gentillesse ?

Clawa

Broute de l'herbe
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22/9/14
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Salut à tou-te-s, j'ai appris aujourd'hui sur Facebook que c'était la journée internationale de la gentillesse ! Donc d'abord :

:YE: :kiss: :calin:

Ensuite, afin de bien ruiner l'ambiance, j'aimerais qu'on discute de cette notion, parce qu'elle n'a rien d'évident, je crois. Que vous semble-t-il ?
- définissez-vous la gentillesse par la personnalité agréable d'une personne, par ses comportements (du point de vue de leurs conséquences en particulier), par ses principes moraux (altruisme) ? comment reconnaissez-vous quelqu'un de gentil-le ?
- Peut-on être gentil-le et mauvais-e, pas gentil-le et bon-ne ? Est-il parfois justifié de ne pas être gentil-le ?
- Nous suffirait-il d'être tou-te-s gentil-le-s les un-e-s envers les autres pour que le monde aille mieux ?
- vous semble-t-il que la gentillesse soit valorisée dans notre société actuelle ? pourquoi ?

Vous avez 4 heures.
 
J'associe gentillesse et altruisme, générosité... mais on peut être gentil et toxique (vouloir du bien aux gens mais ne pas se rendre compte qu'on leur dit des trucs qui les démolissent). Je pense qu'en même qu'on améliore le monde en apprenant la gentillesse à nos enfants.
 
1 (Adjectif, Nom 1) Du latin gentilis
(« de la famille, de (la) race »), dérivé de gens (« race, tribu, nation, famille »). [1]
Explication de Bernard Cerquiglini sur TV5MONDE [1](Nom 2) Du latin ecclésiastique gentiles (« les barbares, les païens »), calque du grec τὰ ἔθνη
, ta ethnê (« les peuples, les nations »), pluriel de ἔθνος
, ethnos (« nation, tribu, famille ») qui dans la Bible, employé exclusivement au pluriel, prend le sens spécifique et collectif de « non-juifs » par rapport au « peuple juif », le peuple élu de Dieu.

Ca donne pas envie d'utiliser ce mot, quand on voit l'étymologie.



gentil /ʒɑ̃.ti/
Agréable, charmant, mignon, aimable. Qui a une certaine grâce, un certain agrément délicat. C’est une gentille attention.C’est alors que l’on vit passer une gentille petite souris grise.Charles est un trop gentil garçon, il est facile à tromper.Il a des défauts, mais nous l'aimons quand même, car nous sommes gentils.C’est un gentil petit pays, une gentille petite bourgade.Il n’est guère gentil avec moi, j’ai à me plaindre de lui. Sage, tranquille. Les enfants ont été gentils, ce soir. Coquet, important. C’est une gentille somme d’argent.
(Désuet
)

Noble. (XVIème siècle) Gentil compagnon. Dans le gentil pays de France, le gentilhomme se préparait à un tournoi.
(Ironique
)


(Familier
)

Qui est bête, simplet.
(Ironique
)

Vous faites là un gentil personnage, un gentil métier : vous jouez là un rôle peu sympathique; (Figuré) Vous agissez comme un traître, un délateur, une maquerelle, un proxénète, etc .
(Ironique
)

Qualifie celui dont on désapprouve l'impertinence ou la sottise. Je vous trouve gentil de me dire cela. Pour exprimer poliment une désapprobation: C’est bien gentil, mais…

Dans cette définition du wiktionnaire, on ne retrouve pas le sens de gentil-le synonyme de bon-ne.

J'en conclus que la bonté et la gentillesse, selon le français académique, ne sont pas liées.
 
Disons qu'on peut être gentil sans être bon. Le contraire me semble plus délicat.
 
Je me préoccupe plus de la bienveillance que de la gentillesse personnellement. Par 'bienveillance' j'entends 'vouloir faire le bien/ vouloir le bien d'autrui'. Quant à la gentillesse, ça s'en tient à faire plaisir à autrui (sans forcément que ce soit pour son bien d'ailleurs).

On peut être gentil tout en étant hypocrite. La gentillesse peut être motivée par autre chose que de la bienveillance : la manipulation, "l'entretien de son karma", l'envie de bien paraître, etc.

De manière générale, je n'aime pas les journées de truc ou de muche. Il ne devrait pas y avoir une journée de la bienveillance, ça devrait être tous les jours ! Et non, il ne devrait pas y avoir incidemment une journée de la malveillance :p. (En plus on a déjà le 1er Avril).
 
Je ne crois pas qui quiconque soit bon ou mauvais, gentil ou méchant. Tous les actes qui ont des conséquences bonnes ou mauvaises sont faits parce qu'on croit toujours prendre nos décisions de manière responsable en tenant compte de tous les paramètres. Tout le monde se croit toujours dans son bon droit, raisonnable et légitime dans ses actes. Quand on commet un acte mauvais, c'est parce qu'on n'a pas réussi à prendre conscience de tous les paramètres, notre liberté d'agir, l'intensité des maux commis, le fait que les bénéfices ne valent pas les sacrifices... A partir du moment où l'on se rend compte de notre liberté d'agir et de la réalité des victimes, d'où se situe la justice... tout le monde fait automatiquement le meilleur choix.

Bref, on n'est pas déterminé par je ne sais quoi à être bon ou mauvais, gentil ou méchant, c'est simplement selon les circonstances, en fonction du niveau de conscience des choix à disposition et de l'étendue des conséquences (vécues, ressenties par autrui) pour une situation donnée, qu'on fera des choix plus ou moins bons ou mauvais, plus ou moins altruistes ou égoïstes.

Mais effectivement, plus l'empathie sera développée, facilitée, envers tous les individus sensibles (et ça n'est pas le cas dans la société actuelle), plus on sera capables d'étendre notre conscience des conséquences de nos actes sur autrui, et de faire les meilleurs choix pour optimiser le bien être de l'ensemble des individus.
 
Tout comme Doktor , je répugne à ces journées dédiées (sans doute crées comme piqure de rappel de bien-pensance) comme la journée de la femme qui sous-entend que les 364 jours restant sont celles des hommes , et qu'il y aura toujours des oubliés comme ces victimes des guerres que nos pays riches induisent pour piller les ressources que leur habitants ont le malheur de posséder sous leurs pieds (et on fera quoi comme action vertueuse ce jour-là ?) et dont l'appropriation nous offre notre confort de vie actuel.
Il vaut mieux que l'on oublie ce dont nous sommes collectivement responsables.

Quant à la gentillesse , je conçois le mots comme ambivalent , parce qu' il est associé dans notre civilisation basée sur la compétition à de la faiblesse (d'où le sens moqueur qu'on lui attribut souvent) .
Et je lui préfère aussi le terme empathie , parce ça signifie que c'est du domaine du ressenti véritable , et pas d'une forme d'éducation/manipulation (voir les techniques policières) où effectivement la gentillesse peut s'associer à l'hypocrisie.

Et comme le développe PersOnne , je crois que personne n'est "méchant" gratuitement : c'est une attitude associée à des actes et des conséquences , et il est parfois valorisé d'être "méchant" (si tu veux être un combattant efficace et sans pitié , tu seras radical dans tes actions et tu recevras des éloges et un bon traitement pour services rendus à la communauté guerrière)
Le problème de conscience parfois ne se révèle même pas : j'avais vu un documentaire intitulé :"Tuer est mon métier" recueillant des témoignages d'anciens combattants (conflits du Viet-Nam , du Liban , d'Irak...) et certains n'ont aucun cas de conscience des actions qu'ils ont commises : c'est vu comme un job où on est lié à ses compagnons que l'on doit protéger , en plus de soi-même , et l'autre en face est d'abord une cible avant d'être humain.
Et dans la vie civile , ils sont très gentils.

Et il y a ces gens qui déversent autour d'eux l'intense souffrance qu'ils ont vécu à une époque de leur vie , ce qui relève de la psychiatrie.

Alors "gentil" en opposition à "méchant" ? C'est bien plus complexe : ce jugement appartient à un contexte.
 
La journée de la femme n'existe pas. Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. ;)
 
flolalapine":2y9wtds4 a dit:
La gentillesse, j'aurais tendance à l'associer à une forme de communication (douce), donc plus de la forme que du fond, finalement.
Oui voilà. C'est ce que je pense aussi (va falloir que j'exprime un peu le fond de ma pensée, j'ai tendance à être assez laconique)
 
Pers0nne":1o3176gi a dit:
Je ne crois pas qui quiconque soit bon ou mauvais, gentil ou méchant. Tous les actes qui ont des conséquences bonnes ou mauvaises sont faits parce qu'on croit toujours prendre nos décisions de manière responsable en tenant compte de tous les paramètres. Tout le monde se croit toujours dans son bon droit, raisonnable et légitime dans ses actes. Quand on commet un acte mauvais, c'est parce qu'on n'a pas réussi à prendre conscience de tous les paramètres, notre liberté d'agir, l'intensité des maux commis, le fait que les bénéfices ne valent pas les sacrifices... A partir du moment où l'on se rend compte de notre liberté d'agir et de la réalité des victimes, d'où se situe la justice... tout le monde fait automatiquement le meilleur choix.
Je ne pense pas être d'accord avec ce que tu dis. De mon point de vue, il y a des gens qui se rendent parfaitement compte de la souffrance et des victimes qu'ils font, pourtant ils n'en ont rien à faire. Certaines personnes n'hésitent pas à foutre consciemment 100 personnes dans la merde si ça peut leur apporter un petit bénéfice. Pour moi, ce sont des mauvaises personnes. Elles ne pensent pas être dans leur droit, elles s'accordent elle-même ce droit.
Je trouve qu'il y a un danger de déresponsabilisation à dire que personne n'est bon ou mauvais, à ne considérer que les actes. Pour moi c'est l'intention derrière les actes qui définit si une personnes est bonne ou mauvaise. Et je suis convaincu que tout le monde n'agit pas en pensant bien faire.
 
Doktor":188ns1zu a dit:
Certaines personnes n'hésitent pas à foutre consciemment 100 personnes dans la merde si ça peut leur apporter un petit bénéfice. Pour moi, ce sont des mauvaises personnes.

Je vois cette action à une échelle beaucoup plus grande , au niveau mondial , et la cupidité actuelle comme moteur de cette anomalie de fonctionnement de notre espèce qui est : "privilégier l'intérêt particulier au détriment de l'intérêt collectif" dans les décisions importantes concernant l'équilibre de la biosphère démontrant que le progrès tel qu'on le conçoit n'est que l'annonce du pire :panic:
 
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