Féministes radicales : questions

Picatau

Fait crier les carottes
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Bonjour à tous et toutes,

Je fais un modeste retour sur le forum avec quelques questions qui me turlupinent.
Ce topic s'adresse aux pros de la question du féminisme radical.

Je suis un individu mâle, quoique extraterrestre, et je comprends bien que cela peut faire de moi un suspect qui a sûrement des intentions cachées avec les questions qui suivent mais je m'en accommode, ne vous en faites pas.

J'en viens donc au sujet. J'ai parcouru le blog suivant :
http://www.feministes-radicales.org/

Je souhaiterais simplement savoir, puisque je n'y parviens pas par mes propres et maigres moyens intellectuels, comment se positionne ce blog dans le féminisme radical. Les articles sont en anglais et en français.

Quelques articles qui m'interloquent pour x raisons :
en anglais - http://www.feministes-radicales.org/2013/08/13/4638/
en français - http://www.feministes-radicales.org/201 ... integrite/
http://www.feministes-radicales.org/201 ... la-bouche/

Dans l'article La pénétration, une arme de destruction massive de notre intégrité est cité « femmes de droites » d’Andrea Dworkin à Violette & Co. Quelqu'un connait-il ?

Sauf le respect que je dois au féminisme, j'aurais tout de même tendance à voir l'influence de théories conspirationnistes dans le discours tenu dans certains des articles, qu'en pensez-vous ?

Voilà, je tenais à avoir votre avis car je vous fais confiance et que j'ai un certain sentiment de malaise à la lecture de ces articles, ayant une peur viscérale de l'agression à cause de mon vécu or j'ai l'impression d'être potentiellement une cible en raison de mon identité sexuelle à laquelle j'ai l'impression de me voir réduit.
Peut-être ai-je simplement besoin d'un peu de douceur aussi... dans un monde tellement violent qui me terrifie.

Merci d'avance de vos réponses.
 
J'ai pas lu les articles (J'ai mal à la tête, c'est pas le moment.).
Mais pour ton dernier petit commentaire : Le féminisme, normalement, ça n'est pas une agression vis à vis des individus (hommes), mais un discours de déconstruction des processus d'oppression. Les processus d'oppression sont intégrés par tous les hommes, qu'ils soient pro-féministes ou pas, et même par les femmes (qui participent aussi à leur propre oppression). Donc pour déconstruire les processus d'oppression, il faut prendre conscience de leur existence, à divers degrés, pour ensuite les travailler. Et prendre conscience du fait qu'on ne peut jamais être totalement immunisé. On ne peut que progresser petit à petit. Ça n'a aucun rapport avec une attaque ad nominem, et ça n'est pas comme ça qu'il faut le voir si on veut être efficace.
 
J'ai lu les articles en français et euh... si celles qui les ont écrit sont hétéros, je plains leurs mecs, ça doit pas être facile tous les jours :ROFLMAO:


Bon courage les gars ! :D
 
Je viens de lire les deux textes en Français, et j'en conclue une chose :
Effectivement, c'est de la merde en boîte.
Que le plaisir féminin n'implique pas le coït, ok. Qu'on puisse avoir des rapports sexuels sans coït, ok. Que tout coït soit obligatoirement un désir de domination... excusez-moi, madame, mais c'est de la connerie. Le coït, ça n'est juste pas le même plaisir au niveau nerveux et psychologique que n'importe quelle autre stimulation du pénis. Le coït, c'est une symbolique de fusion. Le coït, ça n'est pas forcément violent. (Moi, des expériences de coït que j'ai pu avoir, c'était même plutôt ma compagne qui était plus violente -trop- sur le coït que j'aurais voulu... Pour le coup, c'est moi qui avais mal...). Son texte, il est écrit d'un seul point de vue avec exactement le même travers que les féministes reprochent aux hommes : nier le vécu de l'autre. Or, cette dame n'a jamais vécu de rapport sexuel en disposant d'un pénis. Donc, pour elle, le plaisir masculin n'existe même pas. D'ailleurs, elle n'en parle pas. D'après elle, le seul plaisir masculin est la domination. Donc comme la domination est non-éthique, le plaisir masculin doit disparaître. En tout cas, je ne vois nulle part ce qu'elle propose comme alternative pour le plaisir masculin... (Dans un de ses textes, elle dit même que seules les femmes peuvent avoir le droit de stimuler le clitoris -qui devient le seul acte sexuel éthique-, parce qu'elles sont les seules à savoir le faire.)
Donc elle ne supporterait de vivre que dans un monde d'homosexuel.le.s... Et dans un monde où les homosexuels hommes ne pratiqueraient pas la sodomie, puisque la pénétration est toujours domination (le point G masculin ?... Non, ça n'existe pas, pour elle...).

Au passage, dans son texte, la stérilisation masculine, et la pilule pour hommes, ne sont même pas imaginables... Par essence, la coït DOIT être une domination masculine.

Ah oui, et bien sûr, quand un homme donne du plaisir à une femme par voie clitoridienne, c'est uniquement pour que la pénétration soit associée au plaisir...

Et bien sûr, rien besoin de démontrer, tout fonctionne en partant de postulats arbitraires pour aboutir à la conclusion que c'est forcément vrai...( psychanalyse, astrologie et pseudo-sciences indémontrables, nous voilà..)
Et un maximum de généralisations. Genre, les capotes n'existent pas, personne ne les met, etc.

En fait, je pourrais certainement faire, avec le même raisonnement, la démonstration inverse : Les hommes ne voudraient pas du coït dans une société autre, et ce sont les femmes qui l'imposent aux hommes pour avaler leur pénis, se l'approprier. Alors que concrètement, ça n'apporte pas plus de plaisir que la masturbation. Les femmes sont des monstres.
(Y a rien besoin de démontrer, de toute façon.)

Bref, de la merde en boîte.

Et j'espère que les féministes (femmes) de ce forum vont confirmer.
 
Pers0nne":34spb9p4 a dit:
Et j'espère que les féministes (femmes) de ce forum vont confirmer.
Pourquoi, vous avez l'air de maitriser le sujet, non?
 
Je maitrise à fond le sujet ! Démonstration :D :whistle: :cool: :

Si, d'un coup de baguette magique, l'humanité cessait subitement de pratiquer le coït, je suis prêt à parier qu'elles écriraient des articles sur la violence symbolique de la caresse en tant qu'elle est un pur produit de l'andro-phallo-patriarcat et des stéréotypes de genres contraignant le corps féminin normé par la domination ambivalente d'un sexisme bienveillant, violence d'autant plus insupportable que la caresse est considérée comme un geste de tendresse alors qu'en fait, la caresse dissimule insidieusement la haine viscérale qu'éprouve tout homme envers les femmes, car la caresse n'est pas naturelle et n'est pas nécessaire à une vie de couple car c'est une agression prônée par le judéo-christianisme, et de toute façon, les hommes peuvent pas comprendre, c'est à cause qu'ils ont des testicules et des poils, donc parle à ma main, facepalm ok ?! si tu me contredis, c'est la preuve que tu hais les femmes et donc que j'ai raison ok ?! la caresse est un viol ok ?! si t'es pas d'accord, tu insultes les femmes victimes de viols, donc tu es toi-même un violeur en puissance ok ?! etc. etc. etc.

#boudeuses
#tristevérité
 
houla, doucement. Je n'ai pas écrit ce topic pour déclencher une controverse. Moi, j'ai juste besoin d'y voir clair et d'avoir l'avis éclairé des spécialistes de la question de ce forum à qui, je le répète, je fais confiance, au sujet du positionnement de ce blog qui m'a beaucoup interloqué, et même fait peur, mais je voudrais le point de vue et l'analyse de pros comme Jezebel, en qui j'ai la plus grande confiance.
 
Il y a des tournures de phrases et des éléments de langages qui semblent assez simplistes.

Par contre:
"Le coït comme pratique récréative est forcément inégalitaire, car il comporte des risques tellement énormes pour les femmes (grossesses non-désirées, avortements, complications liées aux deux, possibilité de mourir des complications ou de l’accouchement, problèmes de santé graves suite à des années de prise de pilule, etc) alors que pour les hommes, il existe des risques vraiment infimes (MST) et ceux-ci peuvent de toutes façons être totalement éliminés."

Suis-je le seul à trouver ça plein de bon sens?



Or, cette dame n'a jamais vécu de rapport sexuel en disposant d'un pénis. Donc, pour elle, le plaisir masculin n'existe même pas. D'ailleurs, elle n'en parle pas. D'après elle, le seul plaisir masculin est la domination. Donc comme la domination est non-éthique, le plaisir masculin doit disparaître. En tout cas, je ne vois nulle part ce qu'elle propose comme alternative pour le plaisir masculin.
Le plaisir masculin est probablement écarté car on peut considérer qu'étant donné les ravages (viols, grossesses non-désirées, domination des hommes, etc), le centre de la question n'est pas le plaisir du groupe qui domine. Et je peux comprendre à quel point cette question est délicate (je suis d'ailleurs plutôt content d'être homo) car on peut difficilement nier qu'il y a des rapports de dominations dans la sexualité des humains.

Pour les plaisirs masculins, je ne sais pas moi, tout ce qui n'est pas coït? Ca laisse le champs libre à pas mal de choses, ce que font les hommes-homos peut être reproduit dans un couple hétéro aussi... d'ailleurs la sodomie dont tu parles est rarement pratiquée par les hommes-hétéros (car ça fait trop soumis, femme ou pédé, c'est sale et autre débilité).
 
J'avais lu l'article sur "le vagin n'est pas un organe sexuel", et j'avais effectivement trouvé ça tout pourri, plein de contre-vérités en plus, et puis le coup du "la pénétration c'est uniquement pour faire des bébés", et les injonctions aux femmes à avoir tel type de sexualité uniquement (alors qu'on critique justement les injonctions quotidiennes qu'on reçoit)... Ca m'avait "un peu" énervée.
Parce que y'a tellement de choses à dire et à déconstruire sur la sexualité, et notamment sur l'obligation de la pénétration à tout rapport sexuel (parce que sinon ça n'en est pas un bien sûr, le reste n'étant que des "préliminaires"). Ainsi qu'en effet sur la contraception, la libération sexuelle, etc...
Parce que j'ai déjà lu des réflexions intelligentes sur ce sujet, notamment sur le forum féministe que certains connaissent.
Du coup cet article, j'aime vraiment pas, pour plein de raisons que j'ai encore la flemme de développer. (Et entre autre, j'espère que personne ne va croire que c'est la seule réflexion sur le sujet, et qu'on ne peut pas faire mieux)

Par contre je n'ai pas lu le reste du blog, mais je pense qu'il y a des choses intéressantes. En tout cas il y a plein de réflexions intéressantes dans le féminisme radical, "radical" pour s'attaque au sexisme à la "racine", donc déconstruit et critique beaucoup de choses, ce qui n'est pas toujours facile à entendre.
Bref, on est pas forcément d'accord avec tous les articles d'un blog, ni avec toutes les positions d'une personne, mais ce serait dommage de tout jeter quand même. (D'ailleurs, y'a aussi des trucs sensés et intéressants dans cet article, mais ils sont noyés dans tellement de conneries à mes yeux que ça peut pas le sauver).
 
Jezebel":2rhp1c7q a dit:
Pers0nne":2rhp1c7q a dit:
Et j'espère que les féministes (femmes) de ce forum vont confirmer.
Pourquoi, vous avez l'air de maitriser le sujet, non?
Disons que j'ai encore le droit d'utiliser mon esprit critique pour lire un texte et voir les erreurs de raisonnement. Notamment quand un texte déclare de but en blanc (implicitement) qu'il faut commencer par nier totalement le vécu et le ressenti des hommes et considérer qu'ils sont tous identiques pour comprendre comment tous les hommes fonctionnent, ressentent et pensent comme des clones (qu'on appellera donc Lôme) et qu'il est impossible de changer cet état de fait.
Et donc j'ai aussi le droit de dire que toutes les féministes sans exception n'ont pas intrinsèquement raison, et de ne pas simplement déclarer : "Toutes les féministes ont obligatoirement raison, puisque je suis Lôme donc je ne suis pas capable de réfléchir au sujet parce que toutes mes pensées sans exception sont obligatoirement perverties par ma condition de Lôme, tandis que ce sont des femmes, donc non-formatées par rien, et qu'elles ont le badge féministe donc elles ont obligatoirement raison."

Avec son mode de raisonnement, on peut TOUT démontrer.
Y compris le fait que manger et digérer est une source d'immenses risques (blessures dans la bouche, aphte, morsure de la langue, infections, maladie du système digestif, allergie à tel ou tel aliment, cancer de l'estomac, cancer du colon, ulcères, cirrhoses, intoxication alimentaire, etc.), y compris de risques VITAUX. Des milliers ou peut-être des millions de gens MEURENT du fait d'avoir mangé. Donc l'alimentation est une oppression sociale, qui met en danger la vie des gens. Sans la société qui nous formate et nous pousse à prendre plaisir à manger, personne n'aurait l'idée saugrenue de prendre de tels risques en ingérant des aliments, en absorbant des objets extérieurs à notre corps, des objets qui peuvent blesser notre corps, ce qui est intrinsèquement une violation de notre espace intime, de l'intérieur de notre corps. Donc par éthique, il faut immédiatement cesser de manger. (Solution possible : Les perfusions.)

(Je ne dis pas que la pénétration n'est pas liée à la domination, et que la réflexion sur le sujet n'est pas intéressante. Je dis qu'elle court-circuite toute réflexion en résumant tout au seul aspect qui l'intéresse. Elle commence par déclarer arbitrairement que tout n'est que domination masculine pour en déduire que tout n'est que domination masculine.)

Plantte":2rhp1c7q a dit:
Or, cette dame n'a jamais vécu de rapport sexuel en disposant d'un pénis. Donc, pour elle, le plaisir masculin n'existe même pas. D'ailleurs, elle n'en parle pas. D'après elle, le seul plaisir masculin est la domination. Donc comme la domination est non-éthique, le plaisir masculin doit disparaître. En tout cas, je ne vois nulle part ce qu'elle propose comme alternative pour le plaisir masculin.
Le plaisir masculin est probablement écarté car on peut considérer qu'étant donné les ravages (viols, grossesses non-désirées, domination des hommes, etc), le centre de la question n'est pas le plaisir du groupe qui domine. Et je peux comprendre à quel point cette question est délicate (je suis d'ailleurs plutôt content d'être homo) car on peut difficilement nier qu'il y a des rapports de dominations dans la sexualité des humains.
Le plaisir masculin n'est pas juste écarté, il est nié. Pour elle, les hommes prennent du plaisir parce qu'ils dominent. S'ils arrêtent de dominer, ils n'ont plus de plaisir.
Plantte":2rhp1c7q a dit:
Pour les plaisirs masculins, je ne sais pas moi, tout ce qui n'est pas coït? Ca laisse le champs libre à pas mal de choses, ce que font les hommes-homos peut être reproduit dans un couple hétéro aussi... d'ailleurs la sodomie dont tu parles est rarement pratiquée par les hommes-hétéros (car ça fait trop soumis, femme ou pédé, c'est sale et autre débilité).
Je peux te dire que la masturbation manuelle ne me donne aucun plaisir, de même que la vision de mon sexe. Ça me donne la gerbe en fait. Je n'aime pas sentir une main sur mon sexe.
Pour la sodomie, je n'en sais rien, et le dégoût irrationnel (à l'idée de la vivre) que j'en ai est très probablement construit, ça, je ne le nie pas. (Et la sodomie sur une femme ne m'attire pas du tout non plus. Pas plus que la fellation. Ce sont deux pratiques qui impliquent tellement la domination, sans notion de plaisir féminin, que rien que l'idée me répugne.)
Mais visiblement, les hommes homos qui pratiquent la sodomie y prennent un réel plaisir physique, y compris celui de se faire pénétrer. Mais selon le raisonnement de l'auteuse, c'est non-éthique et doit être abandonné.

La pénétration est la mise en contact des deux sexes, la stimulation des sexes l'un par l'autre, dans une position qui implique une réciprocité immédiate (s'il y a plaisir réciproque et pas juste focalisation sur son propre plaisir, évidemment). Et la sensation éprouvée, simplement physiquement, par contact sur toute la surface du pénis, n'est pas reproductible autrement.
Il y a un problème de domination dans la pénétration, soit. Mais tout résumer à ça (notamment parce qu'on peut se le permettre puisqu'on est lesbienne), et se croire capable de savoir précisément ce que ressent physiquement pendant l'acte sexuel quelqu'un doté d'un pénis sans en avoir jamais eu soi-même, je n'appelle pas ça une réflexion. C'est le reflet exact de ce que les féministes reprochent aux hommes.

Autre raccourci dans sa réflexion : Elles supposent que les femmes ne prennent jamais de plaisir à la pénétration. Ou alors que c'est juste un plaisir construit. C'est facile de déclarer ça arbitrairement, quand on n'a aucun moyen de démontrer l'inverse, puisqu'il faudrait changer la totalité de la société pour être capable d'observer si c'est vrai ou faux. (Mais je constate quand même que tous les autres mammifères prennent du plaisir au coït, et je ne pense pas que leur plaisir soit simplement une construction sociale...)

Au final, on ne sait même pas quelle est la société idéale et éthiquement acceptable dans laquelle elle souhaite vivre. On sait que toutes les femmes doivent y être homosexuelles (puisqu'elle dit que la stimulation du clito ne peut pas être faite par les hommes), puisque c'est la seule solution éthique... Et les hommes, on ne sait pas. On n'en parle pas. Il semblerait que le plaisir sexuel ne leur soit pas indispensable pour vivre. Mais ils peuvent aussi bien mourir, a priori.

akkana":2rhp1c7q a dit:
J'avais lu l'article sur "le vagin n'est pas un organe sexuel", et j'avais effectivement trouvé ça tout pourri, plein de contre-vérités en plus, et puis le coup du "la pénétration c'est uniquement pour faire des bébés", et les injonctions aux femmes à avoir tel type de sexualité uniquement (alors qu'on critique justement les injonctions quotidiennes qu'on reçoit)... Ca m'avait "un peu" énervée.
Parce que y'a tellement de choses à dire et à déconstruire sur la sexualité, et notamment sur l'obligation de la pénétration à tout rapport sexuel (parce que sinon ça n'en est pas un bien sûr, le reste n'étant que des "préliminaires"). Ainsi qu'en effet sur la contraception, la libération sexuelle, etc...
Parce que j'ai déjà lu des réflexions intelligentes sur ce sujet, notamment sur le forum féministe que certains connaissent.
Du coup cet article, j'aime vraiment pas, pour plein de raisons que j'ai encore la flemme de développer. (Et entre autre, j'espère que personne ne va croire que c'est la seule réflexion sur le sujet, et qu'on ne peut pas faire mieux)

Par contre je n'ai pas lu le reste du blog, mais je pense qu'il y a des choses intéressantes. En tout cas il y a plein de réflexions intéressantes dans le féminisme radical, "radical" pour s'attaque au sexisme à la "racine", donc déconstruit et critique beaucoup de choses, ce qui n'est pas toujours facile à entendre.
Bref, on est pas forcément d'accord avec tous les articles d'un blog, ni avec toutes les positions d'une personne, mais ce serait dommage de tout jeter quand même. (D'ailleurs, y'a aussi des trucs sensés et intéressants dans cet article, mais ils sont noyés dans tellement de conneries à mes yeux que ça peut pas le sauver).
Je suis d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Et sur les deux textes, j'ai aussi été capable de voir des éléments de réflexion intéressants. Sauf que dans les deux textes cités, ces éléments sont noyés dans les amalgames, les généralisations, les postulats arbitraires, et les raccourcis de réflexion sans la moindre démonstration.

Donc en gros, pour toi : Bisou. :kiss:
 
Bonjour,

C'est vraiment trop radical pour que je puisse être d'accord avec ça.
Mais elle a raison d'un côté sur le risque de grossesse, les hommes devraient mieux assumer au cas où car aujourd'hui ce n'est pas toujours le cas.

Par contre je ne vois pas la domination dans le sexe à part chez les personnes ayant de graves problèmes psys comme les pervers sexuels.
Je pense qu'on peut avoir une sexualité dans le respect et celles qui pensent l'inverse devrait revoir le choix de leurs partenaires.
 
(Ah oui, et accessoirement, ça fait une semaine que j'essaie de faire comprendre à une femme anti-féministe à quel point le féminisme est encore d'actualité et indispensable, en répondant à ses arguments du bingo féministe, en lui expliquant que la misandrie des féministes est un mythe patriarcal, en lui filant plein de liens, et tout ça... Et elle m'a répondu en me filant -par je ne sais quelle coïncidence- justement un lien vers l'un de CES deux articles français de CE site... Je lui réponds quoi, moi, maintenant ? "Ah ben, oui, effectivement, du coup, t'as raison... Les féministes sont quand même extrêmes et misandres. Tant pis.". Donc vous comprendrez mon énervement... )
 
Mandy_paris":1kpi8240 a dit:
Bonjour,

C'est vraiment trop radical pour que je puisse être d'accord avec ça.
Mais elle a raison d'un côté sur le risque de grossesse, les hommes devraient mieux assumer au cas où car aujourd'hui ce n'est pas toujours le cas.

Par contre je ne vois pas la domination dans le sexe à part chez les personnes ayant de graves problèmes psys comme les pervers sexuels.
Je pense qu'on peut avoir une sexualité dans le respect et celles qui pensent l'inverse devrait revoir le choix de leurs partenaires.

Amen,

ces filles sont aux féminisme ce que La Terre d'abord est à la cause animale.
(jugement à l'emporte-pièce, ok :cool: )

En plus du rejet de l'homme par principe, il en ressort une haine de soi qui fait flipper
 
Pers0nne":aq9u0ka0 a dit:
(Ah oui, et accessoirement, ça fait une semaine que j'essaie de faire comprendre à une femme anti-féministe à quel point le féminisme est encore d'actualité et indispensable, en répondant à ses arguments du bingo féministe, en lui expliquant que la misandrie des féministes est un mythe patriarcal, en lui filant plein de liens, et tout ça... Et elle m'a répondu en me filant -par je ne sais quelle coïncidence- justement un lien vers l'un de CES deux articles français de CE site... Je lui réponds quoi, moi, maintenant ? "Ah ben, oui, effectivement, du coup, t'as raison... Les féministes sont quand même extrêmes et misandres. Tant pis.". Donc vous comprendrez mon énervement... )

Je peux me tromper mais il y a quand même un point qui fait tilt dans l'article.

En sachant que la domination dans la sexualité existe même à mini dose c'est à dire lors du viol en fait et que les pervers sexuels voient le viol comme une sorte de domination sur l'autre (ce que j'ai pu lire en étudiant la criminologie).
Il est fort probable que la personne qui a écrit ça a été victime d'un ou plusieurs viols et n'a pas intégré totalement cette partie là de sa sexualité. Il faut du temps pour se dire "j'ai été violer" et en prendre conscience permet de faire la part des choses entre la sexualité consentie et celle non consentie.

Donc en fait si il n'y a plus à protester contre la violence masculine il n'y aurait pas ce genre d'articles justement.


Ceci dit il y a un point à noter à propos du féminisme: les hommes peuvent être des victimes et les femmes peuvent elles aussi être des agresseurs.
 
Je ne pense pas qu'il faille voir ça avec une lecture psycho, inconsciente.
L'auteuse est lesbienne, donc elle ne prend pas de plaisir à la pénétration (enfin, elle pourrait en prendre par la pénétration par objet, mais disons que c'est moins "évident" -notamment pour des raisons qu'elle aborde-), donc ça ne lui pose aucun problème de déclarer que la pénétration n'offre aucun plaisir aux femmes. Partant de là, elle peut généraliser à loisir.

Mais la question de la domination dans l'acte de pénétration a été posée par bien d'autres féministes avant elle. (Et la notion de "domination", ça ne veut pas forcément dire "viol", "souffrance", "absence de consentement", c'est plus vaste que ça... Même si les extrêmes de cette notion sont effectivement les agressions et les viols.)

Sauf que dire qu'il y a une notion de domination dans l'acte de pénétration, c'est différent que de dire que l'acte de pénétration n'est rien que de la domination, et ne peut pas être autre chose que de la domination.
Seulement, comme elle n'y trouve aucun intérêt personnellement, ça ne la gêne pas de l'affirmer sans prendre de pincette (et sans chercher où il pourrait y avoir une faille dans son raisonnement).
 
Je ne suis pas d'accord avec le texte, même pas du tout, mais je le trouve courageux parce qu'il a le mérite de soulever des questions fondamentales qui fâchent et provoquent des réactions épidermiques disproportionnées. A mon sens, cela veut bien dire qu'il pointe quelque chose de fondamentalement intériorisé.
Maintenant, c'est le genre de sujet sur lequel on ne peut pas avoir de débat intéressant (à mon humble avis), si on le lit à partir de sa petite expérience personnelle. Parce qu'alors, on en revient toujours à ce même schéma : "ce qu'elle décrit est choquant. ça ne correspond pas à mon vécu personnel. Donc ce qu'elle dit est faux". Ben non, pas forcément.
Le coeur de ce papier n'est pas la question du désir, mais celle de la reproduction, de la fertilité.

Ceci dit, franchement, l'arrogance de certains posts ne donne vraiment pas envie de participer à la conversation. Mais si on s'énerve on va encore dire qu'on n'est pas pédagogues. Alors... a quoi bon prendre le temps ?
 
(Je rappelle juste que la seule conclusion qu'elle donne, c'est que la totalité des femmes de la planète doivent être homosexuelles pour que la société puisse être égalitaire et éthique. Toute autre solution est inacceptable. C'est sa démonstration, et elle explique bien que c'est la seule conclusion logique.

Je rappelle ça, parce que ça signifie, en fait, que pour dire que son texte est rationnel et parfaitement bien construit, en tant que femme féministe, il faut immédiatement décider de refuser tout coït pour le plaisir jusqu'à la fin de sa vie.

Non, parce que dans le cas contraire, trouver que son texte est tout à fait logique tout en décidant de continuer à avoir des coïts pour le plaisir, en tant que femme féministe, ça revient un peu à dire qu'on peut être antispéciste et décider sciemment de continuer à manger des animaux.

Voilà, maintenant, je ne dis plus rien, et je quitte ce fil à tout jamais, parce que je connais la suite.)
 
Fabicha":1r6sdmi5 a dit:
Parce qu'alors, on en revient toujours à ce même schéma : "ce qu'elle décrit est choquant. ça ne correspond pas à mon vécu personnel. Donc ce qu'elle dit est faux". Ben non, pas forcément.
Le coeur de ce papier n'est pas la question du désir, mais celle de la reproduction, de la fertilité.

Fabicha désolé d'avoir été arrogant (srx) j'aime bien me moquer mais j'aime aussi comprendre.

Dans la perspective de ce féminisme radical, si nous étions tous libérés de l'héritage patriarcal, à quoi ressembleraient les rapports humains ?
Pas seulement sur le plan des rapports sexuels : n'y aurait-il plus de luttes de pouvoir, de domination, plus de violence ? Le coït cesserait t'il de fait d'être "un viol par définition" ?
Quel pourrait être la société de l'après "Grand Soir" dont l'auteur parle dans les commentaires ?

Ce n'est pas du tout ironique, je me pose ingénument la question
 
Mark, je ne suis pas la personne qui pourra répondre à tes grâââândes questions. Et les étiquettes des différents féminismes (radical, post, essentialiste, etc.), j'y accorde une importance toute relative et les connais d'ailleurs mal.

Mais le fait est que ce que je retiens de ce texte, ce ne sont pas les réponses apportées qui sont discutables à plein d'endroits, mais la tentative de poser en des termes concrets une question fondamentale dans le mouvement pour l'émancipation des femmes : comment gère-t-on la question biologiquement indépassable de la gestation ? Y a-t-il des aménagements sociaux capables de compenser les injustices qui ont été faites et sont encore faites aux femmes du fait qu'elles sont celles qui enfantent ? Encore mieux : y a-t-il des aménagements qui permettraient de mettre les hommes et les femmes sur un réel pied d'égalité malgré cette différence biologique ?

Ce texte ne s'intéresse pas à la question de la gestation en soi, mais à son évitement. Comme le rappelait Plantte, c'est très éclairant ce qu'elle dit concernant le coït qui ne peut être qu'un acte grave (dans le sens de sérieux) pour la femme alors que l'homme peut s'en détacher. Dès lors, le coït peut être récréatif pour l'homme, il ne le sera jamais pour la femme qui, au mieux, se convaincra par la méthode Coué qu'il l'est tout en réglant son alarme tous les jours à la même heure pour ne pas oublier sa pilule micro-dosée.
Et je ne dis pas que tous les hommes s'en foutent de mettre des femmes enceintes. Simplement qu'un homme lambda a la possibilité de s'en foutre s'il est égoïste, aveugle, lâche, ignorant, retardé, etc. Une femme : non. Ignorante ou pas, une fois enceinte, elle sera enceinte. Son horizon s'arrêtera là. Elle n'a pas les moyens d'être insouciante face au coït. L'auteur enfonce le clou en disant que la réponse contraceptive n'est pas une vraie réponse car elle ne permet pas à la femme de retrouver son insouciance et donc, d'être sur un pied d'égalité avec l'homme.
Sa réponse, no coït, est certes radicale et ne me convient pas du tout personnellement, mais après tout, si on a autant de plaisir dans le sexe loisirs sans coït que dans le sexe loisir avec coït et qu'en prime il permet de mettre les deux sur un pied d'égalité. Où est le souci ?
Vouloir imposer à toutes les femmes de s'abstenir de coït parce que c'est pour elle la seule voie du féminisme, ça par contre, ça craint un peu beaucoup.
Son discours anti-hommes parce que portant sur lôme est aussi très, très énervant (mais moi, j'arrive à en rire, contrairement à vous :whistle: ).

Pers0nne : je ne vois pas où tu lis qu'elle conclut que toutes les femmes doivent être homoes. Ce qu'elle dit, c'est que toutes les femmes doivent refuser le coït avec un homme.
 
Fabicha":333oiqcb a dit:
Mark, je ne suis pas la personne qui pourra répondre à tes grâââândes questions
merde, grillé :oops: :tongue: :D

C'est quand même des questions importantes, sinon on reste englué dans des rivalités à 2 balles mettant les mecs dans des positions intenables : tu dois t'émanciper du patriarcat / tu es un homme donc tu ne pourra jamais t'émanciper du patriarcat

On va pas aller loin avec le type de discours qu'elles tiennent, c'est un coup à ce qu'elles restent entre elles pour maudire le patriarcat jusqu'à la fin de leurs jours ... Cool, toute une vie à macérer dans le ressentiment, qui est partant ?! :annif: :ROFLMAO:

Fabicha":333oiqcb a dit:
Encore mieux : y a-t-il des aménagements qui permettraient de mettre les hommes et les femmes sur un réel pied d'égalité malgré cette différence biologique ?

l'utérus artificiel

Pour les féministes dites universalistes, il y a là un complot des mâles : faire un enfant sans femme ne serait que le dernier avatar du pouvoir patriarcal. A l’appui de cette thèse, on compte un allié d’importance : Donna Haraway, auteure culte du célèbre « Manifeste Cyborg » dont on ne peut dire qu’elle considère les nouvelles technologies d’un mauvais œil. L’uterus artificiel, dénonce-t-elle, c’est « le triomphe du désir phallocentrique de recréer le monde sans l’intermédiaire des corps de chair de la femme ». Rien de moins.

:whistle:
 
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