Fertilisation des sols sans intrant d'origine animale

Après, si c'est comme pour le lait maternel, on sera sans doute moins pollué.e.s? mais on le restera forcément plus qu'un légume cultivé sur compost :p
 
Oui les toilettes sèches doivent décomposer pendant 2/3ans avant de pouvoir s'en servir.
 
Merci pour vos réponses !
C'est vrai qu'en fait, c'est très logique.
 
Intéressant ce ptit sujet ^^
+1 Pour le compost humain, +1 pour un compostage intelligent! :)

Mais est-ce qu'on connaît les valeurs NPK approximatives d'un fumier humain ?? Est-ce que ça vaut les risques sanitaires que ça engendre et l'énergie dépensée pour le rendre "propre à l'épandage" ?
Sachant que les toilettes sèches à moyenne échelle engendrerais MOINS de problèmes sanitaires et écologiques que nos bonnes vieilles toilettes à eau potable, et seraient moins couteuses à l'entretien et au suivi que la pompe à fric du réseau mafieux qui gèrent nos eaux usées

En précisant que tout médoc se retrouve dans nos déjections (et aussi nos drogues...) donc il faudrait être... labellisé bio pour chier bio?
D'un autre côté c'est ou dans nos assiettes, ou dans les cours d'eau.... Et les évacuations d'eaux "dépolluées" des stations d'épurations qui se jettent dans les cours d'eau... elles sont pas très bio... on fait quoi ?
Ou s'assurer personnellement de sa qualité de vie, ce qui est bien mais pas assez traçable pour avoir un compost "certifié bio".

Si vraiment ça vaut le coup, j'imagine qu'il faudrait aussi connaître les principaux polluant à risque, leur attribuer la bonne plante phyto-rémédiatrice et planifier une rotation de compostage qu'on appellerais de "dépollution", afin de rendre un compost propre à l'épandage. C'est un gros taf vu qu'on ingère une tonne de trucs chelous comparé à des vaches... mais une fois fait ça serait applicable à n'importe quelle échelle (jardin, moyenne échelle..). Il y a déjà plusieurs projets en cours sur la phyto-rémédiation, mais c'est pratiquement tout en anglais et c'est interminaaaableee..... :'(
 
la phyto-épuration, ça existe aussi en français, comme ressources ^^ (la flemme, mais ça se trouve, vraiment...)
et si vraiment on tient à utiliser le compost de toilettes sèches, y'a aussi tous les massifs ornementaux non comestibles, tant qu'à faire :whistle:
 
Oui c'est une solution, mais dommage si on veut rétablir le retour à la terre, ça me paraît quand même important. On cueille, on mange, on rends.

Des travaux en français ? Sur les caractéristiques de chaque plante, les polluants absorbées / dégradés, les parties de la plante où le stockage se fait, le moyen de stockage de la plante sèche, et tout ? La biomasse produite à l'hectare, tout le tintouin ? Je trouve pas o_O

Et phyto-épuration ok, mais pour de la matière solide, ce serait pas plus simple si on utilisais des cultures sur sol et pas en bassin? De ce côté je trouve quelques travaux avec les arbres, mais pas d'annuelles.

En tout cas je viens de commencer un excel sur les points d'une agriculture végane, les différents débats que ça engendre etc, et j'avoue que le sujet est grave intéressant, donc si t'a des sources à envoyer hésite pas.
 
dans la mesure où cultiver et être autonome en bouffe pour une famille, ça prend vraiment pas beaucoup de place (dixit la nana qui court toute la journée sur 2hectares et demi et qui a troooooop de place!) on peut aussi se permettre de pas imaginer des potagers dès qu'on pose un pied par terre 0:)

bon, par contre, les sources sur la phyto et la perma végane, je pense pas que je filerais, pour trois raisons simples: je suis pas souvent en train de les lire et donc susceptible d'être dispo dans le même temps pour venir ici poster des liens précis, c'est le binz un truc infâme dans mes liens, et je sais pas forcément ceux qui me paraissent ou paraitront intéressants haha!
(j'ai été rechecker dans mes liens, quand même, hein? c'est vraiment trop cracra comme classement, c'est horrible)

y'a un truc aussi que je remarque, c'est que je vis pas du tout "mon" sol comme le prévoit le BPREA, le npk j'en ai limite raf, dans le sens où c'est assez réducteur de voir qu'à travers ces marqueurs... ou encore l'analyse de sol j'ai pas fait, je préfère voir les plantes bio-indicatrices, la faune présente, voir la couleur, la profondeur, bref, en fait je trouve qu'à force de chiffres, on occulte beaucoup de données, ou en tout cas on en recoupe moins sans doute?
En phyto, ouais, je ferais une analyse de l'étang, et une de l'eau sortant de la phyto (quand on l'aura mise en place, dans très très longtemps quoi :p ) mais j'irais pas m'amuser à regarder (trop) les indices de détoxination en fonction de l'étang ^^
je pense même que j'irais copier sur des packs déjà existants, histoire de remanier ça à ma sauce ^^

bwef, y'a autre chose à foutre de son caca que de forcément vouloir l'épandre sur son potager-continent :)
 
Adrien":1uziqvgi a dit:
En précisant que tout médoc se retrouve dans nos déjections (et aussi nos drogues...) donc il faudrait être... labellisé bio pour chier bio?
De ce que j'ai compris de mes lectures, quand le compostage est bien fait, les différentes molécules sont "coupées en morceaux" et donc même les antibiotiques ou les solvants "disparaissent".

Adrien":1uziqvgi a dit:
C'est un gros taf vu qu'on ingère une tonne de trucs chelous comparé à des vaches...
La majorité des antibiotiques et des hormones produits sur Terre le sont pour les animaux d'élevage. Je ne pense pas que l'humain, en règle générale, vive de manière saine, mais je ne crois pas que ce soit pire que ce que les bovidés subissent lorsque les humains les exploitent.
 
Erabee, tu peux me balancer tout ce que tu peux en MP, je suis pas à ça près ^^ puis ça m'intéresse vraiment beaucoup, histoire de proposer des points de réflexion à ceux que ça intéressent et de leur donner une bonne base d'infos.

2 hectares ? cool, t'es où en maraîchage ? Tu fait ça depuis combien de temps, comment se passe l'installation, que quoi comment pourquoi avec qui dans quelle circonst.... Contacte moi par MP !!^^

Pour revenir sur le NPK, ça dépends des gens, je suis pas sectaire et partage tout à fait ta vision, la plupart m'ont l'air de se contenter de créer un équilibre entre azote et carbone dans leurs composts, mais les analyses de sol (si t'es en bio), c'est obligatoire, et même au delà de çà, ça me paraît essentiel si on veux intoxiquer personne (analyse des polluants), ou prévenir des problèmes phytos qui peuvent devenir grave pour les productions (pH trop acide, trop basique.. bloquage de fer...pour un début?). Mais c'est sûr qu'une analyse intelligente c'est les deux pieds dedans, à étudier les plantes bio-indicatrices, la présences de populations d'insectes / animaux, ravageurs ou auxiliaire... un raisonnement "humain" et vivant plutôt qu'une bête analyse de sol toute nue, quoi. Mais encore un fois, les deux approches se complètent.

Et puis non, le BPREA c'est pas un truc de paperasseux qui connaissent rien au terrain, désolé. Ça dépends pas mal du CFA en fait, désolé si le tien était pourri. Je comprends que l'enseignement est parfois un peu bateau par rapport à la réalité, mais fallait pas signer si t'était pas au courant qu'on apprends toute sa vie :)
(Et je me suis fait chié à étudier comme un taré pour obtenir le diplôme, c'est pas pour qu'on me snobe :anger: )
 
C'est un sujet de première importance, c'est chouette que des agronomes se penchent dessus.

J'ai contacté Claude et Lydia Bourguignon, agrologues et auteur(e)s de "Le sol, la terre et les champs" ... mais ils ne m'ont pas répondu. Je vous invite à les contacter ici.

Le-sol-la-terre-et-les-champs_reference.jpg
 
C'est une bonne question !

Est-ce que tu lui as parlé de la très vieille technique du BRF ?
BRF = Bois Raméal Fragmenté
Comme tu le disais on peut aussi jouer sur les combinaisons de plantes (légumineuses pour l'azote par exemple) et sur le paillage qui à long terme ajoute des nutriments également :)
 
Il y a les rotations intégrants des prairies, des luzernes ou des légumineuses.
L'abatit-brûlit marche aussi.
Il y a aussi les intrants "chimiques". T'façon, on va manquer de potassium

Sinon, il y a les mycorhyzes qui gèrent l'azote atmosphérique et le rend disponible aux plantes. Et augmentent les formes absobables et les zones d'explorations.
Les myco, c'est génial. Surtout que l'on sait que l'on peut micorhyser la majorité des plantes
 
Pour en revenir au premier message qui parle de "l'utilisation capitale du fumier",
c'est un discours de base de l'agriculture et culture conventionnelle et même bio et parfois en permaculture. A ça, je répond, que non, l'utilisation du fumier n'est pas nécessaire, on peut cultiver sans exploiter des animaux et sans avoir de risque de transmission de maladies.

Un lien sur l'agriculture végane du Québec:
http://www.veganequebec.net/spip.php?article399

Extrait de l'article:
"Bref, pour sortir de ce système de domination des animaux non-humains, il faut nécessairement changer de paradigme ; cesser de croire en l’absolue nécessité du fumier (et des animaux) comme source de nourriture pour les plantes ; et alternativement, orienter l’agriculture vers des méthodes pacifiques, à base de végétaux, respectant ainsi le sol et ses habitants."

On commence de plus en plus à en parler, mais c'est très lent. Voici quelques liens utiles:
http://www.cahiers-antispecistes.org/ag ... re-vegane/
http://www.vegeculture.net/

Pour en revenir au moyens de cultiver sans fumier, personnellement, je pratique le fait de couvrir le sol en permanence avec des végétaux, certaines parties de paille avec ce que j'ai comme matières au jardin. certaines plantes sont laissées jusqu'au bout de leur cycle pour ensuite être remise comme mulch en laissant les racines dans la terre.

Si vous souhaitez quelques conseils n'hésitez pas :)

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