Huile de palme: les idées reçues ont la peau dure...

les 0.9%, déjà il ne s'agit pas de pesticides, mais d'OGM. C'est la possible contamination par les champs voisin... c'est pas une volonté du paysan qui va se dire "oh bien, j'ai droit à planter 0.9% de semences OGM, profitons en, c'est tellement bien comme ça peut pourrir le sol, la biodiversité et la santé!"
c'est juste une assurance d'éviter de se retrouver complètement dans le caca avec une production invendable et donc plus aucun revenu ;)
En matière de pesticides, certains sont autorisés en bio, certes, mais aucun phyto issu de l'industrie pétrochimique... c'est ce qui change grandement la donne déjà. Puis certains bio utilisent prioritairement et majoritairement la lutte biologique, c'est à dire l'utilisation d'auxiliaires!
Ensuite, à Rungis également, comme dans la plupart des MIN, il existe des grossiste en produits biologiques. Par exemple Pronatura, qui revend aux biocoop notamment (mais pas que) des produits certifiés biologiques.

Bref, en effet, revenons en à l'hdp...
J'ai récemment visionné le reportage démontant le business de WWF. C'est effrayant, notamment le passage sur les palmeraies! Ca ne fait que me confirmer qu'on fait bien de boycotter les produits en contenant, pour ma part :/
 
Salut,

Je ne sais pas si quelqu'un a répondu et si la réponse intéresse toujours mais un EPIC est un établissement public industriel et commercial. Ses fonds sont donc à la fois public (subvention de l'Etat généralement) et privé (tiré de l'activité commerciale ou industrielle). L'objectif est donc de faire de gagner de l'argent en assurant un service public.
La SNCF, la RATP sont des EPIC. La différence avec des
Un ÉPIC est sous la tutelle de l'Etat qui va donc contrôler le fonctionnement.
Niveau indépendance, on trouve mieux.
La différence avec une administration publique est donc au plan des statuts et du caractère lucratif.
 
Les 0.9% de contamination par les OGM permises en bio :
- déjà, il faut savoir que ce taux est appliqué à la nourriture vendue. Il est différent pour les semences.
- En fait, le seuil détectable était 0,1%. Et la norme en bio était d'accepter cette contamination involontaire de 0,1%. Sous la pression des lobbies, l'Europe a fait remonter ce taux de contamination acceptable pour les produits bio à 0,9%
- Au dessus de ce taux de 0,1%, l'agriculteur pouvait toujours vendre sa production. Simplement, elle n'était plus considérée comme bio. Et donc, il pouvait la vendre en conventionnel.
- Nature et Progrès a déploré ce laxisme de l'Europe qui, en fait, prépare les consommateurs à accepter malgré eux de plus en plus d'OGM dans leur nourriture.
 
Un grand merci pour les infos détaillées. C'est déjà ce que j'avais lu, sur le label européen bio un peu court et sur le fait que Nature et Progrès était quand même le plus sérieux (et le moins cher en plus!)

Qu'est ce qu'on peut faire selon vous ?
 
acheter bio, local, si possible biodynamique (en vérifiant qu'aucun intrant cornes ou poudre de coquillage n'est utilisée par l'exploit')
Ou alors faire son potager :p
 
Ah bah ça, on est déjà des intégristes du bio et du local. Amap, marchés magasins bio. Et local pour tout ce qui est frais et possible (par contre les épices, le thé, le chocolat, les noix de cajou... pour le local on repassera :oops: )

Mais je me demande ce qu'on peut faire face à ce label bio européen qui est un peu trop souple. Surtout que souvent en magasin bio et sur les marchés c'est celui là qu'ont les agriculteurs.

A cause de ces conneries, et aux supers reportages de nos chers médias, on se tape des réflexions de nos familles "non mais tu sais le bio c'est pas si bien que ça, y a quand même des ogm" "et puis le mec qui fait du bio si tous les agri à coté ils balancent des pesticides, ben son champ est quand même contaminé" "A france inter, dans une émission, ils expliquaient que souvent les AMAPs c'était des arnaques, c'était pas bio, c'est pas possible de nourrir Paris avec des amaps" ... :facepalm: :facepalm:
 
Titesieste":3eylpiqg a dit:
(par contre les épices, le thé, le chocolat, les noix de cajou... pour le local on repassera :oops: )
les noix de cajou elles viennent parfois d'Afrique de l'Ouest, donc c'est la France, c'est bon.
Non j'ai raté un truc ?

Titesieste":3eylpiqg a dit:
"non mais tu sais le bio c'est pas si bien que ça, y a quand même des ogm" "et puis le mec qui fait du bio si tous les agri à coté ils balancent des pesticides, ben son champ est quand même contaminé" "A france inter, dans une émission, ils expliquaient que souvent les AMAPs c'était des arnaques, c'était pas bio, c'est pas possible de nourrir Paris avec des amaps" ...
argh, que ça m'énerve ça, moi aussi !! :bink:
moi pour être sûr de bouffer des pesticides et des ogms, j'achète du non-bio. Parce qu'avec le bio, je suis pas vraiment sûr. Et puis ça pourrait finir dans les poches de quelqu'un qui essaye de faire des trucs biens, je veux pas prendre de risque.
 
Tcharls":23k9u9dc a dit:
Titesieste":23k9u9dc a dit:
(par contre les épices, le thé, le chocolat, les noix de cajou... pour le local on repassera :oops: )
les noix de cajou elles viennent parfois d'Afrique de l'Ouest, donc c'est la France, c'est bon.
Non j'ai raté un truc ?
La décolonisation, peut-être ?
 
Tigresse":1pkis656 a dit:
Tcharls":1pkis656 a dit:
Titesieste":1pkis656 a dit:
(par contre les épices, le thé, le chocolat, les noix de cajou... pour le local on repassera :oops: )
les noix de cajou elles viennent parfois d'Afrique de l'Ouest, donc c'est la France, c'est bon.
Non j'ai raté un truc ?
La décolonisation, peut-être ?

On a dit local, pas nationale :tongue:

Sinon, les bananes et le sucre de canne des Antilles françaises sont tout aussi locales que la vigne de mon voisin :)

N1C0LAS":1pkis656 a dit:
Des avis nouveaux sur l'huile de palme ?

Un argument curieux en défaveur du boycott de l'huile de palme dit que les exploitation pour l'huile de palme sont très productives et évitent donc de cultiver de bien plus grande surface pour produire de l'huile.
Or, si je boycott l'huile de palme cela ne me donne pas envie pour autant de prendre plus d'huile par ailleurs. L'huile de palme consommée est pour la quasi totalité de la consommation occidentale n'est pas une consommation nécessaire en terme d'alimentation.

LEs labels ne sont pas fiables à priori. " Ces abattages entraînent la destruction et la fragmentation de l’habitat des orangs-outans, qui se retrouvent prisonniers de reliquats de forêt.

Ils tentent comme ils peuvent de s’adapter, mais leur seule solution est d’aller coloniser les cultures de palmiers à huile. Ils se retrouvent donc en conflit avec la population locale et, après avoir été chassés de leur habitat naturel, ils vont être chassés par l’homme. " Et comment un label pourrait certifier que les paysans ne chassent pas les Orang Outans de leur culture ?

Bref, le seul moyen d'avoir une éthique cohérente est le boycott, non ?

Tu écris une chose très intéressante. L'huile de palme est une huile très productive, d'où son faible prix.
La remplacer par une autre huile reviendrait à déplacer le problème.

Je pense que le problème majeur de cette huile n'est pas sa consommation en tant que telle, mais sa sur-consommation (alimentaire, hygiène...), d'où un besoin très important qui implique une exploitation très importante.

C'est donc un problème complexe pour lequel le simple boycott serait inefficace. Je pense plutôt qu'il faut revoir notre consommation générale et globale.
 
Tcharls":wa32xb6u a dit:
moi pour être sûr de bouffer des pesticides et des ogms, j'achète du non-bio. Parce qu'avec le bio, je suis pas vraiment sûr. Et puis ça pourrait finir dans les poches de quelqu'un qui essaye de faire des trucs biens, je veux pas prendre de risque.

Oui c'est ce que je réponds aussi.
Mais d'une manière générale je pense que l'idée c'est : "vu que de toute façon on peut faire confiance à personne/tout le monde est pourri/ils nous vendent que de la merde = pas la peine de se "prendre la tête"/payer plus cher/chercher le meilleur vu que tout est pollué de toutes façons"

C'est un peu dur de lutter contre ça. En plus je les comprends, c'est pour ça que les reculs européens sur les normes bio m'énervent d'autant plus. ça en fait qu'encourager le fatalisme!
(Même si on sent bien qu'on plante quelques petites graines au fur et à mesure dans leurs têtes de réticents parents qui pensent avoir fait des enfants complétement à côté de la plaque!)

Je pense que le problème majeur de cette huile n'est pas sa consommation en tant que telle, mais sa sur-consommation (alimentaire, hygiène...), d'où un besoin très important qui implique une exploitation très importante.

C'est donc un problème complexe pour lequel le simple boycott serait inefficace. Je pense plutôt qu'il faut revoir notre consommation générale et globale.
Bien évidement ! Le problème n'est pas tant l'huile de palme que la nourriture industrielle ! Mais en même temps, vu qu'il n'existe pas beaucoup d'alternatives : le boycott de l'huile de palme oblige les consommateurs à revoir globalement leur façon de consommer !
 
Titesieste":2e9561q6 a dit:
Bien évidement ! Le problème n'est pas tant l'huile de palme que la nourriture industrielle ! Mais en même temps, vu qu'il n'existe pas beaucoup d'alternatives : le boycott de l'huile de palme oblige les consommateurs à revoir globalement leur façon de consommer !
Effectivement, quand on cuisine, on est vraiment moins tenté de consommer de l'huile de palme. C'est dur à trouver en bouteille ce truc :whistle:
 
Donc, effectivement, si on remplaçait la culture du palmier à huile par la culture d'autres plantes à huile, on occuperait au moins la même surface pour produire autant d'huiles.
Alors, pourquoi y a-t-il un tel besoin d'huiles ?
Je veux dire : pour l'alimentation, oui, il y a besoin de lipides (même si on en mange trop). Pour les savons, oui, la saponification est une transformation de graisses.
Mais encore ? On fait quoi de toutes ces huiles qu'il faut en produire autant ?
 
Tu l'as dit : on mange trop de lipide. Par ailleurs, la friture constitue un sacré gâchis.
Pour l'hygiène, ça ne se limite pas au savon : en fait, tout ce qui est détergeant/décapant, et la multitude de produits différents qu'on utilise pour soi et pour le ménage qui au final, multiplie la consommation.
 
oui, je visais bien tout ce qui lave en faisant des bulles :D
Mais je m'étonnais : pour quoi produire autant de lipides au niveau mondial ?
Mais je viens de voir sur wikipedia :
- 80% à usage alimentaire (traditionnel en Afrique, mais 50% en Europe dans les produits alimentaires industriels.... le français moyen en bouffe 2 kilos par an)
- 19% oleochimie : produits cosmétiques, lubrifiants dans l'industrie
- 1% agrocarburant

Bref, le problème me semble moins l'huile de palme en tant que telle que les surfaces de forêt qu'on déboise pour y installer des monocultures pour alimenter la surconsommation (même si bouffer de l'huile de palme raffinée soit mauvais pour la santé... comme la plupart des produits raffinés, en fait)
 
Tout à fait d'accord. De la même manière que le problème n'est pas tant la corrida que le spécisme lui même. Je pense que le combat contre l'huile de palme peut être un moyen, pas simplement une fin, pour remettre en cause la déforestation, la surconsommation. Jean Baptiste Jeangène Vilmer pense que l'abolition de la corrida fera effet domino pour les revendications abolitionnistes. Peut être que le combat contre l'huile de palme peut aussi produire un effet domino.
 
lelfe":1otfpg93 a dit:
Je ne vois pas en quoi le fait que des populations vivent grâce à la déforestation pourrait me donner bonne conscience si je les finance pour le faire..

A partir du moment où il y plus de gens/d'animaux qui en souffrent/qui disparaissent que de gens/d'animaux qui en tirent des bénéfices, le choix est vite fait.
 
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