Faut t'il considérer les insectes comme des animaux?

Pour répondre à la question, l'utilisation du terme "animal" est impropre et date d'une classification désuète.
Le taxon le plus adapté pour regrouper ce qu'on aime appeler "animal" est "métazoaire" dans la classification phylogénétique, à savoir un organisme

  • eucaryote -> avec code génétique enfermé dans un noyau (dans la cellule)
  • multicellulaire -> fait de plein de cellules
  • mobile -> qui se promène...
  • hétérotrophe -> ...pour grappiller de la bouffe à droite à gauche
donc oui les "insectes" (terme vernaculaire vague) sont des "animaux" et cela n'est pas une question de considération mais de faits :)
 
En fait concrètement toute théorie de classification du vivant, par espèces ou quoi que ce soit est et reste une vue de l'esprit et des choix arbitraires... qui changent avec le temps ^^

J'aime le terme d'individus : à la fois exempt de considération discriminatoire, mais en plus anti-"masse informe et sans visage"
 
Bonsoir,
toute théorie de classification du vivant, par espèces ou quoi que ce soit est et reste une vue de l'esprit et des choix arbitraires...
Vous êtes un peu rude. Et je pense qu'il y a confusion entre la notion de taxon et leur classification. Les classification depuis 150 ans suivent les différents apports faits à la théorie de l'évolution et ne sont pas critiquables en cela. Par contre la notion de taxon peut être qualifié de vue de l'esprit mais cela donne l'impression qu'il n'y a aucune science dans la notion d'espèce car c'est une "vue de l'esprit". je préfère "convention pratique" qui ne laisse pas penser que les scientifiques travaillent avec des outils intellectuels qui ne serait "que" des vues de l'esprit.

J'aime le terme d'individus : à la fois exempt de considération discriminatoire, mais en plus anti-"masse informe et sans visage"
Je trouve les frontières plus floues entre individus.
Deux exemples que vous connaissez :
Nous sommes un paysages pointillistes de cellules. Chaque cellules pouvant être comprise comme un individus. Sommes nous un individu ou plusieurs ?
Autre exemple, dans un corps humain il y a plus de cellules bactériennes que de cellules humaines. La survie d'un de ces deux types de cellules dépend de la survie de l'autre type de cellule. Où s'arrête mon individu ?
 
Bin à vrai dire, dans les théories de vision du vivant qui me plaisent, il y a celle qui considère que nous ne sommes que des véhicules permettant à "LA" forme de vie de la planète (les ARN) de se disséminer... ça me déplait pas comme désacralisation ^^

Sinon je maintient que les frontières entre espèces, taxons, ordres et même règnes du vivant font et ont toujours fait débat.

Exemples : Comment classifier les cyanobactéries ? Et les symbioses comme les lychens ? etc...

Chaque découverte future sur le vivant ébranle les certitudes d'hier et rendent les frontières encore plus friables.

D'un point de vue évolutioniste, il n'y a pas de différence absolue entre un poisson, une fourmie et moi, juste un gradiant extrême, des spécialisations parties d'une même origine. C'est d'ailleurs le point de vue du véganisme en soi. :)
(le premier qui dit que ma spécialisation à moi c'est la connerie, je... lui paierais une saucisse vegusto)

Sinon sur le "vue de l'esprit", c'est pour faire écho au fait que même si la science se gargarise de "faits", d'empirisme et autres extrapolations sorties d'un labo rarement représentatif, les outils et biais de réflexions choisis pour se faire sont quasiment toujours arbitraires (jusqu'à présent) et la plupart d'entre elles sont des croyances en soi, quoi qu'on en dise. (ça se vérifie surtout en médecine ça :p)
 
V3nom, la théorie du gêne égoïste, je suis un gros fan et tu me rappelles tout le temps que je perds à dormir la nuit au lieu de dévorer les bouquins de Dawkins
 
J'ai constaté que depuis que je prends des antihistaminiques pour mes allergies (générique sans lactose, mais certainement encore testé malheureusement... bien que j'aie entendu dire que les génériques ne seraient pas testés ?), eh bien, les moustiques ne me piquent plus ! Je suis réellement devenu immunisé contre les piqûres de moustiques ! Trop bizarre, mais je pense que l'explication doit être assez simple : vu que les piqûres de moustiques libèrent une réaction allergique (de l'histamine donc), le médicament doit inhiber cette réaction aussi. En fait ils doivent me piquer mais ma peau ne réagit pas, aucune trace ni sensation peut-être.

Les insectes SONT des animaux, je ne vois pas pourquoi ils n'en seraient pas. Je n'ai pas de problème particulier avec eux, mais en revanche j'ai un gros problème avec une autre catégorie de petites créatures : les arachnides... :( Je ne les tue pas mais les araignées et les scorpions me terrorisent à en faire des crises nerveuses...
 
Voilà ma réponse, j'aurais tendance à répondre oui aux deux questions.
 
C'est plutôt sain d'être terrorisé par les araignées et les scorpions, ce sont des animaux terrifiants. Mais ils sont aussi fascinants et beaux, je pense que pour se détacher de ce genre de peur, il faut apprendre à les connaitre, ne pas avoir peur de les regarder de très près (pas forcément en vrai: reportages, photos). On a peur de l'inconnu c'est programmé en dur dans notre tête, surtout quand l'inconnu a plein de pattes poilues, des mandibules, des pinces, du venin paralysant et liquéfiant les organes de l'intérieur et qu'il piège ses victimes pour les dévorer vivantes :p
 
Comme l'être humain est une espèce du règne animal, par conséquent notre vie à strictement la même valeur que celle d'un chat, d'un boeuf ou d'une fourmi.
Comme l'être humain est une espèce vivante, par conséquent notre vie à strictement la même valeur que celle d'un chat, d'un boeuf ou d'un radis.
Faire très attention, il ne faudrait pas substituer la science aux réflexions éthiques.


Dans cette question j'ai l'impression qu'on cherche à mettre des frontières nette à nos comportements. Je pense que l'important n'est pas de savoir ce que l'on va faire à l'insecte mais simplement de s'être posé la question.
 
En quoi les arachnides sont-ils par nature des êtres terrifiants ?
J'avais peur des araignées, je n'en ai plus peur, par pure compassion. L'empathie m'a bcp aidé dans l'acceptation des araignées qui n'ont absolument rien de fondamentalement répugnant, pas moins, pas plus qu'un humain.
 
D'accord avec toi, Picatau, je partage même ton vécu, comme beaucoup j'ai grandi avec l'enseignement de mes ainés et avec leurs peurs et leurs opinions, du moins jusqu'à être en âge de développer mon esprit critique.

Les araignées sont terrifiantes tant par leur comportement que par leur physique, ce que notre ami Dawkins appelle le phénotype étendu en bref.

Ces charmantes créatures tendent des pièges et passent des heures sans bouger en attendant une proie sur laquelle elles vont se jeter pour les emballer à la Dexter et les réserver comme on fait avec la sauce pour l'utiliser quand on en a besoin, d'ailleurs en parlant de sauce, ces petites chéries se nourrissent du jus d'organes de leurs proies en vie. Je trouve ça terrifiant, imaginons un instant une araignée de la taille d'un humain pour s'en rendre compte.

Il est clair qu'il y a plus brutal dans la nature, mais je trouve une certaine rationalité dans la peur des araignées (outre le ridicule de leur taille et que nous ne soyons pas leur proie). À côté de ça, la peur des rats, je n'ai pas d'argument pour la rationaliser

mdr un petit édit pour rajouter un lien histoire d'illustrer mon propos :
http://www.instructables.com/id/GIANT-SPIDER/
vive le DIY :p
 
Exact ce que tu dis sur les comportements terrifiants des araignées mais les gens ne connaissent absolument rien de ces comportements, c'est uniquement l'aspect, le déplacement, qui les rebutent, bref c'est irrationnel, ce que je ne condamne pas le moins du monde d'ailleurs puisque chacun en est victime, par contre, on peut travailler dessus et s'en extraire, c'est même pas si compliqué.
 
Par contre, ce que je ne comprends pas, c'est que lorsque j'étais enfant (jusqu'à l'âge de 10 ans peut-être), mon beau-père avait des mygales, tarentules, scorpions et autres charmantes créatures chez lui (plus d'une cinquantaine, un passionné...) et il m'est même arrivé d'en prendre sur moi (sur la main, sur le visage, sur le ventre etc.). Enfant, je trouvais ça amusant et n'avais jamais peur. C'est plus tard, en grandissant, que l'arachnophobie (irrationnelle, je suis bien d'accord) s'est développée de manière rapide et brutale. Maintenant je ne pourrais plus jamais refaire tout cela.
 
Le côté repoussant des bêbettes poilues, qui piquent, qui mordent, qui rampent, etc.. est purement culturel et construit, encore une fois.
Et la société à tendance à se mettre du coté des phobiques (avérés ou juste exagérés) pour vitrifier le moindre carré d'herbe plutôt qu'accompagner les gens en souffrance en leur faisant affronter / apprivoiser leurs peurs. C'est plus rentable...

(clic)
 
J'ai la phobie des guêpes mais je suis contre les tuer malgré tout. Disons que je me suis faite piquer il y a longtemps ça a gonflé et ça m'a fait super mal à l'époque du genre pas comparable avec d'autres piqûres d'insectes.
Ca me parait rationnel.
 
Il existe des phobies contractées par exposition en effet, dans le cas de quelqu'un qui a subi un traumatisme. Mais même dans ces cas, on peut vraiment bien atténuer les peurs notamment en TCC, dans la mesure où ce genre de peur peut être dur à vivre.

Je connais quelqu'un qui a la phobie des animaux, de tous les animaux, autres qu'humains bien sûr.
 
Ce que tu exprimes Mandy tient plus du traumatisme (même léger, peur de se refaire piquer) que de la phobie d'après moi. :p
La phobie a généralement un caractère disproportionné et parfois irrationnel (absence de confrontation du sujet de la phobie ou de problème lié à ce sujet dans la vie du phobique), ou bien un traumatisme sévère qui s'est nourrit d'une méconnaissance, de clichés, d'absence d'explication, d'aide, et qui confine à l'enfermement. (qui a dit Lapalisse ? :p)

En général quand un phobique exprime sa peur, elle est farçis de lieux communs rarement objectifs, et ça correspond presque toujours à ce que j'appellerais un folklore culturel. Les pattes velues des araignées, la mort dans son sommeil étouffé dans son vomit...

J'aurais tendance à considérer d'autres phobies différemment, surtout celles liées à des situations comme l'agoraphobie, la claustrophobie, etc...

Quoi qu'il en soit et quelles que puissent être les origines, ça ne remet pas en question les souffrances éprouvées.
 
En parlant de guêpes, elles nous font bien souffrir elles aussi, pas vegan la bestiole. L'année dernière y'en a une qui a fait un tour dans mon t-shirt pendant que j'étais à vélo, elle est rentrée par devant au niveau du col et est ressortie derrière au niveau du bas du dos. Ça a duré à peu près une seconde et elle a eu le temps de me piquer quatre fois sur son trajet la garce
 
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