"Flexitarien : le végétarien flexible !" (Bio info)

Il y a plusieurs choses et cela rend complexe de donner un jugement global sur le flexitarisme.

Est ce que le flexitarisme est à encourager parmi la population générale ? Oui évidemment.
Est ce que le flexitarisme est à encourager dans la population vegan ? Non, bien sûr.
Est ce que le flexitarisme peut être considéré comme un état stable, une fin en soi éthiquement cohérente ? Non, évidemment.
Est ce que les flexitariens pourraient mieux faire accepter le végétarisme auprès de la population générale ? Je le crois.

De part cette flexibilité, la création d'un terme adapté, sa facilité de mise en oeuvre et son acceptation sociale, je crois que le flexitarisme pourrait séduire beaucoup plus de personnes, beaucoup plus vite que le véganisme.
On retrouve le fréquent débat welfarisme VS abolitionnisme.

Et oui, Fabicha, je trouve aussi cette hiérarchie vgr, vgl, vegan assez indécente au regard de la cause que l'on défend. Gonfler son ego de cette manière, jeter la lumière sur soi alors que c'est sur les conditions de vie des autres animaux que l'on devrait le faire, cela est juste indécent.

Bonne continuation à toi VégEmilie.
 
Luluquian, je ne sais pas si je comprends bien une partie de ton dernier commentaire. Je tenais à préciser que personne en particulier n'était réellement visé par mon propos, ou alors si peu, et certainement pas toi particulièrement... ce sont plutôt les discours, avec une bonne dose d'agression en effet pour certains d'entre eux qui sont visés, alors bisous à toi Luluquian.

Sinon, je vous confie un secret... J'ai aussi des problèmes d'ego, je n'en suis que trop conscient et ne connais que trop mes limites, mais chut ;) faut pas le dire.

Revenons-en à nos moutons. Je ne peux affirmer pour ma part qu'il existerait un objectif qui consisterait à convertir quiconque au veganisme ou encore une quelconque méthode pour ce faire. Méthode douce ou méthode dure... ça ne me parle pas et je ne crois, mais cela n'engage que moi, qu'à la force de l'exemple et au travail sur soi. Et puis, on ne peut jamais qu'inviter à réfléchir, jamais convaincre et c'est tant mieux si cela signifie qu'autrui peut garder une part de liberté.

Quant aux animaux, Fabicha l'a bien dit, que l'on soit individuellement vegane ou pas ne change en fait rien à rien en l'état car cela ne fait pas pour autant diminuer l'offre de produits carnés. Quand je lis qu'en étant vegane, on épargne tant de vies, je sais que c'est juste pour se faire plaisir, parce que dans les faits, non, on épargne rien du tout, c'est seulement la force du nombre qui peut faire changer les choses et reprocher à VegEmilie son comportement individuel (alors qu'en plus, manifestement, elle est bien consciente de ses limites et cherche des solutions), lui reprocher virulemment son "spécisme" (ce qui prête à rire quand même :sorry: car c'est oublier ce qu'on a été soi-même et c'est méconnaître les conditionnements sociaux et psychologiques), c'est même sans intérêt et ne vise qu'à défouler ses propres frustrations (mais admettons que cela puisse faire du bien à son auteur).

Je concluerai en répétant qu'être vegan ne me paraît pas être un absolu ni un aboutissement, il n'y a pas à en avoir honte ou à s'en enorgueillir, c'est juste un moindre mal dans ce monde si relatif et n'allez pas croire qu'en étant vegane, même en nombre, on évite toute souffrance animale, c'est illusoire. J'arrête là avec mon ton doctoral, à défaut d'être docte, et chacun fait ce qu'il peut, gros bisous :kiss: à VegEmilie qui, j'en suis sûre, cheminera vers le végétarisme et au delà (en espérant que tu te souviennes VegEmilie ce que tu étais avant de réussir à t'affranchir, au moins en partie, des contraintes sociales quand tu mangeais encore de la viande à cause de ça).

Et ne vous sentez pas visé-e-s personnellement par ce que je peux bien écrire, c'est insignifiant de toute façon, vous avez mieux à faire que de vous énerver pour des trucs écrits sur un forum. Bisous à tou-te-s.
 
Picatau":1vlehwot a dit:
Luluquian, je ne sais pas si je comprends bien une partie de ton dernier commentaire. Je tenais à préciser que personne en particulier n'était réellement visé par mon propos, ou alors si peu, et certainement pas toi particulièrement... ce sont plutôt les discours, avec une bonne dose d'agression en effet pour certains d'entre eux qui sont visés, alors bisous à toi Luluquian.

Sinon, je vous confie un secret... J'ai aussi des problèmes d'ego, je n'en suis que trop conscient et ne connais que trop mes limites, mais chut ;) faut pas le dire.

Ah mais aucun souci, je ne me suis absolument pas sentie visée, et j'avais bien compris ton message sur l'ego! Je suis désolée si tu as cru que je l'avais mal pris, je me sui sûrement mal exprimée. (je voulais juste préciser que j'avais de l'ego aussi, un peu comme tout le monde, histoire de montrer que j'ai conscience de ne pas être parfaite, et donc je peux comprendre les débordements de langage même si je ne les apprécie pas)
Câlin ! :calin:
 
Et puis je vois pas bien l'utilité d'enfoncer un meat reducer...Ils en font déjà tellement plus que les autres que rien que ça, ça mérite respect, soutient et encouragement.
 
Je ne sais pas ce que vous avez tous contre moi, mais juste LOL!
Entre mes propos que vous déformez, inventez, et les remarques sur l'égo auxquelles j'ai rien compris mais qui s'adressent à moi apparemment sans me citer... je me dis que la prochaine moi je m'adresserai aux personnes par message privé, si je dérange tant que ça sur ce forum!
Je tiens à rappeler que je n'ai jamais agressé VégEmilie, je lui ai simplement donné mon avis et partagé mon exemple personnel. Je tiens aussi à rappeler qu'on est sur un forum de végétariens au minimum, et qu'il faut peut être pas s'étonner si on reçoit des remarques quand on proclame qu'on mange de la viande.
VégEmilie, toi qui es la principale concernée par ce débat, je sais pas ce que tu en penses, mais là tout le monde t'encourage à continuer dans ta voix de flexi à 2%! Alors parfait! Continue comme ça! Accorde toi tes "petits compromis", on s'en fou hein de toute façon parmi la masse d'animaux morts c'est insignifiant... De toute façon je pense que t'as pas envie de devenir végane à terme, dis le au moins honnêtement.
PS: façon, suis une extrêmiste, hein!?
 
elysiona":2mm9ywm2 a dit:
Je tiens à rappeler que je n'ai jamais agressé VégEmilie, je lui ai simplement donné mon avis et partagé mon exemple personnel.

Tu ne voulais peut-être pas l'agresser, mais tu as eu des propos vraiment véhéments :
elysiona":2mm9ywm2 a dit:
VégÉmilie":2mm9ywm2 a dit:
Mon conjoint est encore très carnivore et mange de la viande à tous les jours, je ne vais pas le rejeter pour ça. Je ne me priverai d'une relation merveilleuse, surtout qu'il ne m'a JAMAIS dit une seule remarque carniste.
Et si.... "mon conjoint tue encore beaucoup de petits enfants, quasiment tous les jours, je ne vais pas le rejeter pour ça". (Pour moi petits enfants et jeunes animaux c'est pareil, si ça ne l'est pas pour toi tu as encore une réflexion spéciste).
Pour "ça", c'est donc pas si grave pour toi, apparemment, que des animaux soient tués?
Si tu préfères conserver tes belles relations, au détriment de ce que ces relations font subir aux animaux, c'est que tu es plus intéressée par ta personne que par les animaux, et donc tu n'es pas vraiment pour cette cause. J'y vois personnelllement une espèce d'hypocrisie.

Si ce message m'avait été adressée j'aurais été blessée, du coup ça me choque un peu de le voir adresser à une végé débutante et non à un vulgaire troll.
Personne ne dit que c'est cool de rester flexi et inutile de devenir 100% végé, mais juste qu'il faut respecter le rythme de chacun ; le végéta*isme ne doit pas devenir un motif de dépression parce qu'on nous rabâhce qu'on n'en fait pas assez.
 
Moineau":1u7c9zyh a dit:
Si ce message m'avait été adressée j'aurais été blessée, du coup ça me choque un peu de le voir adresser à une végé débutante et non à un vulgaire troll.
Personne ne dit que c'est cool de rester flexi et inutile de devenir 100% végé, mais juste qu'il faut respecter le rythme de chacun ; le végéta*isme ne doit pas devenir un motif de dépression parce qu'on nous rabâhce qu'on n'en fait pas assez.

Ouais ben disons qu'effectivement, je déprime parfois avec ça. Ça m'a souvent empêché de dormir. Là, c'est mieux car je me reprogramme et les choses sont de plus en faciles, les gens autour de moi s'ouvrent et respectent de plus en plus mon choix. Mais d'un côté, ya certaines personnes qui me trouvent extrême d'arrêter de manger du bacon avec mes oeufs au déjeûner (LOL) et de l'autre, ces gens qui vont toujours me dire ( avec raison ) que je n'en fais pas assez. Je dois me blinder un peu contre tout ça, tout en demeurant ouverte à la discussion

Je dis souvent à la blague que si je voulais être 100% cohérente avec tous mes beaux principes de paix, de justice et d'écologie, il faudrait que je sois morte et ce, depuis longtemps (être décomposée et tout). Ça ne veut pas dire de cesser mes efforts et que tout ça ne sert à rien, par contre :)

elysiona":1u7c9zyh a dit:
Je ne sais pas ce que vous avez tous contre moi, mais juste LOL! Entre mes propos que vous déformez, inventez, et les remarques sur l'égo auxquelles j'ai rien compris mais qui s'adressent à moi apparemment sans me citer... je me dis que la prochaine moi je m'adresserai aux personnes par message privé, si je dérange tant que ça sur ce forum! Je tiens à rappeler que je n'ai jamais agressé VégEmilie, je lui ai simplement donné mon avis et partagé mon exemple personnel. Je tiens aussi à rappeler qu'on est sur un forum de végétariens au minimum, et qu'il faut peut être pas s'étonner si on reçoit des remarques quand on proclame qu'on mange de la viande. VégEmilie, toi qui es la principale concernée par ce débat, je sais pas ce que tu en penses, mais là tout le monde t'encourage à continuer dans ta voix de flexi à 2%! Alors parfait! Continue comme ça! Accorde toi tes "petits compromis", on s'en fou hein de toute façon parmi la masse d'animaux morts c'est insignifiant... De toute façon je pense que t'as pas envie de devenir végane à terme, dis le au moins honnêtement. PS: façon, suis une extrêmiste, hein!?

Tu ne m'as pas agressée, mais tu m'as dit que cette cause n'était pas pour moi et ÇA, c'était pas très sympa. Si tu voyais le chemin que j'ai fait depuis un an, tabarnak :YE: ...

Personne ici ne m'a encouragée à rester comme ça, au contraire. Sauf qu'ils font preuve de tolérance et de compréhension.
Et pour ce qui est d'être végane, bien sûr que j'aimerais! J'y pense souvent et je pose des gestes, je lis, j'expérimente. Mais changer 30 ans d'automatismes dans un domaine où on est confronté PARTOUT et TOUT LE TEMPS tel que manger 3-4 fois par jours, se laver, se vêtir, etc ce n'est pas évident pour moi, ça devient obsédant.

J'admire ta force, tu sais ;) . C'est sincère.
 
Mais non Elysiona, bisous, rien contre toi, juste la virulence de ton discours à un moment donné mais je crois comprendre ce qui t'agite (que les animaux souffrent pendant ce temps et cela t'est absolument insupportable) mais VegEmilie n'y est pour rien, pas la peine de s'en prendre à elle, elle fait ce qu'elle peut à son rythme et c'est pas à cause d'elle en particulier que les animaux souffrent pendant ce temps, c'est bien plus large et plus social comme problème. VegEmilie a bien l'intention de passer au tout végé, juste que c'est pas si facile dans la société dans laquelle on vit, en fonction de sa propre personnalité, ses propres inhibitions, son vécu... On ne peut pas demander aux autres de faire exactement la même chose que l'on a fait de la même manière et tout et tout.
 
Ma remarque sur l'ego si elle vous visait, Elysiona, je vous l'aurais signifié.

Je pense qu'on peut facilement s'accorder pour féliciter VegEmilie(c'est un peu condescendant comme formulation..).
Et qu'on s'accorde tous à l'encourager à aller plus loin.

Qu'en dites vous extrêmiste Elysiona ?
 
J'ai trouvé ce texte sur Facebook. Hasard?

A propos des « parcours »
Si quelqu’un disait : « Je n’ai pas cessé d’être raciste du jour au lendemain ; cela m’a pris du temps », dirions-nous que le rejet du racisme est une question de parcours « personnel » ? Dirions-nous que nous ne devons pas affirmer que le racisme est, sans la moindre équivoque possible, une mauvaise chose ? Dirions-nous que le fait de continuer d’être racistes — mais des racistes plus « empathiques » — est moralement acceptable ?
Bien sûr que non. Prétendre qu’il ne s’agirait là que d’une question de « parcours » personnel reviendrait à dire qu’il n’y a pas de vérité morale sur le racisme.
C’est exactement la même chose en ce qui concerne les animaux. Prétendre que le véganisme n’est qu’une question de « parcours » personnel revient à dire qu’il n’y a pas de vérité morale sur le spécisme.
Cela revient à nier l’idée que nous ne pouvons justifier l’exploitation animale — fût-elle prétendument « humaine ».
Cela revient à dire que les diverses formes de l’exploitation prétendument « heureuse » sont moralement acceptables et dignes d’être encouragées.
Nous n’adoptons pas un tel discours lorsque des humains sont concernés. Nous ne devons pas le faire non plus avec les droits des animaux.
La plupart des gens ne deviennent pas végans du jour au lendemain. Ce n’est pas une grosse surprise, particulièrement en raison du fait qu’aucune des grosses associations animalistes ne présente le véganisme comme principe moral de base ; et la plupart soutiennent explicitement diverses sortes d’exploitation « heureuse ».
Mais la question ne réside assurément pas dans la manière dont une personne ou la plupart des gens deviennent végans. La question, c’est quelle position doit adopter un mouvement social pour les droits des animaux. Ensuite, comme l’abolitionniste de l’esclavage William Wilberforce (1759-1833) l’a dit : « Vous pouvez choisir de détourner le regard mais vous ne pourrez plus jamais dire que vous ne saviez pas. »
La seule posture morale des droits des animaux doit être la suivante : nous ne pouvons justifier l’exploitation animale et, si nous sommes d’accord pour dire que les animaux ont une importance morale, alors nous épousons nécessairement un mode de vie végan. Il y a le véganisme d’une part, et d’autre part il y a le fait de continuer à participer à une exploitation qui ne peut être justifiée. Il n’y a pas de troisième choix.
La question n’est pas de condamner ou de critiquer qui que ce soit. La question, c’est d’être clair quant aux principes moraux ; c’est d’éduquer au véganisme, d’une manière franche, cohérente et non-violente, celles et ceux qui se soucient des animaux sans être végans.
Si, malgré tout, ces personnes choisissent de ne pas être véganes (ce qui pourtant est la moindre des choses due aux animaux), cela devrait rester leur choix, et non ce qu’un mouvement pour la justice nonhumaine doit promouvoir.
Si vous n’êtes pas végan, devenez-le s’il vous plaît. Le véganisme est une question de non-violence. C’est d’abord une question de non-violence envers les autres êtres sentients. Mais c’est aussi une question de non-violence envers la terre et envers vous-même."
Gary L. Francione
 
Oui Elysiona, et ?
Il me semble que cela corrobore ce que divers intervenants ont tenté d'expliquer, à savoir que la question ne concerne pas le seul individu mais la société, que cela ne sert à rien de taper sur quelqu'un qui fait son chemin.
Encore une fois, on ne devient pas nécessairement vegan du jour au lendemain même si ce n'est pas impossible mais peut-être est-ce ainsi que tu as fait toi, Elysiona, raison pour laquelle tu as du mal à comprendre que cela ne se passe pas pour tout le monde de la même manière mais encore une fois, on ne peut pas demander à autrui de faire exactement la même chose que l'on a faite, autrui le fait à son rythme, ce qui compte, c'est la visée, la motivation vers le veganisme ou autre chose s'y rapportant, peut-être mieux encore d'ailleurs (car le veganisme ne me semble pas une fin mais un début). Qu'en penses-tu ?

Pour reprendre le parallèle avec le racisme, quelqu'un de raciste, si jamais il s'interroge sur ses représentations et ses habitudes, ne deviendra pas anti-raciste du jour au lendemain, bien que là aussi cela puisse arriver, il lui faudra du temps pour déconstruire ses représentations, s'introspecter, prendre de nouvelles habitudes. Cette personne est-elle condamnable ? Hé bien, je ne vois pas en quoi puisqu'elle chemine sur une voie avec une motivation juste, il lui faut juste du temps pour arriver au "bout" du chemin si jamais il y a un bout.
 
Picatau, d'accord avec toi dans l'ensemble, excepté le "taper sur quelqu'un", je n'ai pas tapé sur VégEmilie, si? Pour moi, je la pousse à être plus cohérente, à faire des efforts. Evidemment que c'est bien tout le travail qu'elle a déjà fait, mais moi je ne la féliciterai qu'une fois qu'elle sera végétalienne, pas avant... Et effectivement du jour au lendemain pour moi, j'ai du mal à comprendre ceux pour qui ce n'est pas pareil. Je sais que la nourriture peut être une drogue pour certains (hormones dans le fromage, adrénaline dans la viande...), mais en dehors de ces considérations physiques, psychologiquement je vois pas comment on peut continuer à manger des produits animaux quand on sait d'où ça vient, les conséquences etc. Et je comprendrai jamais! C'est pour ça quand je vois que VégEmilie continue à manger des produits animaux JUSTE pour l'aspect social, j'ai du mal...
 
Je te félicite elysiona d'être d'une si grande force morale que tu n'as jamais craint d'être rejetée, jugée, malmenée par tes proches.


Par contre, arrête de dire que tu n'as pas agressé VégEmilie. Déjà ce n'est pas à toi de dire si elle se sent agressée ou pas. Peut-être que ce n'était pas ton intention (mais dans ce cas, permet-moi de penser que tu devrais réfléchir à ta façon de t'exprimer) mais le fait est que tes posts étaient péremptoires et condescendants (pour ne pas changer)...


Et si tu crois que tu n'es pas du tout raciste, spéciste, etc ou que qui que ce soit peut l'être dans notre société, laisse-moi rire... :rolleyes:
 
Elysiona, "juste" pour le social dis-tu ? Mais c'est un sacré carcan le social d'autant plus intriqué avec le psychologique et c'est parfois extrêmement difficile de s'en défaire, certains n'y parviennent même jamais (personne n'y arrive vraiment d'ailleurs en postulant que cela soit seulement possible ou même souhaitable pour certaines choses).
Pour ma part, je ne comprends que trop qu'on puisse continuer à manger de la viande par contrainte sociale (car j'ai longtemps été soumis au regard des autres et le suis encore trop dans de nombreux domaines) même si on préfèrerait ne pas le faire, mais le jour vient où l'on s'"émancipe" en quelques sortes, ce dont je ne doute pas à moins de ne pas en avoir l'envie (ce qui dans ce cas est une toute autre histoire sur le plan moral en effet) ou encore la possibilité, ce qui n'a pas l'air d'être le cas de VegEmilie.
Bref, je comprends difficilement qu'on condamne ou disqualifie quelqu'un qui prend la bonne voie. Par contre "condamner" un flexi qui le serait uniquement pour soulager un peu sa conscience, disant "vous voyez, je fais un petit quelque chose pour les animaux mais ne m'en demandez pas plus hein", ça, je le conçois car c'est en effet agaçant car de fait limitée et inaboutie comme réflexion (encore que certains ne parviendront sans doute jamais à se défaire des conditionnements sociaux justement).

Quand on condamne, on doit d'abord condamner des attitudes avant de condamner des individus me semble-t-il même si je sais très bien qu'il nous arrive à tous de le faire (et moi inclus bien évidemment) mais je sais aussi que c'est souvent d'abord pour se défouler (ce qui n'est pas toujours un mal en soi d'ailleurs, davantage pour autrui par contre) plutôt que par altruisme... me suivez-vous ?

Enfin, là, on sort en vérité du strict débat qui nous anime et on plonge dans la question des motivations de tout un chacun, qu'est-ce qui nous motive profondément à agir de la manière dont nous agissons, qu'est-ce qui nous pousse à crier sur quelqu'un parce qu'il n'agit pas comme on voudrait qu'il le fasse ? La question est d'ordre général, elle ne vise pas les attitudes qui peuvent avoir eu lieu dans ce fil.
 
Usagi Chan, ce n'est pas à moi de dire si elle se sent agressée? Ce n'est pas à vous non plus! Ce que vous n'arrêtez pas de faire depuis le début! La concernée a d'ailleurs confirmé "Tu ne m'as pas agressée, mais tu m'as dit que cette cause n'était pas pour moi et ÇA, c'était pas très sympa.".

Et c'est quoi ce "pour ne pas changer", si je te plais pas ne t'adresse pas à moi!
"Et si tu crois que tu n'es pas du tout raciste, spéciste, etc ou que qui que ce soit peut l'être dans notre société, laisse-moi rire... :rolleyes:" mais d'où tu me juges comme ça stp?!!!

Picatau, oui je suis au courant que le social c'est pas facile tout ça tout ça, mais quand on est convaincu pour une cause, je suis désolée on s'en fou du social! Je peux te dire que dans la vraie vie je fais des choses par pression sociale que je ne ferais pas par moi-même, l'épilation par exemple, mais c'est pas grave car ça concerne MOI uniquement. Manger de la viande implique autrui, en l'occurence des animaux! Donc c'est GRAVE.

Si je crains d'être rejetée ou quoi? Si on me rejette car je ne mange plus de viande et sous produits, alors je n'aurais rien perdu, car la personne qui me rejette ou me juge est conne!
 
Accepte donc que tout le monde n'ai pas le même raisonnement, les liens sociaux sont très important pour pas mal de gens, surtout quand ça implique la famille, le conjoint, les parents, les enfants...Sans parler de tout ce qui gravite autour. Si tu arrive à te détacher des liens sociaux, tant mieux écoute, vis ta vie, mais NON, "on" ne s'en fout pas du social, TU te fous du social ok, mais tu n'as pas à inclure les autres dans ta démarche et encore moins à prendre tout le monde de haut en donnant comme modèle celui qui t'es propre.

Mon mari par exemple, m'a dit très souvent qu'il me trouvait extrême et qu'il ne me soutiendrait jamais là dedans. C'est particulièrement à cause de lui que je ne suis pas vegan du jour au lendemain. Alors selon toi puisqu'il me juge et qu'il me rejette il est con, donc je dois le virer de ma vie ? Navrée mais ça ne marche pas comme ça.

Comment je fais pour trouver du travail dans mon milieu qui fonctionne sur les reccomandations et le bouche à oreille si d'un coup mes collègues me rejettent ? Se mettent à raconter partout que je suis extrémiste, dangereuse, embrigadée dans une secte ou je ne sais quoi ?

Pire, je fais quoi si à cause de ça on décide de me retirer mes enfants ? Si le pédiatre juge que c'est dangereux de les "priver" de lait ? Et il me l'a déjà dit, intolérant ou pas, il leur faut du lait de vache, donc je lui ment.

je veux bien me battre mais pas à n'importe quel prix non plus. Je préfère manger 1 bout de viande par an pendant quelques temps pour maintenir les apparences, quitte à entendre les autres me traiter de "végé qui sait se faire plaisir", que tout changer radicalement et briser les liens sociaux qui me sont si importants.
 
Erulelya, non, je ne m'en fou pas du social tout court. Il faut prendre ma phrase dans son contexte "quand on est convaincu pour une cause on s'en fou du social", c'est à dire ici, quand on est pour la cause des animaux, on ne mange pas de viande même si dans notre société c'est difficile, mal vu etc. De plus, on s'en fou encore plus du social du fait que manger de la viande ne nous implique pas seulement nous, mais également les animaux. De ce fait cette cause a doublement plus de poids. Quelqu'un de féministe qui ne veut pas s'épiler, ne va pas s'épiler car cette cause est importante pour elle, malgré la pression sociale. Mais sa non épilation n'aura effet que sur sa propre personne. Pour moi, je m'épile quand même car je m'en fou pas totalement du social, et que ça porte un effet négatif que sur moi. La balance "vie sociale - effets négatifs personnels" est à peu près au même niveau. Car je me rase, ça me prend un peu de temps et d'argent et je trouve ça inutile, mais ça me fait pas mal, et derrière j'ai la paix socialement. Pour la cause animale, la balance "vie sociale - effets négatifs sur les animaux", fait largement pencher la balance vers les effets négatifs. En effet, des animaux qui souffrent le martyr et meurent, est largement pire que quelques petits désagréments sociaux, à mon sens. J'espère avoir réussi à faire comprendre mon point de vue.

Je ne connais pas ton mari, je n'ai pas vu ses réactions, je ne peux donc pas te dire s'il est con ou pas. Ca c'est un ressenti personnel... seule toi peut le dire. Ca doit pas être simple pour toi de ne pas être comprise par ton mari... vous en avez discuté? qu'est ce qu'il n'accepte pas dans le véganisme?
Je vois pas le rapport avec le travail, si tu ne manges pas de viande et que tu n'en parles pas avec tes collègues ils ne vont pas te rejeter?
Pour la question du médecin, je trouve ça triste de se faire risquer la garde de ses propres enfants... perso je ne veux pas d'enfants car ce monde me dégoûte et ce que tu me dis là ne fais que confirmer ce ressenti. Mais dans ton cas effectivement le mieux est de mentir pour avoir la paix. Ton médecin n'est pas chez toi à vérifier...
Au final, je pense que tu as pas bien compris ce que je voulais dire. Car quand j'ai dis, "on s'en fou du social quand on est pour une cause", c'était par rapport au fait de manger de la viande. Traduction: on va pas commencer à manger de la viande juste pour l'aspect social: on s'en fou du social. Je n'ai pas parlé de se battre pour faire changer les autres à arrêter la viande.

erulelya":2hfwc2aa a dit:
Je préfère manger 1 bout de viande par an pendant quelques temps pour maintenir les apparences, quitte à entendre les autres me traiter de "végé qui sait se faire plaisir", que tout changer radicalement et briser les liens sociaux qui me sont si importants.

Je voudrais savoir pourquoi cela briserait tes liens sociaux de ne plus manger de viande du tout? C'est une question très sérieuse.
 
Je dis viande c'était un exemple, ça inclu tous les produits animaux. Dans les faits tout le monde se fiche que j'en mange ou pas, ce qui pose problème c'est d'une part de tout refuser, et d'autre part l'étiquette "vegan", l'image que ça renvoie, les connotations qui vont autour.

La dernière soirée que j'ai fait chez mes beaux-parents c'était une raclette façon belle maman c'est à dire 10 tonnes de charcuteries et viandes, du fromage et quelques patates. Ma belle soeur avait fait des pâtés de poisson et un gâteau pas végan du tout. J'ai soupiré en arrivant, mon mari à commencé à me rabrouer discrètement que j'allais pas faire des caprices, faut faire plaisir à ceux qui ont préparé et tout ça. Donc ouais peut être dû me braquer, envoyer chier tout le monde et ne rien manger, endurer en plus les commentaires des uns et des autres, plus l'engueulade conjugale au retour et le week end totalement pourri. C'est là que les liens sociaux se brisent. J'ai pas envie de me disputer à tout bout de champs, de me mettre la famille à dos et surtout pas les enfants au milieu de tout ça.

Pour mes collègues c'est encore différent, je suis assistante maternelle et en plus dans un pays qui idolatre le lait et la viande. Si elles se mettent à penser à moi comme à quelqu'un d'extrême qui rejette lait et viande, elles seront réticentes à me faire de la bonne pub, on ne confie pas des gosses à une personne qu'on juge dangereuse (le mot est déjà sorti je l'invente pas).
 
Parenthèse, parce que ça fait deux fois que tu le mentionnes Elysiona : en continuant à t'épiler tout en ayant pleinement conscience que c'est une injonction sexiste, tu te désolidarises de beaucoup de féministes, et en premier lieu des poilues. Ça n'engage pas que toi.
Cela ne veut pas dire que tu doives cesser de t'épiler, justement parce que c'est un choix difficile à porter et qu'il y a plusieurs façons de faire avancer la cause féministe. Ce n'est pas un jugement sur le fait de s'épiler ou pas, juste que tu te trompes en faisant cette opposition : ton confort social se fait au détriment de celles qui ont fait le choix de s'affranchir de ce confort.
Je ferme la parenthèse.
 
Fabicha, je comprends ce que tu veux dire. C'est vrai que ça a une conséquence sur autrui. Mais cette conséquence est beaucoup plus indirecte que le fait de manger de la viande qui a une conséquence directe sur l'animal. Et puis l'injonction faîte aux femmes, de s'épiler entre autres, c'est quand même pas comparable à ce qui est subi par les animaux qui n'ont rien demandé.

Ta dernière phrase "ton confort social se fait au détriment de celles qui ont fait le choix de s'affranchir de ce confort" s'applique également aux personnes quasi végé qui mangent de la viande en société. Du coup, ceux qui résistent deviennent moins nombreux, et ont donc moins de poids.


Erulelya, c'est chaud avec ta belle famille, ils sont au courant que tu es végé (puisque tu as dit qu'ils t'appelaient "la végé qui sait se faire plaisir"), du coup, ils ne prévoient rien pour toi en dehors de cette montagne de produits animaux? Si tu ne demande rien aussi, ça entretient le truc, et tu vas donc continuer à devoir manger de la raclette à chaque fois, non?
Par contre si tu leur demandes, après, une fois qu'ils sont habitués à te voir manger différemment, vous pourrez passer à autre chose peut-être, et pas focaliser sur ta différence et le véganisme?

Ya une nuance entre " me braquer, envoyer chier tout le monde et ne rien manger", et prévenir à l'avance qu'on ne mangera pas ce qui est proposé, éventuellement ramener son plat ou demander qu'on cuisine un truc à part?
Enfin je dis ça je sais pas, mais je pense que si ya une discution calme et adulte, en posant clairement qu'on mange pas de viande et cie, je vois pas pourquoi ça fouterait en l'air l'ambiance et à terme ça briserait les relations?
 
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