur le sujet à mes proches, alors que cela ne me pose aucun problème face à des inconnus dans la rue (true story). D'où peut-être cette incompréhension à mon égard dans ma famille..."

Je suis dans le même cas... Par contre je pense que les seuls arguments qui pourraient éventuellement calmer ton père c'est les études scientifiques allant dans le sens du végéta*isme et le fait qu'en Inde, par tradition/ religion/ philosophie il y a facilement 40% de la population qui est végé et ils ne s'en sortent pas plus mal.
Au moins sur le plan de la santé si il n accepte pas ces arguments alors je pense qu'il n'y a rien a faire...
Et pour le coté social peut etre lui faire remarquer que peut importe ce qu'on a dans l’assiette ça n’empêche pas de passer de bon moments ( bon, si t'es une asocial chronique comme moi ça passera pas ^^", mais je pense pas quand même ) et qu'il a tendance a faire une montagne de pas grand chose ( je pense que tu as déja testé mais a part ça je vois pas beaucoup d'issues, sorry :/ )
 
Par contre je pense que les seuls arguments qui pourraient éventuellement calmer ton père c'est les études scientifiques allant dans le sens du végéta*isme
cela dépend si ton père est fan de science, sinon ça ne servira à rien.
et le fait qu'en Inde, par tradition/ religion/ philosophie il y a facilement 40% de la population qui est végé et ils ne s'en sortent pas plus mal.
Surtout pas, il va argumenter la sous nutrition de ce pays.
Par contre, tu peux lui demander à un moment où il ne s'agit pas de bouffe, ce qu'il pense de tel ou tel artiste, homme politique, scientifique, sportif (surtout!), etc... (qu'il connait) sur leur prestance et souligner ensuite que tous ceux-ci ont choisi d'être VG et qu'il peut le vérifier facilement car pour l'instant, il n'a pour référence que toi et dans une attitude d'opposition viscérale. Il ne changera peut être pas d'avis mais cela changera son regard sur la question.
Tu trouveras une liste importante sur le net et par liens sur ce site.
 
Un végé égoiste, c'est l'hopital qui se fou de la charité tout de même. C'est pas les omni qui te disent, oui c'est bien tout ca, mais la viande c'est trop bon scroumch scroumch ? oO

Sur le coup c'est bien ton père l'égoiste, s'il est pas fichu d'accepter ca, et qu'il attache autant d'importance a ce que tu met dans ton assiette plutot que juste d'être content de passer un moment avec toi, il y a bien un problème la.

Cela s'appelle du chantage affectif, pire, il tente de te faire passer toi pour une egoiste.
C'est un peu ce qui m'est arrivé par ma mère mais en beaucoup plus light et pour une raison différente, puisque, vivant en couple et avec un compte commun, je refuse de financer pour (le très peu maintenant) de viande que s'achète ma copine. Si ma copine trouve ca normal, ma mère ne l'entend pas de cette oreille et y a mis son grain de sel :/

Non ne cède pâs, apprend déjà à t'affirmer; en étant plus sure de toi, tu trouvera le moyen d'argumenter plus facilement et solidement. Personnellement, je n'obtient jamais de blocage, il y a toujours moyen de discuter, il faut adapter son argumentation au discours tenu par l'autre et être sur de soi mais pas trop (il faut montrer que tu est ouverte). Par ex la dernière foi une amie a voulu argumenter sur le bio, comme quoi ce n'était pas viable pour de petits agriculteurs en m'exposant divers arguments. Connaissant peut le sujet, j'ai preféré dire la vérité, et que je me renseignerai (chose faite, et c'est viable après vérification ^^).

La ligne directrice est de montrer que ce n'est pas une vulgaire lubie, c'est le fruit d'une véritable reflexion. Que tu est documenté de sources fiables et que tu sais un minimum ce que tu fais, alors que visiblement, ton père est une quiche en nutrition ;)
 
C'est effectivement du chantage affectif et de la vulgaire manipulation. Tu as affaire à quelqu'un qui ne te respecte pas et qui veut te modeler à son image. C'est malheureusement assez courant avec bien des parents (et avec d'autres personnes atteinte du "syndrome du rouleau compresseur"). C'est sans doute pas d'une grande aide, mais à part l'envoyer bouler et lui demanderr d'arrêter de bien vouloir régenter ta vie, je ne vois pas grand chose d'autre... :confus: Qu'il soit ton père n'est absolument pas une excuse de sa part et ne devrait pas t'empêcher non plus de le remettre à sa place si nécessaire.

Courage en tout cas, les affaires familiales, c'est décidément jamais simple/
 
Je dirais : relativise : tu le vois quoi ? 2-3 fois par an ? C'est qu'un mauvais moment à passer.
Sinon, tu peux ptet faire semblant, non ? Il y a plein de similicarnés (faux jambons, faux fromages,...) : tu peux dire que tu manges juste cette marque là parce que c'est bio, ça respecte les animaux, etc... :D Bon, ok, c'est hypocrite, mais si ça peut éviter des engueulades.
 
Merci de vos réponses ! :)

Excalibur : Pour le côté santé, je pense que c'est ce que je vais faire, même s'il ne lira sûrement pas les études et qu'il me dira probablement qu'on peut faire dire tout et son contraire aux études (ce qui est malheureusement vrai). Et puis il voit bien qu'au bout d'un an je ne me porte pas plus mal, même s'il attend le premier pépin de santé pour me dire un "tu vois, je te l'avais bien dit". :anger:

Par contre côté social... Pour lui, poursuivre dans le végétalisme serait, à moyen terme, tirer un trait sur ma famille "pour rejoindre ma secte".

Comme tu dis, il fait une montagne de pas grand chose, et c'est bien pour ça que je cherche à aplanir cette montagne, mais tout en évitant d'en faire trop, sinon, je pense qu'on me dira que ça devient une obsession. Pas évident tout ça ! :confus:

Janic, c'est pas une mauvaise idée le coup de l'artiste, même si j'ai peur qu'il me dise que je ramène tout à mon alimentation justement...

Daemon, merci pour tes encouragements !

Non ne cède pâs, apprend déjà à t'affirmer; en étant plus sure de toi, tu trouvera le moyen d'argumenter plus facilement et solidement. Personnellement, je n'obtient jamais de blocage, il y a toujours moyen de discuter, il faut adapter son argumentation au discours tenu par l'autre et être sur de soi mais pas trop (il faut montrer que tu est ouverte). Par ex la dernière foi une amie a voulu argumenter sur le bio, comme quoi ce n'était pas viable pour de petits agriculteurs en m'exposant divers arguments. Connaissant peut le sujet, j'ai preféré dire la vérité, et que je me renseignerai (chose faite, et c'est viable après vérification ^^).

La ligne directrice est de montrer que ce n'est pas une vulgaire lubie, c'est le fruit d'une véritable reflexion. Que tu est documenté de sources fiables et que tu sais un minimum ce que tu fais, alors que visiblement, ton père est une quiche en nutrition ;)

Je ne compte pas céder, pas de souci à ce niveau là ! Toute la difficulté par contre est de trouver comment renouer le dialogue avec mon père sur tous les sujets sensibles comme celui-là. Il s'énerve très rapidement et préfère partir en claquant la porte avant d'avoir entendu ce que son interlocuteur a à dire s'il n'est pas d'accord avec lui. De même, il a une fâcheuse tendance à croire les dires des médias, de sa famille (ses frères et sœurs, et cie), de ses amis, voire du premier pékin venu, plutôt que ceux de sa petite famille (ma mère i.e. sa femme, mon frère, ou moi-même). Et comme j'aimerais bien éviter d'attendre que les médias deviennent pro-végés, parce que ça risque de prendre un certain temps...

Jezebel, Tigresse, malheureusement, les affaires familiales ne sont jamais simples, je suis bien d'accord... L'envoyer bouler, relativiser, c'est ce que je fais, mais j'aimerais bien éviter que cette histoire ne prenne des proportions énormes (ce qui risque bien d'arriver à la longue), voire, qui sait, un jour peut-être, qu'il m'accepte comme je suis sans me faire ni remarque ni chantage affectif ! (mais là je crois que je suis en plein délire...) Même si je ne le vois que 2 ou 3 fois par an, c'est à coup de grosses engueulades à chaque fois, où il arriverait presque à me faire culpabiliser (il est très fort à ce jeu là), notamment en transformant ça en crise familiale. Si je peux faire en sorte d'éviter ça...
 
Il faut aussi qu'il ne connaisse pas ces produits.
 
Mais c'est à lui d'assumer la crise familiale, pas toi. Il profite largement du fait que tu vas culpabiliser et te faire toute petite pour éviter de faire des vagues.
Je suis désolée, mais c'est franchement pas sain comme relation et je pense que c'est quelque chose qu'il faut mettre à plat. ce qu'il fait, c'est de l'abus de pouvoir (très bien illustré par le fait qu'il s'en aille en refusant d'écouter ses interlocuteurs dont il nie la validitidé des propos à ce moment là. Il s'estime donc supérieur).
Le fait que tu ne le vois que 2 ou 3 fois par ans n'est pas une raison pour relativiser puisque de toute façon cela t'affecte en dehors de ces périodes.
 
Quand quelqu'un s’énerve trop face à toi, la meilleure solution est le silence et/ou un timbre de voix faible, afin de calmer. Ne pas chercher a assaillir d'argument quelqu'un qui c'est irrité, il ne les entendra pas.
Si la personne s'emporte vraiment pour rien, je tourne ca un peu en ridicule, si d'autres personnes sont autour ca marche super bien, la personne se sens bête de s'énerver pour rien.
Quand le calme revient, les conseils donnés plus haut marchent bien ;)

En etant méchant, tu pourrais retourner son chantage affectif contre lui, en connaissant bien les techniques de manipulation et la communication verbale aussi bien que non verbal, mais ce ne serait pas très éthique. Et personnellement, je suis persuadé qu'on peut faire entendre la raison et la logique à n'importe qui, tout est question de méthode et de patience. Si ce n'est pas possible, alors la personne a un problème mental :p Sans même dire que le végétarisme est la vérité absolu, force est de constater que de solides arguments scientifiques vont en sa faveur.

Reste a voir qui croire, des médias/lobbys qui ont quelque chose à vendre, ou des chercheurs/dieteticiens/nutritionistes/labos indépendants qui n'ont rien a y gagner ?

Au passage, n'oublie pas de payer ta contribution et de vider de tous bien matériel superflux, rejoint la lumière et coupe toi des impurs :-° xD

(On me dit à l'oreille que nous ne sommes pas une secte, nous non plu ont a rien a vendre ^^)
 
J'ai pas trop de conseils à te donner, vu que je suis du genre à couper relativement facilement les ponts quand on me gonfle trop.
Mais la réflexion qui me venait en lisant ton post, c'est : qui est en train de créer le fossé ? Toi ou les membres de ta famille qui te rejettent parce que tu manges pas comme eux ?
C'est pas toi qui veut t'éloigner d'eux, c'est eux (enfin ton père), qui joue le chantage affectif, limite à te renier parce que tu manges pas de steack.
Il renverse complètement la situation, c'est assez hallucinant.
 
Il "souffre de cette situation" qu'il refuse d'accepter, et m'a donc demandé (encore une fois) de reconsidérer la chose, quitte à être hypocrite avec lui et ne manger de tout qu'en sa présence. Il a même été jusqu'à me dire "tu peux bien faire ça pour moi, au moins le temps qu'il me reste à vivre, après tu seras tranquille".

Je vais être franco mais ton père a pas mal aux couilles de te parler d'égoisme avec ce genre de discours absurde (mais tellement classique)... :rolleyes:

Décidément, ce n'est vraiment que quand les parents sont définitivement "partis" que les enfant prennent enfin leur totale émancipation...

Puis venir culpabiliser ta mère qui a osé rater ton éducation parce-qu'il n'était pas là... Désolé mais c'est un bon gros connard... (dommage qu'on ne puisse choisir ses parents décidément)

Ce n'est pas moi non plus le plus à même de te conseiller, ayant quasiment rompu tout contact familiale avec le miens de père, également absent de mon éducation (tout en étant physiquement présent, c'est très fort)
 
Je pense que votre "problème" de communication entre ton père et toi n'est pas du à ton végétalisme, même si tu étais omni, il y en aurait un....je me trompe ?
Ton végétalisme ne fait que mettre de l'huile sur le feu.
Je ne suis ni devin ni psy, mais je pense, à lire les propos de ton père (que je trouve personnellement, très violents), qu'il a peut être un "mal être" qu'il n'assume pas (dont il ne se rend pas compte ?) et dont il essaye de se débarrasser pour se sentir mieux.

Pour lui "prouver" que tout va bien, fais une prise de sang et montre lui les résultats. Ensuite il y a tout un tas d'arguments (que tu peux trouver sur le forum, ou ailleurs) que tu peux lui avancer pour lui montrer que le végétalisme n'est pas une si mauvaise chose que ça. Mais je pense qu'il faut d'abord que tu en sois toi même persuadée.
Tout ceci est peut être aussi une épreuve que tu dois traverser pour avoir plus confiance en toi, t'affirmer, en tant que toi, puis en tant que vgl.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, écoutes toi, tu as déjà toutes les réponses, reste à se poser les bonnes questions ;)

Bon courage en tout cas, ton papa a l'air bien têtu, mais il est persuadé qu'il fait tout ça pour ton bien, car il t'aime.
 
Trinity":e33d3owq a dit:
Je pense que votre "problème" de communication entre ton père et toi n'est pas du à ton végétalisme, même si tu étais omni, il y en aurait un....je me trompe ?
Ton végétalisme ne fait que mettre de l'huile sur le feu.
Je ne suis ni devin ni psy, mais je pense, à lire les propos de ton père (que je trouve personnellement, très violents), qu'il a peut être un "mal être" qu'il n'assume pas.

Quelque part comme il n'a pas été présent pendant ton éducation il préfère rester dans le déni du fait qu'il ne te connaît absolument pas. Non, il pense que tu es SA fille point. La manipulation, chantage affectif et compagnie démontrent tout simplement qu'il ressent une grosse culpabilité qu'il n'assume pas du tout mais il n'en est pas conscient. Alors il cherche un bouc émissaire : ta maman, une secte ou autres raisons toutes plus ineptes les unes que les autres.
Non, ton père ignore QUI tu es réellement. Comment le pourrait-il ? Les années les plus importantes et marquantes qui ont fait la personne que tu es aujourd'hui se sont passées sans lui. Ce n'est pas de sa faute mais il n'a rien vu de ton évolution.
Puisque la fuite, la colère et le chantage sont ses armes lorsque vous vous voyez, peut-être que l'écrit lui permettrait d'apprendre à mieux faire ta connaissance.
Tu es sa fille certes, mais pas un petit objet modulable à sa convenance ou à son image. Je crois aussi que le fait que tu vives ailleurs, que tu fonctionnes si différemment du "clan" familial le déstabilise complètement, il ne maîtrise pas cet élément. Il veut que tu ais au moins une "ressemblance" avec la famille et même ça tu ne l'as pas ... ça le rend agressif et il cherche tous les moyens pour te contraindre :(
 
Hé bé, quelle histoire. Je suis bien d'accord avec tout ce qui a été dit plus haut. Pas facile de parler avec quelqu'un qui ne veut pas. Si même un "mais ne t'inquiète pas, je vais bien, parlons d'autre chose (puisque tu ne veux pas comprendre)" ne fonctionne pas...
Je ne sais pas quoi ajouter, à part : tiens bon, et reste toi-même ! :kiss:
 
quelles ont été les raisons pour lesquelles ton pere est parti à l'etranger quand tu etais jeune ?

parce qu'il est un peu "gonflé" de te traiter d'egoiste...
 
Je pense très fort aussi qu'il ne s'agit pas simplement d'un conflit de position végé/viandard. Tout ça semble très lié à ton/votre histoire familiale.
Ton père semble prendre ton végétarisme plutôt comme une attaque personnelle, comme une réaction épidermique à son omnivorisme. D'un certaine façon, en n'adoptant pas ou plus son mode d'alimentation, tu t'éloignes de son mode de vie, de son "clan"...
Je crois sincèrement (même s'il faut prendre beaucoup sur toi) que la réaction la plus protectrice pour toi est simplement de ne plus entrer dans le débat. Tu as expliqué ta démarche et point final. Montre-lui juste que ton alimentation t'apporte bien tout ce qu'il faut pour assurer ta bonne santé (il y a plein de sources sérieuses sur internet et ailleurs) et puis c'est tout car tu es une adulte qui sait ce qu'elle fait et veut et donc capable de prndre soin d'elle-même toute seule. Peut-être que ton papa ne voit qu'une petite fille dont il faut prendre soin car il ne t'as pas vraiment vu grandir...
Bon courage en tous cas !

:p
 
Merci pour toutes vos réponses, ça fait chaud au cœur ! :oops:

Oui, bien sûr, il n'y a pas que le conflit végé/viandard, et c'est bien pour ça que je me suis permise de développer un peu le contexte familial.

Pour répondre à ta question ninitatoo, mon père est parti pour monter son entreprise au Maroc (il est marocain). On devait tous le rejoindre une fois que l'affaire serait lancée, donc un an ou deux après disons. Il y a eu quelques contretemps, de gros doutes, hésitations, d'autant qu'il n'y était pas vraiment encouragé par sa famille qui était donc sur place et qui ne comprenait pas vraiment ce que nous on viendrait faire au Maroc, alors qu'on est bien mieux en France selon eux (bah oui, la France représente encore un certain idéal). Mon père écoutant bien plus SA famille que sa petite famille (nous), ça a traîné, traîné, ... Jusqu'à ce que j'ai mon Bac. A ce moment-là, ma mère lui a posé un ultimatum, la situation n'étant plus vivable (11 ans quand même...), et vu que j'ai eu une place dans un lycée avec internat pour ma prépa, c'était l'occasion. Voili voilou !

Trinity, tout ce que tu as dit me semble très juste.
Je crois que je vais envoyer un mail expliquant très clairement les choses vis-à-vis de mon alimentation, accompagné d'une prise de sang ou autre "justificatif" prouvant que je ne mets pas ma santé en jeu, en espérant ne pas mettre de l'huile sur le feu.
Après, on verra bien. Je ne veux pas que cela devienne une fixation non plus, j'aimerai juste apaiser les tensions. (je vais peut être quand même expliquer en quoi ça n'est pas égoïste selon mon point de vue, parce que franchement, j'en ai assez qu'on me la ressorte celle-là ! :tongue: )

Couper les ponts, c'est quelque chose qui me tente vraiment concernant mon père, enfin au moins une fois par an lorsque se produit notre "grosse engueulade de l'année" (c'est marrant, je trouve toujours quelque chose pour pour le contrarier chaque année). Quelque part, ça serait un peu la solution de la facilité. Mais je sais que tout le monde en souffrirait, que ça ne résoudrait rien, d'autant plus que si mon père réagit comme ça, c'est parce qu'il m'aime (à sa façon, certes, mais bon). Pour lui, la famille importe plus que tout (différence de culture certainement, d'où son écoute quasi-religieuse de ses frères et sœurs, bien plus que nous en tout cas). D'où son incompréhension lorsque je choisis de continuer dans la voie du végétalisme au risque de perdre ma famille (selon lui). Pas évident de communiquer dans ces conditions... Un mail a bien réussi à apaiser les tensions l'année dernière (suite à mon coming-out qui s'était très mal passé et qui a été suivi de 3 mois de silence complet), je vais réessayer cette année. Peut-être qu'à la longue...

Merci de vos réponses et encouragements en tout cas ! Ça me fait vraiment du bien de me sentir écoutée ! :kiss:
 
Je suis désolé, mais de mon point de vue, on ne réagit pas de cette façon parce qu'on aime la personne, mais plutôt parce qu'on arrive pas à en faire ce qu'on attendait, ou qu'on a peur du "qu'en dira-t-on" si jamais l'imagé d'épinal de la famille parfaite qu'on rêvait est compromise.

Après bon je ne connais ni ta famille, ni ton père, ni votre histoire, mais pour moi et ce que j'ai pu en voir dans des situations similaires, c'est une réaction de frustration parfaitement égoïste et absolument pas de la bienveillance.

Nombreux sont les parents qui pensent que leurs enfants sont leur propriété...

Maintenant, il peut changer s'il devient un peu plus raisonnable, lucide et ouvert, mais faut qu'il le veuille, en mettant de côté une espèce de fierté très mal placée. (mais tellement classique)
 
Disons qu'il y a sûrement un peu des deux. Il se soucie du qu'en-dira-t-on certainement autant pour moi (peur que je devienne asociale ou que je finisse dans une secte) que pour lui. Donc même si je le convainc du côté "pas dangereux pour la santé", il restera toujours cet a priori d'anormalité. :confus:
Là où j'ai du mal avec cette situation, c'est que je pense qu'il n'admettra jamais avoir eu tort (et moi non plus d'ailleurs). D'où la complexité pour apaiser les tensions...
 
Retour
Haut