"Flexitarien : le végétarien flexible !" (Bio info)

Luluqian

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je feuillette aujourd'hui un magazine gratuit distribué dans un magasin bio de la métropole lilloise, sobrement intitulé "Bio Info" (vous connaissez sûrement). Dans le numéro 19 se trouve un article sur le flexitarisme qui a eu une certaine tendance à m'hérisser les poils.

petits extraits choisis, dont l'intro:

A tous ceux que le végétarisme tentait, sans pour autant les séduire complètement, il existe maintenant une nouvelle pratique, qui fait de plus en plus d'adeptes. Le principe est simple: s'en tenir à une consommation minimale de viande, par respect des animaux et de notre planète, et parce que c'est bon pour la santé.

"par respect des animaux", ça m'a bien fait marrer. Je respecte les animaux, sauf le vendredi et le dimanche, c'est jour du steak!

Il s'agit de personnes qui font attention à ce qu'elles consomment et tentent de limiter leur consommation de viande et de poisson. Elles apprécient cependant également de pouvoir se permettre quelques écarts, que ce soit pour ne pas attirer l'attention lors de certaines occasions, ou juste par envie, par exemple en craquant pour un steak sans culpabiliser.

pas de culpabilité, les flexitariens ont le pouvoir de transformer les bouts de cadavres en végétaux \o/

Intéressés par la démarche des végétariens, ces personnes ne veulent cependant pas s'engager dans une pratique trop contraignante, ce qui irrite parfois les végétariens. "Pour moi, la meilleure définition du flexitarien, c'est un végétarien à temps partiel qui sait se faire plaisir avec de la viande, blanche de préférence,déclare Damien Galtier, diététicien nutritionniste et auteur d'un livre sur le sujet. Ce mode alimentaire est donc tout sauf une approche rigide."

Bah oui, les végétariens ils savent pas se faire plaisir en mangeant ce qui est bon, c'est-à-dire la viande. Pis de toute façon c'est trop contraignant.

Citation du même monsieur:

La consommation ponctuelle de viande permet de réguler d'éventuelles carences en calcium, fer ou vitamine B12.

Pour ne pas avoir de carences, mangez de la bidoche.
Enfin la conclusion:

Finalement, par son caractère conciliant et pratique, le flexitarisme semble être un bon compromis. Il constitue le juste mariage entre les principes de raison et de plaisir.

Un très bon compromis pour les animaux, en effet. Je mange que des demi-boeufs, des demi-poulets, des demi-lapins. Ils me remercient de cette charmante attention !

Ce qui me gêne le plus, je crois, dans cet article, c'est qu'il n'est indiqué nulle part que le flexitarisme pouvait être une période de transition pour le végétarisme, pour ceux qui n'arrivent pas à tout supprimer d'un coup (j'ai été dans ce cas-là, sans jamais me revendiquer ni flexitarienne ni végétarienne, mais je disais que je me préparais à devenir végétarienne dans pas longtemps). Le flexitarisme est présenté comme une finalité.
Et aussi, que la définition me semble tronquée: un flexitarien ce n'est pas un végétarien à temps partiel, mais un omnivore qui mange de la viande de temps en temps.
Voilà, je m'énerve peut-être sans raison ou j'exagère, qu'en pensez-vous ?
 
Je suppose que le magasin bio où tu as récupéré ce magazine vend de la viande.

Biocoop avait fait un numéro de leur gratuit qui se rapprochait aussi ce l'idée de cet article...

Dans notre pays, assumer une idée jusqu'au bout est mal vu car on sort de la "norme", on devient "extrémiste" que ce soit dans le domaine politique, religieux ou autre...
Donc dans cet esprit, un végé doit être ouvert et manger de la viande.
 
oui le magasin vend de la viande, il a même un rayon "boucherie traditionnelle"...

assumez vos idées !... mais pas trop, hein, faudrait pas commencer à embêter le monde.
 
Perso je présenterais le flexitarisme plus comme une démarche écologique (par rapport au carnivore bien sûr).
Nouvelle pratique? Non, la plupart des écolos omnivores sont flexitariens si on s'en tient à ça.
 
Luluqian":kxwnviec a dit:
Un très bon compromis pour les animaux, en effet. Je mange que des demi-boeufs, des demi-poulets, des demi-lapins.

Non mais tu sais, quand on commande un demi-poulet à l'auberge, on gâche pas l'autre moitié. On n'est pas à chaque fois obligé de prendre un poulet entier. :p
 
Avec leur demi-bec ahahah.

Oui je pense que l'article est extrêmement mal présenté, c'est plus dédié aux omnis (comme vous dites)-écolos "gâchez pas tous vos plaisirs dans la vie les gars, pensez à votre steak pour ravir vos papilles de temps en temps et ne devenez pas d'aigris végétariens qui ne mangent que des choses tristes :tongue: "...
 
Pour ma part, ce genre de choses m'enerve. Après une chose est sûre, je préférerais que mes parents soient fléxitariens plutôt que des mangeurs de cadavres à chaque repas....
 
Luluqian":14d9drr0 a dit:
zut, et moi qui pensais que y'avait des prairies remplies de poulets coupés en deux picorant joyeusement la terre. :'(

Tiens, ça me fait penser au conte populaire la moitié de poulet, présent un peu partout en Europe, Demi-Jhàu en poitevin-saintongeais, mitat de gal/meitat de jau en occitan.

http://vimeo.com/51144516

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=e4-h0iCNEPc[/youtube]

En voilà une version (édulcorée car en général c'est pas "cou" mais bien "cul" !) mais ça ne raconte pas la genèse de la moitié de poulet, dommage ! (mais vous l'avez dans la vidéo).


… Il y avait une fois une Moitié de Poulet qui, à force de travailler et d’économiser, avait amassé cent écus. Le roi, qui avait toujours besoin d'argent, ne l'eut pas plus tôt appris qu'il vint les lui emprunter, et la Moitié de Poulet était bien fière dans les commence­ments d'avoir prêté de l'argent au roi. Mais il vint une mauvaise année, et elle aurait bien voulu ravoir son argent. Elle avait beau écrire lettre sur lettre, tant au roi qu'à ses ministres, personne ne lui répon­dait. A la fin, elle prit la résolution d'aller chercher elle-même ses cent écus, et se mit en route pour le palais du roi.
Chemin faisant, elle rencontra un renard.
- Où vas-tu, Moitié de Poulet ?
- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.
- Prends-moi avec toi.
- Point de façon je ne ferai. Entre dans mon cou, je t'y porterai.
Le renard entra dans son cou, et la voilà partie, toute joyeuse d'avoir fait plaisir au renard.
Un peu plus loin, elle rencontra un loup.
- Où vas-tu, Moitié de Poulet ?
- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.
- Prends-moi avec toi.
- Du plaisir en aurai. Entre dans mon cou, je t'y porterai.
Le loup entra dans son cou, et la voilà partie encore une fois. C'était un peu lourd; mais la pensée que le loup était content de voyager lui donnait du courage.
Comme elle approchait du palais, elle trouva sur sa route une rivière.
- Où vas-tu, Moitié de Poulet ?
- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.
- Prends-moi avec toi.
- Bien des charges j'ai. Si tu peux tenir dans mon cou, je t'y porterai.
La rivière se fit toute petite et se glissa dans son cou La pauvre petite bête avait bien de la peine à marcher; mais elle arriva pourtant à la porte du palais.

Toc! toc! toc!
Le portier passa la tête par son carreau.
- Où vas-tu, Moitié de Poulet ?
- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.
Le portier eut pitié de la petite bête, qui avait un air tout innocent.
- Va-t'en, ma bellotte. Le roi n'aime pas qu'on le dérange. Mal en prend à qui s'y frette.
- Ouvrez toujours, je lui parlerai. II a mon bien, il me connaît bien.
Quand on vint dire au roi que la Moitié de Poulet demandait à lui parler, il était à table, et faisait bombance avec ses courtisans. Il se prit à rire, car il se doutait bien de quoi il s'agissait.

- Ouvrez à ma chère amie, répondit-il, et qu'on la mette dans le poulailler.
La porte s'ouvrit, et la chère amie du roi entra tout tranquillement, persuadée qu'on allait lui rendre son argent. Mais, au lieu de lui faire monter le grand escalier, voilà qu'on la mène vers une petite cour de côté; on lève un loquet, on le pousse, et crac! ma Moitié de Poulet se trouve enfermée dans le poulailler.

Le coq, qui piquait dans une épluchure de salade, la regarda d'en haut sans rien dire. Mais les poules commencèrent à la poursuivre et à lui donner des coups de bec. II n'y a pas de bêtes plus cruelles que les poules quand il leur vient des étrangers sans défense.
La Moitié de Poulet, qui était une petite personne paisible et rangée, habituée chez elle à n'avoir jamais de querelles, se trouva bien effrayée au milieu de tant d'ennemies. Elle courut se blottir dans un coin, et cria de toutes ses forces
- Renard! Renard! sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.
Le renard sortit de son cou, et croqua toutes les poules.
La servante qui portait à manger. aux poules ne trouva que les plumes en arrivant. Elle courut, pleurant, prévenir le roi, qui se fâcha tout rouge.
- Qu'on enferme cette enragée dans la bergerie, dit-il.
Et, pour se consoler, il fit apporter d'autres bouteilles.

Une fois dans la bergerie, la Moitié de Poulet se vit encore plus en péril que dans le poulailler. Les moutons étaient les uns par-dessus les autres, et menaçaient à chaque instant de l'écraser sous leurs pieds. Elle était enfin parvenue à s'abriter derrière un pilier, quand un gros bélier vint se coucher là et faillit l'étouffer dans sa toison.
- Loup, cria-t-elle, Loup, sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.
Le loup sortit de son cou, et, en un clin d’œil, étrangla tous les moutons.
.La colère du roi ne connut plus de bornes quand il apprit ce qui venait de se passer. II renversa les verres et les bouteilles, fit allumer un grand feu, et envoya chercher une broche à la cuisine.
- Ah, la scélérate! s'écria-t-il, je vais la faire rôtir pour lui apprendre à tout massacrer chez moi.

On amena devant le feu la Moitié de Poulet, qui tremblait de tous ses membres, et déjà le roi la tenait d'une main et la broche de l'autre, quand elle se dépêcha de murmurer.
- Rivière, rivière, sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.
La rivière sortit de son cou, éteignit le feu et noya le roi avec tous ses courtisans.
La Moitié de Poulet, restée maîtresse du palais, chercha en vain ses cent écus : ils avaient été dépensés, et il n'en restait trace. Mais, comme il n'y avait plus personne sur le trône, elle monta dessus à la place du roi, et le peuple salua son avènement avec de grands cris de joie. II était enchanté d'avoir une reine qui savait si bien économiser...
 
Intéressés par la démarche des végétariens, ces personnes ne veulent cependant pas s'engager dans une pratique trop contraignante, ce qui irrite parfois les végétariens. "Pour moi, la meilleure définition du flexitarien, c'est un végétarien à temps partiel
Faut dire qu'on part de tellement loin en France ! :rolleyes:
Dans les études de diét' et le PNNS, c'est viande, poisson ou oeufs obligatoires TOUS LES JOURS ! (voire même 2 fois par jour)

Donc forcément faire des journées sans viande ou poisson, c'est envisager un équilibre alimentaire végétarien... et ça y'en a un paquet qui ne sont pas encore prêts à l'imaginer...

Pour le côté contraignant, c'est un peu vrai dans le sens où le choix de repas est encore assez restreint par rapport à d'autres pays (allez me trouver un sandwich végétarien, sans fromage de chèvre - j'aime pas ça d'abord ! - dans une boulangerie, un hall de gare...).

Pour la fin de la définition (que je n'ai pas citée), je la trouve très con, mais l'idée du temps partiel, intéressante, mais à formuler autrement : "un flexitarien est une personne qui a une alimentation végétarienne à certains repas (ou certains jours)".

Comme vous le soulignez, le problème est "où placer le curseur" : un carniste qui mange une fois par semaine une omelette aux champignons et une autre fois une fondue savoyarde (avec de la viande ou du poisson aux autre repas), j'espère bien qu'il se prétendra pas flexitarien !
 
Bah heu tout le monde l'est non ? (selon cette définition là s'entend). Le mec qui refuse le menu vg de la carte d'un restaurant mais qui prend une assiette de crudité, une omelette aux aubergines et une salade de fruit il mange vg sans le savoir donc il est flexitarien ?

Pour moi ça toujours été une étape vers le végéta*isme, a ce stade de ma progression je considère que je le suis parce qu'n fais le maximum pour manger vgl, mais des fois faut faire des concessions, accepter un repas vgr, voire un peu de poisson, mais c'est une transition quoi...Pas un mode de vie à long terme.

Là y a mon mari qui est vraiment malheureux que je mange autre chose parce que pour lui la bouffe c'est un partage, (pour moi ça sert juste à vivre et si c'est bon tant mieux, sinon tant pis), alors je lui ai promis de partager une fondue avec lui prochainement. Mais je sais déjà que je vais entendre des petits veaux pleurer dans ma tête :oops:
 
J'ai beaucoup de mal avec ce terme, je lui préfèrerais peut-être "omnivore qui abuse pas trop" :tongue: , mais ça dépend toujours des cas. Je pense que pour un-e futur-e végé-e ça peut être une phase d'habituation et d'évalutation des réactions de l'entourage.

Mon amourum par exemple est fléxi dans le sens où ull mange rarement de viande mais parfois. Sauf qu'ull mange végétalien presque tous les jours et le seul produit animal qu'on a à l'apparte c'est du miel et c'est plutôt rare qu'ull en mange. En résumé, ull mange plus souvent végane que tous les végétarien-ne-s non véganes que je connais.

De plus étant donné que les fléxis et les végétarien-ne-s non véganes engendrent tou-te-s de la souffrance animale, le plus important pour moi est de limiter cette souffrance.
 
Je comprends que ce terme fasse hérisser lorsqu'on adopte une position "tout ou rien" !

Malheureusement, je suis flexi. Malgré une alimentation uniquement végé à la maison et au travail depuis près d'un an et même à prédominance végane de plus en plus, il m'arrive encore de manger de la viande à l'extérieur lorsqu'on ne propose rien de végéta*ien au resto (alors, je prends des crevettes). Par contre, cela demeure très occasionnel puisque les options végés se multiplient. Il m'est arrivée de manger une fois du porc chez la belle-famille et une fois du poulet. Mais ce n'était pas avec joie ni une absence de culpabilité, c'était pour préserver une belle ambiance et par respect pour les gens qui m'offrent à manger. Pour moi, c'est une valeur également très importante de respecter les gens qui me reçoivent. Pour l'instant, je suis à l'aise avec cette façon de faire. Les gens savent que je fais ces exceptions pour eux et je me rends compte que le dialogue sur le végétarisme passe mieux et avec surprise, je constate que les gens sont curieux sur ce que je mange, me demandent des recettes, etc.

J'adhère tout de même aux valeurs reliées à ce mouvement et je fais le plus que je peux pour manger végé ( diminué de 98% ma consommation de produits carnés, tout de même!!!), mais je me permets certains compromis, ça fait partie de ma personnalité nuancée.


Ça peut toujours évoluer :)
 
Luluqian":3j4b6qas a dit:
Intéressés par la démarche des végétariens, ces personnes ne veulent cependant pas s'engager dans une pratique trop contraignante, ce qui irrite parfois les végétariens. "Pour moi, la meilleure définition du flexitarien, c'est un végétarien à temps partiel qui sait se faire plaisir avec de la viande, blanche de préférence,déclare Damien Galtier, diététicien nutritionniste et auteur d'un livre sur le sujet. Ce mode alimentaire est donc tout sauf une approche rigide."

Bah oui, les végétariens ils savent pas se faire plaisir en mangeant ce qui est bon, c'est-à-dire la viande. Pis de toute façon c'est trop contraignant.

C'est moins pire la viande blanche ? un poulet ça souffre moins qu'un boeuf ? :mmm:


Sinon, je comprends pas bien l'idée.
Que les gens mangent de la viande parce qu'ils n'ont pas conscience de ce qu'il y a derrière, soit, les lobbies et autres font tout ce qu'il faut pour ça.

Mais que quelqu'un qui sait pertinemment ce qui se passe dans un élevage / abattoire / bateau de pêche et qui a fait le cheminement de réflexion qui l'a amené à remettre en cause sa consommation d'animaux se permette de dire "bah, de temps en temps c'est pas grave", ben ça me fait bizarre... ce n'est plus du "je ne savais pas" c'est du "je savais mais parfois je m'en tape, egoistement oui". c'est pire encore.

Perso, depuis que j'ai eu ma prise de conscience et j'ai arrêté de manger des animaux, ça ne me viendrait même pas à l'idée de remanger de la viande. Quand je vois un bout de steak ou un filet de poisson, je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qui s'est passé avant que ça n'arrive dans l'assiette, et l'idée de le manger me fait frémir, au sens propre, ça me file un frisson quand je l'imagine. [HS ON] D'ailleurs, c'est pas bon de se balader sur les blogs, je commence à avoir sérieusement du mal avec les oeufs et le lait...[HS OFF]
 
Soit tu es végétarien et tu compatis pour les animaux soit tu es omni, pour moi les flexitariens sont des omnis mangeant peu de viande.
 
Moins gras, mois énergivore, pour la souffrance, je pense que ce n'est pas forcément le problème pour les flexis, du moins pas pousser jusqu'au maximum.

Je trouve que le terme anglais est plus clair: Meat reducer, au moins ce terme ne s'inspire pas du terme végétarien-ne.

VegEmilie, je comprends ta démarche, même si je n'adhère pas, j'ai fait un peu comme toi au début de mon végétarisme, maintenant j'exige que mon choix soit respecté, qu'importe si ça ne 'respecte" pas mes hôtes.
Est-ce qu'on exigerait d'un-e allergique au gluten de manger du pain? D'un-e juif/ve de manger du porc?

Les hôtes aussi doivent respecter les invité-e-s, qu'importe qui cuisine, qui offre la bouffe.
 
Oui, les hôtes doivent respecter les invités également. Pour ma part, j'ai toujours eu de la difficulté à m'affirmer, peu importe le domaine alors c'est la suite des choses... Ma propre famille et plusieurs amis acceptent que je mange différement et cela se passe bien. Dans ma belle-famille, ils sont ouverts mais c'est moi qui souhaite faire comme eux. Je me sentirais très mal de les obliger à me cuisiner autre chose. C'est un blocage que j'ai. :mur:

Au fond, ce que je veux dire c'est qu'on peut être flexi sans nécessairement se foutre "de temps en temps" de la cruauté animale. Je m'en préoccupe toujours, mais parfois, le besoin d'être "normal" l'emporte. C'est tout de même différent de l'optique " Je mange végé pour maigrir et parce que j'aime les bébés animaux mais je ne peux pas résister à un Mc Do ou un steak de temps en temps", même si, au final, je suis consciente que j'ai un impact négatif (mais minime si je compare à l'an dernier ou à la majorité de la population).
 
VégEmilie, ça me dérange beaucoup le "pour préserver une belle ambiance"... c'est une belle ambiance de prendre du plaisir à manger un animal qui a été tué pour ça? c'est une belle ambiance le meurtre, l'égoïsme, le spécisme? non, pas pour moi!

Les gens t'offrent des morceaux de cadavre, pour moi il n'y a aucun respect là dedans. Eux ne respectent pas l'animal qui était vivant, pourquoi toi tu devrais les respecter?

C'est déjà beau que tu parviennes à manger avec eux sans penser à l'abominable qui a dessous, (perso je sais pas comment tu fais, depuis que je suis VG je n'ai pas mangé avec ces personnes) alors ne te sens pas obligée de manger comme eux...

sérieusement si tu le fais JUSTE pour te sentir normale, même pas par pur égoïsme de bon goût de la viande, je trouve ça réellement triste et dommage. Moi aussi j'ai du mal à m'affirmer, pourtant jamais je n'accepterais de manger de la viande. J'aurais peut être du mal à argumenter et à me défendre, car j'ai peu confiance en moi etc, mais manger là non... Tu dis que tu te sentirais mal de leur demander de te cuisiner autre chose, mais tu peux te contenter de la "garniture" comme ils appellent...
 
Comme je te comprends VégEmilie, il n'est vraiment pas facile dans notre société de s'affirmer en tant que végé si bien qu'on se résoud, lorsqu'on ne veut pas créer de dissensions entre amis, en famille, à manger un bout de viande quand bien même cela nous fait mal au coeur. Je le faisais il y a une vingtaine d'années car je n'avais pas l'assurance, ni la maturité nécessaire sans doute, pour m'affirmer, pour imposer mon choix en me moquant de ce que cela pourrait engendrer, la peur de choquer, la peur d'être jugé aussi, la peur de devoir s'expliquer voire d'être agressé verbalement en tous cas.
Cela ne m'a pas empêché de faire mon chemin petit à petit et de prendre de l'assurance même si cela a retardé mon entrée dans le végétarisme. Disons que chacun fait comme il peut... et ce n'est pas aussi simple qu'il n'y parait.
 
elysiona":1gqptymy a dit:
VégEmilie, ça me dérange beaucoup le "pour préserver une belle ambiance"... c'est une belle ambiance de prendre du plaisir à manger un animal qui a été tué pour ça? c'est une belle ambiance le meurtre, l'égoïsme, le spécisme? non, pas pour moi! Les gens t'offrent des morceaux de cadavre, pour moi il n'y a aucun respect là dedans. Eux ne respectent pas l'animal qui était vivant, pourquoi toi tu devrais les respecter? C'est déjà beau que tu parviennes à manger avec eux sans penser à l'abominable qui a dessous, (perso je sais pas comment tu fais, depuis que je suis VG je n'ai pas mangé avec ces personnes) alors ne te sens pas obligée de manger comme eux... sérieusement si tu le fais JUSTE pour te sentir normale, même pas par pur égoïsme de bon goût de la viande, je trouve ça réellement triste et dommage. Moi aussi j'ai du mal à m'affirmer, pourtant jamais je n'accepterais de manger de la viande. J'aurais peut être du mal à argumenter et à me défendre, car j'ai peu confiance en moi etc, mais manger là non... Tu dis que tu te sentirais mal de leur demander de te cuisiner autre chose, mais tu peux te contenter de la "garniture" comme ils appellent...

Je comprends très bien ton point de vue.

Même si OUI, l'ignorance volontaire de certaines personnes m'énerve et me déprime parfois, je sais apprécier les gens. Alors malgré tout, j'apprécie ces soirées, nous avons de belles conversations, ce sont des gens chaleureux et aimants, généreux, cultivés. Je les AIME. Alors je ne vais pas m'empêcher de les voir et je continue de les respecter. Mon conjoint est encore très carnivore et mange de la viande à tous les jours, je ne vais pas le rejeter pour ça. Je ne me priverai d'une relation merveilleuse, surtout qu'il ne m'a JAMAIS dit une seule remarque carniste. Même qu'il me cuisine toujours une version végé de ce qu'il fait :)

De plus, même si je ne veux plus acheter/cuisiner/consommer de la viande pour mes raisons morales et éthiques, le goût ne me répugne pas encore alors je ne vomis pas dans mon assiette lorsque je mange le petit bout de porc qu'on me sert. Dans un monde idéal, nous serions tous végés mais pour l'instant, j'en suis là. Et il faut dire que ces soupers sont rares, environ une fois par 3 mois. Je n'en souffre pas vraiment.

Picatau":1gqptymy a dit:
Comme je te comprends VégEmilie, il n'est vraiment pas facile dans notre société de s'affirmer en tant que végé si bien qu'on se résoud, lorsqu'on ne veut pas créer de dissensions entre amis, en famille, à manger un bout de viande quand bien même cela nous fait mal au coeur. Je le faisais il y a une vingtaine d'années car je n'avais pas l'assurance, ni la maturité nécessaire sans doute, pour m'affirmer, pour imposer mon choix en me moquant de ce que cela pourrait engendrer, la peur de choquer, la peur d'être jugé aussi, la peur de devoir s'expliquer voire d'être agressé verbalement en tous cas. Cela ne m'a pas empêché de faire mon chemin petit à petit et de prendre de l'assurance même si cela a retardé mon entrée dans le végétarisme. Disons que chacun fait comme il peut... et ce n'est pas aussi simple qu'il n'y parait.

Merci pour ce message, ça fait du bien!
Je me suis quand même bien affirmée avec ma propre famille et mes amis + collègues. J'en suis heureuse. Il manque seulement la belle-famille et les restos lorsqu'ils n'ont rien de végé. Ça viendra peut-être :)
 
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