Monde Végan : Les animaux d'élevage vont-ils DISPARAITRE ?

Youahi

Jeune bulbe
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Bonjour,
En tant que Végan, il y a une chose à laquelle je ne sais pas répondre.
C'est vrai que si l'on arête d'élever les animaux pour les manger, alors le nombre d'individu par espèce va fortement baisser, voire devenir nul.
Alors, qu'est ce qu'on ferait si l'on arrêterait l'élevage? On pourrait juste avoir des vaches en animaux de "compagnie", des cochons, dans un pré que l'on nourrirait et dont on prendrait soin? Ils ne peuvent pas revenir à l'état sauvage, ils ont besoin (et malheureusement d'ailleurs) de l'Homme pour vivre. Mais les avoir en animaux de "compagnie" nécessiterait beaucoup de temps et d'attention pour ceux qui permet à la vache de vivre.
Faut ils sinon accepter le fait de les faire disparaitre ?
Merci de vos réponses, on m'amène souvent sur ce sujet et me sens bloqué. C'est une des rares questions à laquelle que je n'arrive pas à répondre.
 
Ils ne disparaîtront pas tous. Bien sûr, le nombre va baisser et c'est normal. Ce qui est anormal, c'est d'avoir des milliards de membres d'une espèce. Après, il y aura ceux qui retournerons â l'état sauvage (ça à bien marché pour des vaches au Portugal). Et ceux qui resterons avec nous. Après au risque d'être polëmique, je ne suis pas contre faire travailler les bœufs pour tracter par exemple. C'est ëcologique et ça ne tue pas. Puis ça donne une raison économique de les garder avec nous.
 
La disparition de l'élevage ferait surtout moins de défrichage et autres pressions sur les écosystèmes, donc, à terme, moins d'espèces d'animaux sauvages qui disparaissent.
Mais je pense comme toi qu'il y aura toujours un "élevage marginal" pour les animaux d'élevage qui deviendraient des animaux de compagnie (par exemple, je vois déjà des gens qui ont quelques poules ou canards "de compagnie" dans leur jardin, assez familiers, et qui finissent par mourir de vieillesse)
 
Je pense que si l'humanité a par exemple tranquillement dénaturé les mouflons au fil des millénaires pour en faire ce que sont aujourd'hui nos moutons, nous pouvons tout aussi bien planifier l'inverse tout en douceur et avec beaucoup de patience pour les reconduire dans la nature pour leur plus grand bien.

Nous avons déjà pas mal de connaissances scientifiques pour aider à ce projet alors ce ne serait qu'une question de volonté et surtout de bonne volonté pour les préparer et les libérer le plus rapidement possible mais sans brûler les étapes nécessaires afin de ne pas provoquer prématurément leurs morts ni trop les brusquer.

La nature reprendra tranquillement ses droits et comme expliqué plus haut ça permettra aux animaux sauvages de souffler de mieux en mieux et je crois aussi que toute la faune va finir par ressentir que l'humain amorce son virage vers le végétarisme voire même le végétalisme et que ça donnera lieu à des interactions fabuleuses avec le monde animal.

Evidemment le nombre artificiellement élevé des animaux d'élevage va diminuer mais ce sera au profit des autres espèces qui elles disparaissaient de façon vraiment pas très naturelle.
 
Dernière édition:
Leur destin est consubstantiel à l'élevage, à la souffrance et à l'exploitation. Dans un monde végane, certaines espèces s'éteindraient. Encore qu'il soit possible d'envisager parallèlement des sanctuaires d'animaux d'élevage (qui seraient des conservatoires non lucratifs, des institutions de mémoire, avec des garanties d'espace, de soins et de quiétude, bref le contraire d'un zoo) où quelques individus de ces espèces-martyrs vivraient tranquillement et disparaîtraient de leur belle mort.
 
J’ai déjà réfléchi à cela, mais je ne suis jamais arrivé à une conclusion. Ce qui suit est donc le reflet de l’état actuel de ma réflexion.

Je pense qu’il faut déjà faire la différence entre les espèces qui existent encore à l’état sauvage et celles dont l’ancêtre sauvage a disparu. Les poules ou les porcs font partie d’espèces dont le type sauvage existe encore : le coq doré (en Asie du Sud-Est) et le sanglier. L’arrêt de l’élevage ne ferait donc pas disparaitre l’espèce.

Pour d’autres espèces, l’ancêtre sauvage a disparu. C’est par exemple le cas pour les vaches (aurochs) ou les chevaux. Cependant, il existe des populations retournées à l’état sauvage. On connait assez bien ça pour les chevaux, mais moins pour les vaches. Il y a l’exemple des vaches au Portugal, évoqué par Nemesis (merci pour l’info, je ne connaissais pas), mais j’aime bien celui des vaches de l’ile de Swona, en Écosse. Voir cette vidéo, du toujours excellent Sébastien Moro, alias Cervelle d’Oiseau :

Donc, là non plus, l’arrêt de l’élevage ne semble pas être quelque chose qui détruirait une espèce. Il est cependant hors de question selon moi de relacher des animaux de races pas assez rustiques pour vivre à l’état sauvage. Exemple assez extrême : pas des bovins Blanc Bleu Belge, dont l’accouchement nécessite une césarienne quasi systématique.


Bon, là on a parlé d’espèces, mais on pourrait aussi vouloir conserver des races. Comme le dit Xav :
Encore qu'il soit possible d'envisager parallèlement des sanctuaires d'animaux d'élevage (qui seraient des conservatoires non lucratifs, des institutions de mémoire, avec des garanties d'espace, de soins et de quiétude, bref le contraire d'un zoo) où quelques individus de ces espèces-martyrs vivraient tranquillement et disparaîtraient de leur belle mort.

Je n’ai pas encore pu me faire un avis tranché sur le sujet. Mais je me dis que, si ça se fait, il faudrait peut-être écarter certaines races qui souffrent de leur sélection. Je pense par exemple aux porcs Large White, qui peinent à porter leurs 300 kg à l’âge adulte. Peut-être aussi que des poules pondeuses souffrent au niveau du cloaque à force de pondre quasi un œuf par jour (en plus – me semble-t-il – avec l’âge, les œufs devient moins fréquents mais plus gros). Et on pourrait même élargir ce principe aux chiens brachicéphales :

Par contre, ça pourrait ne pas se limiter à des sanctuaires. On pourrait même utiliser des animaux, sous certaines conditions, comme cela est proposé dans Zoopolis. Je suis cependant plus circonspect par rapport à la proposition de Nemesis :
Après au risque d'être polëmique, je ne suis pas contre faire travailler les bœufs pour tracter par exemple. C'est ëcologique et ça ne tue pas. Puis ça donne une raison économique de les garder avec nous.
N’est-ce pas là de l’exploitation ? Difficile à dire : je ne sais pas ce que ressentirait un bœuf. D’autant que la différence entre exploitation et utilisation dépend beaucoup des conditions.
Un chien formé pour trouver des truffes peut voir ça comme un jeu. Et ce type d’utilisation peut même renforcer la complicité entre ce chien et son humain⋅e. Mais il faut que ça reste un jeu.

À l’opposé, forcer le chien à chercher même s’il n’a pas ou plus envie, ne pas respecter son temps de repos nécessaire, etc., c’est de l’exploitation. Et il faut aussi voir ce que deviennent les chiens qui n’arriveraient pas à acquérir un niveau suffisant au terme de leur formation de truffier.

Voilà, c’était my two cents à ce sujet.

Et si vous voulez en savoir plus sur les coqs dorés évoqués plus haut, je ne puis que vous conseiller cette vidéo, à nouveau de Sébastien Moro (elle parle aussi des poules domestiques). Elle fait près d’une heure mais on ne voit pas le temps passer :

H.
 
Imaginons que 99% des humains disparaissent à cause d’un virus. Certains animaux domestiques ne survivraient pas ou se feraient vite dévorer rapidement. Ceux qui resteraient s’auto-réguleraient. À part ce cas de figure, l’autre scénario serait que la demande chute progressivement. La production diminuerait alors en conséquence. Personne ne voudrait élever des animaux si il ne peut pas les vendre. Le problème serait donc résolu.
 
Messages très intéressants.
Sinon, il faut cohabiter en paix avec les autres animaux, il n'y a pas que les soit-disant animaux de compagnie qui peuvent être nos compagnons. Juste éviter toute surreproduction des espèces. Que ce soit des humains ou les autres.
 
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