"Flexitarien : le végétarien flexible !" (Bio info)

Elysiona, tu as la fougue et la conviction de la jeunesse et on voit bien que tu souffres de l'injustice de ce monde, du sort réservé aux animaux d'élevage, ça crève les yeux. Je peux comprendre ça. On, ou je plutôt, ne t'accuse pas de ne pas être sincère ou incohérente, je trouve juste à redire au fait de vouloir plier le monde, les gens, à sa volonté selon son propre modèle érigé comme unique et absolu (le modèle de quelqu'un qui a su passer au tout végétal d'un coup d'un seul) quand bien même tes motivations sont évidemment justes.
Mais c'est qu'en fait, ce n'est pas de toi qu'il est question ici, et tu peux sans doute comprendre que chacun est différent de toi, a son individualité propre, ses difficultés propres, et que chacun fait ce qu'il peut à la vitesse où il peut. Franchement, tant que la motivation est bonne, je considère que ce n'est plus qu'une question de temps et je ne vois pas comment reprocher à quelqu'un de faire de son mieux du moment qu'il a pris le chemin du végétarisme, à moins de se considérer comme supérieur à lui, sachant, de plus, qu'on a tous, ou presque tous, eu une vie de carniste omni avant de devenir végé et que cela devrait susciter de l'indulgence à l'égard de ceux qui souhaiteraient être végés mais qui rencontrent des obstacles, d'autant plus sachant que le fait qu'ils mangent de la viande occasionnellement malgré eux ne change rien au sort des animaux en l'état des choses dans la société puisque c'est le nombre et seulement le nombre qui peut faire baisser l'offre de produits carnés. Mais tout ça a déjà été dit en fait.

Tiens, ça m'amène la question des difficultés psychologiques et sociales que l'on rencontre en souhaitant devenir végé, ont-elles été listées et étudiées sur le forum ou ailleurs de manière systématique avec les manières d'y faire face ?
 
elysiona":1k3gzsh2 a dit:
Fabicha, je comprends ce que tu veux dire. C'est vrai que ça a une conséquence sur autrui. Mais cette conséquence est beaucoup plus indirecte que le fait de manger de la viande qui a une conséquence directe sur l'animal.
A titre individuel, le fait d'être végétarien ou non n'a aucune incidence directe sur le sort des animaux non plus. On en a déjà parlé plus haut. C'est la somme des efforts qui permet de passer certains seuils et d'avoir un impact.

elysiona":1k3gzsh2 a dit:
Et puis l'injonction faîte aux femmes, de s'épiler entre autres, c'est quand même pas comparable à ce qui est subi par les animaux qui n'ont rien demandé.
Tout à fait :)

elysiona":1k3gzsh2 a dit:
Ta dernière phrase "ton confort social se fait au détriment de celles qui ont fait le choix de s'affranchir de ce confort" s'applique également aux personnes quasi végé qui mangent de la viande en société. Du coup, ceux qui résistent deviennent moins nombreux, et ont donc moins de poids.
Oui, et je crois que tout le monde sur ce fil est d'accord avec ça. On est tous sur ce fil pour un monde vegane. Mais on est plusieurs à penser, je crois, que plus la société se véganisera plus ce sera facile d'être végane (de même que plus il y aura de poilues, plus ce sera facile d'être poilue). A l'heure actuelle, cela peut-être très difficile et les personnes qui n'y arrivent pas parce qu'elles sont plus vulnérables ou qu'elles sont dans un contexte difficile méritent d'être soutenues et non culpabilisées, parce que cela n'a rien à voir avec les personnes considérant que manger moins de viande sans en supprimer la consommation est une fin en soi.
 
Ma belle famille ne le sait pas non, celui m'appelle comme ça c'est mon mari.

Bien sûr qu'il y a moyen d'avoir des conversations d'adultes...Mais ça je le gère à mon rythme, les relations humaines sont parfois très compliquées.
 
Oauis, je suis encore "flexi" mais c'est très différent de ma collègue qui dit : " Ahh mais je suis flexi, je n'ai aucun problème à manger végé mais si je veux un steak ou du veau, je ne vais pas me priver". Au fond, je pense que je suis végé/vegan dans ma tête, il reste à transposer ça partout dans ma vie. J'adhère VRAIMENT et sincèrement à tous ces principes, à toute cette logique. Mais mes petits bogues au niveau psychologique dont j'ai déjà parlé (manque d'affirmation) sont un obstacle pour l'instant à une réussite complète. Mais il arrive que je passe 2 mois sans ingurgiter aucun animal. Ça devient de plus en plus facile, mais il ne faut pas oublier que j'aimais la viande avant, je trouvais ça très normal, j'ai toujours trouvé ça accessible partout, c'était un peu "rassembleur". Maintenant, je n'en veux plus mais certains automatismes sont difficiles à se débarraser même si j'aimerais vraiment avoir cette force que vous avez!

Récemment, j'ai relu mes notes sur les dépendances (j'ai étudié en psychologie et en service social). J'ai retrouvé des trucs sur le processus qui mène à l'arrêt d'une consommation. Dans l'exemple, c'est au jeu pathologique, mais ça peut s'appliquer à l'alcool, la drogue, les relations de violence et pourquoi pas au végétarisme?. Je trouve que ça décrit très bien mon parcours. J'en suis au stade d'action avec des rechutes sociales, ouais :tongue:

Les personnes dépendantes au jeu passent généralement par différentes phases de motivation à changer leur comportement problématique. Prochaska et Di Clemente (1982) ont défini les « stades de changement » par lesquels passe un joueur.
Peut-être allez-vous vous reconnaître dans un de ces stades. Réfléchissez-y et complétez le questionnaire. Vous pouvez aussi évaluer votre balance décisionnelle(les avantages et inconvénients liés à votre pratique de jeu).
1) Stade de « Précontemplation »
A ce stade, vous ne considérez pas avoir un problème de dépendance aux jeux. Vous pensez que si vous le décidiez, vous pourriez vous arrêter facilement. Cependant, vous êtes parfois préoccupés par certaines conséquences de votre comportement comme les dépenses excessives occasionnées par le jeu, le temps consacré à jouer, ou les conflits avec vos proches, etc...
Vos proches peuvent avoir conscience qu'un problème existe et vous pousser à changer, mais cela n'a généralement que peu d'effet, si ce n'est parfois de manière éphémère.
2) Stade de « Contemplation »
Vous commencez à prendre conscience que vous avez un problème de dépendance aux jeux. Vous hésitez malgré tout à vouloir changer. Vous pensez que vous pourrez arrêter plus tard, lorsque le moment sera venu, mais que pour l'instant vous n'êtes pas prêt à vivre sans jouer.
3) Stade de « Préparation ou détermination »
Vous avez un très fort désir de changement. Vous êtes motivés et pensez à toutes les bonnes raisons pour arrêter de jouer. Vous avez repris confiance en vous et pensez qu'il est grand temps de passer à l'action.
4) Stade d'« Action »
A ce stade, la décision d'arrêter de jouer est prise. Vous avez modifié votre comportement avec succès. Vous parvenez pour l'instant à maintenir votre décision même si la tentation de retrouver d'anciennes sensations liées au jeu perdure.
5) Stade de « Maintien »
Cela fait un certain temps que vous n'avez plus été jouer (± 6 mois). Vous vous sentez sûr de vous et la tentation de craquer diminue. Vous commencez à mieux identifier les situations à risque (dans lesquelles vous seriez tenté de jouer) et parvenez, le mieux que vous pouvez, à mettre en place d'autres comportements pour gérer ces situations difficiles.
6) La Rechute
Vous avez « rechuté ». Sachez :
- qu'il arrive souvent qu'une personne rechute et retourne jouer. Il s'agit généralement d'une « chute » temporaire qui ne doit pas être considérée comme un échec définitif. La rechute est plus généralement la règle que l'exception.
- que vous pouvez, en dépit de sentiments d'échecs et de déception, utiliser positivement votre « chute ».
Par exemple, vous avez réussi à ne pas jouer pendant x temps : vous avez donc des atouts et des ressources.
Ensuite, la rechute est une source d'informations importante et permet de mieux se préparer à la prochaine tentative d'arrêt.
- que vous pouvez, également à ce niveau, être aidé par un spécialiste.
 
VégÉmilie":1ueh5sps a dit:
mais il ne faut pas oublier que j'aimais la viande avant, je trouvais ça très normal, j'ai toujours trouvé ça accessible partout, c'était un peu "rassembleur".

moi aussi j'aimais la viande, et c'est le cas de tout le monde je pense! on a été habitué à manger de la viande depuis tout petit, on y a pris goût! on voit tout le monde manger de la viande à toutes les sauces et à tous les plats! on est assommé de pubs "le goût d'être ensemble" etc. moi, j'adorais le saumon avant, comme ce serait facile de craquer pour un petit toast lors de l'apéro... mais je me dis que non non non... dans ma tête c'est la raison qui l'emporte... et puis craquer une fois c'est la porte ouverte à toutes les autres...

Bref, j'espère que tu y arriveras. Je sais pas si ça peut être efficace pour toi, mais quand on te propose de la viande, essaye toujours de te rappeler la vie qu'il y a eu derrière, à la maman qui a mis au monde ce petit être, qui a aspiré à grandir paisiblement auprès des siens, qui a sûrement été arraché très tôt, a vécu dans de tristes conditions, qui a senti sa fin approcher, les cris de ses congénères, la peur, la douleur.... etc etc! Si tu as toutes ces images en tête, à mon avis tu sauras refuser sans aucune difficulté... c'est comme ça pour ma part... :(
 
elysiona":1la4hne4 a dit:
Si tu as toutes ces images en tête, à mon avis tu sauras refuser sans aucune difficulté... c'est comme ça pour ma part... :(
Je rebondis là-dessous qu'une fois passé cette étape, rien que l'odeur rebute.
Depuis tout petit j'ai adoré le saucisson, maintenant rien que l'odeur me dégoutte.
 
elysiona":wla5wz34 a dit:
VégÉmilie":wla5wz34 a dit:
mais il ne faut pas oublier que j'aimais la viande avant, je trouvais ça très normal, j'ai toujours trouvé ça accessible partout, c'était un peu "rassembleur".

moi aussi j'aimais la viande, et c'est le cas de tout le monde je pense! on a été habitué à manger de la viande depuis tout petit, on y a pris goût! on voit tout le monde manger de la viande à toutes les sauces et à tous les plats! on est assommé de pubs "le goût d'être ensemble" etc. moi, j'adorais le saumon avant, comme ce serait facile de craquer pour un petit toast lors de l'apéro... mais je me dis que non non non... dans ma tête c'est la raison qui l'emporte... et puis craquer une fois c'est la porte ouverte à toutes les autres...

Bref, j'espère que tu y arriveras. Je sais pas si ça peut être efficace pour toi, mais quand on te propose de la viande, essaye toujours de te rappeler la vie qu'il y a eu derrière, à la maman qui a mis au monde ce petit être, qui a aspiré à grandir paisiblement auprès des siens, qui a sûrement été arraché très tôt, a vécu dans de tristes conditions, qui a senti sa fin approcher, les cris de ses congénères, la peur, la douleur.... etc etc! Si tu as toutes ces images en tête, à mon avis tu sauras refuser sans aucune difficulté... c'est comme ça pour ma part... :(

Oui, de plus en plus, c'est comme ça. J'y pense toujours et même de plus en plus avec les produits laitiers, que j'abandonne peu à peu ( Merci, lait d'amandes et faux fromage!!!). Parfois, j'imagine aussi que c'est transposé à mes chats :( . En plus, un de mes chats s'appelle Vache ( il est noir et blanc comme une vache) :)
 
Oui moi aussi l'odeur commence à me rebuter, et contrairement à ce que tous les omnis pensent je n'ai aucunement envie de manger un steak et ça ne me anque pas du tout du tout...
 
Avant j aimait beaucoup la viande mais maintenant , rien que dans voir sa me degoute ...je ne connaissait pas le mot flexitarien...
 
Petite vidéo TED qui résume l'intérêt du flexitarisme pour les gens qui ne veulent pas/n'arrivent pas à devenir végé :
Week day vegetarian

(Je précise que je suis totalement abolitionniste et que je rêve d'un monde végane, mais bon je ne peux pas nier qu'être flexi c'est mieux que rien - pour l'instant).
 
C'est sûr que c'est mieux que rien, puis peut-être qu'un jour il deviendront VG :) .
 
Je suis donc flexitarienne 2 jour par semaine et encore ( mes parent ( j'ai réussis a leur faire diviser par 4 leur consommation de viande j'en suis plutôt fière )et mes beaux parent sont des mangeur de viande). 5 jour par semaine c'est végétarisme. Je fais aussi du végetalien dans la semaine souvent le petit dej et le goûter ( sans que ma mère sans rendre compte).
Je suis pas parfaite mais si quelqu'un me dit que les animaux ont pas de sentiments. Il prend le risque de finir en steack (je sais je suis une contradiction en soi ) je prend souvent pour exemple mangerai tu ton chat ça choque mais sa les fait réfléchir.
Perso j'ai étais élevé avec chat, chien. J'ai des cochon d'inde, une gerbille, j'ai même eu des hamsters. Alors oui les animaux on des sentiments ou je mange parfois de la viande ( bio uniquement) je ne mange quasiment de poisson ou fruit de mer, je mange pas oeufs, je bois du lait de vache 250 ml par semaine, et je suis une mangeuse de fromage et je prend du miel.
J'aimerai que les gens mange moins beaucoup moins de viande . Perso je suis pour le végé mais ne consomme pas de soja (même bio) et j'évite au max huile de palme bio ou pas désastre écologique, je bosse comme distributrice de pub depuis bientot 6 ans et je milite pour le stop pub sur les boites .
 
Retour
Haut